Séjour n° 12 Tour de la Wallonie à vélorando
Du vendredi 12 au dimanche 21 juillet 2019
Animateur : Michel J.
Nombre de participants : 10 dont 6 femmes et 4 hommes.
Météo : bonne voire agréable pour rouler dans l’ensemble. Une nuit orageuse, deux nuits fraîches.
Itinéraire : utilisation au maximum des voies à faible circulation ou des ravel (voies vertes) (voir les détails ci-dessous). Pour préparer et réaliser ce circuit, j’ai utilisé, de ma collection personnelle, une cartes Ign au 1/300 000 de la série « Pays, découverte du Monde » et un topo vélo édition Ouest-France, la Wallonie à vélo.
Classement : facile (1,5 jour de transport, 9 jours de voyage à vélo). Moyen la journée J8 avec une dénivelée supérieure à 700m.
Kilométrage parcouru (compteur vélo) : 572.51 soit 63.61 moyenne par jour, distance sur une journée la plus longue 96.63 km et la plus courte 33 km.
Vitesse moyenne : 15.48 km/h, maximum sur une journée 17.1 (J7) et minimum 13.3 (J4).
Durée de roulage totale : 37h06. Sur la journée, maximum 6h23, minimum 2h12.
Conditions de roulage : bonnes dans l’ensemble sur les voies vertes et les petites routes.
Hébergement : dans des campings avec de beaux emplacements à l’exception des journées 2, bivouac dans un camping fermé et 4 où nous dormirons dans un pré à l’herbe rase fort confortable «C’est aussi çà l’aventure ! ».
Le matériel utilisé pour le couchage était une tente tipi prévu pour 6/8 personnes Bon accueil dans l’ensemble aux voyageurs à vélo.
Nourriture : ravitaillement sans problème sur l’ensemble du parcours (une voire deux fois par jour).
Transport aller et retour : en co-voiturage à l’aide de deux véhicules.  Les vélos et bagages ont été transportés à l’aide de la remorque de l’association aménagée.
Equipement : vélos (personnels) VTT ou autres avec des pneus en majorité non crantés équipés de porte-bagages et sacoches. L’animateur tirant une remorque Bob (Yak) pour le transport de la toile du tipi en plus de ses sacoches.
Matériels mis à disposition par l’association : une tente tipi de marque bergans, quatre couvertures de protection space Blanket, une remorque de marque bob, modèle yak, une remorque routière aménagée pour le transport des bagages et des vélos.
Mot de l’animateur
Suivre les grandes voies de communication utilisées par les migrations humaines en l’occurrence la Meuse, découvrir de nouveaux paysages, un patrimoine bâti différent, des traditions culinaires, se hisser à la limite de trois pays et profiter d’un réseau cyclable protégé…Voici les points forts de l’itinéraire de ce voyage !

Ce séjour a été construit avec beaucoup de difficultés notamment au niveau des hébergements en camping peu nombreux dans la partie Nord de l’itinéraire. La veille du départ s’opérait encore quelques changements pour le découpage n’ayant pas reçu des réponses à certaines de mes questions !

Découpage du séjour
Les données ci-dessous, le kilométrage (KM), la durée de roulage (DR), et la moyenne journalière (MJ) ont été fournies par le compteur vélo. Les informations complémentaires ont été tirées de sites internet ou de divers documents.

Jour 1. Transport routier de Clermont-Ferrand au camping de Givet où nous sommes arrivés beaucoup plus tard que prévu, des travaux sur la fin du parcours nous obligeant à un long détour par des petites routes. Les deux véhicules et la remorque resteront en «garage mort» le temps de notre absence. L’orage menace à notre arrivée et nous devons remettre notre départ, les vannes des nuages s’ouvrant au moment du départ. Nous partons sur un sol mouillé pour une petite étape. Quelques kilomètres par
de petites routes passant à proximité du domaine de Bijou avant de retrouver la voie verte appelée en Belgique Ravel «Réseau Autonome de Voies lentes» qui nous amène sur les bords de la Meuse. Quelques petites pauses pour admirer les jolis villages et les rochers de part et d’autre de ce fleuve. Aucune indication à l’arrivée pour le camping de Dinant. Malgré nos demandes aux locaux, aucune information viable. Nous le trouvons à quelques kilomètres du centre ville un peu par hasard, rive droite. Il est tard, c’est le temps de la douche. DR 2h12 KM 33 MJ 14.9

pho10.JPG
 Ravel L48 en Belgique (voie verte)

