Massif des Bornes et des Aravis

Séjour n° 19 Massif des Bornes et des Aravis en étoile
Du mercredi 9 au samedi 12 et du jeudi 17 au dimanche 20 octobre 2019
Animateur : Yves ( Séjours 1 et 2 )
Nombre de participants : animateur compris ; séjour 1-15 ( 9 F, 6 H) ; séjour 2 -16 ( 7 F, 9 H )
Météo : séjour 1,pluie au début, grand beau sur la fin.
Séjour 2, beau le premier jour, pluie, brume, vent les autres jours.
Classement Atlas : Moyen.
Kilométrage auto : 380 Km pour 3 véhicules et 400 pour 4 véhicules.
Temps de préparation : 17 H
ITINERAIRE : 2 journées complètes, La Tournette et le Charvin. 2 demi journées : La Montagne de Sulens et le Plateau de Beauregard.

MONTAGNE DE SULENS : altitude 1839 m – 9 km , 550 m positif 4 h pauses comprises. Montagne en forme de taupinière sur un massif calcaire en matériaux friables et instables appelés flysch. Terrain favorable à une flore riche, gentiane bleue, pourpre, jaune, soldanelles, anémones et en forêt quelques sabots de vénus. Riches pâturages propices à la production de lait pour le reblochon, 8 à 10 litres de lait sont nécessaires pour 1 kg de fromage. Les tarines ou tarentaises, les abondances et les montbéliardes sont les races référentes pour ce fromage. Sur la face nord-ouest, une école d’alpage est en construction afin de transmettre le savoir faire unique, le maintien d’un écosystème particulièrement riche et la préservation du pastoralisme.

Séjour 1 : depuis le départ la pluie nous suit, arrêt à Thônes, capitale du reblochon, pour prendre le pique-nique car ici, ce sont des trombes d’eau. Le groupe n’étant pas motivé pour marcher, passera l’après midi au musée de la résistance de Thônes. Trois adhérents courageux m’accompagnent sur cette demi journée. Pantalon de pluie et goretex et nous voilà partis, sur la première partie du chemin il faut slalomer entre torrents d’eau et parties moins humides car le sentier est devenu ruisseau. Au pied de la montagne une jolie sente bien grasse et glissante sur 224 m de dénivelé avec des passages à 30% ou 40% nous attend. Heureusement que le groupe n’est pas là car le 4ème a déjà du mal à rester debout tant la terre se dérobe sous nos chaussures qui ont triplé de semelle. Nous voici à la croix, il nous reste un morceau de crête pour atteindre les 2 tables d’ orientation du sommet qui nous indiquent les autres sommets environnants invisibles. L’horizon est complètement bouché, le vent est très fort mais bénéfique car la pluie cesse de tomber. Retour par une piste plus facile et moins ravinée ce qui nous permet d’ arriver presque secs à la voiture.

Séjour 2 : toute autre ambiance, pas d’arrêt à Thônes, direction le col de Plan Bois point de départ de cette après midi. Pique-nique au pied des voitures sous le soleil qui nous a accompagné tout au long de la route avec une température très douce. Aujourd’hui tout le monde démarre avec le sourire. La fameuse sente un peu raide et glissante de la semaine dernière est très accessible. Nous gagnons la croix puis les tables d’orientation rapidement avec la vue à 360° jusqu’au massif du Mont Blanc où seul le sommet est légèrement voilé. De là nous découvrons les sommets prévus au programme: Tournette, Charvin, sur lesquels nous apercevons une pellicule de neige, espérons que demain elle aura fondu. Vue également sur la chaîne des Aravis avec son sommet la Pointe Percée ( 2750 m ) les Bauges et les glaciers de la Vanoise au loin.

pho10.JPG
pho20.JPG

LA TOURNETTE : altitude 2353 m – 12 km 1372 m positif 8 h pauses comprises. Point culminant de la chaîne des Bornes, le massif karstique de la Tournette accumule dans
les nombreux gouffres qui le parcourent de grandes quantités d’eau de pluie et de fonte de neige que l’on retrouve en résurgence en fond de vallée. Sa faune est abondante: lièvres, marmottes, chamois, mouflons, bouquetins et étagnes sa femelle à petites cornes. Notre botaniste maison ( Geneviève ) nous a fait découvrir les érines des Alpes à fleurs roses et les raisins d’ours à baies rouges, en plus des gentianes acaules, des orchidées alchémilles et des asters.

Séjour 1 : départ de Belchamp dans le brouillard qui nous a accompagné toute la matinée sur les 3h30 à 4 h de montée. Nous commençons par un sentier très raide en forêt qui nous conduit au refuge du Rosairy. Première pause : déjà 1h15 de marche, derrière nous dans la vallée les nuages et la brume jouent à cache cache, quelques halos nous permettent d’admirer les verts pâturages parsemés de petits chalets. Passé le refuge nous apercevons un troupeau de bouquetins au col des Frêtes. Nous abandonnons le sentier herbeux et caillouteux pour traverser les éboulis et grimper assez vivement entre les tours rocheuses. Après plusieurs ressauts on gagne la crête sommitale et la vue plongeante sur le lac d’Annecy est vraiment captivante. Quelques nuages encore présents nous cachent ici ou là une portion de ce lac couleur émeraude. Sur notre gauche un paysage d’hiver : les herbes complètement gelées se tiennent droites comme des soldats au garde à vous. Le vent est très fort, nous décidons de prendre la pause repas au pied du fauteuil, point culminant du massif appelé ainsi à cause de sa forme. Ce fauteuil sera gravi par 10 Atlassiens avec l’aide de chaînes et d’échelles métalliques. En haut nous admirons une des plus belle vue de la région, accompagnés des chocards en quette de nourriture. La descente s’est effectuée par le même chemin avec un petit détour sur la crête des Frêtes, où nous retrouvons nos bouquetins vus le matin avec un jeune cabri, pour contempler le cirque des Varos, très sauvage et escarpé ainsi que la vallée de Montremont 1000m plus bas. Le sentier qui se faufile entre les vargnes centenaires ( sapins aux aiguilles plates, au tronc lisse, et aux pommes de pin dressées vers le ciel ) est momentanément déconseillé. Nous ne le prenons pas, nous repassons par le refuge avant d’entamer le passage long et difficile de la forêt, accompagné par le soleil qui nous réchauffe depuis la mi pente.

pho10.JPG
pho20.JPG

Séjour 2 : départ sous la pluie parfois forte, parfois faible, voire intermittente accompagnée d’un brouillard capricieux ce qui ne facilite pas la progression sur cette piste caillouteuse, encombrée d’ arbres tombés, aux déclivités parfois sévères. Petite pause au refuge, après être passé devant la Madone du Rosairy, à partir de là : miracle la pluie cesse mais le brouillard persiste; nous ne voyons pas le sommet. Les nuages qui nous entourent se déplacent très vite et nous laissent entrevoir mille facettes ça et là de ce paysage si grandiose. Ma première crainte était de trouver des rochers humides et glissants voire enneigés sur le haut mais surprise, tout est sec, seules quelques tâches de neige ont résisté dans les trous, cette roche calcaire sèche vraiment très rapidement. Ma deuxième crainte était que l’on ait fait un effort de 3h30 pour ne rien voir et là, 2ième surprise dès notre arrivée sur la crête, le graal : une carte postale couleur nature, la vue est époustouflante sur le lac encore mieux que la semaine dernière, la totalité du lac et la ville d’Annecy sous nos yeux. Le temps de quelques photos et nous nous empressons de nous mettre à l’abri du vent, beaucoup plus fort sur ce versant ouest,
au pied du fauteuil. Pendant le repas, le lac n’a cessé d’ apparaître et de disparaître tellement le vent même en fond de vallée déplace les nuages. Le brouillard est toujours là, le vent encore plus fort mais certains participants veulent finir l’ascension. Je m’approche des chaînes et vérifie la faisabilité sur la roche bien humide par endroits. La montée sera plus aisée que la descente qui demandera un peu d’attention. Huit Atlassiennes et Atlassiens courageux ont réussi le défi. La première partie de la descente s’effectue dans le brouillard. Avec 16 personnes, le premier a du mal à voir le dernier. Un peu avant de prendre la sente à gauche pour nous diriger vers la crête des Frêtes, le brouillard se lève d’un coup et le soleil nous réchauffe les épaules. Nous apercevons un bouquetin et son cabri certainement les mêmes que la semaine passée. Après avoir admiré le cirque des Varos nous reprenons le chemin du retour et la descente dans la forêt se fera plus rapidement que prévu.

pho10.JPG

LE CHARVIN : altitude 2409 m – 13 km 1180m positif 8h 1er groupe 7h 2ème groupe. Le Charvin marque l’extrémité sud de la chaîne des Aravis, son nom vient du patois charve qui signifie chauve en raison de son sommet dénudé. Il est entièrement composé de roches sédimentaires, sa forme pyramidale ne laisse pas indifférent. Nous marcherons le long d’un véritable jardin botanique où les gentianes de koch, gentianes cillées, linaires des alpes, anémones, rhododendron ferrugineux, orchis vanillées, lys martagon et autres saxifrages des ruisseaux se portent à merveille.

Séjour 1: depuis 2 jours la météo annonce un vendredi super avec une fenêtre de ciel bleu, jour idéal pour faire ce sommet. Départ de Chandoche où le soleil commence déjà à effleurer les crêtes. Quelques pas dans une forêt d’épicéas avant de gagner les premiers alpages qui nous conduisent au refuge de l’Aulp de Marlens, (Aulp signifiant alpage) refuge ouvert seulement l’été attenant à une ferme d’alpage, où sont affinés les reblochons, toujours en activité en cette mi octobre. Direction le col des Porthets composé de terrain schisteux dû à la compression des sédiments. A mi chemin 3 Atlassiens pas motivés par mon tracé nous abandonnent. Ils effectueront l’ascension et la descente par le même sentier qui sera notre sentier de retour. Arrivé au col un troupeau d’une quinzaine de chamois nous observe. Descente légère dans un pierrier et quelques roches à gravir avant de découvrir un magnifique lac posé dans un écrin de verdure au cœur d’un grand cirque, c’est le lac Mont Charvin entièrement baigné par le soleil sous un ciel bleu immaculé. Truites et ombles chevaliers font le bonheur des pécheurs sportifs. C’est de là que démarre le Fier, ruisseau qui traverse Thônes
et qui se jette dans le Rhône à Seyssel. Sur le versant Est nous pouvons remarquer voire compter les nombreux plis que le Charvin a subi tant les marques sont nettes. Petite pause ravitaillement avant d’entamer l’ascension sur les rochers aidés d’ un câble. Nous sommes au pied, bâtons repliés dans les sacs et c’est parti ! Quelques mines dubitatives face aux 300 m de dénivelé de cette paroi, il avait gelé ce matin le sol se dégèle et se trouve un peu glissant, il faut faire attention où l’on met les pieds. Certains sont passés facilement, d’autres un peu moins mais tout le monde sera ravi d’avoir atteint l’objectif. Les filles se jettent à mon cou, me remercient, sont contentes d’être là et se souviendront de cette expérience. La vue à 360° est grandiose, le Mont Blanc dans toute sa splendeur, le Val d’Arly qui dévoile le Mont Joly, le Beaufortain avec la Pierra Menta, les Saisies, Ugine et Albertville dans le fond, les Bornes avec sa Tournette juste devant les Beauges où émerge La Sambuy et la Dent de Cons, la chaîne des Aravis. On en prend plein les yeux. Les estomacs étant un peu noués, nous passons la crête et entamons la descente avant de se restaurer. Le vent s’étant levé, nous trouvons un endroit abrité sur un pierrier à l’écart du chemin et là, l’ensemble du groupe se restaure et se détend. Soudain un bruit de pierre derrière nous : c’est un chamois un peu plus haut qui la faite partir, il nous observe un instant puis se couche, un 2ème reste vigilant et nous surveillera durant tout le repas. Le reste de la descente se passe sans problème, juste de l’attention pour certains passages boueux suite au dégel. Nous retrouvons nos abandonnés du matin : d’abord 2 en pleine sieste et le 3ème sur le banc au refuge. Retour aux voitures par la forêt après un slalom entre un troupeau d’abondance. Au retour sur la route nous apprenons qu’à Serraval les anciens se pochtronnaient au biscantin, cidre local réalisé avec 2/3 de pommes et 1/3 de poires.

