Animateur : Yves Nombre de participants : 9 animateur compris ( 5 F, 4 H) Météo : journée très ensoleillée Distance : 23 km Dénivelé : 700 m Durée : 7 H pauses comprises Classement Atlas : Facile Kilométrage auto : 170 km pour 1 véhicule et 134 km pour 1 autre soit : 304 km Préparation et rédaction : 3 H
La journée s’annonce ensoleillée et chaude et comble de malchance deux participants ont oublié l’eau à la maison. Nous passons heureusement par Blesle où les commerces ouvrent, et nos malchanceux ont pu se dépanner.
Départ d’Autrac, installé sur les flancs de l’ancien volcan du Montfouat entre Cézallier et vallée de l’Alagnon. Au moyen âge le cœur du village était Autraguet, ancien prieuré avec son église romane Saint Julien aux modillons originaux. Nous quittons un large chemin d’exploitation pour suivre une jolie petite sente en balcon à peine visible noyée par une végétation abondante. Arrivé à Courteuge le Dolmen daté de 5000 ans se présente devant nous, petite photo et nous plongeons dans la vallée de Leyvaux.
Dolmen de Courteuge
A Leyvaux, village du Cantal avec un code postal de Haute-Loire nous visitons l’église Saint Blaise du 10° et 11°S. Toute en pierre volcanique elle se caractérise par un magnifique clocher mur à 6 baies et un remarquable linteau sur lequel, sous forme symbolique, la vie sort de la divinité centrale.
Eglise de Leyvaux
Linteau de l’église
Nous sommes en fond de vallée, nous apprécions la fraicheur car le soleil commence à chauffer. Sur notre gauche, un petit panonceau “Ancienne mine” nous rappelle que dans ce secteur plusieurs mines d’antimoine furent exploitées à l’époque où la France était le 1er producteur mondial de cet alliage. Nous longeons le ruisseau d’Apcher, descendant du Cézallier, bercé par son clapotis musical. Nous l’enjambons deux fois avant de remonter sur Sagne.
Nous sommes à découvert, la côte est raide, le soleil au zénith, tous les ingrédients pour nous faire souffrir avant la pause. A Sagne ce petit muret à l’ombre est le bienvenu. Le gros du dénivelé à été effectué. L’après midi sera en pente douce sous une forte chaleur, heureusement nous sommes à 1000 m d’altitude, et le petit air est apprécié.
De Combalibœuf à Marzun je pensais passer par le Bois de Besse, pour profiter de l’ombre, mais le chemin est introuvable, nous continuons donc couvre chef visé sur la tête. Passé Montmoirat et son château du 17°S, je décide de modifier les derniers kilomètres car les organismes commencent à fatiguer et le retour à Autrac est apprécié.
Animateur :Thierry Nombre de participants : 11 (6 F 5 H) Transport aller-retour et déplacements sur place : en co-voiturage 3 voitures – 912 km environ pour chacun Météo : Très ensoleillée avec des températures élevées de J2 à J6 Carte : 3139OT, 3140 ET Cumuls : KM= 121 D+ =5830m (montre de Régine) Temps préparation et CR : 25 h
Jour 1 : Autour de Buis- 22,24 km –1091 m D+ – 8h de déplacement
Après un voyage et une installation sans souci dans le gîte d’étape du Soustet le samedi après-midi, nous sommes prêts ce dimanche matin pour notre première rando au départ de Buis. L’objectif du jour est une grande boucle autour du rocher de Saint Julien, de la montagne de la Nible avec un passage au col de Font-Combran et du rocher des Allègres. Nous démarrons de notre lieu de résidence ce qui nous évite de prendre les voitures… C’est l’occasion de traverser le beau centre de la bourgade avec une grande place longée de vieilles arcades voutées. Nous franchissons le pont sur l’Ouvèze bien en eau pour monter rapidement le chemin qui mène au rocher de St Julien, montagne emblématique de Buis au profil E/W en lame de couteau comme nous le verrons au retour. Pour l’heure je choisis un chemin pour nous chauffer tranquillement les mollets avant les rudes montées du milieu de matinée. Il longe le verdoyant vallon du Menon. Pendant quelques kilomètres nous marchons en surplomb avec une vue sur la montagne du Chevalet et accroché sur son flanc sud le beau village de la Roche sur le Buis. Nous longeons principalement sur notre gauche des vergers de cerisiers et autres abricotiers qui semblent plus nombreux encore lorsqu’on se rapproche du fond de vallon. Les chaleurs de l’été n’ont pas encore grillé les prés et la flore est en ébullition. Nous sommes en climat méditerranéen avec des différences suivant les versants, adret et ubac et les altitudes. Sur les adrets ensoleillés, la flore méditerranéenne prévaut y compris sur les chemins. Aphyllante de Montpellier, Catananche, Iris des garrigues, lin de Narbonne nous accompagnent ce dimanche et les jour suivants. Sur le sommet des montagnettes, à 1000m environ, le pin Sylvestre domine mais pas que… Les chênes verts prédominent tout au long des sentiers ainsi que les buis omni présents. Nous les rencontrerons lors de chaque randonnée. Pour l’heure, après quelques kilomètres tranquilles, clignotant à droite pour commencer à grimper vers le sommet de la Nible, 700 m plus haut. Puisqu’il y a une ou deux fermes à venir, nous suivons une petite route à la forte pente qui nous fait rapidement prendre de l’altitude. Le temps de grapiller quelques cerises en chemin et nous quittons le bitume pour rentrer dans un pré où nous attendent deux beaux chevaux. La piste initiale se rétrécit et notre regard peut maintenant passer au-dessus de la montagne du Chevalet au nord nous donnant de