Jour 2. Nous suivons la Meuse, peu de dénivelée sur une voie protégée et agréable. La Meuse (néerlandais : Maas, wallon : Moûse) est un fleuve européen de 950 kilomètres de long. Elle traverse la France, la Belgique et les Pays-Bas et se jette dans la mer du Nord. Elle prend sa source à 409 mètres d’altitude à Pouilly-en-Bassigny (Plateau de Langres). 
Premières observations surprenantes concernant la faune, en nombre considérable, l’oie bernache, l’ouette d’Egypte ; plus courant, le colvert, la mouette rieuse, le foulque macroule, le cormoran continental, le cygne tuberculé.
Nous remarquons à l’approche de Namur, la taille imposante des péniches et le gabarit en rapport des écluses dites internationales. Le long du fleuve, l’urbanisme est présent, constitué de grandes maisons et des demeures plus modestes, toujours avec du charme et fleuries. Au départ, le passage sur la rive gauche, nous permet de faire une rapide visite de Dinant que nous retrouverons dans quelques jours. Un arrêt à Wépion pour goûter les meilleures fraises de Belgique «De aardbeien van Wépion».
Quelques travaux à Namur, nous obligent à des détours dans la circulation. Visite à vélo de la partie ancienne de la ville portant encore les stigmates des violents bombardements lors de la seconde guerre mondiale. Nous poursuivons l’étape jusqu’à Huy où nous attend une nouvelle désillusion concernant le camping, la responsable de l’office de tourisme nous indique qu’il est fermé. Il est toujours indiqué sur internet dans l’espoir d’une réouverture. A demi-mot, elle nous confie que l’on peut s’y installer, les emplacements étant en bon état. L’aventure continue, cela fait partie du voyage à vélo, savoir s’adapter…Nous dormirons sur un bel espace avec en toile de fond, la centrale nucléaire de l’endroit.
Première découverte culinaire en équipe, la frite belge et la fricadelle dans la modeste brasserie locale accompagnés de bière locale, Jupiler, scotch brune etc… Nous aurons également un long échange avec des jeunes désœuvrés tuant leur temps libre en consommant des caisses de bière.
DR 4h36 KM 72.71 MJ 15.80

pho10.JPG
       Oies bernaches 
pho10.JPG
        Personnages burlesques dans les rues de Namur

 Jour 3. A partir de Huy, nous restons sur les rives de la Meuse jusqu’à Liège. Arrivés dans les faubourgs de cette grande ville de près de 200.000 habitants, l’ambiance est morose, nous traversons des quartiers sinistrés où l’habitat ne respire pas la prospérité. Des entrepôts, des usines petites et grandes finissent d’agoniser. A l’approche de centre ville, la modernité , la tour Paradis côtoie les vieilles demeures pimpantes, et les nombreux bâtiments chargés d’histoire, le palais des Princes Evêques, l’opéra Royal de Wallonie. De retour vers les quais, nous sommes engloutis dans un énorme marché qui nous oblige à mettre pied à terre. Quelle surprise de voir dans cette ville importante, la vente d’oiseaux de toutes sortes en cage. On trouve également, coqs, poules, canards etc.. .On se croirait dans un marché à la campagne ! Passage par une passerelle à l’architecture moderne réservée aux piétons et vélos pour gagner l’île située au milieu de la ville, un havre de paix et de verdure et nous profitons de cet espace pour déguster le pique-nique à proximité du palais de la Boverie. Nous quittons Liège en suivant le canal de l’Ourthe puis en empruntant une ancienne voie ferrée à l’asphalte tout neuf. La montée à faible pourcentage entre 3 et 4% dure une bonne vingtaine de kilomètres et certaines parties sur la fin sont encore en stabilisé. Nous sommes à une quinzaine de kilomètres du territoire allemand. Le camping situé sur la commune de Gemmenich est confortable et la douche agréable. Le ciel est gris encombré de gros nuages menaçant en cet fin d’après- midi.
DR 6h23 KM 96.63 MJ 15.10

pho10.JPG
Liège. L’ancien côtoie le moderne 
pho10.JPG
         le groupe sur les bords de la Meuse

 
Jour 4. Le point fort de la journée est la borne des trois états, Pays-bas, Belgique et Allemagne qui est atteinte après une dernière grimpette. En arrivant à cette borne, nous sommes également au point le plus haut des Pays-Bas à 327.50m d’altitude «Hoogste Plint van Nederland». Du sommet, nous nous laissons glisser vers Aachen (Aix-La-Chapelle) en Allemagne. Ville importante à l’époque carolingienne Charlemagne l’ayant choisie pour sa situation centrale de l’empire.
Visite de la cathédrale et de quelques rues anciennes avant d’essayer de retrouver notre itinéraire dans cette ville où le panneautage pour les voyageurs à vélo n’est pas évident. Nous perdons beaucoup de temps et faisons une bonne quinzaine de kilomètres avant de retrouver le «Ravel 28» à Kornelimünster. Il faut se rendre à l’évidence, nous ne pourrons atteindre le but de l’étape du jour à savoir Le lac de Worriken. Nous ravitaillons en eau à Lammersdorf chez un particulier qui nous remplit avec gentillesse nos bidons et bouteilles. La journée est bien avancée et le long du Ravel, nous cherchons un espace pouvant servir de halte pour la nuit. Un superbe pré fauché nous accueille, côté allemand. Le ravel servant de frontière, à droite la Belgique, à gauche l’Allemagne.
DR 5h23 KM 72.31 MJ 13.3

pho10.JPG
Bornes des 3 pays, Pays-Bas,  Allemagne et Belgique
pho10.JPG
Le foin à l’ancienne