pho10.JPG
pho20.JPG

Séjour 2 : après concertation avec les chauffeurs et compte tenu de la météo prévue ce samedi nous avons décidé de décaler cette ascension sur la journée de dimanche. Un participant pris de vertiges le 1er jour décide de renoncer à cette journée, il regardera le match de rugby. Comme espéré le temps est avec nous, la motivation aussi. Encore dans la forêt nous entendons déjà les abondances qui font teinter leurs sonnailles. Au refuge nous croissons 2 jeunes partis faire de la varappe sur ces parois calcaire. Le Charvin nous cache le soleil, nous grimpons au col dans l’ombre avec un léger vent. Sur la gauche un troupeau de chèvres : le lait servira à la fabrication du chevrotin (reblochon au lait de chèvre). Bien au dessus, dans les éboulis, plusieurs chamois mais moins que la semaine dernière sur l’autre versant. Au col, le vent nous pousse vers la descente sur le pierrier qui nous conduira au cirque où s’est installé le soleil. Le vent persiste, la contemplation du lac sera de courte durée. Nous voilà au pied de la difficulté, ouf la neige a disparu, les rochers sont secs, même scénario que la semaine dernière, mêmes consignes. Cette semaine nous sommes 4 animateurs et une majorité
d’hommes, derrière moi 2 participantes qui appréhendent un peu, j’intercale les animateurs et Michel fait le serre fil. Toujours une main sur le câble car le vent souffle en rafales, l’ensemble respecte les mesures de sécurité et le groupe se retrouve au sommet plus rapidement que la semaine précédente. Certains me traitent gentiment de fou et d’autres sont contents de s’être dépassés, d’avoir pris sur eux et d’être arrivés là. La vue est moins belle, le Mont Blanc restera couvert, mais la contemplation reste la même. Comme il y a 8 jours nous passons la crête, une partie de la descente et nous prendrons le pique-nique à l’abri du vent sur le pierrier. Une pierre folle déclenchée par une personne du groupe passe à 30 cm des jambes de Mady et une autre plus grosse, heurtée malencontreusement par des randonneurs, a atterri pendant la pause à 5 m de Jean Pierre et Sophie. Dans les éboulis les marmottes ont établi leur domicile mais nous n’en avons ni vu ni entendu. Dernière petite pause au soleil et direction les voitures, la route du retour nous attend.

PLATEAU DE BEAUREGARD : altitude 1534 m – séjour 1 7 km 450 positif 3h30. Séjour 2 13 km 700 m positif 5h30
Plateau gréseux au relief doux dominé par des pessières, des landes très humides et différents types de tourbières comblent les parties basses. Zone classée Natura 2000, on y trouve tétra lyre, gelinotte des bois, faucon pèlerin, bondrée apivore, chevêchette d’ Europe, aigle royal, et pic noir. La variété de la végétation offre un grand choix de fleurs et plantes : géranium à fleurs mauves, campanules à fleurs bleues, épilobes en graines, achillées mille feuilles, scorzonères à fleurs jaunes, (merci encore à Geneviève pour toutes ces découvertes) et d’herbes aromatiques qui font le bonheur du célèbre chef étoilé Marc Veyrat.

Séjour 1 : La journée démarre comme hier ensoleillée mais quelques nuages légers se sont installés à haute altitude, Départ du col de la Croix Fry, nous passons devant l’entrée de la Maison des Bois, ensemble de chalets qui forme le domaine de Marc Veyrat (2 étoiles au Michelin). Après une montée en forêt où nos avons surpris un chamois, la piste devient plus horizontale avant de s’élever jusqu’à l’arrivée de la télécabine de Beauregard qui vient de la Cluzaz. Une table d’orientation nous apprend la géographie du paysage. Face à la trouée du col des Aravis le massif du Mont Blanc semble à portée de mains. La Cluzaz sous nos pieds avec en fond l’ancienne vallée glaciaire des Confins dominée par la Pointe Percée (2750m) point culminant des Aravis. Le Grand Bornant protégé par le Pic de Jalouvre, le plateau des Glières haut lieu de la résistance Française, le Charvin vaincu hier. Nous nous dirigeons vers le chalet du Colomban en traversant ces prairies tapissées de rhododendrons. Les chalets d’alpage anciens ou rénovés, jetés comme des dés sur un tapis vert ont gardé leurs cachets. Les gîtes ou restaurants d’altitude se retrouvent au milieu des troupeaux, et préparent la saison
d’hiver où sur ce plateau les fondeurs et raquetteurs s’en donnent à cœur joie. Au chalet du Colomban, nous admirons la femme couchée des Varos, silhouette formée par les rochers des Varos à droite de la Tournette. Ensuite le sentier descend dans les prairies plantées de petites granges en passant par les Follières puis dans la forêt pour retrouver le point de départ. Pique-nique à proximité du parking face au soleil car le budget n’avait pas été prévu pour déjeuner chez le chef au chapeau. Un petit café au bar voisin et retour à la maison.

pho10.JPG

Séjour 2 : Il a plu toute la nuit, ce matin il tombe des cordes, nous retardons le départ d’ une demi heure, comme nous avons inversé les journées nous avons le temps. Nous décidons de partir quand même direction le col de la Croix Fry. Au départ essuie glace à 2 vitesses, à Manigot réduction à 1 vitesse, au Pré à l’Ours seulement en intermittent, arrivé au col, étonnement de tous. Plus de pluie mais le ciel reste très nuageux. La montée à la plate forme de la télécabine est un peu glissante et l’eau ruisselle sur le chemin. Les nuages remontent des vallées et nous laissent découvrir les paysages, les villages, les sommets mais nous ne verrons pas le Mont Blanc cette fois. Espérant conserver cette météo plutôt clémente toute la journée je décide d’agrandir le parcours en plongeant sur la vallée des Villards sur Thônes. Le sentier n’est pas terrible, boueux, glissant, retourné par des engins forestiers jusqu’à la Vargne. La remontée se fera dans de meilleures conditions pour rejoindre des étendues de myrtilliers aux
feuilles déjà bien rouges. Les nuages de formes variées aux couleurs changeantes blancs, gris se font menaçants. Le vent se lève : nous profitons de l’ avancée du chalet du Colomban pour nous abriter et nous restaurer. Passage par le belvédère de la croix du Colomban où la vue de la vallée de Thônes à St Jean de Six s’étale devant nous. Afin d’augmenter le dénivelé de la journée, nous faisons un détour par Colomban d’en Bas avant de regagner le sentier forestier du retour. Nous avons failli égarer quelques retardataires en cueillette de champignons mais nous leurs avons pardonné lorsqu’une fois rentrés, une excellente omelette préparée par Michel a agrémenté l’apéro.

CONCLUSION :
En fonction des conditions météorologiques annoncées les 2 séjours se sont très bien passés, aucune égratignure, aucun bobo. Deux groupes différents un, plus féminin l’autre, plus masculin avec la bande des joyeux drilles qui a animé les repas du soir. Une ambiance chaleureuse et sympathique appréciée de tous qui faisait oublier les efforts de la journée. Un grand merci à Mireille et Pascal propriétaire du Gîte qui par leur sympathie, leur gentillesse, la qualité et la quantité des repas proposés nous ont comblés. Merci à tous de m’avoir fait confiance pour mon premier séjour et d’avoir accepté de me suivre sur les passages techniques.

-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-

Entre Emblavez et Meygal

Séjour n°18 Entre Emblavez et Meygal

Du samedi 05 au dimanche 06 octobre 2019

Secteur : centre de la Haute Loire CARTE IGN 2835 OT
Animatrice : Christelle
Nombre de personnes : 13 personnes animatrice incluse

Météo : samedi, quelques gouttes le matin, ciel très couvert, de belles éclaircies l’après-midi ; dimanche, pluie au départ avec un ciel très bas suivie de bonnes éclaircies aux bons moments !
Terrain : samedi, quelques passages bien humides dans les bois, assez sec dans le secteur du ravin ; dimanche, quelques passages glissants au Peyre de Bard.
Distance et dénivelé : Samedi, 15 km, et 400m (plus 2 km 80m au suc de Chapteuil) ; dimanche, 22 km, 700m
Durée : samedi, 5h30 ; dimanche 8h00, pauses incluses
Classement : facile
Préparation et rédaction du compte rendu : 15h00

ITINERAIRES
Samedi. Départ Rosières, ancienne voie ferrée, passage à l’est du ravin de Corbeuf, Chastel, Mont Bayt, Chazelle , Chavalamard, PC 845, sente sous la carrière du suc des Horts, PC 821, aller retour au Moulin du Pinard, retour sur l’ancienne voie ferrée puis chemin vers Chastel, passage au nord du ravin de Corbeuf, Rosières.
Dimancxhe. Départ Queyrières, GR 65/430 jusqu’à Monedeyres, le Villaret, aller retour au Peyre de Bard, route forestière, contournement ouest du Mounier, Champclause, D15 jusqu’à la Grangette, Lac Bleu, Belistard, montée dans la forêt domaniale de Meygal, retour sur le GR 40, sommet du Testavoyre, les 4 routes, Raffy , le Coudert, Queyrières.

Départ samedi 7 heures du Musée Quillot pour rejoindre Rosières après 2 heures de route .Ciel très menaçant, nous attaquons la rando sous quelques gouttes…

pho10.JPG
pho20.JPG


L’objectif principal du jour est le ravin de Corbeuf dont nous apercevons rapidement les premières pentes.Il y a 40 millions d’années, un grand lac occupait cette région .Son retrait a laissé une énorme couche de sédiments d’une cinquantaine de mètres de haut présentant des variations de couleurs dues à la présence de fer et aux différentes transformations chimiques qu’il a subi. L’érosion y a creusé de grandes entailles spectaculaires ! le site est vraiment beau et surprenant mais très fragile et de ce fait il n’est plus possible d’y pénétrer. Je souhaitais accéder en hors-piste à la base des « dunes » mais les passages sont désormais bloqués par de gros tas de branchages et nous avons donc dû rebrousser chemin. Nous avons néanmoins eu un très beau panorama en empruntant en fin de parcours la sente en balcon qui contourne une partie du ravin.
Nous avons ensuite activé les mollets pour rejoindre le sommet du Mont Bayt par une sente forestière assez envahie par la végétation. Pas de panorama mais nous avons fait le plein de bonnes odeurs de sous-bois.
Pause pique-nique au joli Moulin du Pinard. Cet ancien moulin à blé du 19ème était un lieu de rendez-vous des villageois qui se retrouvaient autour d’un verre avant de repartir avec leur sac de farine d’où le nom ! ce site paisible a été superbement remis en état par un vieux monsieur qui l’a connu en état de marche lorsqu’il était enfant .Et on a la surprise d’y trouver aussi quelques vieux wagons remémorant l’époque de la Galoche, ligne de chemin de fer locale qui ralliait la Loire au Rhône. On peut désormais l’emprunter car elle a été transformée en voie verte. Nous passerons près du lieu où, en juin 1944, le train a déraillé, causant la mort de 13 personnes … la ligne sera fermée en 1952.
Retour aux voitures, petit détour pour monter admirer la vue depuis la table d’orientation du suc de Jalore ainsi que le hameau du Roiron et ses maisons magnifiquement rénovées !
Nous clôturons cette journée avec une petite marche à Saint Julien Chapteuil où nous montons au sommet du suc du château dont il ne reste que quelques pans de murs .Du haut de cet énorme neck présentant de magnifiques orgues et de beaux pierriers, nous profitons d’une belle vue sur ce paysage hérissé de bosses si représentatives de ce secteur ! Dernière halte à la surprenante et belle église romane de St Pierre Eynac avant de rejoindre notre gîte tout proche.
Très agréable soirée à la maison d’hôtes de la Fontaine, splendide bâtisse en pierre joliment rénovée bénéficiant d’une immense vue sur la plaine et où nous sommes très bien reçus.

pho30.jpg
pho40.jpg


Notre deuxième jour commence en tenue de pluie ! dommage, nous ne pourrons pas monter au petit neck de Queyrières où l’on aperçoit quand même de beaux prismes basaltiques. Heureusement, la pluie cesse rapidement et quelques éclaircies nous permettent d’accéder au sommet du Peyre de Bard (1200m) jolie crête effilée que nous avons tous beaucoup aimé ! c’est un dôme de phonolite, cette roche qui produit un son bien marqué lorsqu’on entrechoque 2 blocs. Nous rejoignons ensuite le beau Lac Bleu au nord-est de Boussoulet, très joli petit plan d’eau qui était auparavant un site d’extraction de lauzes. Méthode originale : Le lac était vidangé pour pouvoir accéder aux roches qui en tapissait le fond ! ce sont désormais de nombreux poissons qui profitent de la beauté du site (des chevaines à priori).
Puis nous entamons une douce montée vers le point culminant du Meygal , le Testavoyre où malgré un ciel un peu voilé nous aurons un beau panorama. Le Mézenc, noyé dans les nuages, restera invisible mais on apercevra quand même les Alpes. Puis retour aux voitures en passant par Raffy où l’on profite d’une dernière belle vue sur la plaine et ses nombreux sucs ! Et encore de très belles bâtisses en pierre : nous avons vraiment été bluffés par la profusion et l’excellent état de toutes ces vieilles demeures.
Dernière pause désaltérante à Saint Hostien avant de reprendre la route sous la pluie en repensant à ce bon week-end !