précieuses informations sur la géomorphologie des Baronnies. Je donne quelques explications. Ces montagnes de calcaire que l’on devine jusqu’au fond de l’horizon, toutes alignées suivant un axe W/E sont nées il y a 150 M d’années au fond d’une vaste mer qui recouvrait le continent européen, la Téthys et plus localement au fond bassin profond de 1000 m environ, le bassin Vocontien du nom du peuple germanique qui occupait les lieux au début de notre ère. Formées par les dépôts organiques qui s’empilent pendant des millions d’années, ces montagnes de calcaire encore sous l’eau vont subir des plissements il y a 50 M d’année suite à la surrection des Pyrénées suivant l’axe W/E évoqué plus haut. Lors de leur émergence ces montagnes feront apparaitre deux de leur structure principale toujours visible aujourd’hui, les calcaires très durs sur les sommets et falaises et les marnes calcaires en soubassement ou sur le bas des pentes, ces marnes étant le fruit de la transformation des calcaires en argile sous l’effet de l’érosion. L’apparition des Alpes 20 M d’années plus tard viendra briser par endroit cette belle ordonnance en créant gorges et vallons orientés plus SW/NE voire la montagne d’Angèle au nord qui a elle un axe NW/SE très prononcé. Comme partout la géologie explique la géographie et parfois l’histoire. Après ces quelques explications données sur le belvédère atteint nous continuons la montée vers le sommet de la Nible. Nous prenons bientôt pied sur un sol moins incliné qui nous laisse penser que l’ascension se termine. C’est le cas. Nous évoluons alors sur un étroit sentier sommital qui progresse au milieu des buis et des cailloux blancs du calcaire. Nous pénétrons enfin dans la pinède où nous rejoignons à 1100 m le GR9 qui monte de Buis et file au SE vers le col de Font-Combran où nous déjeunons après 2 km de cheminement sur le plateau. En montant, je tombe par hasard sur un beau fossile de végétal au bel ordonnancement des feuilles/pétales ? Laurent trouvera lui avant le col un autre fossile au milieu du chemin
fossile animal celui-ci, fossile d’ammonite ? Superbe et émouvant (pour moi) qui n’en avais jamais vu d’aussi remarquables. Après le déjeuner nous reprenons le GR qui redescend vite vers le pied du Ventoux sur lequel nous avons eu les regards fixés pendant tout le repas. La descente pierreuse et piégeuse nous rappelle à la concentration. Nous parvenons au bout de quelques minutes au bas de la pente mais c’est pour mieux remonter vers la face occidentale de la Nible et ses rochers sommitaux que nous voyons tout là-haut. Le début du chemin à peine tracé nous élève progressivement mais nécessite plus d’effort du fait de la chaleur de l’après-midi. Quelques segments plus plats nous aident à reprendre notre souffler. Nous longeons des genêts très odorants mais aussi les cousins genêts-scorpions beaucoup plus piquants 😊
Bien entamés par cette montée de près de 400 m, nous retrouvons le GR9 pour la descente finale jusqu’à Buis. Le chemin va nous donner l’occasion d’admirer le rocher de Saint-Julien sous plusieurs angles, du SE à l’E. Vu de l’est, c’est la forme en lame de couteau qui impressionne.
Cette longue crête qui domine Buis est équipée de près de 120 voies d’escalade et de via ferrata vertigineuses. Je profite de nos derniers instants en altitude pour montrer au nord les gorges d’Ubrieux, autre fameux site d’escalade, gorge coiffée tout en haut d’un pic rocheux par les ruines du château d’Ubrieux auquel nous rendrons visite à la fin du séjour. Nous arrivons au bout de la randonnée à hauteur de la piscine municipale bien attirante pour des corps baignés de sueur et bien fatigués. Deux d’entre-nous y succomberont. Après un passage qui deviendra rituel au glacier proche du gîte, les préparatifs du second dîner vont pouvoir commencer….
Jour 2 : Rochebrune – les 7 cols – 23,47 km – 861 m D+ – 7h 43 de déplacement
Petit déplacement jusqu’à Rochebrune qui nous fait prendre la belle route du col d’Ey bordée après le col, de vergers de pêchers et d’abricotiers. L’objectif du jour est de franchir à l’aller et au retour un certain nombre de petits cols prouvant le caractère accidenté des Baronnies. Nous partons de Rochebrune petit hameau perché – « village-éperon » -tout en longueur, au-dessus du pays des marnes noires. On en fera le tour au retour. Les voitures garées sur la place de la mairie, toute coquette et proches d’une fontaine-calvaire-monument aux morts, nous pouvons démarrer sous un soleil déjà chaud. Le GRP a été détourné suite à des problèmes de propriété. Nous suivons le nouveau tracé qui nous descend dans le vallon du ruisseau de la Combelle pour remonter vers la Serrre de Chante-Perdrix. L’idée est de suivre le GRP une bonne partie de la matinée et de passer par un premier col, le col de la Croix, à 723 mètres. Mais à un embranchement, je ne vois pas qu’il part à droite dans une partie assez herbeuse qui le dissimule. Nous continuons donc sur un chemin qui suit la direction du GRP mais plus bas dans la pente. Pas facile de le rejoindre, la pente est raide et recouverte de fourrés de ronces. Après avoir étudié la carte, je prends la décision de faire la randonnée dans le sens inverse de celui prévu : le chemin sur lequel nous marchons est en fait le chemin du retour. Cette erreur involontaire est en fait un bien pour un mal comme nous le verrons plus loin.
