Séjour 11. Du mercredi 29 au vendredi 31 mai 2024. En kayak de mer sur les grands plans d’eau de la Dordogne

Animateur : Michel J
Nombre de participants : 5 animateur compris (3F, 2H)
Météo : mercredi, couvert avec quelques averses de courte durée, jeudi nuageux et des rayons de soleil en milieu de journée, vendredi couvert avec un vent au Nord.
Classement : facile
Matériel mis à disposition par l’association :
– 5 kayaks de mer ; 2 Bélouga 1 de marque Plasmor dont l’un mis à disposition par l’animateur, 2 de marque Dag, modèle Miwok et Ysak, 1 Fury de marque Kayman (bateau de l’encadrant).
– équipement complémentaire pour les kayaks (jupes d’étanchéité, éponges, 1 cordelette de 10 mètres)
– équipement pour les participants (gilets d’aide à la flottabilité, pagaies doubles et 1 de secours)
– pour le transport des bateaux et containers : une remorque routière équipée de l’adaptation « kayak»

Transport: à l’aide d’un véhicule en covoiturage Michel J. (Renault kangoo) tractant la remorque.
Kilométrage général effectué par le véhicule : 174 km
Niveau d’eau : maximum.
Conditions de navigation : très bonne.
Kilométrage parcouru : 54,81 km sur les 3 jours à la moyenne de 4,7 km/h.

Préparation du matériel, rangement, nettoyage et compte rendu : 10 heures

Le mot de l’animateur :
Ce séjour devait se dérouler sur 5 jours et permettait de visiter deux des grands plans d’eau artificiels sur le cours de la Dordogne, le barrage de Bort et le barrage de l’Aigle. Les conditions météorologiques et le niveau d’eau en ont décidé autrement. Par précaution, connaissant le second plan d’eau très encaissé avec des berges difficiles d’accès, une météo annoncée médiocre et une température fraîche, j’ai décidé en accord avec les participants d’écourter notre escapade…

Relation des faits :
Il est presque 11h00, lorsque l’on glisse les bateaux à l’eau après un transport routier ponctué de quelques averses. Les bateaux équipés de large coffre étanches sont chargés avec tout le matériel, la nourriture et l’eau pour être en complète autonomie. Nous accueillons deux nouveaux en séjour, Marie et Pascal, ayant déjà pratiqué le kayak sur la journée.
Ce plan d’eau est vaste, 10,72 km² soit 1072 hectares d’une longueur de 21 kilomètres et une largeur maximum de 1,5 kilomètres. C’est le 4ème barrage de France avec une profondeur moyenne de 30 m et maximum de 110 m. Il est orienté grosso modo, Nord Sud avec plusieurs branches à l’Est et à l’Ouest. Sa construction a débuté en 1941 et la mise en eau a été réalisée seulement en 1952 suite à des problèmes liés à la géologie du lieu. Son alimentation, rive droite et rive gauche par des rivières et ruisseaux est multiple. Citons les plus importants, la Dordogne, la Mortagne, le Chavanon, la Burande, le Rigaud, le Dognon, le Lys.
Malgré le temps maussade, le groupe est motivé et nous apprécions de pouvoir côtoyer de très près la végétation et pour les plus expérimentés de pouvoir se faufiler entre les arbres. L’idée pour cette première journée est d’aller vers le Nord afin de gagner la confluence entre le Chavanon et la Dordogne puis de remonter au maximum les deux cours d’eau. Arrivés au Pont d’Arpiat, il faut se rendre à l’évidence. Le projet s’avère infaisable pour la bonne raison que les trois buses de grands diamètres passant sous la route et permettant l’écoulement des deux rivières sont complètement sous l’eau. Habituellement, la Burande qui rejoint la Dordogne en aval du pont est peu navigable mais cette fois nous pouvons pousser nos bateaux sur 400 à 500 mètres en amont, arrêtés seulement par la végétation ennoyée qui nous refuse le passage. De retour au Pont D’Arpiat, nous débarquons sur un court chemin conduisant à la route D73A, histoire d’observer le mouvement d’eau en amont de l’obstacle. Petit clin d’œil au groupe qui à vélorando a descendu la Dordogne de la source à l’estuaire de la Gironde en 2021. Nous étions passés sur ce pont pour gagner un camping à la ferme à Arsac, très spartiate !
Après avoir échangé sur la hauteur d’eau avec un autochtone et absorbé le pique-nique, nous reprenons notre navigation en longeant la rive droite vers le Sud. Pas de bruit si ce ne sont les cris des Milans noirs et de quelques passereaux cachés dans la végétation surpris par notre présence. Après un peu plus de 3 kilomètres, nous arrivons à hauteur de l’ancien Prieuré de Port-Dieu appelé prieuré de Trappes occupé dans le passé par des bénédictins. Il dépendait de l’abbaye de la Chaise-Dieu. Puis après la petite anse du ruisseau de Combrailles, nous abordons un défilé d’une trentaine de mètres de large bordé de rives abruptes boisées densément. L’espace s’ouvre de nouveau et j’opte pour traverser et rejoindre la rive gauche et aller poser le pied à la Grange Haute. L’espace est composé d’un espace verdoyant avec un plan incliné pour la mise à l’eau des bateaux, quelques bâtiments sans doute anciennement à vocation agricole, quelques caravanes à demeure sans grosses infrastructures, cela fait penser à un pied à terre à l’ancienne. Après avoir dépassé un joli mouvement de terrain côté à 612 m d’altitude, inabordable nous retraversons en ligne directe pour passer rive droite afin de trouver un lieu pour installer le bivouac. Du fait du niveau d’eau, les berges sont inaccessibles, les arbres, aulnes, chênes, saules, bouleaux ont les pieds dans l’eau et les basses branches commencent à souffrir de ce trop d’humidité. Après quelques recherches peu satisfaisantes, une mise à l’eau herbeuse nous attire avec un couvert composé de chênes. Le débarquement se fait en douceur et après le déchargement et la mise au sec des bateaux, nous installons notre campement. La journée a été ponctuée de mini averses et après un début de soirée sans pluie, nous prenons le dessert dans les tentes. La pluie rythmera notre sommeil toute la nuit.