 

Jour 5. La soirée a été mise à profit pour revoir le découpage et le proposer aux participants. La nuit a été calme et la musique lointaine a cessé rapidement. Le chant des oiseaux a retenti bien avant le lever de soleil. Une température agréable nous accueille pour le petit déjeuner. Comme d’habitude le matin, chacun s’organise pour être prêt dans un créneau horaire qui est devenu routinier avec un départ entre 08h30 et 09h00. Nous sommes à l’Est de la Belgique mais toujours côté allemand. Monschau est rapidement passé et à quelques kilomètres à l’Ouest de Kalterherberg, nous franchissons la frontière fictive qui nous ramène en Belgique. Le paysage est varié fait de pâturages et de bois. Nous ravitaillons pour midi dans un joli bourg Weywertz où une belle boulangerie fait le bonheur de nos papilles. Aujourd’hui, nous dormirons au camping municipal de St Vith. Les tentes montées, certains font l’effort de pousser jusqu’à la piscine où l’eau est qualifiée de tonique, d’autres s’emploient au quotidien du voyageur lorsque l’eau est abondante, lavage et douche. Le groupe repart faire quelques courses à la ville et se promet une dégustation de bière à l’auberge à proximité. Malheureusement, au retour on ne pourra que constater la fermeture hebdomadaire de l’établissement. Quelques cannettes tirées du frigo de la piscine permettra de continuer le recensement des bières belges.
DR 3h30 KM 56.20 MJ 16.10

   

pho10.JPG
 Œuvre bordant la voie verte à Marche-en-Famenne

                         

Jour 6. Nous partons pour une journée historique puisque nous allons gagner la ville Belge de Bastogne où se sont déroulés de violents combats lors de la seconde guerre mondiale faisant plus de 76 000 morts du côté américain. Bastogne est pour les belges ce que représente Ste-Mère-l’Eglise pour les français.
Le départ de la vennbahn est agréable, ravel L48 et petites routes se partageront pour apporter aux voyageurs en vélo une belle journée. La première partie se fait dans une campagne ordonnée par l’homme mais où subsistent des endroits naturels de part et d’autre de cette petite rivière que nous passerons à plusieurs reprises et où épilobes et reine des prés donnent de la couleur par leurs feuillages et leurs fleurs. Je mentionne le nom d’un petit pont donné à l’initiateur de la création des « Ravel », Gilbert-Perrin. A hauteur de Hemmeres, nous entrons un court instant sur le territoire du Grand Duché du Luxembourg. A hauteur de Lengeler, la voie cyclable est barrée, les chauve-souris ayant pris le pouvoir dans le tunnel suivant, nous contraignant à utiliser petit plateau devant et gros pignon à l’arrière pour sauter ce petit mont. Les organismes absorbent cette difficulté sans problème avec comme cadeau de bienvenu dans le Grand Duché un dessert avant l’heure, composé de framboises. Huldage est atteint en voie partagée et nous atteignons le point culminant à 558m du Luxembourg.
Nous laissons bien vite le site des Troisvierges sur notre gauche et nous filons sur une belle voie verte à l’asphalte parfaite vers Bastogne. Nous prenons le temps de visiter le mémorial de Mardasson rendant hommage aux différentes unités de l’armée américaine qui ont participé à la bataille des Ardennes. Un peu d’émotion en pénétrant dans la crypte située sous le mémorial composée de trois autels dédiés aux cultes protestant, catholique et juif, ornés de mosaïques réalisés par l’artiste français Ferdinand Léger.
L’installation au camping Rental de Bastogne se fait sous un beau soleil. Etape courte qui permet d’avoir un temps de récupération avant les derniers jours. Ce soir, la brasserie du camping, nous accueille, le jeune patron fort dynamique, nous propose une menu spécial composé de steaks de la race à viande Bleu Blanc Belge avec de vraies frites belges préparées à partir de vraies pommes de terre !
DR 4h08 KM 65.85 MJ 15.90