Une fois de plus, notre Auvergne nous a offert de bien belles images ! Merci à tous les Atlassiens présents pour la bonne humeur, les petites gourmandises, les bons échanges et les explications de nos spécialistes en fleurs, arbres, architecture …

pho10.JPG
pho20.JPG

-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-

Autour du Mont Blanc

Séjour n°15 Autour du Mont Blanc
Du mercredi 14 août au samedi 24 août 2019

ANIMATEUR : Denis
SECTEUR GEOGRAPHIQUE : Massif du Mont Blanc, (Haute Savoie, Italie, Suisse)
NOMBRE DE PARTICIPANTS : 7 (4H et 3F)
METEO : A qualifier d’exceptionnelle pour ce secteur avec 1 seule journée de maussade et 1 journée de pluvieuse sur 11 jours. Températures douces voire élevées pour l’altitude.
CLASSEMENT du SEJOUR : moyen
KILOMETRAGE VOITURE : environ 900km A/R pour chacune des voitures utilisées
CARTES, TOPOS, DOC utilisés: carte IGN au 1/25000 n°3531ET Saint Gervais et carte n°3630OT Chamonix, topoguide de la fédé référence 028 Tour du Mont Blanc 12ème édition de 1994 et 19ème édition de 2014 + livre Savoie Mont Blanc, de Brigitte et Isabelle Baudriller + consultations diverses via internet.

DSC00636.JPG
DSC00648.JPG

JOUR 1 : 14/08/2019
La première journée sera consacrée essentiellement au voyage aller avec 2 véhicules depuis Lezoux comme point de ralliement et un départ matinal. A peine arrivés à une encablure de Chamonix, nous nous rendrons vite compte de l’affluence touristique dans le secteur, les difficultés pour stationner etc… Ceci fait, nous prendrons notre casse-croûte de midi près des autos au départ de notre itinéraire qualifié de mise en jambe.
Départ (1370m) peu avant le parking du parc zoologique du Merlet (les Houches) pour un itinéraire en aller-retour pour les chalets de Chailloux (1930m) L’intérêt de cette balade consistait depuis un balcon naturel à s’offrir une vue assurée sur le Mont Blanc au cas où la météo nous ferait défaut dans les prochains jours. Nous ne serons pas déçu: la montagne est immaculée, spectaculaire, impressionnante… si proche et pourtant nous paraissant si vaste et par endroit inaccessible. Malgré l’avancée de la journée aucun nuage, aucune nuée ne viendront troubler l’image. Vrombissements d’hélicoptères ou passages d’avions de tourisme seront les seuls éléments nous interpelant dans ce décor de cinéma et unique au monde.
Hébergement au gite Tupilak à Les Coupeaux à 2km de là et tout proche de notre départ du lendemain.

JOUR 2 : 15/08/2019
1ère étape Les Houches (1050m) chalets du Truc (1700m) +1431m -746m 8h15 d’activité. Météo beau, ciel dégagé puis sommets se couvrant partiellement au fil de l’après-midi.
La première préoccupation aura été de garer convenablement nos 2 véhicules pour une dizaine de jours sur des parkings prévus à cet effet et gratuits au lieu dit Trabets. Les parkings copieusement garnis nous renseigneront sur la fréquentation sur ce tour mais point de balisage à la ronde. La 2ème préoccupation aura donc été de partir sur le bon sentier car aujourd’hui et dans ce secteur, il n’est point question de s’accommoder d’une partie de hors piste… C’est en suivant la petite route sillonnant entre les chalets que nous pourrons rejoindre l’itinéraire officiel ! De là une bonne piste nous permettra d’absorber la 1ère épreuve: le col de Voza (1657m). Nous délaisserons l’itinéraire pour s’offrir une première variante, d’abord par un cheminement en pente douce descendante puis par la spectaculaire passerelle  qui enjambe le torrent de Bionnassay et la vue sur le glacier éponyme. Rapidement là-haut, apparait le col de tricot (2120m) et véritablement un parfait col en V. La pente s’accentue, la brise apparait de plus en plus vive, l’affluence est importante, variée, nous y sommes… La vue est prenante sur les chalets de Miage (1560m) harmonieusement disposés en vallée près du torrent. Les dômes de Miage sont là mais resteront invisibles enveloppés dans la brume de fin de journée. Arrivés aux chalets, il nous faudra nous ravitailler en eau avant de parvenir au chalet du Truc notre hébergement du jour. Pas de douche, toilettes sèches à 50 m du refuge, accueil familial, simple et efficace… montagnard en fait.

DSC00714.JPG
DSC00789.JPG


JOUR 3 : 16/08/2019. 2ème étape. Chalets du Truc (1700m) – refuge de la croix du Bonhomme (2433m) +1357m -655m 9h05 d’activité
Météo: très beau, ciel parfaitement dégagé, se couvrant de brumes passagères puis retour au grand beau temps sur la fin d’après midi.
Départ matinal, et démarrage par une section en descente (-600m) et en sous-bois jusqu’à Contamines-Montjoie, le passage dans cette partie urbanisée étant obligatoire avant de s’engager pour le col du Bonhomme. Ravitaillement dans cette charmante station de montagne: beaux chalets construits à diverses époques, église remarquable de style baroque haut savoyard. Il est près de 10 heures, nous arpentons le fond du vallon distinguant ici et là équipements sportifs, touristiques, parkings etc… et partageons la piste avec de nombreux autres randonneurs. Passage et arrêt à la fameuse église de Notre Dame de la Gorge elle aussi de style baroque. La pente s’accentue fortement jusqu’au pont romain puis nous emprunterons une bonne piste serpentant en pente douce dans le vallon. Longue pause de mi-parcours tout près du torrent peu après l’embranchement pour les lacs Jovet. Nous comprenons alors que ces 2 lacs constituent un bel itinéraire à la journée ceci expliquant le nombre de randonneurs au départ le matin. Il est temps de repartir, le col du Bonhomme à 2329m sera atteint en ce milieu d’après-midi. Là aussi l’affluence est importante et variée : jeunes, anciens, cyclistes, étrangers… Plutôt agréable le cheminement et l’arrivée sur le col voisin de la croix du Bonhomme (2479m) avec au loin le lac de Roselend et là devant nous, immense le massif du Beaufortain. Arrivée et installation au refuge de la croix du Bonhomme (2433m).
La douche accessible sur un court créneau horaire est très demandée, mais oh combien appréciée. La source toute proche laisse échapper un mince filet d’eau. Ici aussi les toilettes proposées en toilettes extérieures sont des toilettes sèches.
Le soleil se couche, une bande de bouquetins s’approchent du refuge… magique. Il parait qu’ils viennent là tous les jours et depuis de nombreuses années. L’étape sera appréciée malgré la taille de ce véritable refuge de montagne placé à la croisée des itinéraires et géré par le CAF.

JOUR 4 : 17/08/2019. 3ème étape. Refuge de la croix du Bonhomme (2433m) Refuge Elisabetta Soldini (2200m) +1060m -1260m 8h15 d’activité
Météo : le beau temps se confirme, météo identique à la veille. Quelques nuages apparaissent en cours de journée notamment les fameux nuages lenticulaires sur le Mont-Blanc mais ne se fixent pas et disparaissent au loin. Plutôt que de descendre aux Chapieux tout en s’épargnant une longue et ennuyeuse piste, nous emprunterons le sentier qui conduit au col des Fours (2665m). Le passage est digne d’intérêt sans doute car c’est un des passages au plus haut de notre itinéraire, de plus la vue y est admirable sur la vallée, sur le col de Seigne notre deuxième objectif et le tout salué par 2 ou 3 chamois… Ces derniers nous observent depuis la tête sud des Fours et semblent comme intrigués… Nous ravira la descente par les Tufs et ce sentier longeant de belles plaques et falaises de schiste, façonnées par le torrent. Comme autant de témoignages de l’existence d’une vie sauvage (sur un itinéraire fréquenté), à peine apeurées et méfiantes quelques marmottes se laisseront photographier.
Pause à la ville des Glaciers: une ville avec 3 ou 4 bâtiments, une fromagerie et surtout un parking parfaitement équipé pour les nombreux visiteurs de la vallée. Quelques 700 m de dénivelée nous attendent pour parvenir au col de Seigne mais la pente est régulière et surtout la vue extraordinaire sur les glaciers et l’aiguille des Lanchettes.
Le col de Seigne (2516m) célébrant notre passage en Italie est venté, la température est presque désagréable aussi c’est bien en dessous que nous profiterons du panorama à l’abri relatif de rochers. Déjà devant nous apparait tout le val Veni notre étape du lendemain, on devine Courmayeur loin au fond et remarquons l’entrée du val Ferret. Avec la vue impressionnante sur les pyramides calcaires, le Mont Blanc par derrière et désormais avec une progression direction Nord Est, nous constatons que notre rotation sur ce massif est déjà importante.
Passage à la Casermetta un centre d’interprétation des paysages puis arrivée par un verdoyant vallon à notre hébergement du jour. Placé sous le glacier de la Lée Blanche, surplombant le vallon, le refuge Elisabetta représente un beau bâtiment restauré et géré par le CAI (club alpin italien). Pas de douches, pas d’eau en fait… Le torrent glaciaire dévale furieusement à une centaine de mètres aussi nous resterons étonnés que la source proche ne diffuse qu’un filet d’eau et la pompe d’amener d’eau au bâtiment se trouve en panne. En contrepartie, l’éclairage diffusé est important, le chauffage électrique allumé… Autant de signes qui nous font nous interroger sur la gestion de l’eau et de l’énergie…dans ce refuge.

JOUR 5 : 18/08/2019. 4éme étape. Refuge Elisabetta Soldini (2200m) – Refuge Bertone (1991m) +1345m -1545m 8h46 d’activité
Météo : 5ème journée de grand beau temps, identique aux précédentes. Seuls quelques nuages apparaissent puis se diffusent en altitude. Ils ne suffisent pas à nous inquiéter et alors même que nous attendons le passage d’une perturbation.
La descente dans le val Veni depuis le refuge constituera l’échauffement… Le lac Combal se comble mais conserve assez de miroirs aquatiques pour nous permettre quelques beaux clichés en préambule d’autres beaux panoramas offerts par le curieux lac du Miage enserré dans la moraine de l’immense glacier du même nom… Nous bénéficierons longuement de cet ensemble de paysages en empruntant le sentier en balcon du val Veni par l’Arp Vieille. La progression est plutôt régulière à flanc de montagne et sans perdre trop d’altitude jusqu’à Plan Chécrouit. Désormais la vue sur le Mont Blanc de Courmayeur d’une part et sur l’aiguille Noire de Peuterey ou la pointe Helbronner d’autre part est impressionnante, spectaculaire et dure. Toute la rudesse de la montagne s’y retrouve, l’accès parait improbable et c’est bien là que l’exploration y fut semble t’il la plus compliquée. On est dimanche et depuis plan Chécrouit, la foule touristique et bigarrée parvient de Courmayeur grâce aux téléphériques.
Nous prendrons notre pause de mi-journée en surplomb de Dolonne/Courmayeur à l’ombre de quelques résineux certes mais dans une ambiance peu agréable et décevante de pistes de ski et autres équipements touristiques. Longue descente jusqu’à Dolonne où la fontaine généreuse sera appréciée. Passage et ravitaillement à l’épicerie de Courmayeur.
Courmayeur n’est qu’à 1200m d’altitude, il fait donc chaud et nous sommes en ville mais nous ne nous laisserons pas tenter et resterons concentré sur la fin de l’itinéraire rien moins que 700 m de dénivelée positive. D’abord la progression est régulière pour atteindre le val Sapin puis le sentier oblique pleine pente et serpente sur 500 mètres de dénivelée. Sans doute grâce à un tracé avantageux, c’est motivée que toute l’équipe absorbera assez facilement la difficulté.
Refuge italien et typique, accueil circonstancié, douches appréciées, repas copieux… Une bonne étape.