Au petit matin, l’ambiance est vaporeuse, les tenues de kayak sont humides mais la température reste douce et après un petit déjeuner copieux qui doit tenir au corps, nous reprenons l’exploration vers le Sud. Deux participants ayant une expérience de la Guyane font des rapprochements avec l’humidité et l’ambiance végétale de ce département. Au toucher, l’eau nous paraît chaude… Chacun à son rythme, les kayaks se dirigent vers le Sud en suivant la rive droite, pas de bruit, le chant des oiseaux nous accompagnent. Bientôt sur un promontoire rive gauche entouré par une haute végétation où nous pouvons observer pendant un long moment, les ruines du château de Thyrières, ancien château fort du Xème siècle ayant appartenu à Catherine de Médicis qui a gouverné une partie de la Haute Auvergne. Après avoir dépassé, l’avancée rocheuse de Thyrières, nous découvrons sur notre gauche le site du Château de Val qui fera l’objet d’une longue pause un peu plus tard. Le lieu dit Outre Val passé nous suivons une berge très pentue puis sur notre droite s’ouvre une anse étroite où nous nous engageons et que l’on remonte au maximum attirés par un fort bruit d’eau. C’est le vallon du Lys où se succèdent des cascades, la dernière se jette par un saut de 10 mètres dans la retenue.

Encore un petit coin retiré à visiter et c’est l’heure du pique-nique. Une table nous attend à la base nautique d’Aubazines où un rayon de soleil nous accueille.
L’extrémité du plan d’eau est atteint, des bouées matérialisent la limite possible de la navigation, le barrage qui sert à réguler le débit de la Dordogne, produit également de l’électricité, l’équivalent des besoins d’une ville comme Limoges soit 310 Gwh/an . Nous passons sur la rive gauche et le prochain arrêt, c’est le Château de Val totalement entouré, il y a encore quelques jours aux dires du pilote de la vedette de promenade par l’eau. On ne pouvait accéder à l’édifice que par la digue bâtie. Il faut remonter aux années 1990, pour voir un tel spectacle. Notre arrivée ne passe pas inaperçue car 5 kayaks de mer sur le plan d’eau de Bort-les-Orgues, l’évènement n’est pas habituel en terre Auvergnate.

Après une longue pause qui a permis de prendre des photos, visiter l’exposition dans la chapelle du château, nous reprenons la navigation vers le Nord. Le temps passe et il faut songer déjà au lieu d’un bivouac. Mais avant, nous allons explorer le vallon où se jettent les rivières la Panouille et la Tialle en passant sous le pont d’Entraigues qui permet de relier Beaulieu à Lanobre par la D49. Joli et fort agréable détour dans un calme parfait.
Nous contournons les ruines du château de Thyrières et cherchons un emplacement pour passer la nuit. Les berges sont soit trop pentues soit submergées. Nous croisons la vedette panoramique avec son lot de touristes qui déclenche une houle qui n’effraie pas nos bateaux, construits pour supporter des vagues plus grosses. Un peu de sensation en cette fin de journée.
Nous repassons rive droite car le lieu du bivouac d’hier devient une évidence, nous ne trouverons pas mieux. Encore un petit effort et nous voilà en terrain connu. Le niveau d’eau pendant la journée a encore baissé, certaines racines de souches se montrent, c’est le moment de s’installer. Pas de pluie jusqu’à maintenant mais la fin du dîner en plein air sera de nouveau arrosé ainsi que la nuit.
Avant l’aube, des bruits d’eau se font entendre, sans doute des sauts de gros poissons. La pluie a cessé mais le plafond des nuages est bas, des brouillards flottent sur le plan d’eau et la fraîcheur arrivée au cours du sommeil se confirme avec la levée du jour. Je profite du petit déjeuner pour proposer au groupe d’abréger le séjour car les prévisions ne sont pas meilleures dans les jours à venir et le barrage de l’Aigle est vraiment difficile en cas de mauvaises conditions climatiques. A l’unanimité, la décision est prise et nous allons regagner nos pénates…

Reste une anse profonde rive droite à visiter que nous remontons sur près de 2 kilomètres à partir de la Grange Haute.

A l’embouchure du Rigaud qui prend sa source à 881 d’altitude sur le plateau à proximité d’Aulnat-Soubre, nous virons de 180° et contournons le dernier mouvement de terrain. Le paysage devient familier, des constructions apparaissent et c’est l’arrivée.
Les containers remplis, les bateaux passés à l’éponge nous gagnons le plateau pour prendre le pique nique mais à peine installés, nous fuyons une violente averse orageuse et finissons dans la voiture.
Merci à toutes et tous d’avoir passer ce bon moment dans la bonne humeur malgré une météo capricieuse. Une belle aventure tout de même à refaire par beau temps ?


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Séjour 9. Du 11 au 12 mai 2024 : De Saint Pardoux aux Monédières : la Corrèze en cathéther !

Animatrice : CHRISTELLE
Nombre de participants :  12 P. animatrice incluse   9 F 3 H
Météo :  J1 : Temps estival, chaleur et ciel bleu
               J2 : Quelques gouttes le matin avec une averse un peu plus soutenue en fin de matinée puis nuageux le reste de la journée
Terrain :   J1 et J2 nombreux passages gras et de belles flaques d’eau
Distance : J1 22 Km   J2 19 Km
Dénivelée :    J1 280 M    J2 590 M
Durée :     J1   6 H      J2   6 H     pauses incluses
Classement :  Facile
Kilométrage auto :    338 km X 3 soit  1014 km
Préparation et rédaction  : 8 h

ITINERAIRE :

J1/ Saint Pardoux la Croisille, Mensac, le Teil, PC 555, Leix, Vigné, Chauzeix, Coudert, Artiges, étang de la Prade, château de Sédières, étang Neuf, Clergoux, D978, Lachaud, Mas Bichier, la Valette, moulin des Gouttes, Saint Pardoux

J2/ Chaumeil, la Rebière Faure, Roubeyge, le Champ de Roubey, Lachaud, Beyssac, étang de Ganezande, Chauzeix, PC 744, PC 745, Suc au May, PC 904, Puy Genoux, PC 721 , D121, Chaumeil

Pour ce week-end printanier, direction la Corrèze : Secteur plutôt méconnu par plusieurs d’entre nous mais qui recèle de jolis atouts !

Samedi, après un trajet d’à peine 2 heures, nous voici à Saint Pardoux la Croisille où d’emblée on sent que l’on a changé de « culture » avec notamment un patrimoine bâti largement dominé par le granit. Tout au long de notre cheminement, nous allons admirer maisons et édifices bien rénovés et entretenus !

