Animateur : Michel J. Nombre de participants : 7 dont 2 femmes et 5 hommes. Temps de préparation et de rédaction : 5 heures
Mot de l’animateur Nous avons échappé à une météo annoncée médiocre avec seulement quelques gouttes de pluie dans la nuit et du vent un peu soutenu le dimanche orienté Ouest. Nous avons passé deux jours intéressants pour préparer les objectifs de la saison, revoir l’état du matériel, échanger sur les habitudes des uns et des autres et passer une nuit en bivouac bien abrité au bord de l’Allier, réveillés par moment par les bourrasques d’un vent tempétueux agitant la tête des arbres. Au petit matin, le chant des oiseaux a accompagné le petit déjeuner, le pliage des tentes et le rangement du matériel. A deux pas de chez soi, il reste beaucoup à découvrir et même si ce trajet a été réalisé en grande partie l’an passé, la couleur du ciel, l’évolution de la nature en avance ou en retard, la présence de nouveaux compagnons de route font que c’est chaque fois différent. Et partir directement avec nos montures de Clermont, sans obligation d’un transport à organiser sans perte de temps que du bonheur ! Nous avons joué avec les pistes cyclables et les petites routes voire des chemins goudronnés ou pas pour rendre ce parcours le moins stressant possible et on y arrive ! Le pot de fin de séjour a été pris un peu en avance à la fin du premier jour en terrasse au restaurant du Pont à Joze, nous permettant de faire un ravitaillement en eau pour le repas du soir . Bonne ambiance et bonne humeur étaient au programme.
Météo : temps couvert les deux jours avec un vent d’Ouest faible le samedi, soutenu le dimanche. Quelques gouttes dans la nuit et une courte averse à l’arrivée sur Clermont, le dimanche.
Faune : oiseaux vus au cours des deux jours suivant les milieux rencontrés, héron cendré, buse variable, milan noir, pinson des arbres, canard colvert. Patrimoine : de passage à Loubeyrat (J1), la pause de midi nous a permis de visiter la Cathédrale des Montagnes (voir explications dans le compte-rendu de 2022).
Intérieur de la Cathédrale des Montagnes
(J2). Profitant d’un arrêt à Ravel, bourg animé en ce dimanche, nous nous sommes dégourdis les jambes en visitant l’église Notre Dame de Salmeranges du XIIème siècle, de style gothique construite en arkose issue de carrières proches. A voir notamment, le bénitier d’époque romane, le panneau en bois sculpté daté du XIVème siècle de la porte de l’escalier du clocher, le banc seigneurial en bois peint du XVIIIème siècle et le magnifique mécanisme d’horloge installé dans la nef en 1872. .
Avant d’achever notre parcours la pause de l’après-midi à Culhat se devait d’être à la Lanterne des Morts datant du XIIème siècle. Ce type de monument est plutôt rare pour la région. La lanterne, de style roman, fait environ 4 mètres de hauteur et est construite en pierre de taille venant d’une carrière locale. Le monument consiste en un socle à sa base, surmonté d’un fut creux sur lequel repose une lanterne à six ouvertures. L’ensemble est coiffé d’une calotte ovoïde surmontée d’une croix. Une ouverture à hauteur d’homme percée dans le fut permettait de hisser une chandelle jusqu’à la hauteur de la lanterne, devenant selon l’explication officielle, un « phare vers le repos éternel pour les défunts ».
La Lanterne des Morts de Culhat
Données techniques de l’itinéraire fournies par le compteur vélo et une montre Garmin Félix 6 pro, la distance, vitesse moyenne (VM). Les dénivelés positifs (DP) Classement du séjour : moyen
Les grandes lignes de l’itinéraire : Il s’est effectué sur petites routes à faible circulation, voies cyclables, chemins goudronnés et chemins d’exploitation.
J1, Montferrand,, Cébazat, Sayat, Malauzat, Volvic, Enval, Chatel-Guyon, vallée des Prades, Loubeyrat, Teilhède, source Rozana, La Moutade, Le Cheix, Sardon, Les Martres sur Morge, St Ignat, Villeneuve-L’Abbé, Entraigues, Joze. Distance 75,00 km, VM 15,3 km/h, DP 953 m.
J2, Joze, Beauregard-l’Evêque, Bouzel, Vassel, Moissat, Ravel, Lezoux, L’étang de l’Ile, La Croix Mauzat, Bulhon, Terrasse-Haute, Terrasse-Basse, Le Bassinet, Culhat, Joze, Les Martres-d’Artière, Lussat, Navarre, Gerzat, Montferrand.
Les bords de l’Allier au petit matin avec le chant des oiseaux.Sur les petites routes de Limagne…
Distance 70 km, VM 15 km/h, DP 586 m.
Accident : néant Problème mécanique : aucun Matériel mis à disposition : 1 tente de marque Hard Wear Montain modèle Laser, 2 tentes de marque Coleman, modèle Cobra, 4 sursacs en goretex, 1 paire de sacoches, 1 remorque « Bob ».
Animateur : Michel J. Nombre de participants : 10 dont 3 femmes et 7 hommes.
Le mot de l’animateur : déjà réalisé en 2017, ce challenge a de nouveau été plébiscité devant deux autres itinéraires linéaires proposés, de Clermont à Montségur et de Clermont au sommet des Monts d’Arrée, le Roc’h Trevezel. Par rapport à 2017, l’itinéraire a été remodelé en suivant la rive gauche de l’Allier de Moulins au Pont canal du Guétin puis à partir de Damigni (Orne), la variante Sud nouvellement ouverte par Pré-en-Pail qui a permis de gravir à vélo, le Mont des Avaloirs, plus haut sommet du massif Armoricain. La jeunesse est venue nous rejoindre en la personne d’Ilian, 11 ans et 1/2, plus jeune adhérent de l’association qui a démontré par sa forme, sa curiosité et son état d’esprit et que l’on pouvait apporter du renouveau dans notre structure. Quatre adhérents partaient avec Atlas pour la première fois pour un périple long. Le programme a été réalisé dans son ensemble avec en plus la visite de la cathédrale d’Orléans, suggestion d’Armand. Les animations autour des éléments naturels et patrimoniaux rencontrés ont été, il me semble, appréciées. Je mentionne à l’attention des lecteurs non-initiés intéressés par cette forme de voyage que nous nous déplaçons avec des vélos chargés sans assistance électrique équipés de porte-bagages pouvant supportés tout le matériel pour une itinérance.
Météo : anormalement ensoleillée avec des températures en fin de séjour assez élevées.. Faune rencontrée : des oiseaux et notamment d’eau le long de l’Allier et de la Loire, hérons cendrés, cigognes blanches, aigrettes garzette, cygnes tuberculés, colverts, poules d’eau, sternes naines et pierregarin, cormorans continentaux, mouettes rieuses, goélands argentés, canards Tadorne de belon, goélands argentés, leucophées, bruns, de petits limicoles et des oiseaux plus communs, pies, tourterelles turque, pigeons ramiers, martinets noirs, hirondelles de fenêtre et de cheminée, quelques rapaces… milans noirs, busards cendrés (2) et comme mammifères, chevreuils, lièvres, écureuils, renards et j’en oublie sans doute….
Itinéraire : le challenge consistait à relier Clermont-Ferrand au Mont Saint Michel en utilisant au maximum des voies à faible circulation ou des pistes cyclables et voies vertes (voir les détails ci-dessous pour l’itinéraire suivi). Seuls quelques passages sur les ponts ont nécessité une attention particulière. Pour préparer et réaliser cette traversée, j’ai utilisé, de ma collection personnelle, les cartes Michelin départementales n°319, 326, Eurovélo6 (3 et 4), Ign n°19 et 26 et un topo vélo édition Ouest-France, la Véloscénie de Paris au Mont-Saint-Michel. Nous avons eu recours à plusieurs reprises à Google pour situer les points de chute et les commerces, merci à Armand, Pascal, Valérie et Mady pour leurs aides.
Classement : moyen, compte tenu de la durée (1 jour de transport, 12 jours de voyage à vélo, 2 jours consacrés au Mont Saint Michel et à la baie) Kilométrage parcouru (montre Gps) : 806,99 soit 67,25 moyenne par jour, distance la plus longue 91,45 km et la plus courte 54.88km. Moyenne : 15,96. Durée de roulage totale : 50h46. Sur la journée, maximum 5h56, minimum 3h10. Durée de déplacement totale : 83h27. Sur la journée, maximum 10h27, minimum 3h10. Dénivelés positifs : 3830m. Dénivelés négatifs : 4005m (données fournis par une montre Garmin). Ces données sont données à titre d’information et varient d’un Gps à l’autre, le mien un Garmin un peu ancien a un temps de réaction après l’auto pause un peu plus long. La différence entre la durée de roulage et de déplacement qui peut être importante s’explique par les arrêts pour les visites, les pauses pour les animations notamment autour de la faune, les pique-niques, les ravitaillements etc… Le kilométrage aller et retour à vélo du jour 13 n’a pas été comptabilisé dans le total soit 70km en plus. Conditions de roulage : bonnes dans l’ensemble sur les voies vertes et les petites routes.
Hébergement : sous des tentes individuelles ou double. Bon accueil dans l’ensemble aux voyageurs à vélo dans les campings à l’exception du camping municipal de Nogent-le-Rotrou mal entretenu avec des sanitaires sales. Nourriture : ravitaillement sans problème sur l’ensemble du parcours (une voire deux fois par jour). Transport retour : à l’aide de deux véhicules apportés par Sophie et Jean-Pierre qui partaient faire un périple en Bretagne, une Dacia Sandero et un grand Kangoo Renault. Les vélos et bagages ont été transportés à l’aide de la remorque de l’association aménagée. Equipement : vélos (personnels) VTT avec des pneus non crantés équipés de porte-bagages et sacoches ou tirant une remorque Bob (1 Yak ). La remorque « Bob » et deux paires de sacoches de marque Vaude appartenant à l’association ont été mises à disposition.
Découpage du séjour Les données ci-dessous, le kilométrage (K), la durée de roulage (DR), et la moyenne journalière (MJ) ont été fournies par une montre Gps et les dénivelés (DP)(DN) et le temps de déplacement (DD) par une montre Suunto altimétrique. Deux jours et demi ont été nécessaires pour traverser les départements du Puy-de-Dôme, de l’Allier et d’une partie de la Nièvre. L’orientation est Nord suivant au plus près la rivière Allier.
J1. Samedi 02 juillet 2022 K : 64,87 ; DR : 3h49 ; MJ 16,9 ; DP : 145m ; DN : 205m ; DD : 5h11 Départ de Montferrand après chargement des sacoches et de la remorque. L’étape du jour consiste à rejoindre Bellerive sur Allier. La sortie de l’agglomération en direction de la Limagne s’est passée sans problème, en utilisant les pistes et bandes cyclables. Gerzat puis Lussat, les Martres d’Artières, Joze où nous avons franchi l’Allier pour la suivre rive droite jusqu’au Pont de Limons en passant par Culhat (Lanterne des Morts) Crevant Laveine, Vinzelles, Charnat. Après le passage sur le pont de Limons, nous avons continué rive gauche, passant le Port-de- Ris, St Priest Bramefant, admirant de loin le château de Maulmont dédié aujourd’hui à diverses réceptions. L’arrivée sur St Yorre malgré les nouveaux ronds points et voies routières s’est déroulée avec peu de circulation. La nouvelle voie verte située à proximité du pont, ratée dans les premières centaines de mètres, nous a permis de rouler tranquillement jusqu’au terme de notre première étape, le camping des Acacias à Bellerive.
La campagne sur de petites routes tranquilles, à proximité de l’Allier
Informations complémentaires
Première halte de notre parcours, Culhat, devant la lanterne. Nous apprenons qu’il s’agit d’une lanterne des morts, ce qui suscite curiosité, questions et discussions. Nous découvrirons ensuite qu’elle date du XIIème siècle, comme la plupart de ces édifices. A l’origine située à l’intérieur du cimetière avant le déplacement de ce dernier en 1921, elle est classée au titre des monuments historique depuis le 12 juillet 1886. C’est un édifice plutôt rare en Auvergne, à tel point que la ville en a fait l’élément majeur de son blason. La fonction de ces lanternes, ou fanaux funéraires, reste méconnue. Dès l’antiquité, il est de tradition d’entretenir une flamme auprès des tombes, chez les celtes la lumière est censée rassurer les habitants et chasser les mauvais esprits, voire la mort elle-même. Cette coutume est reprise par les premiers chrétiens pour qui la mort n’est qu’un passage vers la lumière céleste. Celle de Culhat pourrait aussi avoir une fonction plus pragmatique : située à quelques centaines de mètres de l’Allier, elle renseignait les bateaux sur leur position exacte. Le site du Château de Maulmont, était au XIIIème siècle la Commanderie Templière de la Gagère, construite par le Grand Maître de l’ordre du Temple, Renaud de Vichy, dès son retour de croisade en 1255. Cette Commanderie de l’Ordre Templier est positionnée sur les collines dominant les rives de l’Allier.
J2. Dimanche 03 juillet 2022 K : 71,98 ; DR : 4h23 ; MJ 16,4 ; DP : 550m ; DN : 560m ; DD : 6h45 Passé Vichy et ses nombreux aménagements rive droite et rive gauche qui rendent les bords de l’Allier accessibles et agréables aux piétons et cyclistes, nous poursuivons notre route en empruntant la nouvelle voie verte rive droite qui nous amène directement aux portes de Billy. Pas le temps de visiter les ruines du château fort du XIIIème siècle, car l’étape du jour est un peu longue et représente un test important pour le groupe. A Billy, nous repassons rive gauche et poursuivons au plus près de la rivière, Paray-sous-Briailles, Contigny, Monétay-sur-Allier, Bresnay. Avant Contigny, la Sioule a été franchie, le bec de Sioule se situe peu après Saint-Pourcain laissé sur notre gauche. Une pause au château de Fourchaud puis Besson et Moulins après avoir traversé à l’ombre de grands arbres la forêt des Prieurés-Moladier de 1649 hectares. La nuit sera passée dans le parc herbacé et sous des platanes majestueux de la maison diocésaine St Paul. Avant le repas, déambulations pédestres dans le vieux Moulins rive droite après avoir franchi le Pont de Régemortes, petit clin d’œil aux canoéistes d’Atlas qui l’ont passé, il y a quelques semaines mais par-dessous.
Informations complémentaires
Château de Fourchaud : le nom Fourchaud semble provenir de « Fourche », puisque c’est là que se séparait la route gallo-romaine qui venait de Bourges et allait soit à Lyon, soit à Clermont-Ferrand. Il date du XIV et XVème sicle et appartient à la maison de Bourbon-Parme. Pont Régemortes rebâti en 1753 par l’ingénieur Louis Régemortes après son effondrement en 1711 Un des premiers et plus grands construits en France, longueur 301,50m.
J3. Lundi 04 juillet 2022 K : 91,45 ; DR : 5h26 ; MJ 16,8 ; DP : 485m ; DN : 530m ; DD : 8h53 Nous poursuivons rive gauche après avoir ravitaillé à l’ouverture du magasin à la sortie de Moulins. Quelques kilomètres après cette grande ville du Bourbonnais, l’animateur tente la traversée à gué de la Queune, peu profonde mais pavée et recouverte d’un limon extraordinairement glissant. Le résultat est simple et se passe de commentaires mais a fait l’objet de nombreuses photos…le reste du groupe utilisant la passerelle ! Bientôt Montilly puis Bagneux, le tracé longeant la forêt des Prieurés, Aubigny derrière nous, nos regards sont attirés par de nombreuses cigognes blanches qui chassent quelques rongeurs ou insectes dans les prés. Le pique-nique est pris dans le jardin municipal de le Veurdre, haut lieu ancestral de la batellerie. A quelques kilomètres de là, juste après Château-sur-Allier, nous entrons dans le département du Cher. Quelques montées et descentes coupant une succession de petits ruisseaux et c’est l’arrivée sur Apremont-sur-Allier, village harmonieux avec son château et son parc floral. Une nouvelle pause à l’écluse des Lorrains avec quelques explications (voir ci-dessous) puis une longue voie verte entre canaux et Allier jusqu’au Pont canal du Guétin qui mérite bien la visite des écluses et le surplomb de la rivière. Le Bec d’Allier et son point d’observation passé nous longeons maintenant la Loire en voie partagée ou par des portions de voies vertes, arrivons à La Charité-sur-Loire, camping la Saulaie situé sur l’Île. Installation faite, chacun à son rythme va visiter les vieux quartiers de la ville.
L’animateur s’est remis sur ses jambes après un bain forcé…
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L’écluse des Lorrains. Une des activités de la région au cours du XVIIIème et XIXème siècle était le commerce du sable extrait des alluvions de l’Allier et de la Loire au niveau du Bec d’Allier. Afin de faciliter son transport du lieu d’extraction au port de la Grenouille en aval du pont-canal, l’ingénieur Adolphe Jullien fut chargé de la construction d’une écluse et d’un canal de liaison. Cette écluse devait également servir d’alimentation en eau au canal latéral à la Loire. Le Pont Canal du Guétin permet au canal latéral à la Loire de franchir la rivière Allier d’une rive à l’autre. Inauguré en 1838, réalisé en pierre d’ Apremont-sur-Allier, cet ouvrage est monumental, 343m de longueur comprenant 18 arches. Le dénivelé est rattrapé en aval par une double écluse pour une chute d’eau de 9m60. Aujourd’hui, les bateaux de plaisance en sont les principaux utilisateurs.
J4. Mardi 05 juillet 2022 K : 67,01 ; DR : 4h05 ; MJ 16,4 ; DP : 105m ; DN : 125m ; DD : 6h42 Toujours orienté vers le nord, les petites villes et villages se succèdent sans à coups. Nous laissons Sancerre et son vignoble sur notre gauche. Cosne-sur-Loire, permettra le ravitaillement pour le pique-nique qui sera pris à l’abri du soleil sur les bords de Loire. Nous continuons rive gauche, le long de ce fleuve sauvage et allons rapidement apercevoir la première centrale nucléaire, Belleville-sur-Loire, le contournement nous fait suivre pendant un cours moment, le canal latéral à la Loire. Nous restons rive gauche et arrivons dans le département du Loiret. La voie verte installée sur la levée nous permet de pouvoir observer de haut, les alentours. Surprise sur notre gauche, le terrain est pourtant bien sec mais nous ne rêvons pas, nous voyons bien tous la même chose, un troupeau de buffles plus précisément de bufflonnes. Sur le site de Mantelot, une longue pause est nécessaire pour comprendre et imaginer la traversée du fleuve par les bateliers avant le construction du Pont canal de Briare (voir explications ci-dessous). Fin d’étape à Châtillon-sur-Loire, rive droite.
Le site de Mantelot
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Centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire. Deux réacteurs à eau pressurisée (REP) de 1300 mégawatts (MW), chacun. La construction a eu lieu entre 1979 et 1988. Ecluse de Mantelot. Avant la construction du pont-canal de Briare, ce passage permettait aux bateaux, venant du sud et allant vers Paris ou l’inverse, de passer de l’ancien canal latéral à la Loire à l’ancien canal de Briare par la Loire. Pour cela, un système d’épis et de levées submersibles construit par l’homme permettait d’avoir une hauteur d’eau suffisante. En 1880, une chaîne immergée et placée de chaque côté permettait de retenir le bateau en cas de forts courants en haute eau ou de le tirer en cas de faibles courants en basse eau. Le nombre de bateaux était alors d’environ 4000 par an. Elle fut remplacée plus tard, en 1880, par un toueur, qui accompagnait les bateaux lors de la traversée. Le nombre de bateaux passa alors à environ 9000 par an. Malgré tous les moyens mis en place, la traversée était dangereuse (le courant pouvait atteindre 2,5 mètres par seconde en haute eau) et l’on dénombrait environ 10 naufrages par an. Si un bateau sombrait, il était repêché au niveau des écluses de Briare. Le temps de passage pouvait durer de 2 à 4 heures pour la descente et de 3 à 6 heures pour la montée. De nos jours, on peut toujours voir le chemin de halage, appelé « La levée de l’escargot » ainsi que la rampe d’accès au pont et les tireurs de câbles de chaque côté de la rive.
J5. Mercredi 06 juillet 2022 K : 61,43; DR : 3h52 ; MJ 15,8 ; DP : 125m ; DN : 140m ; DD : 6h05 Rive droite nous quittons la Loire pour longer le vieux canal, arrivons à Briare au niveau du pont-canal. Le franchissement à pied permet d’admirer la beauté de l’ouvrage métallique, les lampadaires et les deux colonnes rostrales ornementées, de part et autre du pont. Profitant du courant, un fûtreau descend à belle allure le fleuve avec quelques touristes à bord. Jusqu’à Sully, nous resterons rive gauche. La pause de midi se fera à proximité des douves du château dans le parc arboré profitant de l’ombre.
Le canal de Briare
La fin de l’itinéraire du jour suit de près la Loire et nous offre une lumière particulière et renouvelée en permanence. Camping La Maltournée, rive gauche.
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Pont-canal de Briare. Il fait partie de ces monuments qu’il faut avoir vu. Un incontournable du genre. Et pour cause ! Jusqu’en 2003, il fut le plus long pont-canal d’Europe ! 662 mètres à parcourir à pied avec de l’eau dessus et dessous… et une vue imprenable sur la Loire. Il a été détrôné par le pont-canal de Magdebourg, sur l’Elbe qui mesure 918 mètres. Le fûtreau est un type de barque d’usage local sur la Loire. Il peut être gréé ou non d’une voile carrée suivant les usages auxquels il est voué. La dimension traditionnelle d’un fûtreau est d’une dizaine de mètres.