DSC00825.JPG
DSC00880.JPG


JOUR 6 : 19/08/2019. 5éme étape. Refuge Bertone (1991m) Gite d'alpage La Peule (2071m) + 1195m -1105m 8h50 d’activité
La nuit aura été bonne, réparatrice mais ce matin l’ambiance est plus sombre. La perturbation météo que l’on attendait est bien présente, la pluie est annoncée, les sommets sont enveloppés de lourds nuages aux alentour de 3000/3500m. Sur le point de partir, un ou deux coups de tonnerre au loin dans la montagne nous confirmeront que la  situation pourrait être orageuse. Logiquement et devant cette météo nous ne nous engagerons pas par la Testa-Bernada à entreprendre par grand beau temps mais nous suivrons plutôt la voie classique tracée à flanc de montagne et dominant tout de même tout le val Ferret et un passage en fond de vallée peu avant le refuge Elena. Toute la matinée nous craindrons les averses mais la météo semble stationnaire et plutôt avenante nous laissant découvrir d’abord en vallée la sortie du tunnel côté italien puis grâce à une couverture nuageuse assez élevée se dévoileront petit à petit : l’arête de Rochefort, les Jorasses Petites et Grandes et plus haut dans la vallée les glaciers voisins de Triolet et du Pré de Bar. Une averse plus importante nous saisira au passage à Arnouva puis sous un ciel maussade nous atteindrons le grand col Ferret (2537m). La pause sera raccourcie car avec 2 ou 3 degrés de moins on aurait peut-être eu quelques grêlons. A partir de ce col nous serons en Suisse et si avec la présence de glaciers le paysage est plutôt féerique du côté italien, il se révèle être un paysage d’alpages et plus verdoyant du côté suisse. Il suffira d’une bonne heure de douce descente pour atteindre le gîte d’alpage de La Peule à 2071m.
Cet hébergement pourrait bien représenter l’une ou sinon la meilleure étape de ce séjour. Voilà un alpagiste qui a agrandi sa ferme d’altitude en s’adossant logiquement à la montagne, proposant un accueil simple et familial et qui valorise les produits de son exploitation. « La croûte de fromage » en plat principal de notre diner nous impressionnera de par sa générosité.

JOUR 7 : 20/08/2019. 6ème étape. Gite d’alpage La Peule (2071m) Relais d’Arpette (1630m) + 675m -1140m 7h06 d’activité
Météo : pluie dans la nuit puis encore quelques averses sur la matinée allant vers une accalmie l’après-midi.
Cette étape est annoncée comme une étape de transition bien différente des précédentes mais pouvant introduire la suivante plus montagnarde, la part belle étant faite à la distance plus qu’aux dénivelées. Arrivés à la charmante station de la Fouly (1600m) nous serons invités à suivre un sentier en sous-bois le long d’un torrent ou de la route toute proche. Passage avec pause de midi à Praz de Fort à l’abri de granges traditionnelles puis traversée d’Issert autant de villages charmants et typiques.
La dénivelée positive sera réalisée là en fin de journée avec une arrivée humide à Champex-lac qui pourrait être le pendant suisse de notre lac Chambon. Approvisionnement rapide au supermarché puis nous atteindrons assez rapidement le relais d’Arpette en suivant la bisse (étroit canal d’irrigation). S’il fallait une journée où la vue lointaine pourrait être absente c’était bien celle-ci: progression en sous-bois, en vallée et absence de panoramas sur glaciers ou cimes lointaines. Le relais d’Arpette représentera lui aussi un hébergement de bon niveau, une grosse structure de capacité 100 personnes et travaillant aussi l’hiver ce qui explique la présence d’une vaste salle ventilée, très appréciable car consacrée au séchage des vêtements. Sur ce tour, il est notoire d’indiquer que c’est le seul hébergement à proposer à l’affichage un bulletin météo des plus complets pour la journée du lendemain. Nous sommes rassurés, le temps repasse au beau dès le début de matinée, une situation confirmée si besoin était ou précédée par les nombreux bulletins consultables grâce aux applis sur smartphones.

JOUR 8 : 21/08/2019. 7ème étape. Relais d’Arpette (1630m) Trient (1297m) +1039m -1391m 7h56 d’activité
Météo conforme aux prévisions: brumes matinales s’élevant pour laisser place à un ciel dégagé.
L’étape est fameuse, recherchée et à entreprendre par beau temps. Les ingrédients sont réunis : nous repartons  reposés, secs et avec de bonnes prévisions.
La rando de la journée est classique et sans surprise : longue montée depuis le relais à 1630m jusqu’à la fenêtre (col) d’Arpette à 2665m puis longue descente pour rejoindre notre hébergement en vallée. Progression d’abord dans un vallon verdoyant puis la pente s’accentue dans un environnement plus minéral. Même si deci, delà il faut chercher son chemin, l’étroite fenêtre est bien là au-dessus de nos têtes et nous ne sommes pas les seuls à entreprendre cette sortie. Arrivés à mi-journée nous ne bouderons pas notre plaisir d’abord de s’élever un peu plus au dessus du col faisant de notre pause pique-nique le point le plus haut de notre séjour (2670m) et cerise sur le gâteau en dominant le glacier de Trient comme un rare plaisir de randonneur. La descente est longue plutôt escarpée sans être dangereuse avec parfois un terrain peu stable.
C’est après un secteur sécurisé de cordes nylon… que nous trouverons un peu de répit et une allure plus dynamique tout en suivant la bisse de Trient ; dispositif d’irrigation propre à la région. La vue est remarquable sur Le Gilliod et son église rose mais surtout notre regard se porte sur le col de Balme, figurant à l’étape du lendemain. La pente est impressionnante de ce point de vue. Arrivée à Trient/ le Gilliod à l’hôtel des glaciers notre hébergement.
L’établissement est un ancien et grand hôtel pour touristes et qui semble avoir été reconditionné pour les randonneurs. L’accueil est suisse, disons relax, la prestation est correcte mais sans charme (à mon avis).

DSC00981.JPG
DSC01001.JPG


JOUR 9 : 22/08/2019. 8ème étape. Trient (1297m) Gîte d'étape de la Boerne (1416m) +1115m -1005m 7h19 d’activité
Météo : grand beau temps
Le départ est matinal et depuis les 2 ou 3 gros établissements de Trient il semblerait que tout le monde parte dans le même sens. Nous, nous rentrons en France. La pente devinée la veille n’est pas si terrible et alors que nous débouchons de la forêt vers 1700m, nous apercevons déjà le refuge du col de Balme curieusement placé en plein col, en plein vent . Arrivés à son niveau, passage symbolique de la frontière et rapidement nous découvrirons la vue sur Argentière au premier plan en vallée et Chamonix en enfilade… mais plus encore profiterons d’un panorama extraordinaire de toutes parts: le Mont Blanc bien sûr avec ses dômes, les aiguilles de Chamonix, l’aiguille verte et à main gauche les glaciers du Tour et d’Argentière. Une pause avec boisson chaude au refuge sera appréciée juste avant d’aller se caler à l’abri en contre bas du col pour profiter de la vue et de notre casse-croûte. L’après-midi sera consacrée à progresser sur la crête des Posettes avec là aussi une vue époustouflante sur le massif des Aiguilles Rouges, le mont Buet, et le barrage d’Emosson.
Etape au gîte de la Boerne. Un établissement exigu mais plein de charme où il nous a semblé que toutes les espaces disponibles étaient optimisés

JOUR 9 : 23/08/2019. 9ème étape. Gîte d’étape de la Boerne (1416m) Refuge de Bellachat (2151m) +1365m -1095m 9h42 d’activité
Météo : grand beau temps, chaud
La dernière et complète journée de rando est annoncée difficile : longueur au rendez-vous et dénivelées conséquentes. Cette étape qui consiste à progresser en balcon face à toute la chaine n’est pratiquement jamais réalisée par les groupes et autres, ces derniers tronquant l’étape et descendant à Chamonix pour rejoindre ensuite mécaniquement Les Houches. Avec une marge de manœuvre faible, notre surprise sera totale quand après avoir  engrangé 600 m de dénivelée, nous apprendrons que le sentier de liaison et direct est fermé pour cause de travaux. Après les lacs de Chéserys, la visite au lac Blanc sera maintenue et la liaison pour la Flégère effectuée en réalisant un retour sur nos pas et en utilisant un autre sentier (balcon sud) mais peu à l’avantage de notre programme. La chaleur monte, nous nous adaptons cependant à l’itinéraire.
L’agacement sera perceptible et bien compréhensible quand, arrivés à la Flégère (gare de téléphérique et refuge), nous découvrirons un chantier fermé, à l’accès interdit et sans point d’eau de substitution. Merci Madame la caissière du télésiège de nous avoir fourni gracieusement quelques billes d’eau. Devant nous s’étale tout le massif, la vue est digne d’intérêt et au bout de courtes descentes suivies de quelques côtes nous atteindrons finalement Planpraz (2000m). L’affluence est importante, les équipements touristiques évidents. Pour atteindre le Brévent, point de passage obligé pour rejoindre notre refuge, nous emprunterons le téléphérique ce dernier nous faisant gagner un peu plus de 400 m de dénivelée et une bonne heure de rando dans le meilleur des cas. Vue époustouflante depuis le Brévent notamment sur les Fizs et la tête d’ Anterne, le mont Buet déjà loin est derrière nous.
Arrivés en cette fin d’après-midi au refuge de Bellachat nous aurons le temps de profiter tout de même de ce formidable balcon sur le Mont Blanc et autre glacier des Bossons surplombant Chamonix. La vue est dégagée. Bellachat, refuge de montagne, petit, exigu sans douche mais bien placé.

JOUR 10 : 24/08/2019. 11ème étape. Refuge de Bellachat (2151m) Les Houches (1050m) et retour sur L’Auvergne +50m -1110m
Cette dernière journée ne constitue pas une étape à part entière comme les autres journées de ce séjour. Il s’est agi de rejoindre la vallée, notre point de départ par un chemin de montagne essentiellement en lacets et en sous-bois. Cela nous occupa la matinée, sans doute avec une pointe de morosité d’autant plus que petit à petit on approchait de la ville, de l’agitation, du bruit jusqu’à retrouver nos autos. La rando se termine là. Repas en terrasse autour d’une copieuse spécialité savoyarde et retour pour l’ Auvergne en utilisant le même itinéraire qu’à l’aller par Saint Etienne. Nous nous séparerons à Lezoux point de ralliement initial.

Observations :
Ce tour aura tenu ses promesses : paysages uniques, dénivelée totale du tour 10632 m. La météo aura été exceptionnelle. Sur ce massif, rares sont les périodes durant lesquelles les sommets restent ainsi dégagés pendant plusieurs jours. Ce petit groupe n’aura pas démérité réalisant le tour complet sans utilisation de transferts, à une exception près le jour 9 avec l’emploi d’un téléphérique consécutivement à un aménagement de parcours mais aussi pour un confort de fin de séjour. Nous avons pu apprécier la diversité des pratiques sur cet itinéraire : coureurs, trailers tous à l’équipement hyper léger dans des sorties à la journée, cyclistes avec des vélos de montagne, parfois électriques, groupes de randonneurs avec des sacs à la journée, groupes utilisant des navettes, des mules, en fait assez peu de personnes randonnant avec des sacs chargés… Si les durées de rando ont été conséquentes, les pauses ont été nombreuses, adaptées et la progression plus homogène qu’il n’y paraissait, nous ne sommes jamais arrivés à plus d’heure à l’hébergement laissant du temps de repos à chacun. Malgré l’affluence, la faune aura été bien représentée sans être omniprésente. La flore rencontrée aura été assez diverse et complète même si le cœur de saison était déjà passé. Globalement les hébergements ont été appréciés et corrects dans ce secteur hyper fréquenté et où la concurrence joue peu. A la première visite pour certains, la montagne est apparue magnifique, forte et riche de la présence d’une centaine de glaciers et parmi les plus importants d’Europe. En revanche, pour les personnes qui revenaient depuis quelques années sur ce secteur pas besoin de point de comparaison, particulièrement les grands glaciers : Bossons, Mer de Glace, du Tour et Trient sont apparus tous diminués et démontrent bien l’accélération du réchauffement climatique.