Jolie maison en granit

Parcours plutôt tranquille, peu de dénivelée. Nous alternons entre sentes boisées, chemins  et petites routes encadrées d’une végétation en pleine explosion où le vert clair des jeunes feuilles et le jaune des genêts apportent  vraiment  une magnifique touche de lumière !

Le royaume vert

Superbes également ces épais tapis de mousse que nous avons trouvé dans les forêts de résineux.

Comme à mon habitude ces derniers temps (!!) quelques surprises sur le terrain avec notamment des chemins inexistants, une sente fermée mais ouf, le propriétaire présent au moment de notre passage nous a autorisé à passer (sinon nous étions partis pour un bon détour !!). Du coup nous avons pu accéder à la ferme de Leix, très jolie et paisible chambre d’hôtes appartenant à sa fille qui fabrique entre autres du chocolat ! Dommage, pas le temps de faire pause gourmande, le timing est serré !

Halte pique-nique au bord d’un des beaux étangs du domaine du château de Sédières : conditions idéales avec le soleil et un magnifique paysage bucolique avant d’aller voir de plus près le superbe édifice en granit de type Renaissance italienne.

Château de Sédières 

Propriété du conseil général depuis 1965, le site est ainsi sorti de l’abandon dans lequel il était après avoir abrité un orphelinat agricole pendant 60 ans. De nombreuses manifestations et visites y sont organisées à la belle saison, à voir absolument !

Puis passage à Clergoux où l’on trouve, comme souvent ici, une église dotée d’un clocher à peignes (ou clocher-mur) ainsi qu’un surprenant crucifix sans Christ !

Le Christ a disparu !!

Nous terminons d’un bon pas sans passer par le barrage et l’agréable et grand lac de la Valette (long de 8 km) car l’heure tourne et je préfère donner priorité aux cascades de Gimel qui ferment à 18 h. Site à ne pas louper !  Les gorges de la Montane sont le cadre de ces 3 grandes chutes d’eau ( 38, 45 et 60 mètres de haut) particulièrement impressionnantes avec l’importante pluviométrie du moment !

Cascades  de Gimel 

Le village médiéval qui les surplombe est très beau aussi quoique un peu délicat d’accès en voiture !! il faut bien choisir le bon côté pour éviter les ruelles étroites et pentues !!

Nous reprenons les voitures pour rejoindre le camping du Bois de Calais et ses 2 agréables petits chalets nichés dans la verdure qui nous attendent pour la nuit. Fin de soirée au beau village de Corrèze avec un bon dîner dans une ambiance bon enfant agrémenté de quelques chansonnettes !! On ne pouvait pas partir sans entonner le célèbre tube du groupe « 3 cafés gourmands » qui m’a inspiré le titre donné à ce week-end corrézien !!

Dimanche, direction Chaumeil et le massif des Monédières : ambiance beaucoup moins lumineuse et moins chaude que la veille car dès le départ quelques gouttes se font sentir. Pour se réchauffer, quelques pas de bourrée ! En effet nous sommes dans le fief de Jean Ségurel, célèbre accordéoniste ! Pays du vélo également où eut lieu pendant des années le Bol d’Or des Monédières.

Encore quelques jolies maisons,

Beau domaine dans le massif des Monédières

un petit passage imprévu en hors-piste  pour cause de sentier inexistant pour ne pas déroger à la règle du moment !!

Chemin disparu!!

puis d’un bon pas, nous poursuivons notre progression dans ce terroir de landes à bruyères et myrtilliers (25 tonnes de fruits rouges par an), prairies humides mais où la forêt a largement repris le dessus du fait du grand recul du pastoralisme. (jusqu’au début du 20ème siècle, les landes occupaient 95% du territoire). Une partie du parcours est donc bien forestière même si l’on traverse de grandes zones déshabillées par des coupes à blanc et où les troupeaux semblent revenir. Un patou s’est d’ailleurs fait entendre !  Heureusement, il n’était pas sur la portion de prairie que nous avons traversée ! Après une bonne grimpette dans la mousse

Grimpette dans la mousse

et un passage de barbelés un peu physique, nous rejoignons le point culminant du jour, le Suc au May (908 m). Coup de chance, brouillard et pluie présents une demi-heure avant se sont éloignés nous laissant profiter d’un joli panorama et d’un pique-nique relativement sec !!

Le Suc au May

Autour de nous, d’autres sommets comme le Puy de la Monédière. On voit aussi les vallées de la Vèzère et de la Corrèze, il y a de quoi arpenter !!  Dans le secteur on trouve le GR 46 (Tours-Toulouse) et la Voie de Rocamadour (variante de Saint Jacques).

Puis c’est la descente, encadrés par les immenses sapins « façon coton-tiges »

Dernière descente

et un retour aux voitures où nous attend un bon gâteau ! Merci Bénédicte !  La météo se maintient au sec, nous faisons un petit détour par le joli site du Mont Bessou offrant habituellement un chouette panorama. Malheureusement le temps a complètement changé, la pluie tombe drue et l’horizon est totalement bouché !  Nous repartons quand même avec le souvenir d’une belle région où il y a encore pleins d’autres choses à voir !

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Séjour 5. Du19 au 21 avril 2024 Bivouac au Causse Méjean

Animateur : Michel D.
Nombre de participants : 7 animateur compris (3F, 4H)
Classement Atlas :  Moyen
Météo :  fraiche les trois jours, vent du Nord sur les Causses, relativement chaud dans les vallées.
Kilométrage autos :  448 km
Terrains :  très sec sur pistes 8%, petites sentes 90%, et 2 % de route.
Hébergement :  2 nuits en autonomie en pleine nature.
Temps de préparation et rédaction : 10h

Les données kilométriques et altimétriques des journées sont le résultat de GPS Garmin.

Le ressenti de l’animateur : Le but recherché de ce séjour avec un parcours riche en observations de paysages, était de faire de l’autonomie sur trois jours avec les conditions météo, le port du sac d’environ 12 à 16 kg, et une bonne cohésion du groupe. La bonne condition physique de tous, et la bonne entente ont fait de ce séjour une réussite. Merci à tous de votre participation et à bientôt pour de nouvelles « AAA » « Aventures d’Atlas Autonomie ».