Un fûtreau, bateau de Loire
Château de Sully. Le château est mentionné dès 1102, il contrôlait un pont sur la Loire qui disparut dès le XIVème siècle. Il n’a appartenu au cours des siècles qu’à trois familles : les premiers seigneurs de Sully, la famille de la Trémouille, et la famille de Béthune. Le château est entouré de douves encore en eau et comprend deux parties distinctes : le donjon et le petit château. Il est bâti au confluent de la Loire et de la Sange.
Le château de Sully
J6. Jeudi 07 juillet 2022 K : 63,55; DR : 3h57 ; MJ 16,1 ; DP : 110m ; DN : 145m ; DD : 6h54 A chaque passage espacé de quelques années, de nouvelles améliorations sont significatives pour un confort et une sécurité accrus pour les cyclistes. Que de changements depuis 2004 de cette partie de l’Eurovélo6 initiée par François Dumon, Vice-Président de la Région Centre, les petites routes ont laissé la place à des voies exclusivement réservées aux vélos et autres engins, non motorisés. Partis comme chaque jour vers 09h00 du matin, rive gauche, nous passons Jargeau. Quelques travaux en cours à l’approche de la grande ville ligérienne d’Orléans ne nous permettent pas de traverser la base de loisirs et de rester à proximité du fleuve. Passé rive droite, l’itinéraire devient intuitif sur de larges pistes cyclables. Une petite montée sur un espace piétonnier nous mène à la Cathédrale où chacun à son rythme visite ce monument majestueux rempli d’histoire où sont installées dans la nef, les armoiries des principaux compagnons de Jeanne d’Arc, Jean Poton de Xaintrailles, Gilles de Rais, Thibaut d’Armagnac etc…. Nous pique-niquons près du fleuve face à ce drôle de bateau l’Inexplosive n°22, réplique de bateaux à aubes qui assuraient le transport de voyageurs.
Visite de la cathédrale d’Orléans
La nef avec les armoiries des compagnons de Jeanne d’Arc
Le pont de l’Europe équipé de deux superbes pistes réservées aux vélos, nous fait passer de nouveau rive gauche. St-Hilaire-St-Mesmin où nous traversons le Loiret qui rejoint peu de temps après le fleuve à la pointe de Courpin où l’on peut apercevoir de nombreux oiseaux d’eau (animation). Après Orléans, le fleuve et notre parcours s’oriente Sud-Ouest. Meung-sur-Loire, nous fait repasser rive droite et c’est bientôt Beaugency et son vieux pont que nous franchissons avec prudence pour nous installer au camping le Val de Flux.
Animation sur les oiseaux d’eau à la point de Courpin
Informations complémentaires
Cathédrale Sainte Croix d’Orléans. Comptant parmi les 5 plus vastes cathédrales gothiques de France (140m de long, 53m de large avec une flèche culminant à 106m), elle fut commencée en 1287 et officiellement inaugurée le 8 mai 1829. Le Loiret, rivière de 11,6km qui signifie petite Loire,prend sa sourcedans le quartier orléanais d’Orléans-la-Sourcedans l’enceinte du parc floral de La Sourceau lieu-dit « le Bouillon».Elle est alimentée par les pertes de la Loire au niveau de Jargeau. Beaugency. Le Pont, construction originaire du XIème siècle. Selon la légende : Œuvre du Diable. Edifice de 435m de long. C’est le pont de pierre le plus ancien et le plus long édifié sur la Loire. Les cinq premières arches, rive droite, étaient autrefois fortifiées (porte, pont-levis, tours, hautes murailles, chemin de ronde et chapelles). Rive gauche, côté Sologne, le pont était également pourvu d’une porte encadrée par deux tours rondes et d’un pont levis.
J7. Vendredi 08 juillet 2022 K : 74,15; DR : 4h35 ; MJ 16,1 ; DP : 390m ; DN : 325m ; DD : 6h43 Peu après Beaugency, à Tavers, nous quittons l’Eurovélo6 et prenons une orientation Nord par de petites routes à faible circulation. Nous laissons rapidement les vacanciers sur l’autoroute A10, fort chargée et entrons sur le département du Loir et Cher. Les parcelles de cultures sont immenses et les moissons sont en grande partie faites, les chaumes des différentes céréales cultivées dans cette partie Sud-Ouest de la Beauce donnent un aspect désertique à la campagne. La forêt de Marchenoir nous apporte un peu de fraîcheur puis par la D42, nous coupons la voie Romaine Jules César (sans indication, ni trace sur le terrain), Moisy, Brévainville. Une belle descente nous amène sur les bords du Loir que nous traversons à St-Jean-Froimontel, nous effleurons par le Nord la grande forêt de Fréteval, Droué et enfin Arrou. Petit bourg à l’habitat modeste mais bien pourvu pour le ravitaillement du voyageur avec le camping du Pont de Pierre écrasé de chaleur mais fort agréable. Ce soir le pizzaïlo est de passage sur la place de l’église et améliore l’ordinaire.
J8.Samedi 09 juillet 2022 K : 49,07; DR : 3h10 ; MJ 15,4 ; DP : 370m ; DN : 400m ; DD : 5h40 Le profil de l’étape est moins accidenté mais toujours fait de petites bosses et de courtes descentes. Par la D126, orientée presque plein Nord, nous atteignons rapidement, Unverre puis traversons successivement deux axes routiers importants, la D955 et l’autoroute A11, l’océane. Encore une petite cassure et nous arrivons pour une pause bien méritée à la Croix du Perche où un long arrêt est prévu pour admirer les boiseries et le plafond peint de cette petite église. Nous sommes sur les contreforts des collines du Perche. Quelques belles descentes et montées puis c’est Thiron-Gardais où une nouvelle halte pique-nique permet à chacun à son allure d’aller visiter le domaine de l’ancienne abbaye et de déambuler dans les rues de ce village à la recherche du collège Royal Militaire ouvert sous Louis XVI en 1630. Le nouveau propriétaire, Stéphane Bern a redonné vie à ce lieu après trois années de travaux en ouvrant un musée qui relate l’histoire de l’abbaye et la vie des élèves, « les cadets gentilshommes des élèves officiers ». Il nous reste une trentaine de kilomètres pour atteindre Nogent-le-Rotrou et le camping des Viennes situé à proximité d’une petite rivière « le Val Roquet ».
Petite pause à Thiron Gardais
Informations complémentaires
La Croix du Perche, Eglise Saint Martin, classée Monument historique depuis 1934, remarquable pour sa voûte unique à charpente apparente restaurée en 2003 grâce à l’implication du mouvement associatif. A l’origine chapelle d’un prieuré fondé par les moines de Saint Bernard de Thiron au XIIème siècle, devenue église paroissiale au XVIème siècle, cet édifice cache sous sa sobriété extérieure une richesse unique, une voûte lambrissée peinte de 118 panneaux polychromes, datés de 1537. A l’abside le décor comporte des têtes humaines et, à la calotte, un soleil avec des rayons et des anges aux ailes déployées. Aucun texte ne nous renseigne sur cette œuvre d’art étonnante, qui valut à cet édifice d’être classé Monument Historique en 1934, et suscite, depuis sa restauration, l’admiration de nombreux visiteurs. Le retable, du XVIIème siècle, livre lui aussi, depuis sa restauration en 2008, quelques œuvres étonnantes.
Plafond et cœur de l’église de la Croix du Perche
Thiron-Gardais : l’abbaye de la Sainte-Trinité de Tiron est un haut lieu de spiritualité d’où essaimèrent vingt-deux abbayes et plus d’une centaine de prieurés en France, en Écosse, en Angleterre et en Irlande. Ce rayonnement fut tel qu’on parlait de l’ordre de Tiron.
J9.Dimanche 10 juillet 2022 K : 64,05 ; DR : 3h52 ; MJ 16,5 ; DP : 350m ; DN : 300m ; DD : 6h40 L’ombre des arbres de cette petite route nous protège de l’ardeur des premiers rayons du soleil, Condé-sur-Huisne est atteint rapidement et entrons sur le département de l’Orne. Une voie verte est maintenant notre fil conducteur, ancienne voie ferrée désaffectée au revêtement en stabilisé. Dans un paysage bocager, nous pouvons admirer petits châteaux et maisons de maître tout le long du parcours. La pause pique-nique sera prise à la ferme de Xavier, agriculteur-éleveur à Mauves-sur-Huisne, ami de Michel J. Après quelques détours par de petites routes champêtres agrémentées de bosses, nous passons au Sud de Mortagne-au-Perche et arrivons au Mêle-sur-Sarthe, une des communes du Parc Naturel Régional Normandie Maine. Accueil sympathique au camping la Prairie situé en bordure de la rivière Sarthe et d’un magnifique plan d’eau aménagé.
Informations complémentaires
Le Parc Naturel RégionalNormandie Maine couvre plus de 200,000 hectares et compte 164 communes sur les départements de l’Orne, de la Manche, de la Mayenne et de la Sarthe. Les grandes forêts domaniales d’Ecouves et de Perseigne en font partie ainsi que plusieurs sommets emblématiques, le Mont des Avaloirs (alt. 416m), la Butte Chaumont (alt. 378m), le Signal d’Ecouves (alt. 413m), les Rochers du Vignage, le Signal de Perseigne (alt. 349m) reliquats d’un mouvement magmatique d’il y a quelques 540 millions d’années…
J10. Lundi 11 juillet 2022 K : 84,16 ; DR : 5h26 ; MJ 15,5 ; DP : 660m ; DN : 620m ; DD : 10h27 Depuis la Croix-du-Perche, notre périple s’est orienté Nord-Ouest puis depuis Mortagne-au-Perche, Ouest, Sud-Ouest. L’arrivée sur la préfecture de l’Orne, Alençon, ne pose aucun problème contournant les quelques difficultés, aérodrome, zones pavillonnaires. La fin de la voie verte, à proximité de la gare Sncf, nous permet de ravitailler dans une petite surface alimentaire idéalement positionnée. Bien aménagée, les pistes cyclables nous permettent d’atteindre le cœur de la cité. Face à la préfecture, la maison natale de Sainte Thérèse de Lisieux puis visite de la basilique de style gothique, passage à la halle aux toiles, à l’esplanade de la mairie et sur la gauche le château des Ducs. Le pique-nique est pris dans le parc de la roseraie très apprécié des alençonnais. Par un itinéraire partagé nous quittons la ville pour retrouver rapidement une campagne verte et vallonnée à partir de Damigni. Après ce village, nous avons fait le choix de l’itinéraire Sud afin de faire pour la première fois l’ascension à vélo du Mont des Avaloirs, sommet culminant du massif Armoricain situé dans le département de la Mayenne. Nous profitons du calme de cette ancienne voie ferrée très proche dans un premier temps de la surchargée nationale 12 pour rouler à bonne allure mais bientôt sur notre gauche se présente la difficulté de la journée. La pente douce au début se durcit rapidement pour avaler sur quelques kilomètres les 130 mètres de dénivelé. Enfin le belvédère très caractéristique dont nous gravirons à pied les derniers 30 mètres qui permettent de découvrir un paysage magnifique sur 360°. Nous sommes aux confins du massif armoricain et du bassin parisien. Quelques photos souvenirs et c’est la longue descente à fort pourcentage qui nous fait atteindre Pré-en-Pail, gros bourg endormi, carrefour routier important. Une mauvaise surprise nous y attend, le camping municipal encore référencé il y a quelques mois n’existe plus depuis des années ! Concertation entre les participants, recherche sur internet, la meilleure solution est de poursuivre sur notre itinéraire sans s’écarter et de gagner Bagnoles-de-l’Orne. Un peu plus de 25 kilomètres à faire mais le groupe est en forme et c’est très rapidement que nous arrivons à notre point de chute, le camping de la Vée. Par contre pas de ravitaillement sur place et vue l’heure, nous utiliserons nos réserves pour le repas de ce soir et le petit déjeuner, un peu d’aventure !
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Alençon : La basilique Notre-Dame est une église d’architecture gothique située au centre d’Alençon dans la zone piétonne. Sa construction a été commencée par Charles III, Duc d’Alençon au temps de la guerre de Cent Ans en 1356 pour se terminer au XIXème siècle. C’est une basilique depuis le 10 août 2009. Cet édifice gothique possède une nef à cinq travées du XVème, début XVIème siècle de style gothique flamboyant,. A la suite d’un incendie, le chœur et le clocher ont été reconstruits au milieu du XVIIIème siècle. La lanterne (vers 1736) est l’œuvre de l’architecte-ingénieur Jean-Rodolphe Perronet. Son triple portail est dû à Jean Lemoine.
Porche d’entrée de la basilique d’Alençon
La Halle au Blé. Construite fin XVIII – début XIXème, elle est ouverte au commerce des grains en 1812. L’architecture circulaire, voulue par son concepteur, Joseph Beerthélemy, déconcerte par son audace. La modernité embellira très vite l’édifice. Premier bâtiment doté du gaz en 1860, il s’orne en 1865 d’une coupole de verre, à l’instar de la Halle aux Blés de Paris. Au XXème siècle, elle connaît de multiples affectations : hôpital pendant la Première Guerre mondiale, elle devient le lieu de nombreux évènements : foires, marchés, expositions… Inscrite aux monuments historiques en 1975, elle est entièrement réhabilitée et mise en lumière en 2000. La Halle au Blé est aujourd’hui un bâtiment dédié au multimédia accueillant notamment l’Échangeur de Basse-Normandie, centre de veille au service des nouvelles technologies. Elle accueille également la Cité des métiers et le CLIC (Centre Local d’Information et de Coordination) Centre Orne. L’hôtel de ville. Un clin d’œil au petit Trianon. Bâti en 1783 par l’architecte Jean Delarue à l’ouest de la place Foch, l’Hôtel de Ville, orienté à l’Est, est construit sur l’emplacement d’une partie du château des Ducs d’Alençon. Avec un équilibre très classique de style Louis XVI, sa construction en pierres de taille s’incurve avec élégance en un arc de cercle. Soutenue par de hauts pilastres, sa façade est empreinte d’une grande noblesse. Celle-ci est surmontée à droite et à gauche d’un fronton rectangulaire et de deux balustrades qui évoquent le petit Trianon. À l’intérieur, les tons sont ocrés et les murs du hall sont ornés de pierre brute. La salle du conseil et des mariages est de style Louis XVI avec des boiseries gris perle, un papier peint à dominante jaune ainsi qu’un grand lustre. Le Mont des Avaloirs, du haut de ses 416 mètres, est le point culminant du Massif armoricain et du Grand Ouest. Il est situé dans le département de la Mayenne, à la limite de celui de l’Orne, au cœur de la forêt de Multonne.
Le Mont Des Avaloirs, une première pour Atlas
J11.Mardi 12 juillet 2022 K : 54,88 ; DR : 3h33 ; MJ 15,4 ; DP : 415m ; DN : 405m ; DD : 5h56 Avant de reprendre notre itinéraire, nous traversons la station thermale, très chic, de Bagnoles-de-l’Orne à la recherche de magasins pour le ravitaillement. Nous filons entre plan d’eau et golf à travers la forêt domaniale des Andaines vers Domfront pour la prochaine pause. Quelques passages à forts pourcentages puis c’est l’arrêt dans la cité médiévale pour la visite de quelques espaces notamment les vieilles demeures à pan de bois, l’église Saint Julien à l’architecture byzantine et les points d’observation sur la campagne environnante. Encore un peu plus de 30 kilomètres pour atteindre Mortain et sa longue montée en voie partagée où il ne faut pas se tromper dans le développement à utiliser. Camping sur l’ancienne position du château et son joli panorama. Deux courageux ont même poussé jusqu’aux Petite et Grande cascades alimentées respectivement par le Cançon et par la Cance.
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La cité médiévale de Domfront dressée sur son promontoire fait partie des » Plus Beaux Détours de France « . Elle est riche de son passé historique et a vu de nombreux Rois séjourner dans son château : Aliénor d’Aquitaine, Henri II Plantagenêt, Richard Coeur de Lion, … C’est d’ailleurs Henri Ier Beauclerc, futur Roi d’Angleterre qui fit élever le puissant donjon dont les ruines sont visibles.
Rues de la cité médiévale de Domfront
J12.Mercredi 13 juillet 2022 K : 60,39 ; DR : 4h12 ; MJ 14,3 (15,2 avant les herbus) ; DP : 445m ; DN : 575m ; DD : 7h20 Peu après Domfront, nous pénétrons dans le département de la Manche. L’étape de ce jour est courte et tout le monde a hâte de rejoindre le Mont ! Bien implantée, tantôt rive droite, tantôt rive gauche de paisibles ruisseaux ou petites rivières, la voie verte nous permet une progression rapide et confortable. A Saint-Hilaire-du-Harcouët, nous longeons côté gauche l’un des fleuves côtiers qui alimentent en eau douce la baie, la Sélune. Le ravitaillement est proposé à Ducey ce qui nous oblige à traverser une partie de la ville, les trottoirs assez larges nous permettent d’éviter la dangerosité de la circulation. Toujours sur l’ancienne emprise ferroviaire, la voie nous amène rapidement à Pontaubault où nous jetons en passant un œil discret au pont médiéval. Nous nous hâtons aspirés que nous sommes par la « Merveille ». C’est chose faite à la pointe de Roche-Torin où, à la pause du pique-nique sous un soleil radieux et une bonne luminosité, nous pouvons admirer le Mont-Saint-Michel, les herbus et l’immensité de la baie.
L’objectif est en vue à la pointe de la Roche-Torin
Nous allons conserver maintenant une vue presque permanente sur le « Mont » but de ce voyage. L’idée était d’atteindre comme en 2017, le camping en traversant les prés salés mais un peu d’inconfort pour certains et un porte-bagage défaillant, nous obligent à nous rapprocher de la nouvelle piste ouverte sécurisée entre la D275 fort chargée en cette période de vacances et les prés. Encore un effort et c’est la longue remontée vers le barrage à notre gauche sur le Couesnon sur la voie réservée aux vélos, aux piétons et aux bus qui assurent le transport des visiteurs entre les parkings situés en amont et l’illustre monument. C’est la traditionnelle photo d’arrivée prise du groupe avec en arrière plan la Merveille de l’Occident. Notre campement installé au seul camping à proximité, chacun pourra contempler à loisir et selon son envie ce panorama exceptionnel.
L’arrivée au Mont-Saint-Michel
Informations complémentaires la Sélune est un fleuve côtier qui prend sa source à Saint-Cyr-du-Bailleul, et coule dans le département de la Manche. D’une longueur de 84.7km et d’un débit moyen de 11m3 par seconde, il se jette dans la baie du Mont Saint-Michel. Le Couesnon est un petit fleuve côtier long de 101 à 97.8km selon les sources avec un débit moyen de 7.1m/s qui coule dans les trois départements d’Ille-et-Vilaine, de la Manche, de la Mayenne, dans les trois régions Pays de la Loire, Bretagne et Normandie.
Le Mont entouré d’eau, à droite le Couesnon
Il prend sa source près de l’étang de Vézins, sur la commune de Saint-Pierre-des-Landes en Mayenne et son embouchure se situe dans la baie du mont Saint-Michel. Il marque le frontière entre Normandie et Bretagne. Les herbus, terme local pour désigner les marais salés, appelés également prés salés, l’un des patrimoines les plus remarquables de la baie du Mont-Saint-Michel. La superficie exceptionnelle de ces herbus (près de 4100ha), la plus vaste du littoral Français et d’Europe, la rareté des espèces et des groupements végétaux, et leur valeur biologique justifient à eux seuls la reconnaissance de la baie à l’échelle internationale. Les marais salés s’étendent sur la majeure partie du littoral de Genêts en Manche jusque Saint-Benoît-des-Ondes en Ille-et-Vilaine. Ils constituent ainsi la véritable interface entre la terre et la mer.
J13. Jeudi 14 juillet 2022.Traversée de la baie du Mont-Saint-Michel. K : 70,00 environ Aujourd’hui vélo allégé nous partons pour la traversée de la baie au départ du Bec d’Andaine. Pour cela, nous reprenons l’itinéraire d’hier en sens inverse, à vélo jusqu’à Pontaubault puis pour éviter Avranches, Pascal nous a déniché une passerelle pour passer la Sée, autre fleuve côtier qui se jette dans la baie. Les petites routes en voie partagée ne sont pas trop chargées et nous arrivons avec un peu d’avance pour faire connaissance avec Benjamin, le guide. Pieds nus avec un petit sac à dos contenant bouteille d’eau et petit ravitaillement, lunettes de soleil, chapeau et casquette, nous amorçons cette aventure pendant un long moment dans une vase massant doigts de pieds, chevilles et mollets. Le guide nous apporte de nombreuses informations pendant le parcours parlant aussi bien des différents oiseaux marins, des sables mouvants, des changements incessants du cours des fleuves, la Sélune et le Couesnon, des forces des marées, de l’histoire du Mont et de Tombelaine, des oppositions entre Français et Anglais, du rôle du barrage et nous montrant trouvé sur la grève, œufs de roussettes, de bulots et de raie. Une bonne journée récréative associant une belle balade de 14 kilomètres environ en aller et retour et de nombreuses connaissances distillées.