-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-

Les merveilles naturelles du Cantal

Séjour n° 8 Les merveilles naturelles du Cantal

Du 30 mai au 3 juin 2019

Animateur : Sébastien
Participants : 6 animateur compris (3F, 3H)
Météo : Jour 1 : Très nuageux avec quelques passages de faibles pluies, vent frais sur les
hauteurs

Jours 2, 3 et 4 : Temps magnifique, ensoleillé et chaud pour la saison

Distance et dénivelée : Jour 1 : 20 km, 1000 m +, 800 m –
Jour 2 : 17 km, 1100 m +, 1000 m-
Jour 3 : 15 km, 800 m +, 900 m –
Jour 4 : 19 km, 800 m +, 1000 m-

Classement : Facile
Préparation et rédaction : 5 heures


Itinéraire : Dienne, Rocher de Laqueuille, En Golneuf, Puy de Seycheuse, Bec de L’Aigle, Téton de
Vénus, Col de Cabre, bivouac au bord de la Jordanne, Liadouze, Mandailles, Puy Chavaroche, Roche
Taillade, bivouac à l’orée du Bois Noir, remontée vers Roche Taillade, Puy Mary, Puy de la Tourte, Suc
de la Blatte, bivouac dans le Bois de la Bragouze, Le Claux, Puy de Niermont, Sentier des Quirous,
Croix du Gendarme, Dienne

Départ le jeudi de Dienne, nichée dans la vallée de la Santoire. Une première ascension nous
emmène très rapidement au sommet du Rocher de Laqueuille, offrant une très belle vue sur la vallée
en contrebas. Le Cantal est une terre d’élevage de vaches et nous allons en avoir la confirmation dès
nos premiers pas sur la montagne verdoyante qui nous conduit vers le bois d’En Golneuf Après avoir
progressé entre plusieurs troupeaux, c’est un autre type de faune qui nous attend alors : de
nombreux chevreuils et écureuils se laissent observer avec plus ou moins d’appréhension,
visiblement peu habitués à voir des humains jouer les intrus dans cette petite sapinière.
L’après-midi a été consacré à un itinéraire plus aérien, entre Puy de Seycheuse, Bec de l’Aigle et Col
de Cabre, tout au long duquel nous avons pu admirer de belles échappées nous permettant
d’appréhender une partie de la structure du supervolcan originel. Celui-ci était en activité il y a de
cela plus de 6 millions d’années et s’élevait à cette époque à plus de 3 000 mètres de hauteur.

Au second jour de notre périple, nous descendons la vallée de la Jordanne en direction de
Mandailles, dont les célèbres millefeuilles nous ont bien revigorés durant la forte montée du Puy
Chavaroche. Nous avons ensuite suivi la crête jusqu’à la Roche Taillade. La faune était beaucoup
moins présente au cours de cette journée, mais nous avons pu profiter d’un très beau site de
bivouac, à l’orée du Bois Noir, dans le vallon de l’Aspre.

Après avoir passé la nuit entre les ruines d’anciens burons et une belle petite cascade, nous avons

repris le chemin des crêtes, en direction du Puy Mary.
La caractéristique silhouette pyramidale du Puy Mary est une invitation à la montée ; celle-ci s’avère
particulièrement rude, mais qu’est-ce que ça vaut le coup ! Nous atteignons le point culminant de
notre séjour (1783 mètres) et le panorama à 360 degrés récompense largement nos efforts.
Repartant ensuite en direction du Puy de la Tourte, nous prenons le temps d’y admirer quelques
parapentistes avant de redescendre dans la vallée de la Petite Rhue où nous établissons notre
dernier bivouac dans une belle clairière.


Au dernier jour de notre séjour, nous montons dans un premier temps vers le Puy de Niermont, d’où
nous pouvons observer la plus grande partie du périple que nous avons accompli. En face de nous
s’étend le Plateau du Limon sur lequel chemine le sentier des Quirous. Reliant Cheylade à Dienne, ce
sentier est jalonné de grands cairns de basalte datant des XVII e et XVIII e siècles, disposés tous les
20 mètres environ. Ces installations permettaient aux nombreux voyageurs, commerçants et gens
d’armes de cheminer sur le plateau sans se perdre, même par mauvais temps. Et sous le beau soleil
de cette dernière journée, le chemin se dessine ainsi très visiblement de loin, de part et d’autre du
plateau. C’est ainsi guidés que nous redescendons sur Dienne, terme de notre périple.

Itinérance sur le GR 36

Séjour n°6 Itinérance sur le GR 36
Date : du 13 mai au 18 mai 2019
Secteur géographique : Aveyron et Tarn
Animatrice : Mady
Nombre de participants : 11 animatrice comprise (8 F, 3H)
Classement Atlas du séjour : Facile
Kilométrage voitures : Clermont Fd / Villefranche de Rouergue Aller et retour : 1817 kms
Les données kilométriques et altimétriques des randonnées sont le résultat du calcul du logiciel de cartographie openrunner,
Temps de préparation : 30h
Météo : très beau temps ensoleillé, chaud et sans vent les 4 premiers jours, pluie le vendredi et samedi                                                             

pho10.JPG
pho10.jpeg


Jour1. Lundi 13 mai.
Départ de Clermont Ferrand à 7 heures pour 2 voitures et à 7h15 du parking du Crest où nous retrouvons la 3ème voiture.
Arrivée à Villefranche de Rouergue vers 11h30. Installation au gîte de la Gasse un peu en dehors de la ville, rive droite de l’Aveyron, pique nique et départ à 12h30 pour une petite randonnée pour ensuite pouvoir visiter la ville.
Après avoir traversé l’Aveyron nous nous en éloignons pour monter sur le plateau rive gauche par un chemin ombragé. A l’entrée du petit hameau de Doumeyrenc nous découvrons un sécadou (séchoir à châtaignes). Un peu de petite route avec une belle vue sur le plateau rive droite pour atteindre le hameau de Combe Nègre avant de redescendre à nouveau vers l’Aveyron que nous longeons. Au Pont des Phalips nous retraversons la rivière, puis la D269 et empruntons ensuite à travers bois, une petite sente assez raide qui se perd quelquefois. Mais après quelques beaux efforts nous voici arrivés sur le plateau où nous retrouvons de larges chemins qui nous mènent d’abord à Les Campels puis à Cantaloube où nous pouvons admirer de belles maisons aveyronnaises et des vigognes qui semblent apprécier leur nouveau pays. Nous redescendons sur le gîte en passant par la Chapelle St Jean d’Aigremont et le calvaire qui surplombe Villefranche de Rouergue.
Distance : 15 kms environ. Dénivelé : 385 m. Durée : 4h30.
Fin de l’après midi consacrée à la visite partielle de Villefranche de Rouergue, ville nouvelle du moyen âge, fondée en 1252 par Alphonse de Poitiers Comte de Toulouse et frère du roi Saint Louis, elle présente le plan caractéristique des villes  neuves de cette époque, un quadrillage de rues avec au centre une place, lieu privilégié de la vie religieuse et publique. Le centre ancien laisse découvrir la place Notre Dame et ses couverts (arcades médiévales) caractéristiques des bastides, la collégiale et son puissant clocher-porche, les ruelles médiévales ainsi que les maisons des riches marchands dont les portes et tours symbolisaient au XVème siècle la position sociale de ses habitants. Ce n’est qu’à la fin du XVe siècle (après plus de 300 ans de travaux) que la collégiale Notre Dame fût achevée. Son impressionnant clocher-porche de 58 mètres de haut domine le centre de la ville. Elle possède une nef unique caractéristique du gothique méridional. Dans le chœur, les stalles du sculpteur André Sulpice au nombre de 62, illustrent la vision de tout un monde médiéval qui mêle fantasme, truculence et scènes anecdotiques de la vie quotidienne.
Nous terminons cette première journée par un repas dans une sympathique brasserie du centre ville. Petit déjeuner assuré par l’animatrice.                                                     

pho20.JPG
pho30.jpg

Jour 2. Mardi 14 mai. Villefranche de Rouergue / camping de Najac/ centre de Najac / Camping
Distance : 24,300 Km ( de Villefranche au camping) + 2,5 km = 26,800km. Dénivelé : 667 m. Durée : 8h30 (arrivée au camping avant visite de Najac).
Départ du gîte de la Gasse à 8h30 à pied pour 7 d’entre nous, en voiture pour Gérard et 3 autres personnes pour aller déposer son véhicule à la gare SNCF pour le retour, la route du gîte au centre de Villefranche n’étant pas très agréable. Pour ceux qui sont à pied, dès que nous retrouvons l’Aveyron, nous longeons sa berge avant d’emprunter de sympathiques petites ruelles qui aboutissent au Pont des Consuls appelé aussi Pont-Vieux. Construit vers 1321, il était initialement surmonté de 2 tours détruites en 1730. Nous retrouvons le reste du groupe et prenons le vrai départ. Le GR est bordé d’un côté par l’Aveyron et de l’autre par des jardins, et des senteurs d’acacia nous accompagnent jusqu’à la sortie de Villefranche où nous prenons un chemin qui s’élève sur le plateau. Jusqu’à l’entrée de Monteils, nous cheminons dans une forêt de chênes, sur de beaux chemins bordés de murets et ponctués par de nombreuses caselles (anciens abris de bergers). Arrivés au niveau du couvent des Dominicaines (lieu de retraite du cardinal Marty) à l’entrée de Monteils, nous faisons halte dans le jardin qui lui fait face pour le pique nique du midi.
Nous repartons en délaissant pour quelques mètres le GR afin de traverser Monteils où la famille de La Valette (fondateur de la capitale éponyme et de l’ordre de Malte) régna tout au long du XVIIème siècle. Le village est traversé par l‘Assou qui conflue avec l’Aveyron sur la commune mais que nous ne verrons pas. Remontée sur le plateau , heureusement par un chemin bien ombragé. Petite route de crête avec une belle vue sur la vallée et le plateau de la rive opposée et déjà dans le lointain on aperçoit sur son piton rocheux, Najac et son château fort. Une descente vers le château de Courbière, que nous apercevons dans un écrin de verdure puis sur un petit ruisseau (sans nom) et là je constate que le tracé du GR a été modifié. Au lieu de suivre le ruisseau pour rejoindre l’Aveyron, nous devonsremonter avant de descendre plus directement sur le Pont de la Frègere et le camping situé au pied de Najac.
Après les formalités à l’accueil et avoir pris possession de nos gîtes, nous repartons aussitôt pour la visite du bourg.
Najac : Le village médiéval, perché sur une arête rocheuse d’une longueur exceptionnelle, domine la vallée de l’Aveyron et s’étire tout au long d’une rue unique qui s’élargit pour devenir une vaste place. Le bourg massé entre le château et l’église compte de très belles maisons certaines datant du XIV° siècle et des fontaines dont la fontaine des Consuls, datée de 1344, en forme de dodécagone. Le château royal de Najac construit au milieu du XIIIe siècle est l’œuvre d’Alphonse de Poitiers, frère de Saint Louis. Classé Monument historique ce château faisait partie d’un réseau de châteaux royaux situés dans la vallée de l’Aveyron. Il est la manifestation de la mainmise royale sur Najac après l’épisode Cathare. Les templiers y seront enfermés dans un cachot souterrain après leur arrestation en 1307.
Repas du soir et petit déjeuner pris au restaurant La cantine pirate situé dans le camping.
Hébergement : gîtes très spacieux. Seul bémol, pour un des deux, pas d’eau chaude malgré tout nos efforts pour mettre le chauffe eau sur la bonne position.