PARCOURS :

JOUR 1 vendredi  19 avril :

Déplacement : 7h 30   distance : 14 km     D+610m   D- 190 m

Le départ de ce séjour se fait depuis le joli petit village de Peyreleau (10h). A l’arrivée, un soleil froid mais radieux nous accueille et ne nous quittera pas durant les 3 jours.

Après la traversée de la Jonte et du Rozier, nous entamons la montée du Causse Méjean en passant par le rocher du Capluc accessible par échelles métalliques. Cette première journée nous fait passer par le Balcon du Vertige près du vase de Sèvres et du vase de Chine face au Causse Noir.

En signe de bienvenue, des vautours fauves réintroduits durant les années 80 et emblématiques du site planent au-dessus de nos têtes. Nous traversons le plateau en direction de la Fontaine du Teil où nous nous approvisionnons en eau pour le bivouac, le causse étant une région calcaire et sans eau de surface. 

1er bivouac vers le ravin d’Orignol arrivée à 17h30 montage du bivouac pour une soirée fraiche et une magnifique pleine lune.

JOUR 2  samedi  20  avril :

Déplacement :  8h30   distance : 21 km      D+780m   D-700m

Réveil dans le gazouillis des nombreux oiseaux.

Après une nuit fraîche, nous repartons (9h30) en direction des Arches de Saint-Pierre. Le causse regorge de grottes, cavités, avens et sculptures naturelles.

Arc de St Pierre

Les chemins sont variés et très beaux, mélanges de pierres, racines et aiguilles de pin et nous dirigent vers le Causse Noir. Au passage, nous visitons le Roc Saint-Gervais surplombant la vallée de la Jonte avec sa chapelle fermée et son vieux petit cimetière.

Prieuré de St Jean des Balmes

Dans la descente, nous croiserons un peu tard une famille montant avec la clef d’accès à la chapelle. Après avoir traversé la Jonte (16h) par une petite passerelle, nous entamons la grande montée vers le plateau du Causse Noir où nous passerons notre deuxième nuit près de Veyreau.

Bivouac à 18h vers le hameau le Villaret.

JOUR 3 dimanche 21 avril :

Déplacement :   7h30   distance : 19 km      D+450m   D-900m

La nuit sera froide (-3°) mais calme avec tous les participants rompus au bivouac et nous nous dirigerons (9h30) vers La Roujarie et son toit citerne que, hélas, nous ne trouverons pas puis vers l’ermitage Saint-Michel (14h/14h30) et ses échelles métalliques avec une superbe vue sur la vallée. Avant la dernière descente vers les voitures, nous longeons la corniche du Causse Noir qui surplombe la Jonte, aux innombrables points de vue qui font face au Balcon du Vertige. En cette période de l’année avec des températures clémentes durant la journée, seules quelques orchidées, genêts, anémones, aphyllanthes de Montpellier, deux beaux lézards verts, quatre chevreuils que nous avons fait détaler et d’agréables vols d’hirondelles auront agrémenté les sentiers.

Hermitage St Michel de Montorsier

Arrivée aux voitures à 17 h. Petite collation au Rosier puis retour sur Clermont. Arrivée vers 20h.

TOTAL de l’autonomie :   54 km   22h30 de déplacement     D+ 1790 m et D- 1790 m

Merci à Pierre pour sa participation à la rédaction.

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Séjour 4. Raid pédestre linéaire sans assistance dans la Chaîne des Puys. Dimanche 07/04/2024

Animateur : Michel J.
Nombre de participants : 7 animateur compris (2F, 5H)
Météo : température douce avec un ciel laiteux du à des poussières sableuses en altitude.
Classement : hors catégorie
Transport des participants : Renault Kangoo et Toyota Yaris
Assistance au transport : Régine et Mady
Kilométrage routier : 208 km (dépose du ravitaillement et récupération des participants)
Temps de préparation et rédaction des divers documents : 5 heures
Cartographie utilisée : cartes Ign Top 25, 2531 OT.
Matériel mis à disposition par l’association: trois paires de bâtons de marche nordique 1,10, 1,15 et 1,25m

Les grandes lignes de l’itinéraire : départ parking des eaux de Volvic, les Cheyres-de-Bruvaleix,
contournement par l’Est, le Nord et l’Ouest du Puy de Paugnat, Nord du Puy de Pradet, Ouest du Puy la Baneyre, GR441 puis Sud du Puy de Tressous, traversée de la D986, contournement Nord et Ouest du Puy de Louchadière, entre Puy de Clermont et Puy Chopines, GR 441 jusqu’au rond point de Vulcania, plein Sud jusqu’à Chabanne Vieille, entre Grand Suchet et les Puys de Côme puis Balmet, bac de Ceyssat, bac de Montmeyre, Ouest du Petit et Grand Sault, traversée de la D68, Nord et Ouest du Puy de Besace, la Fontaine du Loup, GR441A, traversée de la D52, traversée du parc d’Allagnat plein Sud puis Ouest, contournement du Puy de Barme par l’Est puis Sud, traversée de la D942, long chemin d’exploitation passant au Sud du Puy Pelat jusqu’à la jonction avec le GR441, GR4, contournement du Puy de Mercoeur par l’Ouest et le Sud, col à 1112m, Est du Puy de la Mey, traversée de la D5, jonction avec le GR4, GR30 et GR441, parking de covoiturage de la Cassière.

A Paris plus de 50 000 personnes se lancent sur la distance du marathon. En Auvergne 7 Atlassiens dans un anonymat souhaité traversent la Chaîne des Puys jouant avec le terrain sur un itinéraire déterminé.
Comme proposé lors du dernier entraînement sur 30 kilomètres du samedi 30 mars, nous avons pris une allure de sénateur, entre 6,1 et 6,2 km/h dès le début surveillant régulièrement nos montres afin de s’assurer de pouvoir tenir la distance.
Un bon état d’esprit a régné tout au long de la journée et les participants ont pu échanger dans la bonne humeur sur différents sujets.
Annoncé au départ, une pause de 5 minutes a été imposée au 10, 20, 30 et 40ème kilomètre. Avant le 30ème kilomètres nous avons pu remplir en eau nos contenants, Mady ayant déposé en un lieu précis 2 bonbonnes de 5 litres et quelques provisions, amandes grillées, abricots secs, dattes et une brioche aux pralines qui a été très appréciée. Les déchets ont été repris en fin d’après-midi avant la récupération des participants.
La dernière difficulté du parcours, le petit col entre les Puys de Mercoeur et de Lassolas a fait son petit effet sur les organismes. Dans la descente, Christian a été pris de crampes aux deux mollets. Après des étirements et massages, nous l’avons escorté jusqu’à la D5 où Mady est venu le chercher. Sage décision à quelques kilomètres de l’arrivée afin de ne pas aggraver une possible blessure.
La dernière ligne droite s’est faite à bonne allure. Le parcours de 42 km 680 a été réalisé en moins de 07h00 (06h53) à une allure moyenne de 6,2 km/h pour des dénivelées positive de 1045 m et négative de 702 m. Bravo à tous !