Le groupe au début de la traversée de la baie, côté Bec d’Andaine
Explications du phénomène « sable mouvant »
La traversée avec l’arrivée sur le Mont
J14.Vendredi 15 juillet 2022. Visite du Mont-Saint-Michel et de l’abbaye à pied. Journée consacrée au Mont avec la visite avec audio guide de l’Abbaye et de la Merveille. La prise des billets en amont par internet a permis de ne pas faire la queue à la billetterie. Toujours beaucoup d’émotions lors de la visite de cet extraordinaire monument et notamment le cloître entièrement restauré, d’une grande beauté. Pour sortir, nous passons par les remparts pour éviter la foule montante avant d’aller pour certains vers le port pour d’autres à la chapelle romane Saint-Aubert. Fin de journée au rythme de chacun…
Le cloître de l’abbaye
Informations complémentaires
« Merveille de l’Occident », le Mont Saint-Michel se dresse au cœur d’une immense baie envahie par les plus grandes marées d’Europe. C’est à la demande de l’Archange Michel, » chef des milices célestes « , qu’Aubert, évêque d’Avranches construisit et consacra une première église le 16 octobre 709. En 966, à la demande du Duc de Normandie, une communauté de bénédictins s’établit sur le rocher. L’église préromane y fut alors élevée avant l’an mil. Au XIème siècle, l’église abbatiale romane fut fondée sur un ensemble de cryptes, au niveau de la pointe du rocher et les premiers bâtiments conventuels furent accolés à son mur nord. Au XIIème siècle, les bâtiments conventuels romans furent agrandis à l’ouest et au sud. Au XIIIème siècle, une donation du roi de France Philippe Auguste à la suite de la conquête de la Normandie, permit d’entreprendre l’ensemble gothique de la Merveille : deux bâtiments de trois étages couronnés par le cloître et le réfectoire. Au XIVème et XVème siècle, la guerre de cent ans rendit nécessaire la protection de l’abbaye par un ensemble de constructions militaires qui lui permit de résister à un siège de plus de trente ans. Le chœur roman de l’église abbatiale, effondré en 1421, fut remplacé par le chœur gothique flamboyant à la fin du Moyen-Age. Ce grand foyer spirituel et intellectuel fut avec Rome et Saint-Jacques de Compostelle l’un des plus importants pèlerinages de l’occident médiéval. Pendant près de mille ans des hommes, des femmes, des enfants sont venus, par des routes appelées » chemin de Paradis « , chercher auprès de l’Archange du jugement, peseur des âmes, l’assurance de l’éternité. Devenue prison sous la Révolution et l’Empire, l’Abbaye nécessitera d’importants travaux de restauration à partir de la fin du XIXème siècle. Elle est confiée depuis 1874 au service des monuments historiques. La célébration du millénaire monastique en 1966 a précédé l’installation d’une communauté religieuse dans l’ancien logis abbatial perpétuant la vocation première de ce lieu ; la Prière et l’Accueil. Les Frères et les Sœurs des Fraternités Monastiques de Jérusalem assurent cette présence spirituelle depuis 2001. Parallèlement au développement de l’abbaye un village s’organise dès le Moyen-Âge . Il prospère sur le flanc sud-est du rocher, à l’abri de murailles remontant pour la plupart à la guerre de Cent ans. Ce village a depuis toujours une vocation commerciale. Inscrit au « Patrimoine Mondial » par l’Unesco en 1979, ce haut lieu touristique reçoit aujourd’hui plus de 2,5 millions de visiteurs par an. Les marées : les plus grandes marées d’Europe au Mont Saint-Michel Les marées sont dues à l’action des astres, principalement la lune et le soleil. Lorsqu’ils sont alignés avec la terre (astres en syzygie), les attractions s’ajoutent, on est en vives-eaux, cela correspond aux périodes de fortes marées ; au contraire si les astres forment un angle droit (astres en quadrature) les attractions s’atténuent, on est en mortes-eaux, cela correspond aux périodes de faibles marées. Ces phénomènes sont accentués dans la baie du Mont-Saint-Michel, le rocher se trouvant au fond de la baie, la mer en période de mortes-eaux ne l’atteint pas. Par contre lorsqu’on est en période de vives-eaux la mer atteint le Mont mais seulement 4 heures 30 minutes après le début de la montée des eaux, tous les quinze jours environ. Les marées les plus fortes ont lieu 36 à 48 heures après les pleines et nouvelles lunes. Ces indications n’ont qu’une valeur approximative et peuvent être perturbées dans une certaine mesure par les conditions atmosphériques. Au Mont-Saint-Michel ont lieu les plus grandes marées de l’Europe continentale, jusqu’à 15 mètres de différence entre basse et haute mer. Lors des grandes marées, la mer se retire à 15 kilomètres des côtes et remonte très rapidement.
J15 Samedi 16 juillet 2022. Retour sur Clermont-Ferrand en véhicule.
Accident et blessures : plusieurs chutes de vélo sans gravité. Remarques : pas d’incident technique majeur au cours de ce périple. Un jeu de pédales à changer à Nogent-le-Rotrou suite à un problème de roulement à billes. Un porte-bagages cassé à l’arrivée dans la traversée des herbus. Temps de préparation : 50 heures Kilométrage routier effectué : le transport des passagers en co-voiturage, des vélos, du matériel et des bagages, 2656 km. Photographies de Pascal, Mady et Michel J.
Du samedi 26 au dimanche 27 mars 2022 Animateur : Michel J. Nombre de participants : 5 dont 1 femme et 4 hommes. Météo : fraîcheur le matin puis douceur sous un soleil radieux.
Mot de l’animateur Deux jours à deux pas de chez soi et c’est le début du voyage …Après les entraînements en journée, ce premier itinéraire sur un profil de terrain correspondant au séjour n°14 à venir et notamment, l’étape à travers les collines du Perche, permet de se familiariser au déplacement en groupe. Vélo chargé et ravitaillement pour l’intégralité du parcours, les premiers tours de roues se font en milieu urbain en grande partie sur une piste cyclable.
L’humour est au rendez-vous !
Une météo en journée de fin de printemps nous a fait croire que l’hiver nous avait quitté mais la nuit fraîche avec une pointe de gelée au lever du jour nous a rappelé qu’en mars l’amplitude des températures pouvait être importante.
Joli coucher de soleil au bord de l’Allier
Les paysages de campagne avec les arbres et arbustes des haies, fleuris, les champs de céréales d’un vert tendre, le tout accompagné par les chants des oiseaux donnaient à ce week-end un avant-goût de vacances. Le bivouac en bordure de l’Allier aurait pu être un lieu idyllique mais une rev party se déroulant à quelques kilomètres de là nous a maintenus éveillés et nous avons pu ainsi profiter des basses sonores toute la nuit !
Le pot de fin de séjour a été pris en terrasse au restaurant du Pont à Joze. Bonne ambiance et bonne humeur étaient au programme.
Faune : de nombreux oiseaux au cours des deux jours suivant les milieux rencontrés, héron blanc, héron cendré, buse variable, milan royal, pinson des arbres, cormoran atlantique, canard colvert, foulque macroule. Mammifères : lièvre, écureuil…
Intérieur de la Cathédrale des Montagnes
Patrimoine : de passage à Loubeyrat (J1), la pause de midi nous a permis de visiter la Cathédrale des Montagnes. Elle est surnommée ainsi à cause de sa grandeur et de la richesse de sa décoration intérieure. Bâtie rapidement à partir de 1869 de style néo-gothique avec son clocher présentant une grande flèche ajourée, ornée d’une rosace trilobée, la richesse des vitraux très lumineux et en très grand nombre comme dans une cathédrale gothique surprend le visiteur pour une église de campagne.
(J2). Profitant d’un arrêt à Ravel, bourg animé en ce dimanche, nous nous sommes dégourdis les jambes en visitant l’église Notre Dame de Salmeranges du XIIème siècle, de style gothique construite en arkose issue de carrières proches. A voir notamment, le bénitier d’époque romane, le panneau en bois sculpté daté du XIVème siècle de la porte de l’escalier du clocher, le banc seigneurial en bois peint du XVIIIème siècle et le magnifique mécanisme d’horloge installé dans la nef en 1872. .
Avant d’achever notre parcours la pause de l’après-midi à Culhat se devait d’être à la Lanterne des morts datant du XIIème siècle. Ce type de monument est plutôt rare pour la région. La lanterne, de style roman, fait environ 4 mètres de hauteur et est construite en pierre de taille venant d’une carrière locale. Le monument consiste en un socle à sa base, surmonté d’un fut creux sur lequel repose une lanterne à six ouvertures. L’ensemble est coiffé d’une calotte ovoïde surmontée d’une croix. Une ouverture à hauteur d’homme percée dans le fut permettait de hisser une chandelle jusqu’à la hauteur de la lanterne, devenant selon l’explication officielle, un « phare vers le repos éternel pour les défunts ».
L’équipe au cours d’une pause à Culhat(manque le photographe Michel J.)
Données techniques de l’itinéraire fournies par le compteur vélo, la distance, durée de roulage (DR), vitesse moyenne (VM). Les dénivelés positifs (DP) et négatifs (DN) et la durée du déplacement (DD) par une montre altimétrique de marque Suunto qui tient compte du temps passé pour les visites, les pauses des pique-niques, les temps de regroupement etc…
Classement du séjour : moyen
Les grandes lignes de l’itinéraire : Il s’est effectué sur petites routes à faible circulation et 4 kilomètres environ sur chemins d’exploitation.
L’aventure est au bout du chemin…
J1, Montferrand,, Cébazat, Sayat Malauzat, Volvic, Enval, Chatel-Guyon, vallée des Prades, Loubeyrat, Teilhède, Gimeaux, Le Mas, Cellule, La Moutade, Le Cheix, Sardon, Les Martres sur Morge, St Ignat, Villeneuve-L’Abbé, Entraigues, Joze.
Distance 78,11 km, DR 5h11, VM 15 km/h, DP 860 m, DN 875 m, DD 7h30.
Montée de la vallée des Prades
J2, Joze, Beauregard-l’Evêque, Bouzel, Vassel, Moissat, Ravel, Lezoux, L’étang de l’Ile, La Croix Mauzat, Bulhon, Terrasse-Haute, Terrasse-Basse, Le Bassinet, Culhat, Joze, Les Martres-d’Artière, Cormède, Lussat, Navarre, Gerzat, Montferrand.
Distance 74,12 km, DR 4h41, VM 16 km/h, DP 505 m, DN 435 m, DD 6h45.
Etang de l’Ile à Lezoux
Accident :néant Problème mécanique : aucun Matériel mis à disposition : 1 tente de marque Hard Wear Montain modèle Laser et 1 tente de marque Jamet, modèle Rhodes. Temps de préparation et de rédaction : 15 heures Merci aux photographes Pascal et Michel J.
Période : du samedi 03 au lundi 12 juillet 2021 Animateur : Michel J. Nombre de participants : 7 (4 femmes et 3hommes). Mot de l’animateur Même si ce compte rendu doit évoquer le parcours le long de la Dordogne, je ne peux m’empêcher d’avoir une pensée suite aux inondations dévastatrices en Belgique pour les habitants qui habitent le long de la Meuse où nous sommes passés en juillet 2019 lors du tour de la Wallonie. L’itinéraire proposé a fait l’objet de nombreux remaniements et redécoupage afin de le rendre réalisable pour l’ensemble du groupe. Peu avant le départ, j’ai choisi notamment de revoir les trois premières étapes pour tenir compte des dernières informations météorologiques et par rapport aux petites routes que nous allons empruntées qui peuvent s’avérer dangereuses (fortes pentes, revêtements irréguliers etc …) en cas de grosses précipitations. Le tracé a permis de rester un long moment rive droite et de passer les grands barrages d’une manière originale par certaines voies méconnues dotées de magnifiques points de vue. Au cours du séjour, le découpage de quelques journées a subi des modifications en accord avec le groupe pour des raisons pratiques liées la plupart du temps à la météo ou à des changements opportuns de l’itinéraire. De ce fait, de nouvelles visites et découvertes sont venues se greffer au programme. Le groupe a fait preuve de solidarité dans une ambiance chaleureuse où la bonne humeur a été de mise. Les entraînements proposés avant le départ et notamment celui avec des vélos chargés a permis aux participants de mesurer et de se préparer à la difficulté du challenge proposé. Le temps incertain nous a fait renoncer à la visite des jardins de Marqueyssac (J6).
Météo : changeante avec un début marqué par les fortes précipitations au départ de la station de ski du Mont-dore. Des averses éparses les deux premiers jours puis un temps où les nuages ont partagé le ciel avec quelques rayons de soleil. Température agréable pour rouler et soirées douces dans l’ensemble. Itinéraire : très travaillé afin de trouver des voies à faible voire très faible circulation. Pour préparer et réaliser ce voyage, j’ai utilisé, de ma collection personnelle, les cartes départementales Michelin Allier, Puy-de-Dôme (n°326) Corrèze, Dordogne (n°329), Gironde, Landes (n°335). A plusieurs reprises, nous avons utilisé le Gps d’Armand avec les circuits préparés sur Openrunner notamment pour les traversées des villes. Classement : moyen sur 8 jours et une 1/2 journée pour gagner St Georges de Didonne et une étape classée difficile le J3. 1/2 journée de transport routier environ.
Données techniques de l’itinéraire fournies par le compteur vélo. Trois vélos en étaient équipés et ont donnés des résultats similaires : 660,97 soit 66km de moyenne par jour, distance (D) sur une journée la plus longue 92,20km (J3) et la plus courte 36km (J10). Vitesse moyenne (VM)15.26 km/h, maximum sur une journée 16,2 (J4 et J9) et minimum 13,9 (J10). – durée de roulage totale (DR) : 43h13. Sur la journée, maximum 5h50 (J3), minimum 2h45 (J10). Informations relevées sur une montre altimétrique de marque Suunto : durée de déplacement (DD) : 69h43 qui tient compte du temps passé pour les visites, les ravitaillements en route, les pauses des pique-niques, les temps de regroupement etc… – dénivelés positifs (DP) et négatifs (DN) : 5215 et 6361m. Sur la journée, maximum 1070m (J3) et minimum 240m (J9 et J10). Données techniques et graphiques (ci-dessous) extraites d’un compteur Gps de marque Brigton, modèle Rider 10 qui apportent des résultats un peu différents des précédents mais dont les graphiques mettent en évidence le terrain très vallonné (courbe de couleur grise) !
Conditions de roulage à vélo : bonnes dans l’ensemble mais qui ont nécessité parfois de la vigilance (descentes difficiles, gravillons, chaussées déformées). Hébergement : dans des campings très corrects (2 et 3 étoiles) sauf celui d’Arsac qui mériterait de figurer au musée ! Le couchage s’est fait en tentes individuelles ou doubles (couples). Nourriture : ravitaillement sans problème sur l’ensemble du parcours (une voire deux fois par jour). Transport aller et retour : en co-voiturage à l’aide de deux véhicules. A l’aller jusqu’à la station de ski du Mont-Dore, la 208 Peugeot de Mireille et le Kangoo Renault de Michel J. Pour le retour depuis St-Georges de Didonne, nous avons utilisé le kangoo de Michel J tirant la remorque aménagée et la Dacia amenés à notre point d’arrivée vélo par Jean-pierre et Sophie. Merci à eux trois pour leur aide. Equipement : vélos (personnels) VTT avec des pneus en majorité non crantés équipés de porte-bagages et sacoches. Matériels mis à disposition par l’association : deux sacoches de marque Vaude. Deux tentes, l’une de marque Coleman modèle Cobra et l’autre de marque Jamet modèle Rhodes. Deux couvertures de protection Space Blanket. Une remorque routière aménagée pour le transport des bagages et des vélos.
Faune rencontrée : des groupes de chardonnerets sur le plateau de Messeix ainsi qu’un renard regardant avec intérêt ce groupe de voyageurs à vélo se déplaçant sous une pluie battante !. Une jolie couleuvre sans doute vipérine au pont de Lamirande. A Braud (J3), une chouette chevêche posée sur une cheminée avec dans le bec une souris. Quelques milans noirs sur les lacs de barrage et d’hirondelles de fenêtre et de rochers au niveau des structures. Des martinets noirs en nombre depuis Argentat et dans toutes les cités traversées après. Sur l’estuaire, une grande diversité d’oiseaux d’eau mais surtout des hérons pourpres, des bébés poule d’eau avec leurs tenues de poussin, des aigrettes garzettes et des cigognes blanches. Flore remarquée par Pascaline : – Dans les zones humides, les plantes hygrophiles comme la reine-des-prés, la salicaire, le roseau, la prêle et le cirse des marais. – De belles stations de sureau yèble, d’aigremoine eupatoire, de vipérine, de chardons aux ânes et de campanules. – Suivant les altitudes et les milieux, le millepertuis commun, la digitale pourpre, la chicorée amère, le séneçon de Jacob, le plantain majeur, le phytolaque (raisin d’Amérique), la cymbalaire des murs (ruine de Rome)
Itinéraire : les faits marquants Jour 1. Pour cette première étape, nous sommes en territoire connu. Les conditions météorologiques nous font renoncer à notre déplacement à pied jusqu’à la source de la Dordogne située sur le flanc Nord du sancy à l 336m d’altitude à la jonction entre deux ruisseaux, la Dogne et la Dore. Contrairement aux apparences, le nom de la Dordogne n’est pas un assemblage des noms de la Dore et de la Dogne. Son nom vient plutôt de l’ancien mot ‘Durãnius’ (torrent, ruisseau) évoluant en ‘Dordonia’ (IXème siècle) donnant ainsi l’impression d’une étymologie ‘Dore-Dogne’. Elle parcourt 483km, arrose 6 départements (Puy-de-Dôme, Cantal, Corrèze, Lot, Dordogne et Gironde) puis se jette dans la Garonne au Bec d’Ambés pour former l’estuaire de la Gironde. Nous chargeons les vélos à l’abri dans un tunnel sur le parking de la station de ski du Mont-Dore. L’équipement contre l’humidité est de rigueur et c’est le départ sous une pluie battante. Pas de circulation, les touristes en ce début de mois juillet sont restés au chaud. Rive droite puis rive gauche après la ville du Mont-Dore, nous perdons rapidement de l’altitude sur une asphalte inondée d’eau que traversent de mini ruisseaux. Nous laissons La Bourboule derrière nous et arrivons à Saint Sauves après être repassés rive droite, laissant la rivière s’engouffrer dans les gorges d’Avèze.
La Dordogne traversant la Bourboule
La fête se prépare à Messeix, les autos-tamponneuses sont en place et une grande tente blanche inoccupée nous permettra d’être au sec pour le pique-nique. La D73 nous fait retrouver la Dordogne à la sortie des gorges. Au pont d’Arpiat, il ne pleut plus et nous avons même le soleil, une pause et quelques explications sur la retenue de Bort les Orgues d’une longueur de 21 kilomètres et d’une surface de près de 1000 hectares. Il s’agit d’une des plus grandes retenues françaises pour un barrage « poids-voûte » en béton. En amont du pont, le Chavanon apporte ses eaux et en aval c’est la Burande.
Au Pont d’Arpiat
Suite aux dernières précipitations, le niveau d’eau est impressionnant. La difficulté de la journée se profile. La montée vers Confolent-Port-Dieu est régulière avec de beaux lacets. Bientôt la première surprise de ce séjour, le camping à la ferme d’Arsac.
La montée vers Confolent…
La situation géographique offre une vue vers l’Est sur les différents sommets du massif du Sancy à l’occasion d’une éclaircie.
Une vaste étendue d’herbe, fauchée sur quelques centaines de mètres avant notre arrivée, sera le lieu de notre première nuit. Pour compléter le décor extérieur, sur la droite quelques caravanes à demeure, sur la gauche d’autres en piteux état qui semble avoir été abandonnées. Des sanitaires très spartiates où le ménage se fait par les résidents. Une partie commune en terre battue équipée d’une table bancale et quelques chaises le tout recouvert de poussière. A notre arrivée, personne, nous ferons connaissance avec Bernadette, la propriétaire, un peu plus tard. Au demeurant, fort sympathique, cette femme d’un certain âge nous raconte une partie de sa vie, rude et semble-t-il pas facile. Peu après notre rencontre, elle revient avec une brouette chargée de bois afin que l’on puisse faire dans la cheminée d’une autre époque un feu qui nous permet de réchauffer la pièce ouverte aux quatre vents. DD 4h57 DR 3h11 D 51,33km M 16km/h DP 635m DN 1185m
Jour 2. Au départ, une légère pluie nous accompagne à travers une campagne à l’herbe bien verte et abondante. La première visite est pour l’étonnant sanctuaire gallo romain de Margerides découvert en 1965 par hasard et situé dans un environnement champêtre loin de tout. En route, nous passons à proximité de la fontaine sans doute sacrée de St Martin puis une petite pause devant le porche de l’église. Au pont de Rotabourg, nous traversons la rivière Diège, affluent important de la Dordogne.
Pont barrage des Chaumettes sur la Diège
En suivant cette rivière, on constate que l’homme a grandement modifié l’environnement en créant une multitude de barrages sur la Dordogne mais également sur la plupart de ses affluents. En résumé rive droite, les rivières apportent l’eau du plateau des Millevaches et rive gauche, de l’Artense et du Cantal… Le pique-nique est pris au centre de Liginiac à côté de l’ancienne gare du Transcorrézien. Un petit détour vers l’église romane pour le point de vue sur la campagne et pour les vantaux de la porte d’entrée décorées de pentures en fer forgé du XIIIe. Un dernier effort en contournant le puy de Manzagol avec vue imprenable sur le lac de Neuvic, lieu du bivouac. DD 5h50 DR 3h08 D 43,07km M 14,33km/h DP 650m DN 746m
Jour 3. C’est la grande journée du challenge. La météo est avec nous en ce troisième jour et il ne fait pas trop chaud.