Pour l’heure, nous suivons un sentier ombragé qui traverse de belles plantations de chênes-truffiers défendues par moultes panneaux d’interdictions menaçantes. Après quelques montées plus ou moins sèches, nous faisons une pause à notre premier col, le col de Saint-Vincent à 918 m, au pied de la Montagne de Linceuil. Un peu plus loin, au lieu-dit Linceuil, nous devinerons son bel épaulement orienté …. W/E bien évidemment. Parvenu sur un carrefour de pistes utilisées par les pompiers, nous sommes déjà au col du Linceuil, le second de la journée, à 893 m. Quelques centaines de mètres plus loin, c’est le col de la Posterle au bord de barres rocheuses qui tombent à pic sur la riche vallée de Beauvoisin 300 m plus bas. A notre gauche la barrière rocheuse continue, c’est la montagne de Beaume Noire avec sur ses flancs une grotte ayant servi d’abri aux Résistants appelée grotte du Maquis. Il est temps pour nous de prendre la descente très rocheuse et pierreuse
qui nous amènera plus bas dans la vallée au village de Beauvoisin et à ses belles et vastes oliveraies ainsi qu’à ses vergers d’abricotiers. C’est là qu’on en revient à l’erreur initiale. Au lieu de cette longue descente difficile du col et le cheminement dans la vallée à 11 h du matin, il nous aurait fallu y passer vers 15-16 h en plein cagnard et surtout se farcir cette dure montée au col sans ombre et dans une belle chaleur. Nous passons à côté d’une exploitation toute neuve et rutilante. Un monsieur nous apprend que c’est une grande huilerie produisant près de 10000 litres par récolte. Celle-ci intervient en janvier-février lorsque les olives sont mûres (noires). A l’entrée de Beauvoisin, une petite église romane aux joints refaits est bien en phase avec la tranquillité des lieux.
Bientôt, il nous faut recommencer à monter par une petite piste qui nous conduit 250 m plus haut au col de la Croix. Comme tous les cols rencontrés jusque-là, il s’agit toujours d’un carrefour de plusieurs sentiers ou pistes… Il est déjà l’heure du déjeuner que nous avalons à l’ombre des pins sylvestres, moelleusement assis sur le talus herbeux du chemin… Le terrain facilite la remise en route car nous suivons un long moment la même courbe de niveau qui nous fait contourner la montagne de la Taillade. A l’ouest de notre position, au-dessus d’une nouvelle vallée, nous apercevons au sommet d’un piton rocheux la belle chapelle de Saint-Jean d’Ollon. Elle nous servira de boussole une partie de l’après-midi. Après quelques centaines de mètres encore sur la piste, nous prenons sur la droite une sente qui plonge rapidement vers un ruisseau, l’Eyguemarse, qu’on n’entend pas encore couler. C’est une descente rude dans la forêt avec des mains courantes sur certaines parties. Elle est longue mais à l’abri, sous les arbres. C’est une piste de trail. Là encore, si je ne m’étais pas trompé de bon matin, il aurait fallu la monter 😊. Après un bon rafraichissement dans l’eau des Neuf Fontaines, nous prenons la piste qui s’élève jusqu’au col de la Vôte, le cinquième de la journée. Là encore, croisée des chemins avec des tables de pique-nique où nous nous posons 5 minutes sous des pins noirs d’Autriche. La suite de la rando nous verra suivre encore une piste et un bout de route pour passer les cols des Lantons à 737 m et plus loin encore notre septième et dernier col, le col de la Croix à 723 m. Le compte est bon et nous pouvons redescendre vers Rochebrune par un beau sentier de colline avec le sentiment du devoir accompli et nos 7 cols franchis. Avant de redescendre au Buis, nous flânons quelques minutes dans le hameau à la rue principale toute recaladée. Une tour, vestige du château fort du XIIIème siècle est bien visible mais propriété privée désormais. L’église Saint-Michel admirablement restauré suivant un guide touristique est malheureusement en travaux et restera inaccessible. Il est temps de rentrer et de préparer notre troisième dîner J
Jour 3 : Montagne d’Angèle-Villeperdrix – 17,39 km – 912 m D+ – 7h 35 de déplacement
Pour cette troisième randonnée, direction la vallée de l’Eygues et le petit village perché de Villeperdrix au-dessus des gorges de May, bien au nord de Buis. Ici dans le village, nulle trace de ces petits oiseaux mais plutôt une toponymie à rechercher du côté des Gallo-Romains avec un certain Perdicus qui fonda ici une Villa. Malgré son isolement – la route s’arrête au bourg – le village semble bien vivant en ce début de journée. L’objectif du jour est ambitieux car il s’agit de parvenir à l’un des trois plus hauts sommets des Baronnies, le Merlu, perché à 1606 m à l’extrémité W de la montagne d’Angèle. C’est une montagne d’estive avec des propriétaires sourcilleux qui ne laissent pas facilement passer les randonneurs. On peut prendre pied sur le plateau sommital à 1,5 km du but en suivant le GRP que nous connaissons bien désormais. Cela ne coûte rien d’essayer : on vérifiera sur place si les moutons ont pris ou pas possession de leur Montagne. Le premier objectif est de remonter en NW le vallon du ruisseau du Pibou en direction du col de Chaudebonne. Le sentier monte progressivement en balcon légèrement ombragé par des pins de plus en plus nombreux à proximité du col. En levant les yeux vers le nord on imagine l’effort à fournir pour gagner la crête. En approchant du col, nous entendons des tentatives de vocalise puis en guise d’accompagnement le son d’une trompette aussi désespérant que la voix de la dame. Il s’agit en fait d’un couple qui a dû passer la nuit ici et qui se sentant seuls se lancent dans des exercices musicaux matinaux. Ce n’est pas complètement juste mais notre présence ne les décourage pas. Nous accélérons le pas pour préserver nos oreilles. Une petite route continue au-dessus du col et je la suis, ne devinant pas la très discrète balise du GRP qui grimpe directement sur un léger épaulement. Je m’aperçois rapidement de l’erreur en consultant la carte. L’ascension peut commencer. Sans être pentu, pentu, le sentier ne cesse de grimper. Peu d’ombre sur ce versant planté de genêts odorants et de chênes-verts. Chacun prend son rythme et la colonne des Atlassiens s’allonge. Au bout d’une heure et demie d’effort nous parvenons les uns après les autres au Pas de l’Essartier à 1238 m. A notre NW nous distinguons une grande barre rocheuse qui n’est pas, et de loin, le Merlu que nous voudrions bien atteindre. Le sommet est à environ 4 km en suivant la ligne de crête au NW ! Etant données l’heure et la chaleur, je préfère oublier le Merlu, déjeuner et redescendre par l’est de la Montagne en direction de la vallée du Léoux. J’éprouve un léger regret de ne pas avoir atteint ce point puisqu’il ne semble pas y avoir encore de bêtes en estive. Ce sera pour une prochaine fois. Pour le moment, c’est l’heure de manger et nous montons les quelques mètres vers la barre rocheuse entrevue tout à l’heure.