Merci à Régine et Mady pour la dépose, la récupération des participants et la prise des photos.

le groupe à l’arrivée en pleine forme !


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Séjour 1. Du 23 au 25 février 2024 Raid hivernal pédestre Traversée du Sancy

Animateur : Michel D.
Nombre de participants : 3 animateur compris (1F, 2 H
Classement Atlas :   Prévu Difficile au départ et vu les conditions météo exceptionnelles et dantesques la difficulté à avancer dans 60 cm de neige sur les sommets, se diriger en plein brouillard, je la reclasse » Hors Catégorie »
Météo :  dantesque, tempétueuse, rafales de vent avec neige en grosse quantité, brouillard et jour blanc sur les sommets, température négative jour et nuit.
Kilométrage auto : 110km
Temps de préparation et rédaction : 8h
Les données kilométriques et altimétriques des journées sont le résultat de Open Runner.
       Jour 1 = 15 km  600D+  700D-    7 h15 temps avec mini pauses
           »    2 =   8 km  500D+  450D-    5 h          »
           »    3 = 15 km  600D+  600D-    8h40       »                  total =  38 km    1700D+  1750D-
Faune aperçu :  cause des conditions météo aucune,  »pas stupide les animaux ». Quelques traces dans la neige.

Mot de l’animateur : Les Dieux de la montagne étaient avec nous, ils ont eu connaissance que nous allions faire une hivernale sur trois jours, et ils ont mis le paquet. Malgré la difficulté nous nous sommes tous les trois régalés avec ces conditions extrêmes. Mes deux acolytes étaient costaux, dynamiques et sympathiques, cela a permis de passer de très bons moments.

JOUR 1
Dépose du véhicule au VVF de Super Besse après 1h de trajet, puis départ à10h en direction de la Plaine des Montons dans le brouillard. Sac à dos avec tout le ravitaillement des 3 jours et raquettes sur le sac car peu de neige. Au Roc de Fourme, descente sur la Vallée de Chaudefour où nous prenons la petite collation de midi. Ensuite PR jusqu’à Moneaux, dans le brouillard et avec la neige qui tombe. Nous progressons maintenant sur les pistes forestières du bois de Sarrevielle, les clôtures sont ouvertes, la couche de neige devient plus conséquente et nous mettons les raquettes. Nous sommes au plateau de Durbise 1500m d’altitude, la tempête est bien là, nous traversons le plateau et nous nous mettons à l’abri de la cabane du berger 2-3 min pour grignoter et boire. Là, au col, les conditions sont effroyables et grandioses, des rafales à nous jeter de droite à gauche dans 50 cm de neige, nous nous relayons pour faire la trace jusqu’à la Tête de Flon. Dans la tempête, je cherche le passage pour descendre dans la forêt de la station du Mont-Dore, magnifique paysage de neige et nous arrivons à 17h15 vers la ruine de l’hôtel Fiz Roy où nous montons notre bivouac dans le bois ; repas à 18h15, allongés à 19h au chaud dans le duvet.

JOUR 2
Après une très longue nuit, avec de grosses rafales de vent, pas de soleil pour nous réchauffer – 6° petit déjeuner rapide, démontage du bivouac et je décide d’aller à l’auberge de jeunesse qui est à 400 m boire une boisson chaude, nous réchauffer et surtout refaire l’organisation de notre sac à dos. Après avoir passé 30 mn au chaud nous rechaussons les raquettes, sac sur le dos et attaquons le Val de Courre à 10h33. Pendant notre petite pause au chaud, d’autres adeptes de rando hivernale ont fait la trace dans une neige de 30/40 cm, royal pour nous mais physique et épuisant quand même. Nous sommes arrivés au à 12 h. Pas de pause midi, pas d’abri, les conditions redoublent, la vue est quasiment nulle. Surprise, 60 cm de neige avec les raquettes, on en a jusqu’à mi-cuisse, 3 h30 de descente très épuisante pour arriver au buron de Merdençon à 15h 30 où une odeur de feu de bois nous annonce qu’il y a des occupants. Trois jeunes parisiennes depuis déjà 1 journée ; une bonne chaleur nous réconforte et nous pouvons faire notre repas de midi il est 15h45 et on à faim. Téméraires ces jeunes filles, elles sont parties chercher du bois, trois plein sacs de branches sèches de sapins, chapeau ! Plus tard 2 couples sont venus se joindre à nous et nous avons passé une agréable soirée calme et conviviale. 22 h dodo et 7 h debout.

Intérieur du buron de Merdançon

JOUR 3
Départ à 8h30 vu les conditions météo, et les nouvelles chutes de neige de la nuit, je propose au participants de ne pas faire le col de Couhay car je pense que là-haut l’enneigement doit être important et le brassage va être épuisant surtout en montée. Comme la journée n’est pas trop longue, d’un commun accord on essaye. Les jeunes parisiennes se joignent à nous car elles vont aussi à Super Besse. Comme prévu, une quantité de neige énorme à brasser avec la corniche du ravin du Ferrand à traverser, le risque est trop grand. Sous les rochers du Puy Gros, je décide de faire ½ tour. (Il faut savoir être humble face aux éléments de la montagne car c’est elle qui gagne bien des fois et à l’arrivée à Super Besse, nous apprenons la tragédie du Mont-Dore). Donc toujours dans un brouillard de jour blanc nous descendons la Montagne Haute, plein ouest dans le bois de la Morangie pour arriver au pont de la Trentaine ; il est 13h, petit grignotage pour nous trois, les parisiennes continuent jusqu’à Chareire et auto stop pour Super Besse. Nous, nous coupons par le bois de Domais sous le buron de Meynialoux. Nous empruntons les pistes de fond avec 30 cm de neige non damées jusqu’au col de la Geneste. Peu avant le col, suite à une casse de raquette, je décide de prendre la route pour arriver à Super Besse. Arrivée à 16h30, nous prenons la navette gratuite pour remonter au VVF où nous attend notre véhicule et départ pour Clermont.