L’équipe féminine du challenge…
Tout d’abord, nous devons ravitailler chez Brigitte à Sérandon. Comme convenu lors d’un précédent entretien téléphonique lors de la préparation, je lui avais passé commande de pain pour le groupe en ce lundi matin. Arrivés un peu en avance, nous patientons sous un pâle soleil en cherchant à comprendre le fonctionnement du cadran solaire analémmatique. Une petite heure après, la journée peut démarrer. Bientôt le belvédère de Gratte-Bruyère d’où la vue est grandiose sur la retenue du barrage de l’Aigle et la confluence avec la Sumène (rive gauche).
Belvédère de Gratte-Bruyère
En prenant un peu plus de temps peut-être aurions-nous pu apercevoir ou observer un des nombreux rapaces qui nichent dans cette partie très sauvage et notamment l’aigle botté. Long parcours en descente sur la route des Ajustants, nom qui vient du confluent de la Dordogne et de la Triouzoune, qu’on appelait alors « ajustement », A gauche rapidement, le rocher de Louis XVIe, à droite le ravin du Pendu où coule une petite cascade bientôt le pont des Ajustants sur la Triouzoune, rivière qui descend du lac de Neuvic. A la jonction avec la route qui va vers le pont de St-Projet, nous prenons à droite une longue montée de plus de 4 kilomètres, laissons Vent-Haut sur notre gauche pour aller un peu plus loin chercher une petite « blanche » qui nous amènera au pont de Lamirande. Passage méconnu où la vue sur la retenue est à chaque virage magnifique.
Cet itinéraire se mérite, deux tunnels et c’est l’arrivée sur le barrage de l’Aigle. Nous sommes rive gauche et reprenons des forces jusqu’à proximité du pont de Spontour. Un nouvel effort pour gagner par une longue cote le plateau et passer les villages d’Auriac et de Darazac. Le lac de Feyt mérite une petite pause. Puis en admirant sur notre gauche, à travers le feuillage de la forêt de hêtres, le village de Servières-le-Château, situé en pays de Xaintrie et construit autour du château des vicomtes de Turenne sur un éperon rocheux surplombant le torrent de la Glane, nous nous laissons griser par la vitesse dans cette descente à fort pourcentage jusqu’au barrage de Chastang. Encore un petit effort pour gagner, le barrage du Sablier dit d’Argentat. Quelques courses et c’est l’heure de l’installation au camping municipal de la ville. DD 9h40 DR 5h50 D 83,19km M 14,2km/h DP 1070m DN 1440m
Jour 4. Pour apporter un plus à ce séjour, j’ai demandé à chaque participant de résumer les éléments d’une journée. C’est Christian qui donne ses impressions de ce 06 juillet 2021. Étape d’Argentat sur Dordogne à Gluges sur la commune de Martel. Départ 8h30, météo avec un ciel couvert idéal pour le vélo. Petite promenade sur les quais à la découverte d’une gabarre reconstituée.
Après quelques kilomètres, Geneviève rencontre des problèmes de freinage. Nous trouvons un réparateur à Bretenoux ce qui nous obligera à dévier un petit peu de notre itinéraire ; Le vélo de Mady profitera également des services du réparateur et d’un changement de plaquettes arrière..
Château-fort de Castelnau-Bretenoux
Après une trentaine de kilomètres,, nous arrivons dans la cité médiévale de Beaulieu sur Dordogne pour une déambulation à pied dans ses ruelles avec un arrêt devant le magnifique tympan de l’abbatiale.
Portail méridional de l’abbatiale St-Pierre de Beaulieu
Nous sommes sur la route de la noix et roulons à l’ombre des noyers le long de la Dordogne. Nous passons à proximité du château de Castelnau. Michel procédera à l’arrachage d’une tique à Valérie. La cité de Carennac, dédiée, à Fénelon qui en fut doyen de 1681 à 1685, nous accueille pour une visite de ses ruelles. Un petit goûter au pied de l’église de Floirac avant notre arrivée au camping « Les falaises » à Gluges Notre promenade digestive à pied nous amènera à l’église où Edith Piaf aimait venir. Elle offrit les vitraux de l’église en faisant promettre au curé de la paroisse de ne révéler son geste qu’après sa mort. DD 8h10 DR 4h13 D 68,59km M 16,2km/h DP 310m DN 390m
Jour 5. Récit d’Armand de cette journée. Départ à 8h15 de Gluges, village situé au pied d’une falaise calcaire que notre route longe en prenant progressivement de l’altitude puis c’est une succession de montées et de descentes qui nous rapprochent ou nous éloignent de la rivière.
Au dessus de Gluges
Nous traversons de jolis villages aux maisons en pierre jaune ou orangée en fonction de l’éclairage au milieu de cultures et vergers de noyers. A la suite d’un arrêt à St-Julien-de-Lampon, nous découvrons une voie verte rive droite que nous empruntons. Sous un pont, Mady gênée par l’étroitesse du passage voit trop tardivement un poteau en bois posé au milieu de la voie, le heurte et fait une chute spectaculaire. Beaucoup de frayeur quelques éraflures mais un peu plus tard nous découvrons à la fin du pique-nique que dans le choc, la valve du pneu avant a été abîmée. Le changement de chambre à air rapidement effectué, nous pouvons après une dernière montée en contournant Domme gagner sur la commune de Castelnaud-la-chapelle, le camping de Maisonneuve sous un ciel menaçant. DD 8h21 DR 5h01 D 76,70km M 15,2km/h DP 670m DN 690m
Jour 6. Pascaline nous relate la journée. Nous quittons le chic camping Maisonneuve de Castelnaud la Chapelle à 8h30, un pinson chante au-dessus de nos casques, le ciel est plutôt gris et une écharpe de nuage entoure les rochers qui surplombent le Céou.Pendant les 5 km qui nous mènent à la route des jardins suspendus de Marqueyssac, le ciel se charge encore et une décision collégiale nous fait abandonner cette visite programmée au séjour : temps trop gris et humide. Nous partons en direction du château des Milandes, nous pédalons le long du parc aménagé et avons une pensée pour cette charmante et généreuse femme qui en a fait l’acquisition après la seconde guerre mondiale pour abriter ses 12 enfants adoptifs : Joséphine Backer. En traversant la rivière Dordogne, nous apercevons un couple de cygnes qui nage tranquillement et nous empruntons le GR 64 qui traverse des noyeraies avec système d’arrosage suspendu. Nous dérangeons un chevreuil qui détalle à la lisière d’une forêt de peupliers, le GR nous conduit à St Cyprien où nous nous ravitaillons pour les prochains repas. A Siorac-en-Périgord, découverte de la rue du bout de la côte…Une montée à 12% avec travaux en cours, engins et gravats qui nous obligent à descendre du vélo pour la première fois du séjour. Une sympathique riveraine nous encourage dans l’effort. Une agréable pause déjeuner dans un pré ensoleillé nous permet de faire sécher nos tentes pliées humides. Puis l’animateur nous promet une belle descente jusqu’à Cadouin. En fait, il s’agit d’une descente inversée ! 35 mn d’ascension digestive avant une mini descente sur le village de Cadouin où nous visitons l’abbaye cistercienne et prenons une petite pause.
Choeur de l’abbatiale de Cadoin
Nous devions camper dans le camping du village mais nous avons de l’avance sur le trajet puisque nous ne nous sommes pas retardés à Marqueyssac. Nous poussons 17 kilomètres plus loin pour nous installer dans le camping familial des moulins à Port-de-Couze près de Lalinde. Nous arrivons dans le Périgord pourpre, la fine pluie matinale n’a pas duré, nous profitons de la piscine et en soirée, installés au soleil, nous partageons une bonne bière offerte par Christian. DD 7h37 DR 4h07 D 62,43km M 15km/h DP 520m DN 550m
Jour 7. A Valérie pour la journée du 08 juillet. 8h30 départ Port de Couze. Matin frais, humide et brumeux.On a quitté les falaises et la proximité de la Dordogne pour une voie verte longeant un canal désaffecté, utilisé jadis par les papeteries. il est en cours de rénovation dans le but de permettre la circulation des gabarres. Un chantier de remise en état également sur l’écluse près du barrage EDF de la Tuilières où nous pouvons voir 3 pêcheurs dans une embarcation motorisée pratiquant la pêche au filet en aval du barrage. faune observée sur le parcours : 2 hérons cendrés peu sauvages, des cygnes, des canards et des hirondelles de rocher nichant dans les portes de l’écluse. Après environ 25km on atteint Bergerac où on se ravitaille pour le déjeuner, on abandonne alors la V91 car elle est s’arrête à Bergerac. La construction du prolongement jusqu’à Prigonrieux est en cours. Le parcours se poursuit rive gauche sur des petites routes au milieu des vignobles Bergerac, Montbazillac… halte à Castillon-la-Bataille pour le ravitaillement puis arrivée à Sainte-Terre dans un camping paisible (à ce moment là !) avec une guinguette à proximité. Un complément historique sur Castillon-la-Bataille qui marque par la bataille du 17 juillet 1453, la fin de la guerre de cent ans, au cours de laquelle le chef anglais John Talbot trouve la mort. Avec cette victoire française le roi Charles VII est en passe de reconquérir les possessions anglaises du roi Henri VI. DD 7h37 DR 5h46 D 92,20km M 15,9km/h DP 520m DN 550m
Jour 8. Geneviève nous raconte sa journée du 10 juillet. Départ matinal du camping de Sainte-Terre après une nuit perturbée par le vacarme ( jusqu à 7h00 du matin ) d’une proche guinguette. Nous traversons les vignobles de St Emilion, Fronsac, Côtes-de-bourg et bien d autres, puis longeons la Dordogne devenue majestueuse tant par son débit que par sa largeur. L’ influence de la marée devient bien perceptible.
Vignoble de Fronsac….
Jardin de la citadelle de Bourg
Installation au Camping municipal de Bourg au pied de la Citadelle. Puis visite de la citadelle, à pied, résidence gallo romaine des Pontii à l’origine noble famille de la cité de ’ Burgus Léonti ‘ .Visite de l’ église où l’on observe de remarquables vitraux et un bel autel (autel tombeau dédié à la vierge nous explique Michel).
Lavoir de Bourg de 1828…
Dîner au camping sous une météo clémente . La marée monte , et nous ne voyons bientôt plus l’épave du Glezia (pétrolier détruit pendant la seconde guerre mondiale ) bien visible à notre arrivée …Nuit calme nous n’ entendons que les flots de la rivière …. DD 5h56 DR 4h29 D 92,20km M 15,7 km/h DP 325m DN 330m
Jour 9. Au tour de Mady de nous parler de sa journée. Hier à partir de St-André-de-Cubzac, nous avons trouvé le panneautage de l’itinéraire vélo du canal des 2 mers qui mène de Royan à la Méditerranée, itinéraire parcouru en grande partie par Atlas en 2016 qui partait de Port-la-Nouvelle jusqu’à Lacanau puis Blaye. Le premier objectif de la journée vite atteint par la route de la corniche est le Bec d’Ambès, là où se rencontrent la Dordogne et la Garonne pour former le plus grand estuaire d’Europe ,l’estuaire de la Gironde.
Le Bec d’Ambès
A Blaye, la visite de la citadelle de Vauban classée à l’Unesco depuis le 07 juillet 2008 sur la liste du Patrimoine Mondial est au programme et un quartier libre d’une heure est accordé à chacun, Michel gardant les vélos. Une belle voie verte en lieu et place d’une ancienne voie ferrée, nous mène jusqu’à Etauliers puis l’arrêt s’impose pour le pique-nique à Braud-et-St-Louis dans le jardin public jouxtant l’église. Après avoir contourné, la centrale nucléaire du Blayais, le tracé traverse le vaste marécage drainé qui s’étend sur des hectares où l’agriculture cohabite avec une faune que Michel nous fait découvrir, héron pourpre, aigrette garzette, héron garde bœuf, cigogne blanche. Passé le centre nature de Vitrezay, nous restons le plus souvent proche de l’estuaire et nous pouvons remarquer les nombreux carrelets aux couleurs variées.
Carrelets
L’arrivée à Port Maubert se fait en milieu d’après-midi. Montage de la tente puis piscine sont au programme. En début de soirée direction à pied, les quelques maisons du port où le groupe se retrouve dans une guinguette pour dîner. A noter que les moustiques dans cette zone humide ont apprécié l’arrivée des voyageurs à vélo ! DD 8h20 DR 4h43 D 76,88km M 16,2km/h DP 280m DN 240m
Jour 10. 36 kilomètres nous sépare de la fin de ce voyage. La pluie s’invite au moment de plier les toiles et le petit déjeuner est pris un peu à la va vite ! Nous empruntons quelques chemins parfois un peu glissants puis c’est l’arrivée sur Mortagne-sur-Gironde qui rappelle quelques souvenirs à Pascaline, lieu d’une ancienne colonie de vacances de la ville de Clermont qui a accueilli de nombreux enfants Puydomois. Port important où l’activité de la pêche est encore bien présente. Grosse difficulté à venir, une côte à 18 % annoncée que chacun passera de différentes façon…Talmont-sur-Gironde se dessine sur son éperon rocheux. L’élégante église de Sainte-Radegonde de style roman saintongeais se distingue mais la visite sera pour une autre fois.
Les grottes de Meschers
Le plan de circulation de Meschers a été quelque peu modifié et dans cette zone à 30km/h, il semblerait que les vélos ne sont plus les bienvenus en sens inverse de la circulation des automobiles. Protégés du bruit et du monde depuis le départ, la proximité de Royan nous apporte petit à petit les aléas d’une station balnéaire. Nicole résidente charentaise depuis maintenant quelques années, ancienne animatrice de l’association, nous attend pour nous remettre les clefs des voitures sagement stationnées le long d’une avenue par Sophie et Jean-Pierre rencontrés quelques minutes plus tôt partant en sens inverse vers les sources de la Dordogne à vélo avec assistance électrique. DD 4h30 DR 2h45 D 36km M 13,9km/h DP 235m DN 240m
Accident : néant Temps de préparation : 50 heures Kilométrage routier effectué : pour le transport des passagers en co-voiturage, des vélos, du matériel et des bagages 1353 km. Rédacteur : Michel J. le 29 juillet 2021
Séjour n° 12 Tour de la Wallonie à vélorando Du vendredi 12 au dimanche 21 juillet 2019 Animateur : Michel J. Nombre de participants : 10 dont 6 femmes et 4 hommes. Météo : bonne voire agréable pour rouler dans l’ensemble. Une nuit orageuse, deux nuits fraîches. Itinéraire : utilisation au maximum des voies à faible circulation ou des ravel (voies vertes) (voir les détails ci-dessous). Pour préparer et réaliser ce circuit, j’ai utilisé, de ma collection personnelle, une cartes Ign au 1/300 000 de la série « Pays, découverte du Monde » et un topo vélo édition Ouest-France, la Wallonie à vélo. Classement : facile (1,5 jour de transport, 9 jours de voyage à vélo). Moyen la journée J8 avec une dénivelée supérieure à 700m. Kilométrage parcouru (compteur vélo) : 572.51 soit 63.61 moyenne par jour, distance sur une journée la plus longue 96.63 km et la plus courte 33 km. Vitesse moyenne : 15.48 km/h, maximum sur une journée 17.1 (J7) et minimum 13.3 (J4). Durée de roulage totale : 37h06. Sur la journée, maximum 6h23, minimum 2h12. Conditions de roulage : bonnes dans l’ensemble sur les voies vertes et les petites routes. Hébergement : dans des campings avec de beaux emplacements à l’exception des journées 2, bivouac dans un camping fermé et 4 où nous dormirons dans un pré à l’herbe rase fort confortable «C’est aussi çà l’aventure ! ». Le matériel utilisé pour le couchage était une tente tipi prévu pour 6/8 personnes Bon accueil dans l’ensemble aux voyageurs à vélo. Nourriture : ravitaillement sans problème sur l’ensemble du parcours (une voire deux fois par jour). Transport aller et retour : en co-voiturage à l’aide de deux véhicules. Les vélos et bagages ont été transportés à l’aide de la remorque de l’association aménagée. Equipement : vélos (personnels) VTT ou autres avec des pneus en majorité non crantés équipés de porte-bagages et sacoches. L’animateur tirant une remorque Bob (Yak) pour le transport de la toile du tipi en plus de ses sacoches. Matériels mis à disposition par l’association : une tente tipi de marque bergans, quatre couvertures de protection space Blanket, une remorque de marque bob, modèle yak, une remorque routière aménagée pour le transport des bagages et des vélos. Mot de l’animateur Suivre les grandes voies de communication utilisées par les migrations humaines en l’occurrence la Meuse, découvrir de nouveaux paysages, un patrimoine bâti différent, des traditions culinaires, se hisser à la limite de trois pays et profiter d’un réseau cyclable protégé…Voici les points forts de l’itinéraire de ce voyage !
Ce séjour a été construit avec beaucoup de difficultés notamment au niveau des hébergements en camping peu nombreux dans la partie Nord de l’itinéraire. La veille du départ s’opérait encore quelques changements pour le découpage n’ayant pas reçu des réponses à certaines de mes questions !
Découpage du séjour Les données ci-dessous, le kilométrage (KM), la durée de roulage (DR), et la moyenne journalière (MJ) ont été fournies par le compteur vélo. Les informations complémentaires ont été tirées de sites internet ou de divers documents.