Nous sommes cent fois récompensés de nos efforts matinaux : de ce belvédère, la vue porte loin au sud vers le Ventoux que nous voyons nettement aujourd’hui. La succession des crêtes toutes orientées W/E forme comme des vagues de roches… Après ce petit repos bien mérité nous repartons en direction de l’Est de la Montagne. Les photographes sont à l’œuvre car les sujets de belles prises sont nombreux : des rochers des a pics de la face nord d’Angèle, à la flore avec des parterres de chardons en fleur, aux paysages du Diois, pas très loin au nord. Juste avant de remonter les flancs de la dernière proéminence de la Montagne à l’est qui forme comme un grand tremplin à ski qui descendrait vers nous, nous trouvons un petit passage rocheux dans la falaise qui amorce le chemin qui va nous mener au pied d’Angèle au lieu-dit La Remuque, 550 m plus bas. Un panneau directionnel nous indique Villeperdrix à 5,5 km mais par une petite route. J’ai prévu de prendre des sentiers vers le sud, en rives gauche et droite du ruisseau du Léoux qui suit la route plus bas dans le vallon. Le GRP continue à l’est vers la montagne de Buège qui se termine au sud, au-dessus de Rémuzat, par le rocher du Caire et ses quelques trois cents couples de vautours. Nous randonnerons par là le jeudi… Pour le moment, nous suivons un petit sentier balisé quelques centaines de mètres avant qu’il ne file plus à l’est pour rejoindre le GRP. Notre sentier à nous, non balisé fait une boucle pour remonter au nord et nous amener au gué qui nous permet de traverser le Léoux et de repasser en rive droite du ruisseau. Un panneau nous avertit que le sentier est périlleux et réservé à des randonneurs expérimentés. C’est donc le début d’un parcours plus aventureux ; la sente disparaît vite sous la végétation, ne laissant apparaître qu’une vague trace qui ne donne pas tellement confiance en son avenir. Entre le rocher de la montagne à notre droite et le bord de la pente qui tombe dans le Léoux, il n’y a en effet qu’un très léger passage pour une personne à la fois, sans certitude que cette sente débouche vraiment un peu plus loin. Pierre est devant et je l’encourage à continuer : la sente est bien présente sur la carte même si le passage semble très étroit… Bientôt, en guise de chemin, nous n’avons pour unique choix que le choix de marcher sur une conduite forcée qui constitue alors le seul sol « foulable » sur une centaine de mètres. Certain(e)s peuvent alors trouver le temps un peu long mais tout le monde est bien concentré et applique mes consignes de lenteur et de prudence. Heureusement, un peu plus loin le sentier s’élargit un chouïa en prenant un peu de distance à la fois avec la paroi rocheuse et le bord du précipice au-dessus du Léoux qui s’échappe rapidement dans son vallon en contrebas. Encore deux cents mètres et nous retrouvons un sentier acceptable qui laisse bien de côté la conduite forcée qui nous accompagnera un moment encore. Le dernier passage étroit à négocier est le passage de Rochesourde, dernière petite gorge sur le Léoux en ce qui nous concerne. En effet, la sente tout en suivant encore le cours d’eau, part au SW en direction de la D570 sur laquelle nous prenons pied quelques instants plus tard. Mon parcours initial partait au sud vers la rive droite de l’Eygues, juste au-dessous des gorges de St May. Mais la chaleur et le stress accumulé pour une partie du groupe pendant ce cheminement un peu inhabituel me fait renoncer au parcours prévu. Nous suivons donc pendant 3 km une petite route chauffée à blanc par le soleil généreux, terrain pas top mais ô combien rassurant J. A l’entrée dans le bourg de Villeperdrix une fontaine idéalement placée nous délivre son eau fraiche et nous délivre de l’accablement dans lequel la météo radieuse nous avait laissé… Empruntant un dédale de ruelles, nous regagnons vite le pied de la muraille et nos voitures. Fin d’une belle rando aux cheminements parfois insolites. La plupart des participants ont déjà la tête au Ventoux qui nous attend le lendemain. II n’y aura pas de trop d’un bon dîner et d’une bonne nuit de sommeil pour reconstituer les forces nécessaires à la rando du 4ème jour J
Jour 4 : Le sommet du Mont Ventoux par la face sud au départ du hameau des Baux près de Bédoin – 24,5 km – 1498 m de D+ 9h45 de déplacement
C’est le grand jour tant attendu par le groupe, avec impatience et une certaine appréhension pour certain(e)s, je crois. Puisque la journée est annoncée très chaude, je préfère commencer la rando le plus tôt possible. Pour cela un réveil matinal à 5h30 s’impose… Finalement nous serons à pied d’œuvre avant 8h15 !