Buron de Merdançon

Ressentis des deux participants :

           Janine : Magnifique petit séjour hivernal ! Je n’en attendais pas autant en m’inscrivant en tout début de semaine… Conditions difficiles (voire extrêmes) affrontées dans le calme et la bonne humeur. Un tout petit groupe bien homogène et solidaire. Un joli tracé et une grande maîtrise de l’orientation dans la tourmente permanente de la part notre animateur.

           Patrice : Un groupe homogène, de la neige fraiche tombée au bon moment, une température idéale, un programme très bien équilibré entre efforts physiques et moments de convivialité, concocté par un Michel au top de sa forme, ont fait de ces 3 jours en autonomie autour du Sancy une réussite parfaite. Malgré l’accumulation de neige, le vent, et parfois un brouillard très dense, nous avons profité de la beauté des lieux en toute sécurité avec une évaluation des risques et une prise de décision optimale de la part de Michel. Toujours avec le sourire, et dans le partage, dans une ambiance sereine, nous avons fait de ce séjour une parfaite réussite.

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Séjour 3. Raid hivernal Cézallier/Sancy. Du vendredi 02 au dimanche 04 février 2024


Animateur : Michel J.
Nombre de participants : 4 dont 0 femme et 4 hommes.
Météo: petite couche nuageuse vendredi en début de déplacement puis tempête de ciel bleu sur l’ensemble du séjour. Température douce en journée et gelée nocturne.
Classement : facile
Transport : Renault Kangoo
Assistance au transport : Mady Kozlowski
Kilométrage routier : 284 km (dépose et récupération)
Temps de préparation du matériel et rédaction des divers documents : 10 heures
Cartographie utilisée : cartes Ign Top 25, 2534 OT, 2432 ET.
Matériel mis à disposition par l’association: deux tentes de marque Forclaz MT900 et MT900L.

Faune et indices rencontrés : les animaux sauvages ont été invisibles pendant les trois jours. Nombreuses traces d’animaux crottes (moquette) de chevreuil, (laissées) de sangliers, de lièvre un peu partout, de grands cervidés (fumées). Des garde-mangers d’écureuils. Des boutis de sanglier. Un imposant terrier de blaireau. Un tronc d’épicéa mort attaqué par un pic noir.

Mot de l’animateur.
En fait de raid hivernal, on peut parler d’un séjour de fin de printemps. La météo nous a permis de parcourir un territoire toujours aussi plaisant à cette époque avec ou sans neige. Pas de troupeaux, un grand calme, aucun humain vu pendant deux jours et demi, quelques bruits de voitures dans le lointain à la traversée des petites routes. Une montagne au repos, une visibilité excellente permettant une navigation terrestre précise, des bivouacs secs dans de beaux coins, un groupe dynamique, sympathique, tous les ingrédients sont réunis pour passer un bon moment !

Quelques chiffres : données fournies par une montre Garmin
Dénivelées positives totales : 1775 m ; négatives : 2099 m, kilométrage : 55 km 570, temps de déplacement : 17h30 (durée des pauses de la mi-journée décomptée).

Relation des journées.
Déposés vers 09h30, vendredi par Mady après 1h30 environ de parcours routier au col de Combalut, les sacs sur le dos avec tout le ravitaillement pour l’ensemble du séjour, nous prenons une direction Nord. Le terrain en cette matinée est humide, des gouttelettes de rosée s’accrochant à l’herbe sèche témoignent que le couvert nuageux qui se dissipe a du recouvrir le Cézallier en fin de nuit.
Laissant sur notre droite les Sagnes de Mourcairol, nous progressons vers le Puy de Mathonière à 1294m. Le sommet et son amas de rochers sont atteints rapidement, la borne géodésique est toujours en place.

L e Mathonière


Clôtures ouvertes ou non, notre progression est régulière, nous évitons en zigzagant les points bas synonymes de zones humides. Avec une telle visibilité, le choix des trajectoires est facile ce qui n’est pas toujours le cas dans le brouillard ou dans une tempête de neige (vieux souvenirs !). La D9 qui conduit à Allanche vers l’Ouest franchie, nous passons la Montagne de Chavanon, le buron de Fortunier. La pause de mi-journée se fait assise sur les pierres devant le buron de la Souchoune.

Arrêt de mi-journée….

Après une micro sieste au soleil, nous gagnons la combe du ruisseau de la Fontaine pour atteindre la Montagne de Paillassère très animée à la belle saison. En temps normal, ce vallon est chargé par une grosse couche de neige mais là même les zones humides se traversent sans problème sautant d’un « tremblant » à un autre. Bientôt se distingue le lieu de notre premier bivouac, à proximité d’une petite retenue d’eau aux sources de la Sianne. Les tentes sont installées dans des cuvettes, les fameux « tras » ancêtres des burons. Les tras, fogal, mazuc ou cabanes sont les plus anciennes structures d’estive. L’expression buron sera employé pour la première fois au XVIIème siècle. Un léger vent de Nord-Est nous contraint rapidement après le frugal dîner à nous réfugier dans nos tentes. Après une longue nuit, le lever du soleil nous accompagne et nous réchauffe pour le petit déjeuner, un des repas important de la journée. Les bords de la pièce d’eau sont pris par une fine couche de glace.
Un petit mouvement de terrain passé et nous découvrons le col de Chamaroux et cet étroit cordon de goudron propice à une belle randonnée à vélo. Nous attaquons à bonne allure la montée en utilisant au mieux les pentes raides, tout en ayant quitté avant l’effort pour certains quelques couches de vêtements et le sommet à 1476m marqué par une croix est rapidement atteint. Une pause méritée pour admirer un paysage sur 360° avec en toile de fond vers le Nord, le Sancy, vers le Sud, le Cantal.

Du Chamaroux….