pho50.jpeg
pho60.jpeg

Jour 3. Mercredi 15 mai. Camping de Najac/ Cordes sur Ciel. Distance : 26 km. Dénivelé : 632m. Durée : 9h10.
Départ à 7h45 après un copieux petit déjeuner pris à la cantine Pirate par un chemin qui rejoint directement le Pont St Blaise qui enjambe la rivière Aveyron . Il fut construit entre 1259 et 1274 et restauré en 1404. Après un petit bout de route jusqu’à Cantagrel, nous montons à travers bois, jusqu’au hameau du Bastit où nous bénéficions d’un superbe point de vue sur Najac. Au Gasquié nous découvrons une exposition particulière dans les arbres : jouets d’enfants, photos d’animaux et de fleurs sur plusieurs centaines de mètres. Toujours à travers bois, nous descendons sur un ruisseau puis remontons sur Mergieux et son camping aux hébergements en forme de bulles que nous longeons. Un petit bonjour à un jeune couple en train de prendre le petit déjeuner et nous continuons notre progression sur un chemin descendant vers l’Aveyron. Passage sous un viaduc SNCF, traversée du ruisseau de Loubezac qui se jette dans l’Aveyron, petit passage rocheux sympa en bord de rivière avant de continuer sur un chemin plus large à travers une peupleraie. Peu avant Laguépie nous quittons le département de l’Aveyron pour celui
du Tarn et Garonne et suivons un chemin cimenté jusqu’au pont SNCF à l’entrée du bourg. Pour la dernière fois nous traversons la rivière Aveyron qui part vers l’ouest alors que nous continuons plein sud. Laguépie est un village très ancien dont les origines remontent peut-être à l’époque romaine et qui se blottit au confluent de l’Aveyron et du Viaur. Les maisons se pressent au bord des deux rivières et escaladent les collines, dans un site pittoresque, dominé par le Château de St Martin Laguépie. Après le passage du Viaur nous sommes dans le village de St Martin de Laguépie où nous sommes abordés par un homme. Il nous a vu passé ce matin au Gasquié et se présente comme le créateur de l’exposition dans les arbres. Comme lui, nous prenons la direction du château, le groupe préférant effectuer la montée avant le pique nique de midi. Arrivés au château nous découvrons que derrière les murs de la forteresse en ruine se cachent des habitations plus modernes. C’est là que notre artiste est invité. Ce n’étant pas notre cas nous nous arrêtons un peu loin en bord de chemin pour le pique nique où nous profitons d’un petit filet d’eau pour nous rafraîchir les pieds.
L’après midi, le paysage est plus ouvert, avec un vaste plateau agricole et au détour d’un chemin, apparaît Cordes sur Ciel dominant la plaine du Cérou (affluent de l’Aveyron). A l’entrée de Les Cabanes, nous dérangeons une grosse couleuvre qui se prélassait au milieu du chemin. Petite pause dans le village avant de prendre la direction de Cordes et de s’élancer à l’assaut de ses rues tortueuses. Cordes sur Ciel s’appelait autrefois simplement Cordes. C’est l’écrivaine Jeanne Ramel-Cals qui l’a surnommée ainsi et ce n’est qu’en 1993 que la cité est devenue officiellement Cordes sur Ciel. Cordes est la première et la plus importante des «bastides», villes nouvelles créées par le Comte de Toulouse. Dès la fin du du XIIIème siècle, Cordes devint «la plus belle sinon la plus riche des villes nouvelles du Midi». Les somptueuses demeures gothiques de style italien, témoignent de cette richesse.
Après l’installation au gîte, visite libre de Cordes. Repas du soir et petit déjeuner assurés par le gîte.

Jour 4. Jeudi 16 mai. Cordes sur Ciel/ Carmaux. Distance : 23,500 km. Dénivelé : 419m. Durée : 8h00.
Peu après la sortie de la ville nous retrouvons le plateau avec une dernière vue sur Cordes. A Salles sur Cérou . Geneviève profite d’une petite pause pour aller demander la clé de l’église à la mairie. L’église Saint-Sauveur date du XIIIème siècle avec trois chapiteaux romans historiés et quatre statues en bois polychrome du XVIe siècle représentant quatre vertus (justice, espérance, force, charité) et provenant probablement de l’ancien buffet de l’orgue de la cathédrale d’Albi.
Après Salles, le chemin emprunte une ancienne voie ferrée et c’est par un train d’enfer mené par Bernard et Geneviève que nous arrivons à Monestiés. Lovée dans une boucle du Cérou, la cité conserve de nombreux témoignages de son passé glorieux : vestiges des fortifications médiévales, maisons à colombages et encorbellements, place à couverts, pont du XIIème siècle emprunté par les pèlerins de St Jacques de Compostelle…
L’église St Pierre, a été édifiée sur les vestiges d’une église romane qui aurait été détruite lors des guerres de religion. Construite en 1550 , elle appartient au groupe des édifices gothiques méridionaux, avec son chevet à cinq pans, trois travées et cinq chapelles latérales entre les contreforts. Flanqué d’une tourelle, le clocher abritant une cloche coulée en 1599, s’élève à 20 mètres.
Nous quittons presque à regrets ce charmant village. Encore quelques kilomètres et nous atteignons les anciennes cités minières de St Benoît de Carmaux puis de Carmaux. On quitte le GR à la Croix du Marquis en direction du centre ville où notre hôtel est situé.
Carmaux : c’est à une crue du Cérou que l’on doit la découverte de la première veine de charbon de Carmaux. Après 4 siècles d’exploitation erratique y est créée en 1752, la toute première compagnie minière de France qui emploiera jusqu’à 2000 personnes.. Miracle économique, terreau des luttes sociales,et ascenseur politique du jeune Jean Jaurès (député de la ville de 1893 à 1898 et de 1902 à sa mort), la mine a rythmé deux siècles d’histoire du Carmausin. À l’instar d’un grand nombre de villes industrielles, Carmaux a connu une crise économique sans précédent, des années 1970 jusqu’à la fin des années 1990 , en raison du déclin puis de la cessation de l’ industrie charbonnière. Mais Carmaux c’est aussi la verrerie qui comptait 800 ouvriers en 1887 et fonctionna jusqu’en 1931. Statue de Jean Jaurès. Située place Jean Jaurès, elle fut érigée par le sculpteur Gabriel Pech et inaugurée le 3 juin 1923. Détruite au cours d’un attentat le 30 septembre 1981 elle fut reconstruite selon l’œuvre originale.
Repas du soir dans un restaurant de la ville, petit déjeuner à l’hôtel.

pho70.jpeg
pho80.JPG

Jour 5.Vendredi 17 mai. Carmaux / Albi. Distance : 21,250 km. Dénivelé : 257m. Durée : 6h00.
Après 4 jours de très beau temps, nous nous réveillons avec un temps gris et pluvieux. Le marché pourtant bat son plein sur la place devant l’hôtel. Après un petit tour d’étals, nous partons sous un ciel couvert mais sans précipitation pour rejoindre le GR à la sortie sud de la ville. Mais la pluie nous rattrape au niveau du site de Cap Découverte que nous surplombons. Pour la reconversion du site de la mine à ciel ouvert, les élus locaux ont choisi d‘installer un pôle multi-loisirs, inauguré en juin 2003 . Le cratère de la Découverte, forme un amphithéâtre de 1300 m de diamètre et de 230 m de profondeur accueillant un plan d’eau, une piste de ski synthétique et une tyrolienne géante. Cependant, la fréquentation s’est avérée insuffisante par rapport aux prévisions ayant motivé le projet et sa gestion est sévèrement critiquée.
Passé le site, nous empruntons des pistes cyclables, tournons le dos au bassin minier, longeons un gigantesque parc de panneaux solaires et arrivons à la Chapelle Saint Dalmaze où un petit arrêt est le bienvenu. Comme beaucoup d’édifices religieux, elle est fermée et nous ne pourrons donc pas la visiter mais nous remarquons dans le petit cimetière qui l’entoure, certains tombeaux avec des boutons de portes en porcelaine sur les côtés. Ensuite c’est une descente tranquille à travers bois vers Albi. A l’entrée de la ville, le parvis du centre nautique nous paraît tout indiqué pour nous abriter le temps du pique nique de midi. Nous sommes même invités par la serveuse du restaurant à utiliser les tables et chaises extérieures, ce que nous faisons avec plaisir.
En tout début d’après midi, la pluie ayant cessé, nous voici au pont Vieux qui enjambe le Tarn depuis 1035. Nous le franchissons puis en remontant de petites rues arrivons au centre ville, place Ste Cécile sur laquelle trône la Cathédrale du même nom. Reste à trouver l’hôtel qui nous héberge pour la nuit.
Après installation après-midi libre, pour certains ce sera le musée Toulouse Lautrec, pour d’autres, ce sera la visite rapide de la cathédrale et des vieilles rues, pour d’autres encore simplement un temps de repos à l’hôtel, la visite de la cité épiscopale avec la cathédrale et du chœur étant prévue le lendemain avec un guide mandaté par l’office du tourisme d’Albi.
Repas du soir dans un restaurant du centre ville, petit déjeuner à l’hôtel.

Jour 6. Samedi 18 mai.
Le groupe se dispersant un peu après le petit déjeuner (marché ou autre activité), je recommande à tous, d’être bien à l’heure pour la visite qui doit débuter à 9h.
La consigne est respectée par tous et nous nous retrouvons quelques minutes avant l’heure du rendez vous avec notre guide. A son arrivée, nous nous déplaçons sur la place devant la cathédrale pour une explication sur la construction de ce superbe monument avant de nous diriger vers une des portes d’entrée. Nous ne pourrons pas la franchir, 2 hommes nous en interdisant l’entrée. Explication, 200 enfants sont à l’intérieur et par mesure de sécurité, pas une personne de plus ne peut être admise. L’office de tourisme pourtant prévenu par le recteur de la cathédrale bien avant ma réservation, n’a pas pris en compte cette information pour l’organisation de la visite. C’est le seul matin de l’année où la cathédrale est fermée au public, et ne pouvons pas reporter car notre retour sur Villefranche puis Clermont est prévu cet après midi. Faisant de son mieux pour compenser, le guide nous amène dans les jardins du Palais de la Berbie, puis à l‘église et cloître Saint Salvy et ensuite dans les petites rues de la ville pour nous montrer les maisons de Toulouse Lautrec et de Lapérouse ( l’une à côté de l’autre), et autres belles demeures de riches marchands. Toutefois rien ne pourra compenser la déception de n’avoir pu effectuer la visite de la cathédrale comme prévu. La cathédrale Sainte-Cécile a été construite en réponse à l’hérésie cathare, comme une forteresse symbolisant la puissance de l’Église catholique. Plus grande cathédrale de briques au monde, longue de 113 mètres et large de 35 mètres, elle domine la ville avec son clocher de 78 mètres terminé en 1492. Chef-d’œuvre du gothique méridional, son décor intérieur est constitué du plus vaste ensemble de peintures italiennes réalisé en France Elle reste la seule cathédrale d’Europe dont les murs et les voûtes sont entièrement peints sur une surface couvrant près de 18 500 m2.
Le palais de la Berbie : c’est à l’origine un château fort qui se transforme au fil des siècles en résidence. Ses jardins surplombent le Tarn.
La collégiale Saint Salvi est la plus vieille église d’Albi élevée en l’honneur de saint Salvi , le premier évêque d’Albi au VIème siècle . L’ensemble de la construction mélange aussi la pierre et la brique . Elle possède un cloître du XIIème siècle mélangeant le style roman et gothique. Il est entouré de belles maisons anciennes servant autrefois de résidence aux chanoines. Le clocher est une tour dont la base romane date du XIème siècle et dont le premier étage est gothique. Le haut de la tour est surmonté d’un couronnement en brique et d’une échauguette dite tour du guetteur, d’allure florentine.
Henri de Toulouse-Lautrec est un peintre , dessinateur, lithographe, et illustrateur français, né le 24 novembre 1864 à Albi et mort le 09 septembre 1901 au château Malromé à Saint-André-du-Bois . A sa mort, sa mère fait don de ses œuvres à la municipalité. Elles sont exposées au palais de la Berbie qui devient le musée Toulouse Lautrec.

pho20.jpeg

Jean François de Galup, comte de La Pérouse : né au château du Gô près d’Albi, il est choisi par Louis XVI pour diriger une expédition visant à compléter les découvertes de James Cook dans l’océan pacifique. Cette expédition maritime disparaît en 1788, 3 ans après son départ de Brest. Une expédition de secours envoyée dans les années qui suivent, reste sans succès. Le mystère de la disparition, n’est percé qu’en 1826 et 1828 avec la découverte de l’épave de l’Astrolabe, puis en 1964 avec celle de La Boussole.
Voyage de retour sans problème, train d’Albi à Villefranche de Rouergue, où nous prenons le pot de fin de séjour,puis retour et arrivée à Clermont vers 19h.