Nous gagnons tranquillement le GR puis laissons deux sentiers qui partent au Nord pour prendre le troisième qui s’élève doucement parmi les chênes-verts. Chemin anodin encadré par quelques rochers, présence minérale qui augmente progressivement jusqu’à parvenir dans les boyaux de plus en plus étroits d’un canyon que nous remontons désormais. Nous nous enfonçons dans une barre de calcaire monumentale dans un cheminement qui emballe tout le monde. Les photos sont nombreuses dans cette combe de Curnier. C’est avec regret que nous quittons le secteur qui laissera des étoiles dans les yeux à beaucoup. Après une courte pause boisson et crème solaire, nous avançons quelques mètres sur une piste qui veut m’emporter avec elle et qui me fait manque un tourne à gauche que me rappelle Corinne avec beaucoup d’à-propos J C’est le début d’une longue montée presque rectiligne à la pente constante qui nous amène 400 m plus haut à la Jas des Landérots où nous savourons une pause bien méritée. Les jas qui parsèment encore aujourd’hui les flancs du Ventoux sont les cabanes des bergers d’autrefois lorsque les estives remplaçaient les forêts de pins actuels et où broutaient les troupeaux de moutons. C’était le problème ! Car l’appétit de nos amis était satisfait aux dépens de la stabilité du terrain lors des grandes périodes de pluie en automne. Devant le danger des glissements de terrain pour les hameaux en contrebas, l’Etat acheta à partir du milieu du XIXème siècle de grandes superficies de ces terrains montagneux pour y planter des forêts de résineux mieux à même de fixer les sols. Cela allait bien sûr à l’encontre de l’économie pastorale en place et heurta de plein fouet les populations locales. On retrouvera le lendemain au-dessus de Rémuzat, un hameau entier déserté après le rachat des terres par l’Etat… Ces décisions politico-écologico-économiques de fixer les sols par ces grandes plantations mené par de grands ingénieurs agronomes de l’époque on la retrouve aussi sur les pentes de l’Aigoual plus au sud en Ardèche : les batailles entre l’armée et les villageois vivant tous peu ou prou du pastoralisme sont restées célèbres dans le pays de Valleraugue comme les grands glissements de terrain qui engloutirent des hameaux entiers. Un siècle et demi plus tard, les forêts sont toujours là et nous préservent aujourd’hui de l’ardeur de l’astre solaire. Après la pause, le sentier continue de grimper avec des secteurs à fort pourcentage. Après une petite heure d’effort, on parvient sur une piste qui nous amènera plus haut à l’est à la Jas des Pélerins. Deux motards ayant décidé de prendre les pistes plutôt que la route encombrée de cyclistes nous dépasse sans beaucoup d’attention pour nous autres simples bipèdes suants. C’est là, à côté de la Jas, pile-poil au sud du sommet du Ventoux, 400 m plus haut, que nous prendrons notre pause méridienne. Le programme du début d’après-midi est tout simple : avaler les 400 m restant en sortant « enfin » de la forêt et en empruntant des chemins semés de caillasse blanche emblématique du Ventoux. Bientôt le sommet apparaît si proche, si loin…
Nous avançons sur ce beau sentier dans un environnement qui n’est pas complètement un désert minéral mais où l’herbe et la végétation sont tellement rases qu’elles donnent à cette montagne cet aspect de grand mont désertique et blanc, le Géant de Provence. Le chemin dessine de grands « S » à travers le Clapier de l’Ermite ; ils donnent l’impression à l’ascension de prendre son temps pour arriver au sommet ou plus précisément au pied de la chapelle Sainte-Croix à la porte close mais où reposent de nombreuses urnes…. Après moultes photos autour du « presque sommet », il est temps de finir la montée finale en nous mêlant aux cyclistes qui finissent leur infernale ascension, seuls ou accompagnés d’un compagnon de douleur. Le groupe ne déroge pas à la photo sous la pancarte sommitale.
Les craintes de début de journée qui habitaient certains d’entre-nous sont envolées et c’est un groupe en bonne forme qui profitent du sommet pour se retourner au nord vers les Baronnies ou au sud vers la mer au lointain. La rando n’est pourtant pas finie et il nous faut redescendre dans un premier temps à la Jas des Pèlerins par le même chemin qu’à la montée et dans un second temps par de beaux sentiers forestiers serpentant dans les combes Fiole et d’Ansis. Une chute sans gravité mais qui aurait pu être plus marquante nous rappelle à la prudence et à la concentration. De fait, le groupe est moins bavard qu’à l’habitude, la fatigue n’étant sans doute pas étrangère à ce silence relatif J. Nous retrouvons au bout de cette longue et monotone descente le GR qui nous ramène en 1,5 km à nos voitures. Belle et longue randonnée qui laissera de beaux souvenirs à la plupart des Atlassiens qui venaient de vivre leur premier Ventoux !
Jour 5 : Au-dessus de Rémuzat – par le col de Staton et la Tête du Mouret – 20,38 km – 1047 m de D+ – 7h37 de déplacement
Pas forcément une journée de repos après les efforts de la veille que cette belle rando au-dessus de l’Eygues et de Rémuzat en face du Rocher du Caire.