Tous les sommets sont bien identifiables sans brume de chaleur masquant aux beaux jours le relief. Notre angle de marche laisse la Montagne de Chamaroux sur notre gauche, l’objectif est un monticule situé au Nord-Est, dernier petit relief avant Jassy. A droite, la combe où coule la Couze d’Ardes qui collecte tous les petits ruisseaux s’écoulant du plateau côté Est. La rondeur de ce dernier sommet, le Testou à 1327 m d’altitude est atteint en suivant les traces creusées, laissées par les animaux d’élevage en estive de mai à octobre. Le lac de St Alyre en contrebas est d’une belle couleur bleutée et son niveau d’eau est peu élevé. Nous le contournons par l’Est puis le Nord. Ayant récupéré de l’eau à un robinet indiqué par Claude à la cabane des pécheurs, nous optons pour tirer au plus direct, évitant le village de la Godivelle mais prenant le temps d’admirer le lac D’En Bas et situant à Benoît le lyonnais, la position de celui D’En Haut. Après quelques franchissements de clôtures et la D32, nous nous installons à proximité d’une ramification du ruisseau de la Couaille Basse pour l’arrêt de la mi-journée. Le groupe est en forme et évoquons la possibilité de changer le final du parcours prolongeant cette étape et la dernière. La décision sera prise à la hauteur de l’endroit du bivouac de ce soir. En ce début de février, les journées sont encore courtes et l’important est de pouvoir s’installer tranquillement à la lumière du jour.
Après avoir suivi un court instant le GR30, nous bifurquons Nord-Ouest et traversant une pessière puis longeant une mélézière (appelée également lariçaie), nous arrivons de nouveau sur un immense pacage où domine le Teston du Joran à 1323m. Arrivés à la latitude du plan d’eau situé au Sud-Ouest de Cureyre, nous prenons la décision de prolonger la journée. La traversée du bois de la Montagne de Veisseyre nous amène au col routier de la Chaumoune.


Droit devant nous, la dernière difficulté, le Puy de la Vaisse à 1359m que nous montons chacun à son rythme. Du sommet, le Sancy semble tout proche, la chaleur du jour créant un phénomène de loupe qui rapproche le relief.
Nous descendons le bois de Chambedaze, composé essentiellement de hêtres, salués par le hennissement d’un cheval rustique et installons le bivouac sous le couvert forestier à deux pas du lac du même nom bien en eau. Une eau claire se trouve à proximité, la source étant protégée par un barbelé. La soirée se passe agréablement faite d’échanges et nous nous glissons dans nos duvets vers 20h00.
Quelques « Hou-Hou » d’un oiseau nocturne en début de nuit puis c’est un grand silence qui s’installe. Après cette longue période de repos, nous nous retrouvons pour le petit-déjeuner avant cette dernière étape. Il fait bon sous la hêtraie contrairement à la pâture tout proche où la gelée a figé les bords et les pourtours de l’abreuvoir. Nous contournons par l’Ouest le lac évitant au maximum les nombreuses zones humides, franchissons en cherchant un passage le ruisseau du Groleix qui va se jeter dans celui de la Clamouze en aval des cascades d’Entraigues.

Le Groleix

A la lisière du bois d’épicéa, la pente s’élève rapidement pour atteindre le sommet du Cocudoux à 1342m. Malgré l’absence de neige, nous entendons la meute de chiens de traîneaux installée depuis quelques hivers dans la forêt de Bany, le musher proposant des balades aux touristes. La traversée de la longue estive, plateau fait de creux et de bosses nous amène dans la forêt des Fraux où le pique-nique est pris sur les contreforts du lac Pavin. Nous saluons les premiers promeneurs rencontrés depuis 2 jours et demi…Nous suivons une sente contournant par l’Ouest le lac puis à travers bois gagnons la D978. La D149 passée, nous nous éloignons progressivement du bruit par une petite route, passons Les Sagnes, La Bouteix puis à La Groleix. L’animateur souhaitant échapper à ce chemin goudronné fait une proposition aux participants….et nous optons pour une portion de hors piste à travers des prairies artificielles pour rejoindre le tracé du GR30 au niveau d’une petite retenue d’eau. On récupère du précieux liquide au ruisseau de Malvoissière pour terminer la journée. Nous empruntons la Grande Allée dans la forêt de Courbanges puis suivons rive droite le ruisseau du même nom par de bons chemins jusqu’à Jassat. Une petite sente nous fait traverser à deux reprises la D618. La partie sommitale du Suc du Coq franchie, nous dévalons à travers une forêt mixte aux nombreux arbres à terre jusqu’au Lac Chambon. A l’arrivée boissons chaudes et clafoutis aux pommes apportés par Mady, nous attendent. Il est temps de se quitter et l’on se dit à bientôt.

Pascal, Claude, Benoit et Michel J. à l’arrivée !


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Séjour 2. Du samedi 25 au dimanche 28/01/24. Expérience trappeur dans le Sancy

Animateur : Michel J
Nombre de participants : 6 dont 3 femmes et 3 hommes.
Météo: léger crachin en début de matinée le samedi matin puis grand soleil le reste du week-end avec des températures printanières en journée. Quelques degrés en dessous de zéro dans la nuit de samedi à dimanche. Lune très présente accompagnée par un ciel clair étoilé.
Classement : facile
Transport : Renault Kangoo et Fiat Tipo.
Kilométrage routier : 140 km (aller et retour)
Temps de préparation du matériel et rédaction des divers documents : 10 heures
Cartographie utilisée : cartes Ign, 2432 ET.
Matériel mis à disposition par l’association: trois tentes de marque Ferrino, modèle Maverick, six sursacs en goretex, une couverture de survie Space Blanket orange.

Faune et indices rencontrés : un renard et un aigle royal (le dimanche). Nombreuses traces d’animaux crottes (moquette) de chevreuil, (laissées de sangliers), crottes de lièvre un peu partout. Un garde manger d’écureuil. Des boutis de sanglier. Des trous de marmotte.

Mot de l’animateur.
Malgré l’absence de neige, le séjour a été maintenu et six adhérents étaient au départ de cette aventure. Le bivouac installé, nous avons profité d’une météo très favorable pour réaliser des itinéraires inédits, hors piste en grande partie et que l’on ne peut mener qu’en petit comité. Une bonne ambiance et de nombreux apports sur le vécu des uns et des autres, sur le matériel, les techniques, le déplacement en autonomie ont permis de rendre ce séjour enrichissant. Une approche de l’itinérance à renouveler afin d’attirer de nouveaux adeptes à l’activité.