Jour 1. Transport routier de Clermont-Ferrand au camping de Givet où nous sommes arrivés beaucoup plus tard que prévu, des travaux sur la fin du parcours nous obligeant à un long détour par des petites routes. Les deux véhicules et la remorque resteront en «garage mort» le temps de notre absence. L’orage menace à notre arrivée et nous devons remettre notre départ, les vannes des nuages s’ouvrant au moment du départ. Nous partons sur un sol mouillé pour une petite étape. Quelques kilomètres par de petites routes passant à proximité du domaine de Bijou avant de retrouver la voie verte appelée en Belgique Ravel «Réseau Autonome de Voies lentes» qui nous amène sur les bords de la Meuse. Quelques petites pauses pour admirer les jolis villages et les rochers de part et d’autre de ce fleuve. Aucune indication à l’arrivée pour le camping de Dinant. Malgré nos demandes aux locaux, aucune information viable. Nous le trouvons à quelques kilomètres du centre ville un peu par hasard, rive droite. Il est tard, c’est le temps de la douche. DR 2h12 KM 33 MJ 14.9
Ravel L48 en Belgique (voie verte)
Jour 2. Nous suivons la Meuse, peu de dénivelée sur une voie protégée et agréable. La Meuse (néerlandais : Maas, wallon : Moûse) est un fleuve européen de 950 kilomètres de long. Elle traverse la France, la Belgique et les Pays-Bas et se jette dans la mer du Nord. Elle prend sa source à 409 mètres d’altitude à Pouilly-en-Bassigny (Plateau de Langres). Premières observations surprenantes concernant la faune, en nombre considérable, l’oie bernache, l’ouette d’Egypte ; plus courant, le colvert, la mouette rieuse, le foulque macroule, le cormoran continental, le cygne tuberculé. Nous remarquons à l’approche de Namur, la taille imposante des péniches et le gabarit en rapport des écluses dites internationales. Le long du fleuve, l’urbanisme est présent, constitué de grandes maisons et des demeures plus modestes, toujours avec du charme et fleuries. Au départ, le passage sur la rive gauche, nous permet de faire une rapide visite de Dinant que nous retrouverons dans quelques jours. Un arrêt à Wépion pour goûter les meilleures fraises de Belgique «De aardbeien van Wépion». Quelques travaux à Namur, nous obligent à des détours dans la circulation. Visite à vélo de la partie ancienne de la ville portant encore les stigmates des violents bombardements lors de la seconde guerre mondiale. Nous poursuivons l’étape jusqu’à Huy où nous attend une nouvelle désillusion concernant le camping, la responsable de l’office de tourisme nous indique qu’il est fermé. Il est toujours indiqué sur internet dans l’espoir d’une réouverture. A demi-mot, elle nous confie que l’on peut s’y installer, les emplacements étant en bon état. L’aventure continue, cela fait partie du voyage à vélo, savoir s’adapter…Nous dormirons sur un bel espace avec en toile de fond, la centrale nucléaire de l’endroit. Première découverte culinaire en équipe, la frite belge et la fricadelle dans la modeste brasserie locale accompagnés de bière locale, Jupiler, scotch brune etc… Nous aurons également un long échange avec des jeunes désœuvrés tuant leur temps libre en consommant des caisses de bière. DR 4h36 KM 72.71 MJ 15.80
Oies bernaches
Personnages burlesques dans les rues de Namur
Jour 3. A partir de Huy, nous restons sur les rives de la Meuse jusqu’à Liège. Arrivés dans les faubourgs de cette grande ville de près de 200.000 habitants, l’ambiance est morose, nous traversons des quartiers sinistrés où l’habitat ne respire pas la prospérité. Des entrepôts, des usines petites et grandes finissent d’agoniser. A l’approche de centre ville, la modernité , la tour Paradis côtoie les vieilles demeures pimpantes, et les nombreux bâtiments chargés d’histoire, le palais des Princes Evêques, l’opéra Royal de Wallonie. De retour vers les quais, nous sommes engloutis dans un énorme marché qui nous oblige à mettre pied à terre. Quelle surprise de voir dans cette ville importante, la vente d’oiseaux de toutes sortes en cage. On trouve également, coqs, poules, canards etc.. .On se croirait dans un marché à la campagne ! Passage par une passerelle à l’architecture moderne réservée aux piétons et vélos pour gagner l’île située au milieu de la ville, un havre de paix et de verdure et nous profitons de cet espace pour déguster le pique-nique à proximité du palais de la Boverie. Nous quittons Liège en suivant le canal de l’Ourthe puis en empruntant une ancienne voie ferrée à l’asphalte tout neuf. La montée à faible pourcentage entre 3 et 4% dure une bonne vingtaine de kilomètres et certaines parties sur la fin sont encore en stabilisé. Nous sommes à une quinzaine de kilomètres du territoire allemand. Le camping situé sur la commune de Gemmenich est confortable et la douche agréable. Le ciel est gris encombré de gros nuages menaçant en cet fin d’après- midi. DR 6h23 KM 96.63 MJ 15.10
Liège. L’ancien côtoie le moderne
le groupe sur les bords de la Meuse
Jour 4. Le point fort de la journée est la borne des trois états, Pays-bas, Belgique et Allemagne qui est atteinte après une dernière grimpette. En arrivant à cette borne, nous sommes également au point le plus haut des Pays-Bas à 327.50m d’altitude «Hoogste Plint van Nederland». Du sommet, nous nous laissons glisser vers Aachen (Aix-La-Chapelle) en Allemagne. Ville importante à l’époque carolingienne Charlemagne l’ayant choisie pour sa situation centrale de l’empire. Visite de la cathédrale et de quelques rues anciennes avant d’essayer de retrouver notre itinéraire dans cette ville où le panneautage pour les voyageurs à vélo n’est pas évident. Nous perdons beaucoup de temps et faisons une bonne quinzaine de kilomètres avant de retrouver le «Ravel 28» à Kornelimünster. Il faut se rendre à l’évidence, nous ne pourrons atteindre le but de l’étape du jour à savoir Le lac de Worriken. Nous ravitaillons en eau à Lammersdorf chez un particulier qui nous remplit avec gentillesse nos bidons et bouteilles. La journée est bien avancée et le long du Ravel, nous cherchons un espace pouvant servir de halte pour la nuit. Un superbe pré fauché nous accueille, côté allemand. Le ravel servant de frontière, à droite la Belgique, à gauche l’Allemagne. DR 5h23 KM 72.31 MJ 13.3
Bornes des 3 pays, Pays-Bas, Allemagne et Belgique
Le foin à l’ancienne
Jour 5. La soirée a été mise à profit pour revoir le découpage et le proposer aux participants. La nuit a été calme et la musique lointaine a cessé rapidement. Le chant des oiseaux a retenti bien avant le lever de soleil. Une température agréable nous accueille pour le petit déjeuner. Comme d’habitude le matin, chacun s’organise pour être prêt dans un créneau horaire qui est devenu routinier avec un départ entre 08h30 et 09h00. Nous sommes à l’Est de la Belgique mais toujours côté allemand. Monschau est rapidement passé et à quelques kilomètres à l’Ouest de Kalterherberg, nous franchissons la frontière fictive qui nous ramène en Belgique. Le paysage est varié fait de pâturages et de bois. Nous ravitaillons pour midi dans un joli bourg Weywertz où une belle boulangerie fait le bonheur de nos papilles. Aujourd’hui, nous dormirons au camping municipal de St Vith. Les tentes montées, certains font l’effort de pousser jusqu’à la piscine où l’eau est qualifiée de tonique, d’autres s’emploient au quotidien du voyageur lorsque l’eau est abondante, lavage et douche. Le groupe repart faire quelques courses à la ville et se promet une dégustation de bière à l’auberge à proximité. Malheureusement, au retour on ne pourra que constater la fermeture hebdomadaire de l’établissement. Quelques cannettes tirées du frigo de la piscine permettra de continuer le recensement des bières belges. DR 3h30 KM 56.20 MJ 16.10
Œuvre bordant la voie verte à Marche-en-Famenne
Jour 6. Nous partons pour une journée historique puisque nous allons gagner la ville Belge de Bastogne où se sont déroulés de violents combats lors de la seconde guerre mondiale faisant plus de 76 000 morts du côté américain. Bastogne est pour les belges ce que représente Ste-Mère-l’Eglise pour les français. Le départ de la vennbahn est agréable, ravel L48 et petites routes se partageront pour apporter aux voyageurs en vélo une belle journée. La première partie se fait dans une campagne ordonnée par l’homme mais où subsistent des endroits naturels de part et d’autre de cette petite rivière que nous passerons à plusieurs reprises et où épilobes et reine des prés donnent de la couleur par leurs feuillages et leurs fleurs. Je mentionne le nom d’un petit pont donné à l’initiateur de la création des « Ravel », Gilbert-Perrin. A hauteur de Hemmeres, nous entrons un court instant sur le territoire du Grand Duché du Luxembourg. A hauteur de Lengeler, la voie cyclable est barrée, les chauve-souris ayant pris le pouvoir dans le tunnel suivant, nous contraignant à utiliser petit plateau devant et gros pignon à l’arrière pour sauter ce petit mont. Les organismes absorbent cette difficulté sans problème avec comme cadeau de bienvenu dans le Grand Duché un dessert avant l’heure, composé de framboises. Huldage est atteint en voie partagée et nous atteignons le point culminant à 558m du Luxembourg. Nous laissons bien vite le site des Troisvierges sur notre gauche et nous filons sur une belle voie verte à l’asphalte parfaite vers Bastogne. Nous prenons le temps de visiter le mémorial de Mardasson rendant hommage aux différentes unités de l’armée américaine qui ont participé à la bataille des Ardennes. Un peu d’émotion en pénétrant dans la crypte située sous le mémorial composée de trois autels dédiés aux cultes protestant, catholique et juif, ornés de mosaïques réalisés par l’artiste français Ferdinand Léger. L’installation au camping Rental de Bastogne se fait sous un beau soleil. Etape courte qui permet d’avoir un temps de récupération avant les derniers jours. Ce soir, la brasserie du camping, nous accueille, le jeune patron fort dynamique, nous propose une menu spécial composé de steaks de la race à viande Bleu Blanc Belge avec de vraies frites belges préparées à partir de vraies pommes de terre ! DR 4h08 KM 65.85 MJ 15.90
Mémorial de Bastogne
Jour 7. A partir de Bastogne, nous roulons en grande partie sur des voies partagées qui se révéleront peu chargées en véhicule mais où la prudence sera de mise. Mais la sortie de la ville, nous réserve une surprise avec l’asphalte qui se change rapidement en un médiocre chemin peu fréquenté en terre et graviers. Nous trouvons avec plaisir la petite route annoncée à proximité de Sibret et même si la surface est loin d’être parfaite elle est très acceptable pour des voyageurs à vélo. Nous gagnons le ruisseau de Laval puis jusqu’à Wyonpoint, la rivière l’Ourthe. Après Belle-vue, nous rejoignons le ruisseau de Bronze, petit arrêt en fond de vallée à la Chèvrerie du moulin du Wez composée de bâtiments joliment restaurés. Une pause d’un instant pour acheter les produits de cet élevage où les animaux jouissent d’un espace confortable. La descente continue et bientôt le château féodal de la Roche-en-Ardenne se montre dans le méandre de l’Ourthe retrouvée. Pause pique-nique et petit café noir pour certains. L’animateur hésite sur la porte de sortie du gros bourg commerçant, le panneautage est une nouvelle fois troublant. Il nous reste 18 kilomètres sur la N833 pour finir l’étape du jour qui va se dérouler pour la première fois sur une route plus passante mais heureusement, le plus souvent en faux plat descendant le long de la rivière. Les kilomètres sont vite avalés et nous nous installons dans le camping de « l’Eau Zone » tenu par deux jeunes sympathiques en bordure de l’Ourthe et à proximité du centre ville de Hotton. Courses à pied aux magasins du coin et dégustation de nouvelles bières des brasseries locales. Valérie lâchement attaquée par des tiques autochtones en profite pour consulter le médecin de l’étape. DR 4h26 KM 76.28 MJ 17.1
Jour 8. La pluie s’est invitée et nous a bercé une bonne partie de la nuit. En quittant sous un ciel chargé, Houtton, nous retrouvons rapidement le confort d’une voie protégée jusqu’à l’approche de Marche-en-Famenne. La traversée de la ville se fait sur une voie centrale au milieu d’un parterre fleuri bordé par des œuvres d’art identiques, fac-similé d’une silhouette humanoïde où seul le pinceau de chaque artiste les différencient. A partir de Marche, nous évoluerons pendant une trentaine de kilomètres sur de petites routes où les descentes succéderont aux montées cumulant une dénivelée positive en fin de journée supérieure à 800 mètres. Le paysage est agricole et de nombreux troupeaux de bleu blanc belge impressionnent par leur hypertrophie musculaire de leur train arrière. Les hameaux sont agréables à traverser, les maisons sont coquettes, bien entretenues et toujours avec une abondance de fleurs. Ciney est franchi, un dernier effort et après Sovet et l’autoroute A7, il nous reste plus qu’à nous laisser glisser jusqu’à Dinant par la vallée de Leffe. Installation au camping. Un nouveau petit tour dans la ville après avoir dégusté en terrasse sur les bords de la Meuse la bière traditionnelle. Visite tranquille de la collégiale Notre-Dame de style gothique mosan avec l’original clocher en forme de bulbe. DR 4h06 KM 62 MJ 15.1
Jour 9. Nous quittons Dinant jumelé avec Dinan en Bretagne et prenons le temps d’admirer rive gauche l’ancien couvent des Capucins. L’itinéraire connu, court, laisse le temps aux voyageurs à la rêverie, d’admirer les falaises qui bordent le fleuve. Une pause s’impose au château de Freyr afin d’admirer l’harmonie des jardins. L’abbatiale romane de Hastière-Lavaux malheureusement fermée nous invite à faire quelques pas et découvrir le long de ses murs une exposition de photos de grande qualité montrant animaux et paysages de la Wallonie. Endormi, sans doute, l’animateur rate une bifurcation et prolonge le plaisir de rouler de 8 kilomètres. Un demi-tour et nous voilà bientôt dans les faubourgs de Givet. Installation au camping vers 11h50. A l’initiative d’Armand, l’après-midi sera consacré à la visite de la brasserie artisanale Caracole établie à Falmignoul où il nous sera ainsi possible d’essayer de comprendre toute la complexité du processus pour créer une bière. Une dégustation et quelques achats souvenirs, plus facile à loger dans le coffre des voitures que dans les sacoches, achevant la sortie. DR 2h20 KM 37.53 MJ 16.00
Dinant, sa cathédrale et en arrièreplan la citadelle
Jour 10. Transport routier et arrivés sur Clermont-Ferrand vers 18h30. Temps de préparation : 25 heures Kilométrage routier effectué : pour le transport aller et retour des passagers en co-voiturage, des vélos, du matériel et des bagages 2650 km.
Séjour n° 7 Tour de la Brenne à Vélorando (1 et 2) du samedi 18 au mardi 21 mai (1) et du jeudi 23 au dimanche 26 mai 2019 (2) Animateur : Michel J. Nombre de participants : 12 dont 6 femmes et 6 hommes. Météo : Séjour n°1, humide avec pluie fine le premier jour puis temps couvert avec quelques rayons de soleil les autres jours. Température fraîche la nuit et dans la journée. Séjour n°2, beau dans l’ensemble avec une température de saison.
Itinéraire : le kilométrage, la moyenne et la durée de roulage sont fournis par le compteur du vélo. Pour information mon compteur est plus disant de 5% environ par rapport aux données fournies par les autres compteurs de vélo… L’itinéraire décrit ci-dessous a été fait dans le sens des aiguilles du montre sur le séjour 1 et en sens inverse sur le séjour 2. Il a été apporté quelques modifications sur le parcours du séjour 2, un changement de camping, Argenton-sur-Creuse au lieu de St Gaultier, non disponible et une variante pour passer au château de Guillaume (météo plus favorable sur le séjour 2). J’ajoute la montée, vélos non chargés à l’esplanade de la Bonne Dame. Au cours de ces périples au pays des mille étangs, nous avons pu apprécier une campagne fleurie sans bruit accompagnée par le chant d’une multitude d’oiseaux. La richesse des plans d’eau et des forêts où les chênes dominent. Les bourgs nous ont révélé leur patrimoine riche et bien entretenu. Nous avons suivi et traversé plusieurs cours d’eau. Par ordre d’importance, la Creuse affluent de la Vienne puis la Claise sur le Nord du parcours. Les petits cours sur le Sud du parcours, la Sonne coupée à trois reprises, l’Abloux, l’Anglin et l’Allemette. Faune ailée (la plus remarquable) : belle densité dans les villages d’hirondelles de fenêtre, et rustique. Au niveau des plans d’eau et notamment de l’étang du Renard pour le séjour 1, oie bernache, héron cendré, héron pourpré, héron blanc, aigrette garzette, cygne tuberculé, foulque macroule, fuligule milouin, grand cormoran, mouette rieuse. En campagne, grosse présence du pigeon ramier, héron garde-bœuf, tourterelle des bois (séjour 2), fauvette à tête noire (haies, voie verte), pie-grièche grise, famille des corvidés (corneille noire, corbeau freux, pie bavarde, geai, choucas des tours), pinson des arbres, chardonneret, huppe. A proximité de la Creuse, guêpier d’Europe (camping Le Blanc). Autre faune : renard et lièvre (à plusieurs reprises), une belle observation d’un rassemblement de carpes dans un étang pour le frai. Fleurs sauvages (les plus remarquables où sur des surfaces importantes) : asphodèle blanc, marguerite, le géranium herbe à robert, le géranium des bois, le nénuphar jaune en fleur, l’iris des marais (canal de la Claise à Mézières).
Séjour 1 Jour1. Départ Prissac, Bélâbre, Ruffec, Le Blanc par la voie verte, camping municipal de Le Blanc. Distance 48km, moyenne 16km/h. Durée de roulage (DR) 2h56. Points forts de la journée : le Prieuré de St Martial à Ruffec, grand édifice de style Roman du Berry (reconstruction du XIIème siècle) dépendance de la grande abbaye de St Martial de Limoges. Jour2. Fontgombault par la rive gauche, Lurais-le-Bois, Tournon-St-Martin, incursion en Indre-et-Loire en passant Tournon-St-Pierre, Bossay-sur-Claise, Les Gaillards (retour dans l’Indre), Azay-le-Ferron, St-Michel-en-Brenne, Mézières-en-Brenne, camping municipal Distance 72.73km, moyenne 16km/h. DR 4h33 Points forts de la journée : les deux viaducs de la voie verte au niveau de Le Blanc. Le panorama sur la ville de Le Blanc avec l’ancien couvent des Augustins, les églises de St-Génuton et St-Etienne. L’ abbaye de Fontgombault, abbaye Bénédictine de la congrégation de Solesmes(Sarthe) fondée au XIème siècle à proximité de la fontaine Gombaud, est d’architecture romane. L’abbaye a fondé entre autre, le monastère de Randol…le pique-nique sur le bord de la Claise en observant les kayakistes de la rivière artificielle. L’extérieur du château d’Azay-le-Ferron de style renaissance. Jour3. Etang du Renard, étang de Bellebouche, long passage sans village à travers une zone occupée par de nombreux étangs, Chitray (voie verte), St-Gaultier, camping l’Oasis. Visite avec les vélos non chargés d’Argenton-sur-Creuse en aller et retour. Distance 51.11 + 30km, moyenne 15.8 et 15.1km/h. DR 3h14 et 2h03 Points forts de la journée : observations d’oiseaux sur l’ étang du Renard, la visite de la petite Venise du Berry (Argenton-sur-Creuse) avec ses jolies maisons colorées. Jour4. St-Marcel, le Terrier-Joli, la Ville-au-Geai, Luzeret, la Bézarde, forêt des Corollans, Theuret, la-Garde-Giron, Prissac. Distance 49.59km, moyenne 16km/h. DR 3h06. Points forts de la journée : le château de la Commanderie de l’ordre de Malte à Luzeret, la forêt de Hêtres et de chênes des Corollans, le château de la Garde-Giron, joli manoir du XVème siècle ayant appartenu à Alain Giron, compagnon de Jeanne d’Arc.
Séjour 2 (les différences) Jour1. camping Les Chambons à Argenton-sur-Creuse Distance 34.79 + 4km, moyenne 15.8. DR 2h14. Points forts de la journée : (en plus), le jeu sur la petite route d’une huppe fasciée, promenade à pied dans les vestiges extérieures du site gallo-romain d’Argentomagus à St-Marcel, la montée au panorama de la Bonne Dame. En soirée, au camping, l’observation d’un pic Epeiche, nourrissant son petit. Jour2. Nombreux groupes de hérons garde-bœuf. Distance 60.11km, moyenne 16.3. DR 3h40. Jour3. Distance 67.82 +5.29km (pot en ville), moyenne 16.7 et 15.1. DR 4h03, 0h23. Jour4. variante afin d’admirer le château Guillaume et son village médiéval. Château féodal remanié au XIXème siècle par l’architecte Charles-Henri Cazaux, élève de Viollet-le-Duc. Distance 49.16km, moyenne 16.3. DR 3h02
Pour préparer et réaliser cet itinéraire, j’ai utilisé, de ma collection personnelle, la carte Michelin départementale n°323. Les étapes ont été affinées sur openrunner. Classement : facile. Kilométrage parcouru (compteur vélo) : séjour 1, 251.43 soit 62.85 moyenne par jour, distance la plus longue 51.10 + 30 km (sans portage) et la plus courte 48 km. Durée de roulage totale : 15h50. Sur la journée, maximum 5h17, minimum 2h56. Séjour 2, 221.17 soit 55.29 moyenne par jour, distance la plus longue 67.82 + 5.29 km (sans portage) et la plus courte 34.79 + 4km (sans portage). Durée de roulage totale : 13h09. Sur la journée, maximum 4h23, minimum 2h00. Conditions de roulage : excellentes sur de petites routes à très faible circulation et une grande partie de la voie verte entre Le Blanc et Argenton-sur-Creuse. Chemin roulant autour de l’étang de Bellebouche. Peu de dénivelée sur l’ensemble du parcours. Hébergement : sous un tipi de marque Bergans (mis à disposition par l’association) prévu pour 6/8 personnes et deux tentes bi-place amenés par les participants (l’une sur le séjour 1 et l’autre sur le séjour 2) dans des campings avec de beaux emplacements. Bon accueil dans l’ensemble aux voyageurs à vélo. Nourriture : ravitaillement sans problème sur l’ensemble du parcours (une fois par jour). Equipement : Vélo (personnel) VTT ou équivalent avec des pneus non crantés (préconisés) équipés de porte-bagages et sacoches ou tirant des remorques Bob (1 Yak et 1 Ibex de l’association).
Séjour n° 13 Tour du Finistère à vélorando Du samedi 11 au dimanche 19 août 2018. Animateur : Michel J. Nombre de participants : 9 dont 3 femmes et 6 hommes. Météo : perturbée avec des averses de pluie fine, de la brume en mer et quelques périodes de soleil. Itinéraire : utilisation au maximum des voies à faible circulation ou des pistes cyclables et voies vertes (voir les détails ci-dessous). Pour préparer et réaliser ce circuit, j’ai utilisé, de ma collection personnelle, les cartes Ign au 1/100 000 n°13 et 14 et au 1/250 000 n°105 et un topo vélo édition Ouest-France, la Bretagne à vélo (tome 1). Classement : facile (1,5 jour de transport, 7 jours et 2h00 de voyage à vélo). Kilométrage parcouru (compteur vélo) : 487,53 soit 69,65 moyenne par jour, distance sur une journée la plus longue 87,58 km et la plus courte 48,33 km. Durée de roulage totale : 34h50. Sur la journée, maximum 6h03, minimum 2h36. Conditions de roulage : bonnes dans l’ensemble sur les voies vertes et les petites routes. Hébergement : sous un tipi de marque Bergans prévu pour 6/8 personnes, une tente de marque Coleman modèle Cobra. Bon accueil dans l’ensemble aux voyageurs à vélo . Nourriture : ravitaillement sans problème sur l’ensemble du parcours (une voire deux fois par jour) Transport aller et retour : en co-voiturage à l’aide de deux véhicules de marque Renault un kangoo et une clio. Les vélos et bagages ont été transportés à l’aide de la remorque de l’association aménagée. Equipement : Vélos (personnels) VTT avec des pneus non crantés équipés de porte-bagages et sacoches ou tirant des remorques Bob (1 Yak et 1 Ibex). Une paire de sacoches de marque Vaude a été mise à disposition. Découpage du séjour. Les données ci-dessous, le kilométrage (KM), la durée de roulage (DR), et la moyenne journalière (MJ) ont été fournies par le compteur vélo. Les informations complémentaires ont été tirées de sites internet ou de divers documents.
Jour 1. transport routier de Clermont-Ferrand au camping de Carhaix-Plouguet. Après avoir chargé les vélos, nous nous dirigeons vers Huelgoat et nous utiliserons la voie verte jusqu’à Locmarria-Berrien. Installation au camping. DR 2h07 KM 28.67 MJ 13.4.
Ile du Taureau
Jour 2. Après une soirée et une nuit calme, la pluie a retenti sur les toiles de tentes vers 05h00 du matin. Nous nous levons vers 07h30 sous un ciel chargé mais sans pluie ce qui nous permet de déjeuner et de plier et ranger le matériel. Dès le départ, la bruine est présente à laquelle succède une pluie dense, le porche de l’église de Berrien nous sert d’abri. Oubliées les visites du jour, la roche branlante, le tumulus, seul le moulin et son chaos attirera notre œil pendant quelques instants. Après Berrien, l’itinéraire traverse pâtures et forêts au cours d’une longue descente pour retrouver la voie verte qui est parallèle au ruisseau Le Squiriou . La pluie redouble et la voie recouverte d’un sable se colle progressivement aux chaussures, aux jambes et sur les éléments mécaniques du vélo. A 1.5 kilomètres de Morlaix, on s’arrête pour réparer la chambre à air de la remorque tirée par Gilles. Avec la pluie, le groupe a vite froid et essaie de se réchauffer en se bougeant. Dès les premières maisons, la pluie cesse ce qui nous permet à Morlaix de faire quelques courses et de pique-niquer sur la place principale. Nous suivons rive gauche de l’estuaire, les rivières Dossen puis de Morlaix. La marée est basse et découvre de larges surfaces boueuses. Ce passage est roulant et nous arrivons très vite à Carantec où nous nous installons au camping les Hortensias et faisons sécher quelques affaires sous un pale soleil. Un tuyau d’arrosage mis à notre disposition permet d’enlever la gangue de boue sur les vélos. Fin d’après-midi consacré à la pointe Penn al Lann avec vue sur la baie, le château du Taureau, œuvre défensive de Vauban. Passage au port avant le retour au campement sous un ciel moins menaçant. DR 4h23 KM 63.49 MJ 14.4.