La route repasse près de Villeperdrix mais continue un peu plus au SE vers Saint Mey en suivant les gorges du même nom. L’Eygues est d’un bleu étincelant sous un soleil qui l’est tout autant. A l’arrivée, un local de l’étape, trailer dans ces jeunes années, nous vante la plus belle rando du secteur qui aboutit au rocher du Caire aux parois truffées de nids de vautours. Ce n’est pas la rando que j’ai prévue car je préfère l’ombre du vallon qui remonte vers le col de Stanton à l’exposition au soleil pendant toute la montée au rocher du Caire et au-delà sur un plateau sans couverture et orientée plein sud. Nous quittons Rémuzat par une ruelle qui se transforme rapidement en petite piste et finalement en sentier qui passe au-dessus des derniers jardins du bourg. Le sentier monte modérément et nous savourons la fraicheur d’un vallon qui commence à naître en contrebas. Au bout d’un kilomètre le sentier se rétrécit encore et longe dangereusement le bord de la pente abrupte qui tombe dans le ruisseau, le Rif. Comme l’avant-veille je donne des consignes de prudence et de concentration. La progression continue prudemment sous des barres rocheuses qu’on peut toucher à main gauche. J’aime bien personnellement ce genre de cheminement qui n’a pas l’air de perturber le groupe plus que cela. Nous arrivons bientôt à une jonction avec un sentier plus large qui remonte en rive gauche du Rif. Nous le traversons juste à ce point et nous retrouvons alors le GRP qui montait de Rémuzat. Nous nous arrêtons 2 minutes et nous tombons sur un panneau qui nous apprend que le chemin que nous venons d’emprunter était difficile et réservé à des randonneurs expérimentés. Comme monsieur Jourdain, nous avons fait de la prose sans le savoir… Le GRP continue à grimper à l’abri des pins. En s’élevant, il nous ménage de magnifiques vues sur le Pas du Loup, impressionnante barre rocheuse qui surplombe la rive droite du Rif. Il se dégage des lieux une grande sérénité qui rend notre marche tranquille et apaisante. Après 1,5 km environ nous approchons d’un lieu un peu énigmatique où nous discernons sous la végétation des ruines de maisons. Nous sommes à Clermont, village abandonnée autour de 1910 suite au rachat par l’État des terrains occupés. Ce rachat visait comme sur les pentes du Ventoux et ailleurs dans les montagnes du sud de la France à préserver les sols de glissement de terrain en les fixant par la plantation de forêts et principalement de pins noirs d’Autriche. L’occupation humaine était très ancienne dans ce hameau placé sur des chemins reliant Rémuzat à Verclause au SE. Il faut imaginer un lieu sans beaucoup d’arbres avec des cultures en terrasse au-dessus du Rif qui permettait à une petite communauté villageoise de vivre là, un peu loin de tout. La vie ne devait malgré tout pas être facile car les villageois furent heureux de toucher ce petit pécule de l’État pour s’installer sur des terres moins ingrates. Signe de la relative vitalité malgré tout de ces lieux reculés avant la saignée de la Grande Guerre, l’école comptait encore 20 enfants lors de l’abandon définitif du hameau en 1910. Nous restons là quelques minutes méditant sur le temps qui passe et qui transforme les lieux et les choses au bord d’un petit ruisseau entourés d’une multitude de petits papillons blancs… Nous nous arrachons avec un peu de difficulté à ce lieux chargé d’histoire pour continuer sur le GRP en direction du col de Staton. Nous nous arrêtons juste avant, presque au col car une table de pique-nique nous tend les bras. Les deux, trois arbres présents abritent les quelques-uns qui n’ont pas trouvé place autour de la table. Repas tranquille suivi pour certains d’une petite sieste réparatrice.
L’objectif de l’après-midi est de redescendre en direction de la Tête du Mouret, vers Rémuzat donc, pour aller observer les vautours sur la paroi du rocher du Caire qui fait face aux belles falaises de la Tête. Nous redescendons sur près de 6km un chemin qui nous mène au pied de la dernière ascension du jour pour rejoindre notre beau belvédère. 250 m de dénivelée pour nous hisser tranquillement sur le haut de la Tête. Le soleil tape dure sur le bout du plateau et des centaines de vautours annoncées nous n’en apercevons très haut dans le ciel qu’une petite dizaine. L’explication de cette absence de vautours fauves, vautours moines et percnoptères me sera donnée par l’animatrice de la Maisons des Vautours à notre retour à Rémuzat. Même si ce sont des oiseaux diurnes, les vautours n’aiment pas la chaleur de l’après-midi et sont plus visibles le matin. Problème de timing, damned 😊 Dommage car Rémuzat abrite la plus grande colonie des vautours fauves de tout l’arc alpin ! Réintroduits en 1991, ils prolifèrent sur les falaises qui surplombent Rémuzat. On peut voir dans la Maison un grand panoramique qui montre la plupart des nids dans la roche. Sur le toit du musée sont installées des longues vues qui permettent de les observer dans de bonnes conditions. Quand ils ont décidé de prendre leur envol bien sûr !
Un peu déçus, nous redescendons de notre observatoire par un beau sentier, plus agréable que celui de la montée qui serpente dans la pinède jusqu’à rejoindre le GRP que nous suivons en rive gauche du Rif jusqu’à Rémuzat. Fin d’une belle rando qui aura continué à user les organismes à cause d’un relief pas facile et surtout d’une chaleur qui grandit un peu plus chaque jour.
Jour 6 : Au-dessus de Buis – les gorges et les ruines du château d’Ubrieux– 12,12 km – 520 m de D+ (420 m avec le raccourci ) – 5h50 de déplacement
Déjà le 6ème jour de séjour et le soleil va chauffer encore plus aujourd’hui. Il m’oblige à revoir un peu mon programme. Je décide en effet d’écourter la rando prévue pour ne marcher qu’une partie de la journée et s’arrêter avant les chaleurs de l’après-midi. Le groupe approuve d’emblée la décision d’autant plus que comme le dimanche précédent nous laissons les voitures au parking. L’objectif de cette courte rando est de remonter les gorges d’Ubrieux et de monter sur le piton rocheux qui les surplombent et sur lequel a été construit au milieu du XIIIème siècle. Nous quittons le centre de Buis par des petites ruelles qui nous offrent de beaux points de vue au sud sur le bourg et le St Julien. Nous rejoignons bientôt l’Ouvèze et son Pont-Neuf bâti à la fin du XVIIème siècle pour faciliter la traversée de l’Ouvèze alors que de nombreux passages de troupe sur cette route qui reliait le Languedoc au Dauphiné. D’une portée de 40 m environ, il permettait de traverser la rivière même en période de crues en direction de la vallée du Ménon qui remonte à l’est et passe sous le beau village de la Roche sur le Buis. Nous continuons à longer l’Ouvèze sans trop la voir mais en l’entendant bien. Après 2,5 km d’une marche tranquille dans la relative fraicheur du début de journée, nous parvenons au gué sur l’Ouvèze, à l’entrée du défilé (des gorges) d’Ubrieux. Certains traversent la rivière avec les chaussures, d’autres les retirent, d’autres encore ne gardent que leur caleçon et piquent une bonne tête dans la rivière dont l’eau n’est pas si froide que cela même en ce début de chaude journée.