Quelques chiffres : données fournies par une montre Garmin.
J1. Dénivelées positives 636 m, négatives : 501 m, kilométrage : 15 km 500, temps de déplacement : 4h43.
J2. Dénivelées positives 800 m, négatives : 986 m, kilométrage : 17 km 200, temps de déplacement 6h50.

Relation des journées :
Samedi. Accompagné tout au long du trajet routier par un crachin et un ciel bas, nous espérions en montant en altitude pouvoir passer au-dessus des nuages. La chape nuageuse est plus épaisse que prévue. Nous sommes dans un système anticyclonique d’hiver qui plaque l’humidité dans les vallées. Les véhicules stationnés pour les deux jours au parking de Pessade, c’est toujours dans une ambiance humide que nous amorçons notre départ pédestre. Sacs sur le dos avec la nourriture pour deux jours et le matériel de couchage, les premiers pas sont un peu difficile pour les adhérents non habitués au portage. Il nous faudra un peu moins de 3h00 pour couvrir les 7 kilomètres et les quelques 400 mètres de dénivelée positive en partie sur chemins et en partie en hors piste qui nous séparent du lieu choisi pour passer la nuit. Comme annoncé, une eau de bonne qualité est à proximité. Le bivouac s’installe tout doucement orienté vers l’Est, Sud-Est, au soleil levant.
Géographiquement sans vouloir volontairement donner plus de détails, nous sommes entre le bassin versant de la Monne et celui du Fredet dans un espace dégagé afin de pouvoir profiter d’un maximum de lumière. Quelques hésitations pour monter les tentes d’hiver de marque Ferrino mises à disposition par l’association. Le temps de l’installation, les nuages se déchirent progressivement laissant passer un soleil à la douce chaleur. Nous avons une pensée pour celles et ceux plus bas qui restent sous une épaisse couche de nuages. Le pique nique avalé je montre le cheminement que l’on va suivre. Un minimum dans le sac à dos, l’allure est tout de suite plus dynamique. Nous allons chercher l’extrémité Est de la Montagne de Sautet. Après être passés à proximité du buron de Margelet entièrement restauré nous pénétrons dans la forêt de la Montagne de Pouly et passant par le Sud entre les premiers rochers nous atteignons la crête.

Montée dans la forêt de la Montagne de Pouly

Sur les hauteurs des Rochers de Sautet


La vue est magnifique sur 360°. Au Nord toute la Chaîne des Puys se dessine, à l’Est les hauteurs du Forez, au Sud-Est, les pointes du Mézenc, un peu plus loin la montagne Ardéchoise.

Vue vers le Nord des Rochers de Sautet

Au Sud le massif du Sancy et ses différents sommets bien connus des auvergnats. Pas de vent, l’air est limpide et l’ensemble procure une certaine sérénité…Nous progressons rapidement jouant au mieux avec les blocs posés sur cette étroite plateforme. Un échange avec un chasseur en tenue orange qui patiente attendant le sanglier que les chiens courant doivent lui débusquer. Nous changeons brutalement d’orientation pour prendre plein Sud à la conquête du Puy Chambon à 1460m. La borne géodésique atteinte, nous remontons Nord-Ouest pour le Puy de la Croix Morand, dernier objectif de la journée avant le retour à travers l’estive au lieu du bivouac.

Entre les Puys de Chambon et Morand

La soirée est calme et reposante faite d’échanges tout en prenant le dîner . La fraîcheur tombe tout doucement et la clarté diminue, il est temps de se glisser dans les duvets pour une longue nuit !
Le lendemain, nous émergeons tout doucement avec l’astre du jour qui progresse vite dans le ciel et réchauffe l’atmosphère.


Quelques traces de glace à proximité montrent que le ciel clair a permis un refroidissement avant le lever du soleil. Après un petit déjeuner copieux, nous plions les tentes en conservant une, montée, qui accueillera tout le matériel. L’idée est de repasser dans l’après-midi pour le récupérer avant de regagner les voitures. Nous prenons la direction à travers les mouvements de terrain du col de la Croix Morand. A cette heure peu de monde, quelques camping- cars sur le parking, pas de circulation. Nous amorçons les premiers virages de la montée et au niveau du deuxième amas de rochers, je montre le cheminement que nous allons suivre. La pente est raide mais l’herbe sèche accroche bien. Quelques beaux trous de marmottes, silencieux, tout le monde semble dormir et arrivons bien vite au Val Blanc. Des silhouettes de randonneurs sur les crêtes se dessinent. Après être descendus, il va falloir remonter en utilisant un épaulement qui nous conduit à la Pierre Blanche, ancien point d’arrivée du télésiège du Grand Barbier.

Vers la Pierre Blanche…
Encore un effort….

Une petite pause et la progression reprend un peu plus raide sur les premiers mètres puis c’est le sommet du Barbier. La belle journée a fait sortir les citadins et le chemin de randonnée du GR4 est bien occupé.
Nous nous installons sur la pente côté Ouest, la vue est large et ce sera la salle à manger pour déguster le pique-nique. Quelques traces de neige dans les couloirs du Sancy on se croirait à la fin du printemps. Après une micro sieste, nous nous dirigeons plein Est, admirant au cours de la descente le lac Chambon avant d’atteindre le Puy Surains.

Puy de Surains et lac Chambon

L’itinéraire se dessine devant nous en contrebas des Puys de Monne et de la Tache, franchissant de petits ruisseaux bien encaissés alimentant le ruisseau de Diane. Des mouvements dans la végétation composée de bouleaux torturés et de genêts, un arrière train de chamois puis de nouveau le silence…Au détour d’un mouvement de terrain, on découvre un aigle royal posé au sol, on s’observe quelques secondes. Ce grand prédateur à l’allure massive et au bec impressionnant s’élève avec grâce et plane rapidement, les rémiges extérieures légèrement relevées. L’instant magique n’a pas permis d’avoir le réflexe photo, tant pis, l’image est gravée dans la mémoire. Bientôt le nouveau captage puis le col où l’animation est bien présente à l’auberge. Le parking déborde de véhicules. Nous retrouvons vite le calme à travers l’estive qui nous conduit au lieu de bivouac. Le matériel est chargé dans les sacs à dos et c’est le retour en coupant au plus court à travers bois, le jour décline et nous arrivons aux voitures. Un week-end revigorant, une petite aventure qui donne envie de prolonger le moment ! A bientôt.

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