pho10.JPG
pho30.jpg


Flore observée pendant le parcours (merci à Geneviève pour ses explications tout au long du parcours et pour cette liste très complète). Plantes très communes :
renoncules (jaune), stellaires (blanche), géraniums (rose), bugle (violet), vesses et gesses (de toutes les couleurs), églantier (blanc rose), tamier, gaillet (blanc ou jaune), pulmonaires (bleu), myosotis (bleu), aubépine (blanc), cerfeuil et anthrisque (blanc), fougères (scolopendre, fougères aigle, fougères mâle et femelle).
Plantes communes : consoude (jaune), saxifrage granulé (blanc), lamier jaune (jaune), melitte à feuilles de mélisse (blanc rose), helianthème (jaune), ciste (blanc et rose), chèvrefeuille (blanc), doronic (jaune), salsifis des prés (jaune), sauge des prés (violet), vipérine (bleu), buglosse (bleu), fumeterre (violet), dame de 11 heures ou ornithogale (blanc), asphodèle(blanc), prêles. Orchidées (surtout le 2ème jour entre Villefranche et Najac). Orchis pourpre (rose), orchis mâle (rouge), orchis brûlé (blanc brun), limodore à feuilles avortées (violet), orchis singe (blanc violet), orchis pyramidal (rose), orchis homme pendu (vert jaune), ophrys bécasse et ophrys mouche (brun), sérapia (rose violet).
Quelques arbres ou arbustes intéressants : arbre de Judée, fusain à larges feuilles, néflier.
Terrain : en majorité de beaux chemins ou sentes, quelques chemins goudronnés et de petites routes. Quelques promeneurs rencontrés mais pas de randonneurs.
Hébergements : dans l’ensemble confortables voire très confortables notamment les hôtels de Carmaux et d’Albi, une réserve pour le gîte de Cordes sur Ciel un peu atypique avec une seule douche pour le groupe et présentant un aspect très désordonné mais qui au final a laissé quand même un bon souvenir.
Restauration : repas du soir et petits déjeuner de très bonne qualité et très copieux.
Très bon accueil dans tous les établissements et commerces.

-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-

Escapade dans l’Hérault

Séjour n° 5 Escapade dans l’Hérault
Du samedi 23 au dimanche 24 mars 2019
Secteur : Hérault Carte Ign 2642 ET et 2643 OT
Animatrice : Christelle
Nombre de personnes : 19 (12 F, 7 H)
Préparation : 15h00
Météo :  beau temps  les deux jours  voir chaud  ce qui a imposé de boire plus que prévu  et de se ravitailler en eau  dans un petit ruisseau (merci Bastien pour les pastilles !) et dans un village.
Terrain : Sec et donc  parfois instable sur les pentes caillouteuses.
Classement : facile

pho10.JPG

Itinéraires :
Samedi : 19km, 600 m D+, 8h00 de déplacement pauses incluses.
Départ  Camp Matte (NE de Liausson), Liausson, montée vers la montagne de Liausson, ruines de St Jean d’Aureillan, cirque de Mourèze, Mourèze, passage sous le Mont Mars, col de Lousses, Roques, D148, bifurcation vers le nord , traversée par 2 fois du Salagou, contournement de la montagne de la Sure par l’Ouest, parking des Plos, PC 144, PC 157, PC 186 et traversée des vignes pour rejoindre les voitures.
Dimanche :  23km, 950m D+, 9h00 de déplacement.
Départ Saint Guilhem le désert, belvédère Max Nègre, le Joncas, PC 457, D122 vers la Font du Griffe, Mont St Baudille, contournement Pioch Farrio et descente vers le ravin de la Côte, Cirque de l’Infernet,St Guilhem.

pho20.JPG

Déroulement
L’arrivée sur le premier parcours s’est fait dans une ambiance très colorée de rouge ! Pas celui des argiles du Salagou mais celui des pompiers ! Des centaines présents pour leur  grand cross national annuel. J’ai dû  légèrement déplacer le lieu de départ. Heureusement ce fût le seul impact car  nous sommes partis dans le sens opposé. Nous avons attaqué le premier dénivelé pour rejoindre le haut de la montagne de Liausson où le panorama sur tous les alentours est très beau , on y embrasse une grande partie des 700 hectares du lac Salagou et son barrage qui fête ses 50 ans. Vieux de 270 millions d’année, les sédiments argileux chargés en oxyde de fer donnent cette belle couleur qui fait un joli contraste avec la végétation et l’eau. On les appelle ruffes (de rufus, rouge). Petite halte aux ruines de l’ermitage de St Jean d’Aureilhan. Il ne reste vraiment pas grand-chose de la demeure d’Enjalbert, premier ermite en 1183. Puis c’est la descente par une jolie sente tortueuse  vers le cirque de Mourèze, strates calcaires remontant à 160 millions d’années fortement érodées et donnant ce surprenant spectacle d’une multitude de dolomies. On y circule sur des petites sentes recouvertes d’un sable extrêmement fin, dépaysement total. Après la traversée du joli village de Mourèze, nous remontons pour sortir du cirque et  redescendre vers  le  petit ruisseau du Salagou. Les arbres arrachés qui jonchent ses bords montrent que le petit devient parfois grand et méchant ! Changement de planète avec le tour de la montagne de la Sure où l’on savoure pleinement la beauté du lac et des ruffes embellis  par la lumière de fin de journée. Les pêcheurs sont en place, espérant prendre un mastodonte comme cette carpe miroir de 35 kg prise il y a quelques années. Le restaurant nous attendant,  pas le temps d’inscrire un Atlas ou dessiner un cœur  sur le sol comme le font beaucoup de promeneurs en souvenir de la légende des amours malheureux  de Jeanne et Bauzille.

pho30.jpg
pho40.jpg

Nous rejoignons le magnifique village médiéval de St Guilhem le Désert (au début du siècle, il n’y avait plus du tout de végétation d’où ce nom), territoire de Guillaume, cousin de Charlemagne qui abandonnera les guerres pour y embrasser une vocation religieuse. On est séduit par le charme de ces ruelles pavées et de ces vieilles bâtisses en pierre que nous découvrirons en rejoignant le restaurant où nous attend un repas bien mérité ! Nous prendrons le temps dimanche matin d’aller visiter la belle abbaye de Gellone et son cloître. On y trouve un fragment de la croix du Christ offerte par Charlemagne ce qui attirait  énormément de pèlerins. Nous attaquerons ensuite une longue montée vers le Mont St Baudille ( alt.848m) où nous pourrons apprécier un des plus beaux panoramas du Languedoc méditerranéen  (bien que le ciel voilé ne nous ait pas permis  de voir le Canigou ou le Ventoux visibles par temps très clair). Nous prenons le chemin de la descente dans une atmosphère presque estivale,  ces paysages de garrigue ont vraiment un parfum de vacances bien agréable et dépaysant. Et au détour d’un virage on se trouve face à l’impressionnant  cirque de l’Infernet  ou cirque du Bout du monde car avant on ne pouvait pas aller au-delà. D’énormes travaux organisés par les religieux permirent de construire un sentier en encorbellement d’où l’on profite d’une vue splendide sur les immenses falaises. Magnifique ! Un site qui mérite vraiment le détour  et qui clôture en beauté ce très bon week-end. Merci à tous pour  votre dynamique participation et votre bonne humeur.

pho10.JPG

Flore : Globulaires mauves, germandrées, euphorbes de plusieurs types, iris sauvage, jonquilles et asphodèles en grande quantité dont les boutons étaient près à éclore …
Hébergement et restauration : dîner à la taverne de l’Escuelle, bon rapport qualité-prix et très bon accueil. Nous avons pris le  pot de départ  au même endroit. Nuit au gîte de la Tour, lieu très agréable car positionné au sein même de St Guilhem, dortoirs et chambres confortables. Petit déjeuner classique mais correct en quantité. Retour : départ 19h, pause pique-nique  à l’aire de la Lozère et arrivée 23h15 à Clermont.

-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-

Bivouac au Cassini

Séjour n°4 Bivouac au Cassini (Lozère)
Du vendredi 15 au dimanche 17 mars 2019.
Animateur : Michel J.
Nombre de participants : 10 dont 3 femmes et 7 hommes.
Météo : la première journée a débuté dans une ambiance humide avec une visibilité réduite, les stratus nous ont accompagnés jusqu’à l’heure du repas environ. Puis le temps s’est dégagé sous un vent sensible d’ouest qui a amené de la fraîcheur. La seconde journée a été très ensoleillée, un voile de nuages d’altitude arrivant en toute fin d’après-midi. Ce que les nuages annonçaient la veille, s’est rapidement confirmé en milieu de matinée. L’humidité a été très présente dès la fin de matinée et à part quelques gouttes nous avons échappé aux averses de la fin d’après-midi. Il a gelé au cours des deux nuits.
Classement : moyen compte tenu des distances parcourues et des parties hors pistes.
Faune rencontrée : grands corbeaux, nombreux passereaux dont des groupes de pinsons des arbres à plusieurs reprises, quelques chardonnerets et une femelle chevreuil (chèvre).
Quelques chiffres : données fournies par un Gps de marque Garmin (distances parcourues et durées) et le logiciel cartographique Openrunner pour les dénivelées. Comme chacun le sait, une majoration facilement de 10% peut être appliquée pour se rapprocher un peu de la réalité.
Dénivelées positives : 1592m ; dénivelées négatives : 1592m ; kilométrage total : 57
Heures de déplacement sur les 3 jours 13h33.
DD : durée du déplacement ; DR durée de la randonnée ; DP dénivelée positive ; DN dénivelée négative
Jour 1 : Vendredi 15 mars (DD 7h01 DR 5h14 DP 597m DN –471m).

pho10.JPG

Nous sommes partis de Serviés (alt. 1310m) où nous avons laissé nos véhicules. Un large chemin nous a fait progresser rapidement jusqu’à la longitude du village Des Sagnes. A partir de là, nous avons traversé plusieurs pâtures, contourné des zones humides pour atteindre la Croix de Maître Vidal. Par un bon chemin puis en hors piste nous avons atteint le premier objectif de la journée à savoir la Serre des Countrasts à 1474m d’altitude. Notre orientation est à présent d’Est-Sud-Est par un bon chemin dans la forêt domaniale des Laubies que nous quittons rapidement Nord Est pour gagner le plateau afin de suivre au plus près les points
hauts, le Roc des Laubies (alt.1562m), laissons sur notre gauche le Roc de Serviès, pour gagner le Signal des Laubies (alt.1657m) puis des points côtés sans nom à 1654m, 1675m 1685m pour arriver au sommet du Finiels à 1699m d’altitude, sommet du Mont Lozère. Le vent a forci et contournons pas le Nord les roches de Bouchibarbès puis en franchissant plusieurs névés importants, descendons à proximité du ruisseau de Soutayran qui nous fournira en eau pour le repas du soir et petit déjeuner. Les tentes sont installées en bordure de la piste forestière Nègre à l’abri du vent.

pho20.JPG

Jour 2 : Samedi 16 mars (DD 6h31 DR 3h36 DP 607m DN –539m).
Le soleil est présent dès l’aube après une nuit étoilée sans pollution lumineuse. Nous progressons rapidement sur la route forestière, en fait un bon chemin qui se transforme en piste de ski de fond l’hiver venu et atteignons le col de Finiels situé à 1541 m d’altitude. De grosses épaisseurs de neige subsistent dans la forêt et suivons l’ancienne voie romaine puis en hors piste prenons plein Est. Franchissons plusieurs ruisseaux plus ou moins encaissés dont le ruisseau de la Mère avant d’atteindre le Sud du Pic de Cassini, altitude 1680m, par de gros blocs. Longue pause à l’abri du vent et sous un soleil radieux avant de repartir, franchissant
l’amorce du ravin de la Levade et prenant plein Nord pour traverser le Grand Clapier puis la route (chemin) forestière du Mont Lozère afin d’installer notre bivouac à proximité d’une source et d’un ruisseau pour faire le brin de toilette qui détend. Courte journée qui permet d’échanger sur le matériel, la météorologie et faire les prévisions du temps du lendemain.
Jour 3 : Dimanche 17 mars (DD 6h33 DR 4h43 DP 388m DN –582m).

pho30.jpg
Aux sources du Tarn

Malgré le soleil au petit déjeuner, les nombreux Cirrus dans le ciel confirme la lecture du ciel de la veille, nous risquons de finir ce séjour comme il a commencé. Le premier objectif est de trouver avec précision les trois petites cuvettes d’eau qui sur la carte au 1/25000 ème sont dénommées «les sources du Tarn». La visibilité est encore bonne malgré les nuages de l’étage moyen qui commencent à s’accumuler. La remontée vers la ligne de partage des eaux se fait à travers les estives, le terrain est déjà bien sec à la sortie à peine de l’hiver. La combe est atteinte et pour chercher la précision, Fabien utilise son Gps pour nous amener aux minuscules trous d’eau que sont au départ les sources de cette puissante rivière. Les nuages rasent maintenant les hauteurs et nous procédons à une belle navigation pour gagner la lisière de la forêt et par quelques points hauts à1599m, 1585m 1562m, le col de Finiels où nous prenons le pique-nique. Le cheminement retour va nous faire contourner le Finiels par l’Est puis le Nord. La tête dans les nuages, nous arrivons sur le chemin nommé «la route des Chômeurs» que nous prenons vers l’Ouest. Après avoir passé le ravin de la Combe, nous le quittons avec une orientation Nord-Ouest à travers un bois encombré d’arbres, franchissant successivement le ravin de Mègne où nous surprenons une femelle chevreuil puis le ravin de Prat Méje avant d’atteindre le chemin recherché et de gagner Serviès avant la pluie.