Le temps de pause est bien entendu assez long et proportionnel au plaisir que nous prenons à nous ébattre dans cette belle rivière qui peut devenir d’une violence inouïe lors des fortes pluies d’automne et produire des crues mémorables comme à Vaison la Romaine en septembre 1992 où elle monta à 17 m au-dessus de son lit. Après ce petit plaisir aquatique nous gagnons rapidement le sentier de découverte qui longe les gorges. Il est très court et la route passe juste au bord. Pas d’autres choix que de redescendre la route sur une centaine de mètres pour parvenir au début du chemin qui nous permettra d’atteindre les ruines tout là-haut…. Nous passons au pied des falaises, haut-lieux drômois de l’escalade avec plus de 120 voies équipées. Bientôt notre chemin, un PR de découverte, s’amorce à gauche. C’est une petite boucle que nous prenons dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Comme le balisage est bien fait et l’objectif clair, je lâche les chevaux-légers et je reste derrière avec une Atlassienne qui chemine tranquillement. A une petite intersection, je vois une sente qui part au NE. Comme les autres sont loin devant et que je peux prendre un beau raccourci, je ne m’en prive pas. Cette sente rejoint le parcours retour du PR et elle nous laisse au début de la montée vers le piton et son château. Le dernier kilomètre n’est pas facile mais nous avons tout notre temps car on n’entend pas les autres qui ont dû parcourir 1,5 km de plus 😊. On arrive finalement au pied des ruines du mur Est du château dont peu de pierres sont encore maçonnées et tiennent debout. Encore quelques mètres et nous sommes au sommet avec une vue panoramique sur le pays de Buis. Les membres du groupe arrivent plusieurs minutes plus tard au compte-goutte. En plein soleil, nous ne restons pas trop longtemps là-haut, juste le temps de prendre une photo du groupe, la dernière.
Nous nous réfugions plus bas dans la pinède, à l’ombre pour déjeuner. Le retour par une belle sente nous amène à l’à-pic d’un ravin d’où on observe les marnes argilo-calcaires qui forment le soubassement de tout le relief des Baronnies. En levant la tête on devine bien le piton castral, but de la matinée. Nous retrouvons vite les ruelles surchauffées de Buis quand elles sont au soleil et des ruelles dans lesquelles il fait bon s’arrêter quand elles sont à l’ombre.
C’est la fin du séjour et ce compte-rendu ne rend pas complètement compte de la richesse de cette petite entité géographique. Richesse florale, agricole, géologique et historique. Au cours de ces six journées j’ai essayé d’en montrer une partie à mes équipiers et nul doute qu’ils ont apprécié. Autre certitude : un certain nombre reviendront !
Merci à Régine, Corinne, Monique, Claudine Benoit et Laurent pour leurs photos.
Merci à Régine pour la fourniture des données chiffrées de chaque rando
Animateur : Thierry Nombre de participants : 15 animateur compris (8 F, 7 H) Météo : Soleil et nuages Distance : 25 km (montre altimétrique de Pierre) Dénivelée : 800 m (montre altimétrique de Pierre) Durée : 7h20 pauses comprises Classement Atlas : Facile Kilométrage auto : 50 km pour 1 véhicule et 80 km pour 2 véhicules – 2 voitures sur place Préparation et rédaction : 3H
Itinéraire : Pessade, GR4, sente SW et E vers piste forestière, buron du Creux, sous le buron du Regardet, chemin vers bois de Saignes, SE vers Beaune le Froid, W vers bois des Bruyères, petite route sous puy de Chambon, D996, vers ferme de Dyane, NW au-dessus du puy de Pouge vers source captée, gué sur ruisseau de Diane, pente est du puy de la Tache vers GR4 entre puy de Monne et puy de la Tache, GR4 jusqu’à Pessade
Un parcours varié est prévu pour une journée sans pluie et avec quelques rayons de soleil. Parti de Pessade avec un petit retard dû aux embouteillages du nord au sud de Clermont, nous quittons vite le GR pour descendre les pentes du vallon de la Monne, sous le puy de la Védrine. Au loin nous apercevons une machine de débardage à l’œuvre sur un pan entier de la colline. A proximité du buron du Regardet, nous verrons déboucher le gros tracteur à chenille qui ramène des grumes vers la civilisation.
Destruction des chemins d’exploitation garantie ! Nous marchons à l’envers du parcours suivi pendant notre rando de nuit en décembre. Les distances paraissent moins grandes. Nous remontons le long du bois de Maugue quand nous devons laisser place à une quinzaine de quads remplis de gens souriants qui s’excusent (sans doute ?) du dérangement mais quand même ca fait toujours un pincement au cœur de voir de tels engins de « loisir » rompre la tranquillité des estives. Nous continuons vers Beaune le Froid sur un large chemin d’exploitation jusqu’à la croix au PC 1088. Nous changeons alors complètement de direction pour filer plein ouest vers le puy Chambon à travers le bois des Bruyères. Il y avait autrefois un accès au sud pour longer le bois tout en bénéficiant des somptueux panorama vers la vallée de Chaudefour et la Montagne de la Plate. Mais les taillis ont envahi cette petite bande de gazon sur laquelle je pensais déjeuner. Nous nous rabattons donc dans le bois au niveau d’une coupe récente bien exposée au soleil.
Le repas est rapidement avalé et nous reprenons notre progression pour une longue après-midi de rando. Première étape, reprendre pied sur la petite route forestière qui traverse le bois un peu plus haut dans la pente. Elle nous mène sans difficulté au pied du puy Chambon qui n’est pas notre cible du jour. Nous continuons donc la route jusqu’au croisement avec la D996 qui monte au col de la Crois-Morand. Nous la traversons pour rejoindre le chemin qui mène à la ferme de Dyane. Aux abords de la ferme nous prenons toutes les précautions pour ne pas trop nous faire remarquer car l’éleveur est (était ?) connu pour être assez ombrageux avec les randonneurs. Nous sommes sur un chemin en surplomb peu visible de la ferme dissimulée derrière des sapins. Ouf l’exploitation est derrière nous et le groupe s’anime à nouveau. Il nous faut trouver le gué du ruisseau de Dyane pour prendre appui sur les pentes est du puy de la Tache. Il est atteint presqu’au bout du chemin que nous suivons depuis les abords de la ferme. On devine bien tout là-haut le collet entre Monne et Tache qui est notre but. La pente est rude mais le terrain est encore facile. Le groupe s’étale tout au long de cette belle montée que beaucoup découvrent.