Patrimoine de Roscoff
Jour 3. Au réveil, nous découvrons un ciel clément avec quelques pans de ciel bleu. Nous quittons le camping bien situé en hauteur après une nuit un peu bruyante due à la route en contrebas et au trafic important au lever du jour. Le pont du Passage-de-la-Corde nous amène sur la rive gauche de l’estuaire alimenté par la rivière La Penzé et arrivons à St Pol de Léon par une voie verte se faufilant à travers de petits lieux dits aux charmantes maisons typiquement bretonnes. Petit détour par la pointe St Anne où nous pouvons voir les nombreux cailloux (comprendre petits îlots) de la baie de Morlaix. Nous poursuivons sans trop de circulation jusqu’à la pointe de Bloscon où au niveau de la chapelle, nous avons une vue ensoleillée de l’Île de Batz. Admirons les rues authentiques de Roscoff ainsi que l’église au clocher très travaillé, sans doute, un des plus beaux de cette partie de la Bretagne. Nous gardons le littoral, la côte nous offre un décor qui évolue lentement, bientôt occupée par une multitude de grosses roches granitiques arrondies par l’érosion marine. Santec puis après quelques incursions dans les terres, nous faisons un détour par Sibiril pour acheter chez le boucher, le pique-nique du midi. Le lieu-dit Kersauzon passé, nous restons au plus près du rivage puis une orientation Sud, nous amène à Plouescat. Nous suivons pour gagner Goulven, une route à la circulation plus importante mais directe afin de gagner quelques kilomètres. Plounéour-Trez présente un ensemble architectural complet, calvaire, église, maison paroissiale. Nous ravitaillons pour le repas du soir à Brignogan-plage avant de terminer notre périple au camping des plages de Ménéham. DR 5h01 KM 77.19 MJ 15.3.
Village de Méneham
Jour 4. Météo bretonne pour une grande partie de la journée, crachin plus ou moins fort avec une brume épaisse sur la mer…L’itinéraire suit au plus près la côte. Le premier arrêt après 2 kilomètres est pour le site, désert en ce début de matinée de Ménéham avec sa maison des douaniers construite entre deux énormes blocs de granit, ses maisons à toit de chaume ou d’ardoises. L’ensemble de cet ancien village de pêcheurs a bénéficié de toute l’attention pour sa restauration. Depuis mon dernier passage, cet itinéraire du littoral a été amélioré au niveau de la signalétique ce qui permet d’utiliser de nombreux chemins carrossables. Le phare de la Vierge est resté dans la brume et ne s’est pas montré. Notre voyage se poursuit vers la chapelle de Traon et sa source où nous prenons le pique-nique dans une atmosphère humide mais supportable. Nous passons l’Aber-Vrac’h. Nous ravitaillons à Lannilis rapidement grâce à la «dame de Google», qui nous trouve le supermarché. Puis l’Aber-Benoît, St Pabu, village avec crêperie, centre Ucpa et un port où les bateaux de plaisance sont nombreux. Nous ne sommes pas loin de la pleine mer et les abers permettent les cultures de moules et d’huîtres de part et d’autre du chenal principal. Pour finir la journée, un petit supplément, une côte à fort pourcentage à la montée et quelques minutes plus tard à la descente…l’animateur ayant raté le carrefour conduisant au camping situé au bout de la presqu’île Sainte Marguerite, le bout du bout…Petite promenade à pied, histoire de se détendre un peu les muscles et de faire un peu d’exercice sous le soleil ! DR 4h00 KM 58.26 MJ 14.5. Jour 5. Le crachin breton est présent dès les premiers tours de roue. Nous quittons l‘Anse des Anges, la marée est haute pour Landéda puis nous glissons vers Pen-ar-Créach pour rejoindre l‘Aber-Benoit par des petites routes et quelques portions de chemins en terre avec quelques fois des montées qui surprennent. Nous suivons ce bras de mer entrant dans les terres, passons au Sud de Lannilis puis après avoir traversé l‘aber gagnons Tréglonou. Le moulin de Quinon ne présente rien de particulier si ce n‘est les énormes meules en pierre posées négligemment le long du mur de la bâtisse. Petite incursion à l‘intérieur des terres avant de retrouver le bord de mer à Lampaul puis le Port de Portsall où trône, l‘ancre de plus de 20 tonnes de l‘Amoco Cadiz, trophée rappelant la catastrophe écologique de 1978 qui toucha des kilomètres de côtes. Le pique-nique est pris sous un pâle soleil retrouvé. Petite pause à la chapelle St Samson puis c‘est Argenton, Porspoder. La marée est en train de monter mais laisse encore apparaître une côte occupée par des rochers de toutes formes et tailles. Au large dans la brume se dessine le phare du Four. Lanildut nous permet de faire quelques pas autour de la réplique de l‘obélisque de Luxor en mémoire du travail fourni par les carriers locaux qui ont extrait les blocs de granit qui ont servi au soubassement du monument parisien. Troisième bras de mer contourné, l‘Aber-Ildur puis c‘est la pointe de Corsen qui nous offre un large panorama où sur un fond de brume, on peut distinguer les îles de Béniguet, de Quéménés, de Trielen, de Molène et la plus éloignée Ouessant. Avec un petit rayon de soleil, le paysage serait un peu plus enchanteur et lumineux. Encore un petit effort et à 16h30, nous arrivons au camping des Blancs Sablons. DR 5h41 KM 84.15 MJ 14.8.
Jour 6. La pluie est au rendez-vous dès le réveil et nous déjeunons, plions et rangeons le matériel dans une ambiance grise et morose. Le ciel est bas mais nous faisons le détour pour observer la pointe de Kermorvan, l‘un des joyaux de la Mer d‘Iroise où lande, ajonc et callune dominent dans un espace protégé. La passerelle Cosquiez nous permet de traverser la petite ria puis plein Sud, nous gagnons la pointe Saint Mathieu avec son mémorial national des marins morts en mer, son abbaye bénédictine ruinée datant du VI siècle et dont la tour a servi de feu jusque dans les années 1800, pour les navires désirant entrer dans le goulet de Brest. Petite pause au gibet des moines, lieu où sont positionnés parallèlement 2 menhirs surmontés d‘une croix. L‘explication “Gibet des Moines“ reste un peu un mystère. Il semble que ce lieu ait été un carrefour de voie de communication gallo-romaine… Une route rectiligne pas trop fréquentée nous amène à Plougouvelin puis par une petite blanche Locamaria et Plouzané à l‘intérieur des terres avant de revenir sur la côte à St Anne du Portzic qui nous réserve une montée à fort pourcentage. Nous entrons à Brest par l‘arsenal, passons La Penteld par un pont où circulent sur la même voie, tram et voitures, les vélos pouvant utiliser le large trottoir en bois créé sur le vide. Petit tour dans l‘avenue principale de Brest où les averses de crachin ont cessé et ce qui nous permet de prendre en terrasse une boisson avant de redescendre sur leport où se prépare le concert en plein air du jeudi. Moment de flânerie autour du remorqueur l‘Abeille Bourbon et ses informations techniques qui vient en aide aux bateaux en difficultés notamment sur le rail d’Ouessant. C’est l’heure du bateau et nous passons de Brest à Le Fret sur la presqu’île de Crozon en un vingtaine de minutes. La camping est à quelques coups de pédales du débarcadère. Nous profitons en cette fin d’après-midi d’un joli et chaud soleil. DR 3h59 KM 48.33 MJ 12.1.
Jour 7 Ce matin, le ciel hésite entre le bleu et les nuages. Nous quittons Le fret pour Lanvéoc puis par une petite route atteignons St Efflez, Luguniat. Un petit chemin goudronné nous fait gagner Kervilit avec une vue sur la gauche sur l‘anse de Poulnic. Bientôt Argol puis à proximité de Trégarvan, nous distinguons très nettement l‘objectif de la journée le Menez Hom qui à 330 mètres d‘altitude domine largement les environs. Pour le gagner, un faux plat montant qui se poursuit sur la D887, route à la circulation chargée que nous suivons sur 1,5 kilomètre. La montée au Menez Hom est régulière et nous atteignons ce sommet emblématique pour les locaux, assez facilement. Le vent est frais et après une longue pause qui nous permet d‘admirer la baie de Brest d‘un côté, la baie de Douarnenez de l‘autre, le cap de la Chèvre sur la presqu‘île de Crozon et on l‘imagine vers le Sud-Ouest, la pointe du Van, nous quittons l‘endroit. Pour le pique-nique, nous nous replions sur Plomodiern en contrebas où le marché du jour nous offre un complément de nourriture. Nous nous éloignons de la mer et pénétrons un peu plus dans les terres, St Cast par les petites blanches puis Lothey, Gouézec. Le canal est proche. A une patte d‘oie, je prends à droite, il fallait continuer tout droit… C‘est une voie sans issue ! Un riverain sympathique nous évite un demi-tour et nous indique un chemin creux pour regagner une petite route goudronnée. Vélos chargés nous préférons descendre de notre monture pour ce grand moment d‘aventure ! Nous finissons en apothéose….C‘est le goudron puis le canal. On déroule par le chemin de halage tranquillement après cette longue journée jusqu‘à Chateauneuf-du-Faon. DR 6h04 KM 87.58 MJ 14.4.
Jour 8. Dernier jour qui va se dérouler dans presque toute la totalité sur le chemin le long du canal où seul le passage des écluses provoque un petit changement de rythme. Au niveau de Landeleau, c‘est la confluence avec l‘Hyère et nous quittons la rivière l‘Aulne canalisée qui servait de support au canal. Bientôt Port-Carhaix, une piste cyclable nous protège de la circulation de la D789. Un petit détour par le centre ville pour le pique-nique et c‘est l‘arrivée au camping. La boucle est bouclée ! Un apéritif collectif (offert par Claude et Eric) pris au camping et un repas typiquement breton à base de crêpes pris en commun à Carhaix finiront la journée. DR 2h36 KM 39.86 MJ 15.3
Jour 9. Retour en co-voiturage sur Clermont-Ferrand et suite du voyage des Caps pour Michel J…
séjour n° 7 Vélorando en Limousin. Du 18 au 21 mai 2018. Animateur : Michel Julien Nombre de participants : 7 dont 2 femmes et 5 hommes. Météo : beau temps d’ensemble avec deux averses orageuses le lundi. Itinéraire : le kilométrage, la moyenne et la durée de roulage sont fournis par le compteur du vélo, la dénivelée négative et positive, la durée du déplacement par une montre altimétrique Garmin. Pour information mon compteur est moins disant de 5% environ par rapport aux données fournies par les autres compteurs de vélo… Au cours de ce périple, nous avons pu apprécier chaque jour dans un calme reposant une campagne fleurie, les bois de conifères plus présents dans la partie nord et mixtes dans la partie sud. D’agréables campings, de gros bourgs à l’architecture préservée, de grands lacs, de petits étangs, le tout dans une nature odorante d’herbes sauvages, de foin coupé, d’églantiers en fleurs, d’aubépines à la floraison exubérante…
Jour 1. Vendredi 18 mai. Départ Fernoël (alt. 801m), contournement Nord du Puy d’Amont, étang Chapal, Magnat-l’étrange (alt.685m), vierge de St-Georges-Nigremont , Senoueix, Felletin (alt.586m), rive Nord du lac de la Vaud-Gelade, camping à la ferme à Royère-de-Vassivière (alt.630m). Distance 72.66km, moyenne 14.53km/h, dénivelées positives et négatives 1000m et 1100m. Durée de roulage (DR) 5h05, durée du déplacement (DD)7h24. Points forts de la journée : l’église de l’Assomption de la Vierge et ses deux clochers à Magnat l’Etrange, l’église et le panorama de Saint-Georges de Nigremont, l’ église de Felletin, le pont Roby en arc de Felletin du 15éme siècle, , le lac de la Vaud-Gelade, l’église de St Marc-à-Lombaud et son jardin du souvenir concernant les morts des deux guerres. Jour 2. Samedi 19 mai. Contournement par le Nord et Ouest du lac de Vassivière avec passage à l’île de Vassivière, Beaumont du Lac, Eymoutiers (alt.413m), Domps, Etang de Cros (alt.600m), St-Hilaire-les-Courbes, camping Mille Sources à Bugeat (alt.700m). Distance 85.92km, moyenne 13.7km/h, dénivelées positives et négatives 1285m et 1290m. DR 6h15, DD 9h33. Points forts de la journée : lac de Vassivière et la vue panoramique du haut du phare de la presqu’île, collégiale d’Eymoutiers et son sympathique marché.
Le phare de l’île de Vassivière
Jour 3. Dimanche 20 mai. Bugeat, Gourdon-Murat (alt.821m), Pradines, Chadebech, la Fontfreyde (à proximité des sources de la Corrèze), Barsanges, Mont Bessou, Meymac (alt.700m), camping municipal. Distance 45.04km, moyenne 12.6km/h, dénivelées positives et négatives 775m et 770m. DR 3h33, DD 5h55. Points forts de la journée : église de Gourdon-Murat, et son menhir, le Mont Bessou, point culminant du Limousin et sa tour panoramique avec vue sur les Dômes, Sancy et Cantal, la cité médiévale de Meymac et son église abbatiale.
Jour 4. Lundi 21 mai. Meymac, Alleyrat, St Germain-Lavolps (alt.699m), Sornac, la Courtine (alt.793m), Malleret, Flayat (alt.760m), rive Sud étang de la Ramade (alt.737m), Fernoël. Distance 60km, moyenne 14.1km/h, dénivelées positives et négatives 755m et 705m. DR 4h14, DD 4h52 Points forts de la journée : le lavoir de la courtine joliment décoré sans doute par les écoliers, étang de la Ramade.
Pour préparer et réaliser cet itinéraire, j’ai utilisé, de ma collection personnelle, la carte Michelin départementale n°325. Classement : reclassée moyenne compte tenu de la dénivelée positive. Kilométrage parcouru (compteur vélo) : 263.62 soit 65.905 moyenne par jour, distance la plus longue 85.92 km et la plus courte 60 km. Durée de roulage totale : 19h07. Sur la journée, maximum 6h15, minimum 3h33. Conditions de roulage : excellentes sur des petites routes à très faible circulation. Un détour a été nécessaire pour gagner Bugeat, la petite blanche malgré nos recherches n’a pu être trouvée sur le terrain.
Hébergement : sous un tipi de marque Bergans prévu pour 6/8 personnes et une tente bi-place North Face modèle West Wind dans des campings avec de beaux emplacements. Bon accueil dans l’ensemble aux voyageurs à vélo. Nourriture : ravitaillement sans problème sur l’ensemble du parcours (une voire deux fois par jour). Transport : à l’aide de deux véhicules personnels de marque Renault, modèle Kangoo. Les vélos et bagages ont été transportés à l’aide de la remorque de l’association aménagée. Equipement : vélo (personnel) VTT avec des pneus non crantés équipés de porte-bagages et sacoches ou tirant des remorques Bob (2 Yak). Une remorque Bob (Yak) de l’association a été utilisée. Remarques : pas d’incident technique au cours de ce périple, les vélos n’ont pas connu de problème. Deux crevaisons sur le vélo de Pascal au cours de la J2. Temps de préparation : 10 heures Kilométrage routier effectué : pour le transport en co-voiturage, des vélos, du matériel et des bagages 280 km.
Séjour n° 17 Vélorando en Nord Lubéron Dates : du jeudi 14 au dimanche 17 septembre 2017. Nombre de participants : 5 animateur compris Destination : Lubéron (« Vélorando en Nord Lubéron »), le séjour s’appuyant sur l’itinéraire et ses variantes « Le tour du Lubéron à vélo ». Traçage et suivi de l’itinéraire par openrunner avec transfert sur GPS. Météo : Vent du nord sur les parties Ouest & exposées du séjour et vers Lourmarin, précipitations quasi-nulles, alternance ciel couvert et ensoleillé, température de 4°C (matin du jour 4) à ~20°C max’ au fil des journées Classement : Moyen (journées >80km et >1000m de dénivelé) Conditions de roulage : à~95% sur routes / petites routes goudronnées (quelques passages très courts sur grands chemins)
Données : – J1 / de Cavaillon (départ à 11h45) à Cucuron via Lourmarin (pause à~13h) / 3:46:56 temps de roulage / 53.9km / 14.2km/h de moyenne / +600m positif / 57.9km/h max – J2 / de Cucuron (départ à 8h45) à Forcalquier via La Bastide, Manosque, Volx / 5:41:46 (8h25 de déplacement) / 84.8km / 14,6 avg / +1440m / 56.2km/h
– J3 / de Forcalquier à Apt via Lurs, Cruis, Banon, Rustrel / 5:26:00 (8h00 de déplacement) / 89.8km (+5km pour l’animateur parti recherché tel. en charge laissé à Forcalquier…) / 16.4 avg / +1080m – J4 / d’Apt à Cavaillon via Gargas, Roussillon, Goult, Lumières / 3:14:23 / 48.9km (~20km de moins que ce que j’avais initialement prévu cf. remarques ci-après, nous sommes rentrés tranquillement par la véloroute du Cavalon) / 14.9 avg / +380 (~-350m par rapport à ce que j’avais initialement prévu) – kilométrage voiture -> 821km Hébergement : sous le tipi de l’asso (Berghaus 7 places) au camping Le moulin à vent de Cucuron Jour 1 (très très bien) et au camping Huttopia de Forcalquier Jour 2, sous les tentes aménagées du camping les Cèdres d’Apt Jour 3 (pas de place pour monter notre tipi, surbooking etc.)
Séjour n° 13 De Clermont-Ferrand au Mont St Michel à vélorando Date : du samedi 08 au vendredi 21 juillet 2017 Animateur : Michel J. Nombre de participants : 5 dont 2 femmes et 3 hommes.
Le groupe au départ de Montferrand
Météo : correcte sans excès au niveau chaleur avec deux matinées humides avec quelques averses de pluie fine Faune rencontrée : en majorité des oiseaux et notamment d’eau le long de l’Allier et de la Loire, hérons cendrés, cigognes blanches, aigrettes garzette, cygnes tuberculés, foulques, colverts, poules d’eau, vanneaux huppés, sternes naines et pierregarin, cormorans continentaux, mouettes rieuses, goélands argentés (également en bordure de mer), mouettes mélanocéphales ; en bordure de mer et notamment dans la baie, huîtriers pie, canards Tadorne de belon, goélands bruns et marins, des cormorans atlantique, de petits limicoles et un mammifère marin, un phoque gris et des oiseaux plus communs, pies, tourterelles turque, pigeons ramiers, martinets noirs, hirondelles de fenêtre et de cheminée, quelques rapaces…milans noirs, busard cendré (1) et comme mammifères ragondins, chevreuils, écureuils et j’en oublie sans doute…
Itinéraire : le challenge consistait à relier Clermont-Ferrand au Mont Saint Michel en utilisant au maximum des voies à faible circulation ou des pistes cyclables et voies vertes (voir les détails ci-dessous). Seuls quelques passages sur les ponts ont nécessité une attention particulière. Pour préparer et réaliser cette traversée, j’ai utilisé, de ma collection personnelle, les cartes Michelin départementales n°319, 326, Eurovélo6 (3 et 4), Ign n°19 et 26 et un topo vélo édition Ouest-France, la Véloscénie de Paris au Mont-Saint-Michel. Classement : facile (1 jour de transport, 11 jours de voyage à vélo, 2 jours consacrés au Mont Saint Michel et à la baie) Kilométrage parcouru (compteur vélo) : 811.92 soit 73.81 moyenne par jour, distance la plus longue 98 km et la plus courte 54.220 km. La valeur donnée par le GPS serait de 832.21 km. Durée de roulage totale : 52h46 sur la journée, maximum 6h30, minimum 2h56. Conditions de roulage : bonnes dans l’ensemble sur les voies vertes et les petites routes. Hébergement : sous un tipi de marque Bergans prévu pour 6/8 personnes dans des campings avec de beaux emplacements. Bon accueil dans l’ensemble aux voyageurs à vélo et notamment depuis le Mêle-sur-Sarthe où la VéloScénie arbore avec la complicité des riverains et commerçants de nombreux vélos peints, décorés en devantures, sur les ronds-points. Nourriture : ravitaillement sans problème sur l’ensemble du parcours (une voire deux fois par jour). Transport retour : à l’aide d’un véhicule Peugeot de 9 places mis à disposition par le club Arverne de plongée. Les vélos et bagages ont été transportés à l’aide de la remorque de l’association aménagée. Un grand merci à Georges B pour la récupération au Mont Saint Michel. Equipement : Vélo (personnel) VTT avec des pneus non crantés équipés de porte-bagages et sacoches ou tirant des remorques Bob (1 Yak et 1 Ibex). Une remorque Bob (Yak) de l’association a été utilisée. Une paire de sacoches de marque Vaude a été mise à disposition. Découpage du séjour Les données ci-dessous, le kilométrage (KM), la durée de roulage (DR), et la moyenne journalière (MJ) ont été fournies par le compteur vélo. Les informations complémentaires ont été tirées de sites internet ou de divers documents. Deux jours et demi vont être nécessaires pour traverser les départements du Puy-de-Dôme, de l’Allier et d’une partie de la Nièvre. L’orientation est Nord suivant au plus près la rivière Allier.