-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-

Traversée hivernale du Cantal au Sancy

Séjour n°2 traversée hivernale du Cantal au Sancy
Du vendredi 15 au dimanche 17 février 2019
Animateur : Michel J.
Secteur géographique : Est du Cantal, plateau du Cézallier et Sud du Sancy
Kilométrage auto : 320 km x 1 ; 120 km x 1 ; 198 km x 1 soit un total de 698 km
Nombre de véhicules : 3 véhicules 
Participants : 7 (1F 6H)
Matériel utilisé et mis à disposition par l’association
1 tipi de marque Hell Sport, 7 sursacs en goretex, 6 tapis de sol renforcés, 2 réchauds à gaz ou essence, 2 grandes marmites pour faire fondre la neige, 4 cuvettes pliables, 1 paire de raquettes, 3 pelles à neige, 3 pulkas et 6 harnais. Une remarque routière pour le transport aller.
Météo : pendant les trois jours, nous avons bénéficié d’excellentes conditions avec des températures négatives sans excès la nuit et des journées ensoleillées et douces. La visibilité était parfaite et le regard portait loin ce qui nous a permis sur 360° d’admirer les paysages et sommets enneigés.
Enneigement : bon sur le Cézallier et le Sancy sauf sur le secteur de la Godivelle où la neige faisait défaut ce qui nous a obligé à quelques portages.
Itinéraires (grandes lignes)
Jour 1 : vendredi. Départ du col de Lampres situé à l’Est du village de Maillargues (alt. 1199m), Est du Suc de Mourcairol, col de Combalut (alt. 1194m), Est du Puy de Mathonière, Montagne de Chavanon, Est Montagne de Fortunier Haut, combe du ruisseau de la Fontaine. Bivouac (alt.1420m) au Nord de la ruine du buron de Paillassère Haut à l’abri d’une ligne de conifères (pins à crochets et épicéas).
Kilométrage (gps) : 15km400. Durée du déplacement : 6h19. Durée de la randonnée : 4h07. Dénivelées (montre altimétrique) positive, 425m ; négative, 195m.

pho10.JPG

Jour 2. Samedi. Traversée de la route Boutaresse, le Saillant, Ouest du Mont Chamaroux, La Godivelle, lac d’En Bas, Ouest du Teston du Joran, Sud lac de Cureyre. Bivouac (alt. 1175m) au Sud Est du col de la Chaumoune sur une zone humide gelée.
Kilométrage (gps) : 15km770. Durée du déplacement : 7h00. Durée de la randonnée : 4h16. Dénivelées (montre altimétrique) positive, 360m ; négative, 585m.


Jour 3. Dimanche. Col de la Chaumoune (alt. 1155m), contournement difficile par l’Est du puy de Vaisse, en raison du manque de neige du puy de Vaisse, entre Cocudoux et Puy Ferrand, la Banny, Escurot, récupération des participants, aire de repos sur D978.
Kilométrage (gps) : 9km720. Durée du déplacement : 4h45. Durée de la randonnée : 4h07. Dénivelées (montre altimétrique) positive, 2525m ; négative, 195m.

pho20.JPG

Récit. Dans des conditions printanières, cette traversée nous a offert une nouvelle fois un dépaysement total loin du confort de notre mode de vie habituel. En accord avec la nature sur ses plateaux inoccupés à cette saison, il a fallu s’adapter aux contraintes du déplacement hivernal et en autonomie. Tirer à tour de rôle les pulkas transportant les affaires personnelles et le matériel collectif. Au niveau du cheminement, utiliser au mieux les mouvements du terrain quitte à faire quelques détours pour limiter la fatigue. Apprendre à travailler à plusieurs pour le passage des clôtures ou les traversées de route. Apercevoir un court instant une faune discrète à la recherche de la nourriture, 5 renards et 2 lièvres…Choisir l’emplacement du bivouac à l’abri du vent dominant. Apprendre à monter le plus rapidement possible le tipi, après avoir remué un peu de neige pour aplanir le sol, en prévision d’une météo moins «cool» en général à cette saison. Choisir la neige et la faire fondre pour obtenir l’eau indispensable à la réhydratation de nos aliments. S’adapter en faisant un grand feu pour pallier au non fonctionnement des réchauds à gaz. Un brin de toilette avec les lingettes pour évacuer les traces de transpiration. Se mettre dans son sac de couchage au coucher du soleil et écouter la nature, s’endormir dans le bruissement des arbres. Certains se sont essayés la seconde nuit à dormir en plein air. Passer de longues heures allongés entrecoupées par des moments d’éveil. Se lever avec les premières clartés de l’aube et se préparer pour une nouvelle journée !

pho30.jpg

Dégâts : la boucle métallique d’un harnais a lâché.
Temps de préparation : préparation de l’itinéraire et organisation du transport aller et retour. Finalisation avec les participants par mails, préparation du matériel et chargement de la remorque. Au retour faire le compte rendu, nettoyage, séchage et le rangement, 9 heures.

-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-

Week-end de raquettes dans le Cantal

Séjour n°1 Raquettes dans le Cantal
Date : samedi 02 et dimanche 03 février 2019
Animateurs : Mady et Michel J.
Secteur géographique : Cantal. La vallée de la petite Rhue d’Eybes le samedi et secteur Lac de Sauvages, lac du Pêcher, le dimanche.
Kilométrage auto : 290 km x 5 = 150 km
Nombre de véhicules : 5 (véhicules de Serge, Pierre, Eric, Daniel et Michel)
Participants : 20 (11F 9H)
Matériel utilisé et mis à disposition par l’association : 5 paires de raquettes et deux pelles à neige.  
Hébergement : en ½ pension au gîte communal du Giraldès, commune Le Claux 15400
Restauration : repas du samedi soir préparé par Mady. Au menu soupe de potiron faite avec les légumes du jardin, tagliatelles à la sauce bolognaise faite maison, large plateau de fromage d’Auvergne et en dessert, tiramisu maison, clémentines. Le tout arrosé de divers vins apportés par quelques participants que je ne cite pas pour ne pas
en oublier. Quelques douceurs confectionnées par les participants ont accompagné le retour au gîte le samedi, l’apéritif et la fin de randonnée du dimanche.
Petit déjeuner conventionnel avec thé, café, chocolat, pain grillé par l’animateur, pain d’épices maison, beurre, confitures variées maison, clémentines, yaourts nature.
Météo. Samedi : chute de neige abondante toute la journée et une partie de la nuit avec un risque d’avalanches. Dimanche : temps couvert avec un plafond aux alentours de 1400m, vent du Nord Ouest sensible.
Enneigement. Une neige exceptionnelle d’une épaisseur variant de 30 à 50 centimètres, le samedi légère, un peu plus humide le dimanche au niveau des tourbières.

pho10.JPG

Itinéraires en boucle (grandes lignes)
Jour 1. Samedi : départ du gîte du Giraldès, Eybarithoux, passage à l’Est du mouvement de terrain côté 1311m dans la hêtraie jusqu’au ruisseau La Peyre. Plateau sous le suc de la Blatte, bois de la Bragouse. Passage à proximité de Le Trapassou puis La Couelle et à travers la pâture Eybes et gîte.
Kilométrage (openrunner) : 8k480 Durée du déplacement : 3h54. Dénivelée positive (montre altimétrique : 490m).
Jour 2. Dimanche : Départ (1192m) au Nord du col de la Tuilère sur la carte Ign 1/25000 désigné col d’Entremont sur le terrain (panneau de signalisation). Ancienne ballastière par le Sud, Le Frau de Collanges, Est de Péjouzou, lac de Sauvages, lac du Pêcher, forêt de la Boissonnière, Ouest de la Roche du Pic, la Roche Chélady, l’étang de Le Frau de Collanges, Est du Carmantron, parking.
Kilométrage (openrunner) : 19k889 ; 21 km (gps) Durée du déplacement : 7h37. Dénivelée positive (montre altimétrique)  : 455m.
Observations : un enneigement inexistant à quelques jours du départ. Des itinéraires pédestres envisagés, transformés dans les derniers jours en randonnées raquettes…..Dame nature n’a pas pitié des animateurs. Prévoir et s’adapter !
Dégâts : un clip cassé et remplacé en cours de cheminement le dimanche sur une des raquettes mise à disposition d’Aurélie.
L’aventure a commencé dès la sortie de l’autoroute à Massiac où la route recouverte d’un blanc manteau nous a fait progresser à allure modérée. Je décidai dès lors de modifier le programme cherchant à gagner le gîte le matin afin d’aborder la partie randonnée au départ de la structure. La neige ne cessait de tomber et recouvrait rapidement les traces du passage du chasse-neige. Les conducteurs installèrent au-dessus de Murat, des « chaussettes » sur les voitures non équipées de pneus neige. Enfin arrivés à destination, nous nous installâmes dans les différentes chambres avant de prendre le pique-nique au chaud.
Des conditions engagées pour marquer enfin l’arrivée de l’hiver. Une ambiance particulière le samedi dans un environnement naturel recouvert par une magnifique épaisseur de neige fraîche dans le bassin versant de la Petite Rhue d’Eybes. La randonnée a débuté à travers les pâtures puis une hêtraie avant de gagner le plateau à proximité du Suc de la Blatte. La neige étant de belle qualité, nous avons essayé de descendre des pentes raides afin d’affiner la technique, certains préférant la technique dite «du toboggan». En grande partie protégés, nous n’avons été que très peu exposés à la morsure du vent.
Le dimanche, la neige avait cessé de tomber et le ciel bien chargé était d’un gris plus clair. La décision était de quitter le gîte et de se rapprocher de Murat. La randonnée a débuté au col d’Entremont et nous sommes dirigés vers Le Frau de Collanges puis le lac de Sauvages. Les différents mouvements de terrain permettaient de se protéger des rafales de vent du Nord-Ouest. Le pique-nique fut rapidement avalé à l’abri d’une haie à proximité de la zone humide marquant les anciennes limites du lac. L’objectif suivant était d’atteindre le lac du Pécher en essayant d’éviter les pièges de la zone humide du ruisseau de Chantelouve. Un petit arrêt s’imposait à la structure d’observation des oiseaux d’eau du lac salué par une apparition fugace d’un timide soleil. Le contournement du lac par le Nord puis l’Est ne posa pas de problème, l’épaisseur de neige
étant fort généreuse. Passés les burons de la Buissonnière plus ou moins dissimulés dans les creux du terrain, nous avons gagné la forêt du même nom plein Sud. Le contournement par l’Ouest de la Roche du Pic s’est fait parfois dans une végétation dense. Les changements de direction successifs nous ont fait dévier un peu trop vers le Sud. Une nouvelle orientation plein Ouest était donnée aux «traceurs» successifs pour gagner l’étang du Frau de Collanges. Un dernier mouvement, le Carmantron (alt.1252m) à contourner par l’Est avant de retrouver à la nuit tombante les voitures.

pho30.jpg

Temps de préparation : préparation des menus, des repas, courses, 7 heures (Mady).
Préparation des itinéraires, du matériel et chargement du véhicule, nettoyage, séchage, compte rendu, rangement, courses, 5 heures (Michel).

-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-