pho10.JPG
Mémorial de Bastogne

 Jour 7. A partir de Bastogne, nous roulons en grande partie sur des voies partagées qui se révéleront peu chargées en véhicule mais où la prudence sera de mise. Mais la sortie de la ville, nous réserve une surprise avec l’asphalte qui se change rapidement en un médiocre chemin peu fréquenté en terre et graviers. Nous trouvons avec plaisir la petite route annoncée à proximité de Sibret et même si la surface est loin d’être parfaite elle est très acceptable pour des voyageurs à vélo. Nous gagnons le ruisseau de Laval puis jusqu’à Wyonpoint, la rivière l’Ourthe. Après Belle-vue, nous rejoignons le ruisseau de Bronze, petit arrêt en fond de vallée à la Chèvrerie du moulin du Wez composée de bâtiments joliment restaurés. Une pause d’un instant pour acheter les produits de cet élevage où les animaux jouissent d’un espace confortable. La descente continue et bientôt le château féodal de la Roche-en-Ardenne se montre dans le méandre de l’Ourthe retrouvée. Pause pique-nique et petit café noir pour certains. L’animateur hésite sur la porte de sortie du gros bourg commerçant, le panneautage est une nouvelle fois troublant. Il nous reste 18 kilomètres sur la N833 pour finir l’étape du jour qui va se dérouler pour la première fois sur une route plus passante mais heureusement, le plus souvent en faux plat descendant le long de la rivière. Les kilomètres sont vite avalés et nous nous installons dans le camping de « l’Eau Zone » tenu par deux jeunes sympathiques en bordure de l’Ourthe et à proximité du centre ville de Hotton. Courses à pied aux magasins du coin et dégustation de nouvelles bières des brasseries locales. Valérie lâchement attaquée par des tiques autochtones en profite pour consulter le médecin de l’étape.
DR 4h26 KM 76.28 MJ 17.1

Jour 8. La pluie s’est invitée et nous a bercé une bonne partie de la nuit. En quittant sous un ciel chargé, Houtton, nous retrouvons rapidement le confort d’une voie protégée jusqu’à l’approche de Marche-en-Famenne. La traversée de la ville se fait sur une voie centrale au milieu d’un parterre fleuri bordé par des œuvres d’art identiques, fac-similé d’une silhouette humanoïde où seul le pinceau de chaque artiste les différencient. A partir de Marche, nous évoluerons pendant une trentaine de kilomètres sur de
petites routes où les descentes succéderont aux montées cumulant une dénivelée positive en fin de journée supérieure à 800 mètres. Le paysage est agricole et de nombreux troupeaux de bleu blanc belge impressionnent par leur hypertrophie musculaire de leur train arrière. Les hameaux sont agréables à traverser, les maisons sont coquettes, bien entretenues et toujours avec une abondance de fleurs. Ciney est franchi, un dernier effort et après Sovet et l’autoroute A7, il nous reste plus qu’à nous laisser glisser jusqu’à Dinant par la vallée de Leffe. Installation au camping. Un nouveau petit tour dans la ville après avoir dégusté en terrasse sur les bords de la Meuse la bière traditionnelle. Visite tranquille de la collégiale Notre-Dame de style gothique mosan avec l’original clocher en forme de bulbe.
DR 4h06 KM 62 MJ 15.1

Jour 9. Nous quittons Dinant jumelé avec Dinan en Bretagne et prenons le temps d’admirer rive gauche l’ancien couvent des Capucins. L’itinéraire connu, court, laisse le temps aux voyageurs à la rêverie, d’admirer les falaises qui bordent le fleuve. Une pause s’impose au château de Freyr afin d’admirer l’harmonie des jardins. L’abbatiale romane de Hastière-Lavaux malheureusement fermée nous invite à faire quelques pas et découvrir le long de ses murs une exposition de photos de grande qualité montrant animaux et paysages de la Wallonie. Endormi, sans doute, l’animateur rate une bifurcation et prolonge le plaisir de rouler de 8 kilomètres. Un demi-tour et nous voilà bientôt dans les faubourgs de Givet. Installation au camping vers 11h50. A l’initiative d’Armand, l’après-midi sera consacré à la visite de la brasserie artisanale Caracole établie à Falmignoul où il nous sera ainsi possible d’essayer de comprendre toute la complexité du processus pour créer une bière. Une dégustation et quelques achats souvenirs, plus facile à loger dans le coffre des voitures que dans les sacoches, achevant la sortie.
DR 2h20 KM 37.53 MJ 16.00

pho10.JPG
Dinant, sa cathédrale et en arrière plan la citadelle

 

Jour 10. Transport routier et arrivés sur Clermont-Ferrand vers 18h30.
Temps de préparation : 25 heures
Kilométrage routier effectué : pour le transport aller et retour des passagers en co-voiturage, des vélos, du matériel et des bagages 2650 km.

-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.