Jour 1. Samedi 08 juillet 2017 (KM: 54.220 ; DR : 2h56 ; MJ 18.5) Départ de Montferrand après chargement des sacoches et remorques. L’étape du jour consistait à rejoindre St Yorre. La sortie de l’agglomération en direction de la Limagne s’est passée sans problème, en utilisant les pistes et bandes cyclables. Gerzat puis Lussat, les Martres d’Artières, Joze où nous avons franchi l’Allier pour la suivre rive droite jusqu’au Pont de Limons en passant par Culhat (Lanterne des Morts) Crevant Laveine, Vinzelles, Charnat. Après le passage sur le pont de Limons, nous avons continué rive gauche, passant le Port-de-Ris, St Priest Bramefant, admirant de loin le château de Maulmont dédié aux réceptions. L’arrivée sur St Yorre malgré les nouveaux ronds points et voies routières s’est déroulée avec peu de circulation. Nous avons passé la nuit au camping de la Gravière en bordure de l’Allier. Cette mise en jambe avec un kilométrage volontairement court, nous a permis de nous habituer à rouler en groupe avec des vélos chargés. En début de soirée, un violent orage a mis à rude épreuve le tipi qui s’est révélé bien étanche ! Informations complémentaires : le site du Château de Maulmont, était au XIIIème siècle la Commanderie Templière de la Gagère, construite par le Grand Maître de l’ordre du Temple, Renaud de Vichy, dès son retour de croisade en 1255. Cette Commanderie de l’Ordre Templier est construite sur les collines dominant les rives de l’Allier.
De la part de Gilles…
Première halte de notre parcours, Culhat, devant la lanterne. Nous apprenons qu’il s’agit d’une Lanterne des morts, ce qui suscite curiosité, questions et discussions. Nous découvrirons ensuite qu’elle date du XIIème siècle, comme la plupart de ces édifices. A l’origine située à l’intérieur du cimetière, avant le déplacement de ce dernier en 1921, elle est classée au titre des monuments historique depuis le 12 juillet 1886. C’est un édifice plutôt rare en Auvergne, à tel point que la ville en a fait l’élément majeur de son blason. La fonction de ces lanternes, ou fanaux funéraires, reste méconnue. Dès l’antiquité, il est de tradition d’entretenir une flamme auprès des tombes, chez les celtes la lumière est censée rassurer les habitants et chasser les mauvais esprits, voire la mort elle-même. Cette coutume est reprise par les premiers chrétiens pour qui la mort n’est qu’un passage vers la lumière céleste. Celle de Culhat pourrait aussi avoir une fonction plus pragmatique : située à quelques centaines de mètres de l’Allier, elle renseignait les bateaux sur leur position exacte. De la part de Janine… St-Yorre et Vichy. Ces deux villes évoquent l’eau minérale, les thermes, les courses hippiques et aussi la capitale que fût Vichy de 1940 à 1944. Mais parlons plutôt de l’eau… Eaux thermales : Les bienfaits de l’eau de Vichy étaient bien connus localement mais en 1799, Letizia Ramolino, mère de Napoléon Bonaparte, y fit une cure particulièrement bénéfique et la ville gagna en notoriété. Le premier établissement thermal fût achevé en 1830. Depuis, l’efficacité des cures n’est plus à démontrer, particulièrement dans le soin des rhumatismes et du surpoids. Aujourd’hui, deux établissements accueillent les curistes sur les berges de l’Allier et des cures de bien-être sont également proposées. Eaux de consommation : Les eaux de Vichy et de St-Yorre sont connues depuis l’antiquité. Reconnues d’utilité publique en 1850, elles sont exploitées depuis 1859. Il y a eu dans le passé jusqu’à 140 captages (dont 2 dans le Puy-de-Dôme) pour puiser les eaux de Saint-Yorre qui émergent toutes avec la même composition physico-chimique. Aujourd’hui, la société des eaux emploie 219 personnes et produit 200 millions de bouteilles par an. Difficultés du parcours : journée sans grand dénivelée sur des routes tranquilles… Jour 2. Dimanche 09 juillet. (KM : 55.83 ; DR : 3h30 ; MJ 15.9) Nous avons continué rive gauche jusqu’à l’entrée de Vichy puis sommes passés, rive droite pour traverser la ville puis Creuzier-le-Neuf jusqu’à l’imposant château de Billy (château fort du XIIIème siècle). Par la rive gauche, nous avons pu admirer en contournant Marcenat, l’ancienne abbaye de St Gilbert. La D142 nous a amené à Paray- sous-briailles, puis Racailler. Avant Contigny, nous avons passé la Sioule puis Monétay-sur-Allier à deux pas du bec de Sioule. Bientôt Châtel-de-Neuvre et sa chapelle romane St-Laurent qui domine les méandres de l’Allier. Camping La Courtine à proximité de la rivière Allier. Informations complémentaires : L’abbaye Saint-Gilbert de Neuffonts date du XIIème siècle et fut fondée en 1152 par Gilbert, seigneur auvergnat, à son retour des croisades. Après de nombreux miracles (guérisons), il sera sanctifié. L’abbaye servira d’hôpital (surtout pour les pauvres) et d’hébergement pour les religieux âgés et malades. Subsistent surtout le chauffoir et la salle capitulaire d’architecture romane et d’inspiration cistercienne.
Eglise Saint-Laurent à Châtel-de-Neuvre
La position de cette église à elle seule en fait un édifice remarquable : elle est placée sur une falaise qui domine les méandres de la rivière Allier et elle bénéficie d’une table d’orientation placée à son chevet. La vue s’étend alors jusqu’à Moulins au Nord et aux monts de la Madeleine au Sud. C’est une église romane du XIème siècle dont la nef est l’une des plus anciennes du département et également l’une des plus étroites, guère plus de 2,50 m. De petites fenêtres placées au-dessus des arcades l’éclairement directement. Le clocher est d’époque romane, mais il est aujourd’hui amputé de sa flèche. Il est recouvert de petites tuiles alors que le reste de l’église a reçu des tuiles “canal”. Le pignon de la façade ouest possède un arc aveugle et une ouverture a pris la place du tympan de la porte. A l’intérieur une peinture murale de la fin de l’époque gothique représente Saint Sébastien, protecteur contre la peste. Son site exceptionnel en surplomb de l’Allier a connu une occupation gauloise, ancien oppidum, et gallo-romaine dont témoignent les stèles intégrées dans la façade et les pierres sculptées réemployées dans le parement du transept Sud. Difficultés du parcours : quelques bosses et rupture de pentes avec un pourcentage important (notamment la jonction avec la D142 au lieu-dit le Lonzat). Jour 3. Lundi 10 juillet. (KM : 69.27 ; DR : 4h24; MJ 15.7). Dès la sortie du camping, nous repassons rive droite de l’Allier et au lieu les Gourlatiers nous prenons la D300, nous voyageons tranquillement en parallèle de la N7, très chargée à cette époque des vacances, que nous conserverons jusqu’aux faubourgs de Moulins. Les pistes cyclables aménagées en bordure de la rivière, nous ferons traverser la ville sans aucune difficulté, bientôt Arvermes, Trévol par la D288, contournement par l’Est et le Nord de l’arboretum de Balaine. Au lieu-dit, les Fougeries, nous atteignons le département de la Nièvre, Chantenay-Saint-Imbert. La D22, nous amènera avec un vent sensible de Nord-Ouest à Le Veurdre en passant la rivière Allier, nous retrouvons le département du même nom. Camping municipal. Informations complémentaires : De la part de Sophie…. Moulins Préfecture du département de l’Allier, Capitale historique du Bourbonnais, ville d’art et d’Histoire Recensement 2014 environ 19762 habitants La ville doit son nom aux nombreux moulins à eau, à vent et à bateaux qui s’étendaient sur la rivière Allier. Aujourd’hui disparus. Moulins à son apogée : Ville fondée en 990 mais c’est à partir de 1327 sous la direction du couple Pierre de Bourbon et Anne de France que le duché du Bourbonnais est considéré tel un véritable état princier. Au XVII siècle, les rives de l’Allier sont urbanisées : expansion de la batellerie, la coutellerie de luxe et l’industrie armurière Monuments et musées à voir : La tour de l’horloge dite “Jacquemart” avec toute sa famille d’automates pour carillonner. Tour de la Mal-coiffée : vestige de l’ancien château médiéval des ducs de Bourbon, fera office de prison de 1940à 1944. Elle restera prison jusqu’en 1984. Place de l’Allier avec le “Grand café ” style beaux arts 1900 (une des 10 plus belles de France). Cathédrale de Moulins avec un triptyque d’un peintre flamand Maisons à colombages et hôtels particuliers La maison Mantin : demeure d’un bourgeois moulinois du XIX siècle mort en 1905 , léguée à la ville de Moulins qui se devait de l’ouvrir au public 100 ans après le décès de son propriétaire . Ouverte au public depuis 2010 après une belle restauration. Pont Régemortes rebâti en 1753 par l’ingénieur Louis Régemortes après son effondrement en 1711, un des premiers et plus grands construits en France, longueur 301,50 m. Musée d’Anne de Beaujeu (premier bâtiment édifié en France de style Renaissance ) : collection de sculptures bourbonnaises, peintures allemandes et flamandes du Moyen Age et Renaissance, archéologie. Musée de la Visitation : collections de textiles uniques, d’orfèvrerie civile et religieuses, lieu de mémoire consacré à l’histoire d’un ordre monastique fondé en 1610. Histoire de France et l’histoire des femmes durant ces quatre siècles. Centre national du costume de scène conserve et présente une collection de 10 000 costumes de scène . Bien d’autres monuments encore … Flâner seul ou accompagné d’un guide conférencier, Moulins mérite qu’on s’y attarde … Pourquoi pas une journée à Moulins ? Je veux bien l’organiser … L’arboretum de Balaine est un parc botanique et floral privé de 20 hectares, situé sur la commune de Villeneuve-sur-Allier. Il associe l’architecture des jardins à l’anglaise du XIXème siècle aux collections d’essences exotiques. Difficultés du parcours : aucune. Je passe sous silence le vagabondage autour d’un plan d’eau à hauteur de la N79 avec passages de gués sur des chemins dignes d’une étape africaine après de fortes pluies…Peut-être que l’animateur mal réveillé a voulu tester la résistance mentale des participants et le matériel ? Jour 4. Mardi 11 juillet. (KM : 93.19 ; DR : 5h37; MJ 16.5). Nous quittons le département de l’Allier en refranchissant la rivière. Dès la sortie, nous pouvons observer de près, quatre cigognes dans une pâture à la recherche du petit déjeuner. Plein Nord par la D134, Mars-sur-Allier, Saincaize-Meauce et Gimouille où nous retrouvons l’Eurovélo6, un beau souvenir pour trois des participants. Nous faisons une longue pause pour admirer le pont canal de Le Guétin qui passe au-dessus de la rivière Allier, et observer les nombreux oiseaux d’eau en quête de nourriture. Pris par l’élan, nous avons fait un détour par l’écluse des Lorrains avant de gagner le point d’observation du Bec d’Allier, là où rivière et fleuve mêlent leurs eaux. Toujours allant vers le nord, nous suivons maintenant le fleuve Loire, le passage du pont-canal nous a fait entrer dans le département du Cher. Cuffy, Marseille-les-Aubigny, la Charité-sur-Loire, les petites villes et villages se succèdent sans à coups. Nous laissons Sancerre et son vignoble sur notre gauche car la grimpette pour l’atteindre solliciterait un peu trop la musculature…la route est encore longue ! Enfin Cosne-sur-Loire et le camping Aquadis Loisirs sur l’Ile. Informations complémentaires :Gimouille. Au confluent d’un fleuve et d’une rivière, la Loire au Nord, l’Allier au Sud et traversé d’Est en Ouest par le Canal Latéral, Gimouille est résolument placé sous le signe de l’Eau. De surcroît la commune voit naître la source du Saint-Laurent, modeste ruisseau portant le nom du céleste patron du village. D’aucuns pourront voir là sans doute l’origine du nom de Gimouille, contraction de « Gîte Mouillé », encore que cette étymologie soit très incertaine. Une autre hypothèse présente l’origine du nom par « Gimollis », du nom du vétéran « Gemollus » à qui Jules César donna le territoire au cours de la guerre des Gaules. Le Pont Canal du Guétin permet au canal latéral à la Loire de franchir la rivière Allier d’une rive à l’autre. Inauguré en 1838, réalisé en pierre d’Apremont-sur-Allier, cet ouvrage est monumental, 343m de longueur comprenant 18 arches. Le dénivelé est rattrapé en aval par une double écluse pour une chute d’eau de 9m60. Aujourd’hui, les bateaux de plaisance sont les principaux utilisateurs. L’écluse des Lorrains. Une des activités de la région au cours du XVIIIème et XIXème siècle était le commerce du sable extrait des alluvions de l’Allier et de la Loire au niveau du Bec d’Allier. Afin de faciliter son transport du lieu d’extraction au port de la Grenouille en aval du pont-canal, l’ingénieur Adolphe Jullien fut chargé de la construction d’une écluse et d’un canal de liaison. Cette écluse devait également servir d’alimentation en eau au canal latéral à la Loire. Difficultés du parcours : journée vallonnée sans excès
Vue du Pont Canal du Guétin, l’Allier
Jour 5. Mercredi 12 juillet. (KM : 82.76 ; DR : 5h37; MJ 14.7). Nous continuons rive gauche, le long de ce fleuve sauvage et allons rapidement aborder la première centrale nucléaire, Belleville-sur-Loire, le contournement nous fait suivre pendant un cours moment, le canal latéral à la Loire. Nous restons rive gauche et arrivons dans le département du Loiret. A Châtillon-sur-Loire, nous franchissons la Loire et longeant le vieux canal, arrivons à Briare au pied du pont-canal. Le franchissement à pied permet d’admirer la beauté de l’ouvrage métallique, les lampadaires et les deux colonnes rostrales ornementées, de part et autre du pont. La fin de l’itinéraire du jour suit de près la Loire et nous offre une lumière particulière et renouvelée en permanence. Camping aux jardins de Sully, rive droite. Informations complémentaires :Ecluse de Mantelot. Avant la construction du pont-canal de Briare, ce passage permettait aux bateaux, venant du sud et allant vers Paris ou l’inverse, de passer de l’ancien canal latéral à la Loire à l’ancien canal de Briare par la Loire. Pour cela, un système d’épis et de levées submersibles construit par l’homme permettait d’avoir une hauteur d’eau suffisante. En 1880, une chaîne immergée et placée de chaque côté permettait de retenir le bateau en cas de forts courants en haute eau ou de le tirer en cas de faibles courants en basse eau. Le nombre de bateaux était alors d’environ 4 000 par an. Il fut remplacé plus tard, en 1880, par un toueur, qui accompagnait les bateaux lors de la traversée. Le nombre de bateaux passa alors à environ 9 000 par an. Malgré tous les moyens mis en place, la traversée était dangereuse (le courant pouvait atteindre 2,5 mètres par seconde en haute eau) et l’on dénombrait environ 10 naufrages par an. Si un bateau sombrait, il était repêché au niveau des écluses de Briare. Le temps de passage pouvait durer de 2 à 4 heures pour la descente et de 3 à 6 heures pour la montée. De nos jours, on peut toujours voir le chemin de halage, appelé «La levée de l’escargot» ainsi que la rampe d’accès au pont et les tireurs de câbles de chaque côté de la rive. Pont-canal de Briare. Il fait partie de ces monuments qu’il faut avoir vu avant de repartir. Un incontournable du genre. Et pour cause ! Jusqu’en 2003, il fut le plus long pont-canal d’Europe ! 662 mètres à parcourir à pied avec de l’eau dessus et dessous… et une vue imprenable sur la Loire. Il a été détrôné par le pont-canal de Magdebourg, sur l’Elbe, qui mesure 918 mètres. Centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire. Deux réacteurs à eau pressurisée (REP) de 1300 mégawatts (MW), chacun. La construction a eu lieu entre 1979 et 1988. Château de Sully. Le château est mentionné dès 1102, il contrôlait un pont sur la Loire qui disparut dès le XIVème siècle. Il n’a appartenu au cours des siècles qu’à trois familles : les premiers seigneurs de Sully, la famille de la Trémouille, et la famille de Béthune. Le château est entouré de douves encore en eau et comprend deux parties distinctes : le donjon et le petit château. Il est bâti au confluent de la Loire et de la Sange. Difficultés du parcours : passage du fleuve sur les ponts non aménagés.
Ecluse de Mantelot
Jour 6. Jeudi 13 juillet. (KM : 80.80 ; DR : 4h54; MJ 16.5). Depuis Cosne-Cours-sur-Loire, l’orientation de notre itinéraire glisse tout doucement vers le Nord-Ouest. Jusqu’à Châteauneuf-sur-Loire, nous voyageons rive droite confortablement installés sur une voie verte. Quelle amélioration depuis 2004 de cette partie de l’Eurovélo6 initiée par François Dumon, Vice-Président de la Région Centre, les petites routes ont laissé la place à des voies exclusivement réservées aux vélos et autres engins, non motorisés. Rive gauche, nous passons Jargeau puis la traversée de la grande ville ligérienne d’Orléans se passe par la rive droite où nous pique-niquons près du fleuve à l’abri des averses sous un épais feuillage. Une cyclovoyageuse, nous indique que le pont de l’Europe où sera tiré le feu d’artifice est interdit à toute circulation. C’est le 13 juillet ! Nous rebroussons chemin, passons rive gauche après moult détours. C’est le dernier pont sur l’A71 puis c’est St-Hilaire-St-Mesmin où nous traversons le Loiret qui rejoint peu de temps après le fleuve à la pointe de Courpin. Après Orléans, le fleuve et notre parcours s’oriente Sud-Ouest. Meung-sur-Loire, nous fait repasser rive droite et c’est bientôt Beaugency et son vieux pont que nous franchissons avec prudence pour nous installer au camping le Val de Flux.
Peu avant Orléans en bord de Loire
Informations complémentaires :De la part de Jean-Marc…Orléans : Venant de Saint-Père-sur-Loire, en ce 13 juillet vers 11h30, nous arrivons à Orléans. Vers le Nord, Paris est à 120 km. Au Nord, Nord-Est , s’étend la Beauce sur environ 6000 km2. C’est une vaste plaine très fertile dont l’altitude moyenne est de 140m. Elle est avec la Brie l’un des deux greniers à blé de la France. Nous allons traverser cette région pour nous rendre au Mt-St-Michel. Au Sud , entre la Loire et le Cher s’étend la Sologne sur 5000 km2. C’est une région humide et marécageuse. Son sol imperméable la rend peu fertile et peu propice à l’agriculture. Boisée, parsemée de 3200 étangs, c’est une formidable réserve pour la faune et la flore. Orléans, c’est la ville de Jeanne D’arc. En 1429, insufflant une volonté nouvelle aux soldats, à la tête de ces derniers elle parviendra à briser le siège de la ville et libérera la ville. Les habitants acclameront Jeanne, lui offriront une maison et sa notoriété rendra la ville célèbre dans le monde. La célébrité de la cité est encore renforcée lors de la création des floralies internationales en 1967. Elles se déroulent chaque année dans le nouveau parc ouvert en 1964 à Orléans La Source. Depuis 53 ans, elles attirent toujours de nombreux visiteurs. Orléans, c’est bien sûr la Loire et c’est là qu’elle prend résolument la direction de l’Ouest en direction de Saint-Nazaire et de l’océan Atlantique. Durant ce long parcours elle dessine le Val-de-Loire. De nombreux rois, nobles choisiront cette région pour construire de magnifiques châteaux. Il nous faut franchir le fleuve pour continuer notre voyage. Face à nous deux ponts très différents. L’ un récent : le Pont de l’Europe. C’est un pont routier achevé en 2000. Les haubans forment une voile inclinée qui le caractérise. Le second appelé Pont Georges V construit de 1751 à 1763 porte la voie du tramway et une route que nous emprunterons pour gagner Beaugency. Au revoir Orléans et à bientôt ! Beaugency : Hôtel de ville, bijou artistique de style renaissance construit en 1525 – 1526 – (Pourrait être l’œuvre de l’architecte Charles Viart) – classé monument historique en 1840. Contient dans la salle d’honneur du premier étage, à laquelle on accède par un magnifique escalier à vis : 8 tentures brodées exceptionnelles. En façade on peut remarquer entre autres : les armoiries de la Ville et la salamandre de François 1er. Le Pont, construction originaire du XIème siècle. Selon la légende : Œuvre du Diable. Edifice de 435 m de long. C’est le pont de pierre le plus ancien et le plus long édifié sur la Loire. Les cinq premières arches, rive droite, étaient autrefois fortifiées (Porte, pont-levis, tours, hautes murailles, chemin de ronde et chapelles). Rive gauche, côté Sologne, le pont était également pourvu d’une porte encadrée par deux tours rondes et d’un pont levis. Clocher Saint-Firmin, dernier vestige d’une église romane rénovée au XVème siècle et démolie à la Révolution, d’une hauteur de 50 m. Il abrite depuis 1571 un jeu de trois cloches. A la fin du XXème siècle une quatrième cloche fut ajoutée pour faire revivre le carillon de la ville. Difficultés du parcours : Les ponts de St-Hilaire-St Mesmin, Beaugency. La piste cyclable permettant d’atteindre l‘hôtel de ville de St-Mesmin, pente courte mais à fort pourcentage.
Pont de Beaugency
Il va nous falloir 1 jour et 1/2 pour atteindre à la Croix du Perche l’itinéraire de la Véloscénie qui va nous amener au Mont-Saint-Michel. Cette traversée de la Beauce tracée sur des petites routes «les blanches» s’est révélée plus accidentée avec de belles bosses…Rien n’est vraiment plat ! Jour 7. Vendredi 14 juillet. (KM : 73.04 ; DR : 4h42; MJ 15.5). Peu après Beaugency, à Tavers, nous quittons l’Eurovélo6 et prenons une orientation Nord par de petites routes à faible circulation. Nous laissons rapidement les vacanciers sur l’autoroute A10, fort chargée et entrons sur le département du Loir et Cher. Les parcelles de cultures sont immenses et les moissonneuses s’activent à récolter blés, colza et autres céréales. L’épicerie accueillante de Josnes, ouverte, un 14 juillet, nous offre la possibilité de nous ravitailler pour la journée. La forêt de Marchenoir nous apporte un peu de fraîcheur puis par la D42, nous passons la Voie Romaine Jules César (sans indication, ni trace sur le terrain), Moisy, Brévainville. Une belle descente nous amène sur les bords du Loir que nous traversons à St-Jean-Froimontel, nous effleurons par le Nord la grande forêt de Fréteval, Droué et enfin Arrou. Notre étape du jour devait s’achever à proximité de Brou à une quinzaine de kilomètres mais l’envie d’un peu de repos dans un endroit fort accueillant nous décide à nous installer dans ce joli camping du Pont de Pierre. En ce jour de fête, l’harmonie municipale, vient près du plan d’eau bordant le terrain de camping nous offrir quelques beaux morceaux de musique. Difficultés du parcours : la côte de Rougemont (après le passage du Loir) et quelques bosses avant ou après les forêts.
Paysage de la Beauce
Jour 8. Samedi 15 juillet. (KM : 96.52 ; DR : 6h06; MJ 15.8). Le challenge du jour est de combler le retard de la journée d’hier. Le profil semble moins accidenté. Par la D126, orientée presque plein Nord, nous atteignons rapidement, Unverre puis traversons successivement deux axes routiers importants, la D955 et l’autoroute A11. Encore une petite côte et nous arrivons pour une pause bien méritée à la Croix du Perche qui sera couronnée par une visite commentée de l’église. Nous sommes sur les contreforts des collines du Perche. Quelques belles descentes et montées, c’est Thiron-Gardais que nous traversons en pleine fête du livre. L’heure passe et nous devons ravitailler avant midi à Condé-sur-Huisne que nous atteignons après avoir suivi pendant un certain temps, le joli ruisseau d’Arcisses. A partir de Condé, nous sommes dans le département de l’Orne et sur des kilomètres, nous bénéficions d’une voie verte, ancienne voie ferrée désaffectée au revêtement en stabilisé. Dans un paysage bocager où les haies le long de la voie, nous interdisent parfois la vue sur la campagne environnante et ses nombreuses battisses, petits châteaux et maisons de maître, mais nous protègent des coups de vent d’Ouest, la progression se fait à bonne allure. Bientôt nous passons au sud de Mortagne-au-Perche et arrivons au Mêle-sur-Sarthe, au camping de la Prairie situé en bordure de rivière et d’un magnifique plan d’eau aménagé. Le but est atteint, le retard de la veille est récupéré et nous gardons notre journée «tampon» en cas de mauvais temps ! Informations complémentaires :La Croix du Perche, Eglise Saint Martin, classée Monument historique depuis 1934, remarquable pour sa voûte unique à charpente apparente datée de 1537, composée de 118 panneaux polychromes et restaurée en 2003 grâce à l’association pour la restauration de l’église. A l’origine chapelle d’un prieuré fondé par les moines de Saint Bernard de Thiron au XIIème siècle, devenue église paroissiale au XVIème siècle, cet édifice cache sous sa sobriété extérieure une richesse unique, une voûte lambrissée peinte de 118 panneaux polychromes, datés de 1537. A l’abside le décor comporte des têtes humaines et, à la calotte, un soleil avec des rayons et des anges aux ailes déployées. Aucun texte ne nous renseigne sur cette oeuvre d’art étonnante, qui valut à cet édifice d’être classé Monument Historique en 1934, et suscite, depuis sa restauration en 2003, l’admiration de nombreux visiteurs. Le retable, du XVIIème siècle, livre lui aussi, depuis sa restauration en 2008, quelques œuvres étonnantes. Thiron-Gardais : l’abbaye de la Sainte-Trinité de Tiron est un haut lieu de spiritualité d’où essaimèrent vingt-deux abbayes et plus d’une centaine de prieurés en France, en Écosse, en Angleterre et en Irlande. Ce rayonnement fut tel qu’on parlait de l’ordre de Tiron. Difficultés du parcours : quelques côtes en sortie de vallon avant la voie verte. Il est dommage qu’entre Condé-sur-Huisne et le Mêle, la voie verte soit mal entretenue (ronces non coupées, pousses de l’herbe non contrôlée etc..)
Le plafond peint de l’église Saint-Martin
Jour 9. Dimanche 16 juillet. (KM : 98 ; DR : 6h06; MJ 14.8). Depuis la Croix-du-Perche, notre périple s’est orienté Nord-Ouest puis depuis Mortagne-au-Perche, Ouest, Sud-Ouest. Malgré des nuits plus fraîches, la météo reste agréable en journée. Le Mêle, Alençon, nous circulons sur une voie où les haies laissent découvrir les différents paysages où bocage et parcelles céréalières alternent. L’arrivée sur la préfecture de l’Orne ne pose aucun problème contournant les quelques difficultés, aérodrome, zones pavillonnaires. La fin de la voie verte, à proximité de la gare Sncf, nous permet de ravitailler dans une petite surface alimentaire idéalement positionnée. Bien aménagée, les pistes cyclables nous permettent d’atteindre le cœur de la cité. Visite rapide de la basilique de style gothique, passage aux halles, aux toiles et au blé, l’esplanade de la mairie et sur la gauche le château des Ducs. Par un itinéraire partagé nous quittons la ville pour retrouver rapidement une campagne verte et vallonnée à partir de Damigni. Après ce village, nous retrouvons au Nord, sur notre côté droit le massif forestier d’Ecouves que nous avions découvert hier après-midi. Nous contournons par le Sud et l’Ouest la butte Chaumont (378m).Alençon est bordée par deux massifs forestiers importants faisant partie du Parc Régional Naturel Normandie Maine. A l’Est, Sud-Est, la forêt de Perseigne avec le Belvédère, haut de 30 mètres qui est le point culminant du département de la Sarthe (340m). Au sommet, magnifique vue panoramique à 360° sur la Forêt, le Saosnois et la plaine d’Alençon. Au Nord, la forêt d’Ecouves avec le signal d’Écouves qui culmine à 413 m, frère jumeau du mont des Avaloirs situé pas très loin, dans le département de la Mayenne, lequel est le point culminant du Massif armoricain, 416 m. Nous sommes aux confins du massif armoricain et du bassin parisien. Passé Carrouges et son château où la pause est la bienvenue dans un cadre grandiose, nous nous dirigeons vers la station thermale, très chic, de Bagnoles-de-l’Orne. Les grosses voitures (Jaguar par exemple !) côtoient les petites cylindrées et les calèches à chevaux (clin d’œil !). Nous filons entre plan d’eau et golf à travers la forêt domaniale des Andaines vers Domfront qui sera notre ville étape aujourd’hui. Quelques passages à forts pourcentages puis les abords de la cité médiévale en plein travaux nous offre une terrasse où les voyageurs à vélo peuvent s’abreuver avec modération…Camping municipal du Champ-Passais. Informations complémentaires : Alençon : La Halle au Blé. Construite fin XVIII – début XIXème, elle est ouverte au commerce des grains en 1812. L’architecture circulaire, voulue par son architecte, Joseph Beerthélemy, déconcerte par son audace. La modernité embellira très vite l’édifice. Premier bâtiment doté du gaz en 1860, il s’orne en 1865 d’une coupole de verre, à l’instar de la Halle aux Blés de Paris. Au XXème siècle, elle connaît de multiples affectations : hôpital pendant la Première Guerre mondiale, elle devient le lieu de nombreux évènements : foires, marchés, expositions… Inscrite aux monuments historiques en 1975, elle est entièrement réhabilitée et mise en lumière en 2000. La Halle au Blé est aujourd’hui un bâtiment dédié au multimédia accueillant notamment l’Échangeur de Basse-Normandie, centre de veille au service des nouvelles technologies. Elle accueille également la Cité des métiers et le CLIC (Centre Local d’Information et de Coordination) Centre Orne. La basilique Notre-Dame est une église d’architecture gothique située au centre d’Alençon dans la zone piétonne. Sa construction a été commencée par Charles III, Duc d’Alençon au temps de la guerre de Cent Ans en 1356 pour se terminer au XIXème siècle. C’est une basilique depuis le 10 août 2009. Cet édifice gothique possède une nef à cinq travées du XVème, début XVIème siècle de style gothique flamboyant. A la suite d’un incendie, le chœur et le clocher ont été reconstruits au milieu du XVIIIème siècle. La lanterne (vers 1736) est l’œuvre de l’architecte-ingénieur Jean-Rodolphe Perronet. Son triple portail est dû à Jean Lemoine. L’hôtel de ville. Un clin d’œil au petit Trianon. Bâti en 1783 par l’architecte Jean Delarue à l’ouest de la place Foch, l’Hôtel de Ville, orienté à l’est, est construit sur l’emplacement d’une partie du château des Ducs d’Alençon. Avec un équilibre très classique de style Louis XVI, sa construction en pierres de taille s’incurve avec élégance en un arc de cercle. Soutenue par de hauts pilastres, sa façade est empreinte d’une grande noblesse. Celle-ci est surmontée à droite et à gauche d’un fronton rectangulaire et de deux balustrades qui évoquent le petit Trianon. À l’intérieur, les tons sont ocrés et les murs du hall sont ornés de pierre brute. La salle du conseil et des mariages est de style Louis XVI avec des boiseries gris perle, un papier peint à dominante jaune ainsi qu’un grand lustre. Sans oublier, la Maison natale de Sainte-Thérèse, le point de dentelle … Château de Carrouges : d’abord oppidum défensif (place forte en hauteur) situé à la frontière méridionale du duché normand de Guillaume le Conquérant, vainement assiégé par les Plantagenêt en 1136 et détruit au début de la guerre de Cent Ans, il fut reconstruit dans la vallée au milieu des étangs entre Maine et Normandie par les seigneurs de Carrouges qui se le virent confisquer pour insurrection par le roi d’Angleterre. Jean de Carrouges (IV), à l’origine du château dont subsiste le donjon, était chambellan du comte Pierre II d’Alençon et devint chevalier d’honneur du roi Charles VI à la suite d’un duel judiciaire où il avait mis en jeu sa vie pour sauver son honneur et celui de son épouse Marguerite de Thibouville, laquelle avait été violée pendant son absence. Lui et ses hoirs (héritiers) se tiendront aux côtés des rois de France pendant la durée de la guerre de Cent Ans et contribueront à bouter les Anglais hors du royaume. A voir et à visiter, les douves, les appartements et le salon à musique… Domfront : La cité médiévale de Domfront dressée sur son promontoire fait partie des “Plus Beaux Détours de France”. Elle est riche de son passé historique et a vu de nombreux Rois séjourner dans son château : Aliénor d’Aquitaine, Henri II Plantagenêt, Richard Coeur de Lion, … C’est d’ailleurs Henri Ier Beauclerc, futur Roi d’Angleterre qui fit élever le puissant donjon dont les ruines sont visibles. Difficultés du parcours : la sortie de Bagnoles-de-l’Orne (D335) par une route rectiligne fréquentée. L’arrivée sur Domfront avec ses raidillons. Jour 10. Lundi 17 juillet. (KM : 47.40 ; DR : 3h16; MJ 14.6). J’avais prévu dans ma préparation, en option, de faire un détour par Flers en empruntant la véloroute43 qui relie Ouistreham à la Rochelle mais le kilométrage depuis le départ est important et le terrain rencontré a usé les organismes. Nous irons au plus direct vers notre destination. Peu après Domfront, nous pénétrons dans le département de la Manche. L’étape de ce jour est courte et tout le monde a hâte de rejoindre le Mont ! Bien implantée, tantôt rive droite, tantôt rive gauche du paisible fleuve côtier la Sélune , la voie verte nous permet une progression rapide et confortable. Il faut penser au ravitaillement et l’animateur n’a pas trouvé mieux que de le choisir perché sur un promontoire. Quelle idée ! Nos mollets s’en souviennent encore pour celles et ceux qui ont réussi à monter la dernière côte à vélo pour atteindre Mortain ! Mais la descente nous propulse à St-Hilaire-du-Harcouët. Camping Municipal de la Sélune. Belle averse orageuse en début de soirée qui nous oblige à un repli accéléré après une escapade à pied au bourg. Informations complémentaires : la Sélune est un fleuve côtier français qui coule dans le département de la Manche. Il prend sa source à Saint-Cyr-du-Bailleul, d’une longueur de 84.7km et d’un débit moyen de 11m3 par seconde et se jette dans la baie du Mont Saint-Michel. Difficultés du parcours : la dernière côte en voie partagée pour atteindre Mortain. Jour 11. Mardi 18 juillet.(KM : 60.89 ; DR : 4h21; MJ 13.9). Large voie verte jusqu’à Pontaubault, idéalement roulante ponctuée de maisons de garde barrière joliment restaurées et d’une campagne variée, que du bonheur pour cette fin de parcours. Ducey, nous offre la possibilité d’un ravitaillement en ce jour de marché, poulet rôti pour les uns, saucisses artisanales cuites au barbecue pour d’autres. Après Pontaubault, la D113 longe la Sélune. Nous la quittons pour tenter l’aventure et rejoindre par un chemin la pointe de la Roche Torin qui nous offre dans une tranquillité absolue en compagnie des moutons de prés-salés, une vue, le temps du pique-nique sur la baie et le Mont. Sur la rive droite du fleuve côtier, le Groin du Sud et sur les hauteurs, la ville d’Avranches, où domine la Basilique Saint-Gervais. Le but final de notre voyage en vélo se rapproche et je propose comme ultime challenge de suivre le GR22 à travers «Les Herbus». Pas de chemin, ni de piste dans une premier temps mais des sentes multiples qui nous font traverser les polders. Une large piste, quelques clôtures sur les digues et nous arrivons directement au niveau du barrage sur le Couesnon. Direction à vélo jusqu’aux abords du Mont-St-Michel, pour la photo prise par un touriste étranger, où nous posons pour marquer la fin de l’itinéraire. Camping du Mont-St-Michel à deux pas du barrage et à quelques minutes en navette du Mont. Informations complémentaires : Le Couesnon est un petit fleuve côtier long de 97.8km avec un débit moyen de 7.1m/s qui coule dans les trois départements d’Ille-et-Vilaine, de la Manche, de la Mayenne, dans les trois régions Pays de la Loire, Bretagne, Normandie. Il prend sa source près de l’étang de Vézins, sur la commune de Saint-Pierre-des-Landes en Mayenne et son embouchure se situe dans la baie du mont Saint-Michel. Il marque le frontière entre Normandie et Bretagne. Les herbus, terme local pour désigner les marais salés, appelés également prés salés et sont l’un des patrimoines les plus remarquables de la baie du Mont-Saint-Michel. La superficie exceptionnelle de ces herbus (près de 4100ha), la plus vaste du littoral français et d’Europe, la rareté des espèces et des groupements végétaux, et leur valeur biologique justifient à eux seuls la reconnaissance de la baie à l’échelle internationale. Les marais salés s’étendent sur la majeure partie du littoral de Genêts en Manche jusque Saint Benoît des Ondes en Ille-et-Vilaine. Ils constituent ainsi la véritable interface entre la terre et la mer. Difficultés du parcours : la traversée non obligatoire de la zone poldérisée.
Jour 12. Mercredi 19 juillet. Visite du Mont-Saint-Michel et de l’abbaye à pied. Journée consacrée au Mont avec visite guidée de l’Abbaye et de la Merveille. Pas trop de monde en ce début de journée. Pour sortir, nous passons par les remparts pour éviter la foule avant d’aller pique-niquer sur des rochers à l’extérieur de l’enceinte. En fin d’après-midi, les plus courageux n’hésiteront pas à enfourcher leurs vélos pour aller faire quelques courses à Pontorson, ville distante de 7 kilomètres en suivant le Couesnon canalisé. En soirée, malgré une atmosphère chargée d’humidité, nous avons pu contempler du barrage l’illumination progressive du Mont. Informations complémentaires : “Merveille de l’Occident”, le Mont Saint-Michel se dresse au coeur d’une immense baie envahie par les plus grandes marées d’Europe. C’est à la demande de l’Archange Michel, “chef des milices célestes”, qu’Aubert, évêque d’Avranches construisit et consacra une première église le 16 octobre 709. En 966, à la demande du Duc de Normandie, une communauté de bénédictins s’établit sur le rocher. L’église préromane y fut alors élevée avant l’an mil. Au XIème siècle, l’église abbatiale romane fut fondée sur un ensemble de cryptes, au niveau de la pointe du rocher et les premiers bâtiments conventuels furent accolés à son mur nord. Au XIIème siècle, les bâtiments conventuels romans furent agrandis à l’ouest et au sud. Au XIIIème siècle, une donation du roi de France Philippe Auguste à la suite de la conquête de la Normandie, permit d’entreprendre l’ensemble gothique de la Merveille : deux bâtiments de trois étages couronnés par le cloître et le réfectoire. Au XIVème et XVème siècle, la guerre de cent ans rendit nécessaire la protection de l’abbaye par un ensemble de constructions militaires qui lui permit de résister à un siège de plus de trente ans. Le choeur roman de l’église abbatiale, effondré en 1421 fut remplacé par le choeur gothique flamboyant à la fin du Moyen-Age. Ce grand foyer spirituel et intellectuel fut avec Rome et Saint-Jacques de Compostelle l’un des plus importants pèlerinages de l’Occident médiéval. Pendant près de mille ans des hommes, des femmes, des enfants sont venus, par des routes appelées “chemin de Paradis”, chercher auprès de l’Archange du jugement, peseur des âmes, l’assurance de l’éternité. Devenue prison sous la Révolution et l’Empire, l’Abbaye nécessitera d’importants travaux de restauration à partir de la fin du XIXème siècle. Elle est confiée depuis 1874 au service des monuments historiques. La célébration du millénaire monastique en 1966 a précédé l’installation d’une communauté religieuse dans l’ancien logis abbatial perpétuant la vocation première de ce lieu ; la Prière et l’Accueil. Les Frères et les Soeurs des Fraternités Monastiques de Jérusalem assurent cette présence spirituelle depuis 2001. Parallèlement au développement de l’abbaye un village s’organise dès le Moyen-Âge . Il prospère sur le flanc sud-est du rocher, à l’abri de murailles remontant pour la plupart à la guerre de Cent ans. Ce village a depuis toujours une vocation commerciale. Inscrit au “Patrimoine Mondial” par l’Unesco en 1979, ce haut lieu touristique reçoit aujourd’hui plus de 2,5 millions de visiteurs par an. Les marées : les plus grandes marées d’Europe au Mont Saint-Michel. Les marées sont dues à l’action des astres, principalement la lune et le soleil. Lorsqu’ils sont alignés avec la terre (astres en syzygie), les attractions s’ajoutent, on est en vives-eaux, cela correspond aux périodes de fortes marées ; au contraire si les astres forment un angle droit (astres en quadrature) les attractions s’atténuent, on est en mortes-eaux, cela correspond aux périodes de faibles marées. Ces phénomènes sont accentués dans la baie du Mont-Saint-Michel, le rocher se trouvant au fond de la baie, la mer en période de mortes-eaux ne l’atteint pas. Par contre lorsqu’on est en période de vives-eaux la mer atteint le Mont mais seulement 4 heures 30 minutes après le début de la montée des eaux, tous les quinze jours environ. Les marées les plus fortes ont lieu 36 à 48 heures après les pleines et nouvelles lunes. Ces indications n’ont qu’une valeur approximative et peuvent être perturbées dans une certaine mesure par les conditions atmosphériques. Au Mont-Saint-Michel ont lieu les plus grandes marées de l’Europe continentale, jusqu’à 15 mètres de différence entre basse et haute mer. Lors des grandes marées, la mer se retire à 15 kilomètres des côtes et remonte très rapidement. Jour 13. Jeudi 20 juillet. Traversée du Mont à Tombelaine à pied à travers la baie avec un guide. Programmée tout d’abord en soirée, la veille, repoussée pour des raisons météorologiques, c’est vers 10h30 que cette traversée de quelques kilomètres a pu se faire en compagnie d’Olivier, guide de la baie. Trois courageux d’Atlas, malgré un temps maussade et humide ont tenté cette mini-aventure en compagnie d’un famille Suisse avec deux adolescents et d’une autochtone. Olivier nous a fait découvrir des tas de petites choses, les différents oiseaux marins qui vivent en baie, les sables mouvants, les changements incessants du cours des fleuves, la Sélune et le Couesnon, l’histoire du Mont et de Tombelaine, les oppositions entre Français et Anglais, le rôle du barrage… Jour 14. Vendredi 21 juillet. Retour sur Clermont-Ferrand en véhicule Temps de préparation : 30 heures Kilométrage routier effectué : pour le transport retour des passagers en co-voiturage, des vélos, du matériel et des bagages 1499 km.
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