Les premiers vont pouvoir voir une marmotte proche…. Parvenus sur le GR entre les deux puys, une pelouse moelleuse et ensoleillée est l’endroit idéal pour une longue pause réconfortante. Nous sommes au point haut de la rando. Il ne reste que 7-8 km à parcourir jusqu’à Pessade en suivant ce beau GR 4 : une formalité !
Animateur : Yves Nombre de participants : 12 animateur compris (10 F, 2 H) Météo : nuageux, brumeux jeudi, vendredi, grand soleil samedi Distance : 39 km Dénivelé : 2600 m Durée : 19 H pauses comprises Classement Atlas : facile et moyen Kilométrage auto : 665 km pour 3 véhicules (Régine, Christian, Yves) soit : 1995 km Préparation et rédaction : 15 H
ITINERAIRE : 3 randonnées différentes sur le Salève : le Petit, le Grand, le Salève des Pitons.
Jour 1 : 12 km +710 m -710 m 5h15
Après 3 heures de trajet, nous voici au point de départ de la première randonnée. Pomier : hameau connu pour sa Chartreuse fondée en 1170 aménagée aujourd’hui en un lieu d’exception pour tout évènement. L’accès au parking, perturbé par des travaux forestiers, est criblé de flaques boueuses, ambiance idéale pour décorer nos voitures. Petite présentation du massif avec la carte et explication rapide des 3 jours : Le Mont Salève, Préalpes de Haute Savoie appartient géologiquement à la Chaîne du Jura. Ce promontoire rocheux de calcaire plissé s’étale sur 21 km du NE au SO entre les massifs du Chablais et des Bornes, appelé communément le Balcon de Genève ou du Léman. Il se compose de 3 parties, le Petit qui culmine à 900 m, le Grand à 1309 m et le Salève des Pitons à 1379, c’est celui là que nous allons découvrir aujourd’hui.
Le départ du sentier complètement défoncé par l’exploitation forestière nous contraint à mettre les pieds dans la boue d’entrée. Passé cette courte étape les premières courbes de niveau arrivent. Nous les attaquons prudemment car suite aux orages d’hier le terrain parsemé de rochers calcaire et de racines est boueux et très glissant. Après une heure de montée, nous sortons de la forêt, traversons un alpage où quelques Abondances nous laissent le passage, et nous voilà aux Convers, ferme de l’alpage. L’espace devient dégagé, mais la brume du départ qui aurait pu s’élever est toujours présente. Il est 13 heures les ventres crient famine, le petit déjeuner est loin, nous décidons de manger au Plan du Salève à 1348 m où nous aurions du avoir une vue magnifique sur le massif des Bornes, le lac d’Annecy mais en vain. Un petit air frais fait que la pause est rapide et nous repartons à l’assaut du Grand Piton, point haut de ce massif 1379 m. Au passage nous découvrons la grotte du diable avec sa petite légende. Nous sommes au col des Pitons le sommet est proche quelques pas sur les lapiaz et nous voilà arrivés. Le ciel s’est un peu éclairci, les visages s’illuminent, nous apercevons Genève, son célèbre jet d’eau et un bout du lac Léman, mais pas le Jura ce sera peut être pour demain ? A cet endroit trône une tour, la Tour Bastian, nom d’un homme politique savoyard qui la fit construire en 1820 pour surveiller ses propriétés.
Le but de la journée est atteint, demi tour jusqu’au col où le GR Balcon du Léman nous conduit à la Thuille. Là, un deuxième point de vue se trouve à proximité du plus haut verger conservatoire de Haute Savoie où cohabitent des variétés anciennes, pommiers, poiriers, cerisiers et pruniers. Nous conversons avec un couple, présent sur les lieux, et le monsieur nous apprend qu’il est de Clermont et qu’il habitait la muraille de Chine, le monde est petit ! A proximité se dresse une magnifique fontaine avec un bac en pierre d’un seul bloc de 1893 aux initiales JB.
Fontaine
La dégringolade par le sentier des Petites Croix est délicate, les courbes de niveau sont serrées, heureusement que plusieurs passages sont équipés car avec les rochers polis, humides voire mouillés pour certains et nos chaussures pleines de boue, les glissades auraient été assurées. La vigilance est de mise et tout le monde est en bas sans égratignure. Un petit bout de plat et nous retrouvons nos voitures.
Jour 2 : 13 km +850 m -850 m 7h20
Ce matin départ de l’hébergement qui se situe au pied de cette imposante falaise. Terrain de jeu de monsieur Horace Bénédict de Saussure, physicien et alpiniste qui gravit le Mont Blanc accompagné de Jacques Balmat en 1787. Haut lieu de varappe dont l’étymologie est étroitement lié au lieu, et premier endroit au monde où fut créée une société de sauvetage en montagne.
Nous quittons le Coin pour suivre le sentier qui mène à la grotte d’Orjobet découverte en 1779 par H. B. de Saussure avec son guide dénommé Orjobet. Le temps est encore plus brumeux qu’hier nous n’apercevons pas le sommet baigné dans le brouillard. Une heure nous sera nécessaire pour arriver au pied de cette grotte, curiosité géologique remarquable par un sentier glissant qui serpente dans la forêt de hêtres, sapins, et mélèzes. Petite traversée sur une passerelle aérienne en métal et bois et nous sommes au pied de cette fameuse grotte, percée de part en part dans le sens de la hauteur, que nous allons traverser. Un câble assure la sécurité car les marches sont détrempées, il a plu une partie de la nuit et même si le trou de sortie est beaucoup plus petit que celui de l’entrée, le ruissellement recouvre la roche. Dans la traversée nous observons un alpiniste accroché en plein milieu qui symbolise l’endroit.
Montée dans la grotte
A la sortie un sentier en balcon qui passe sous le Trou de Tine, gouffre circulaire sans fond, nous conduit sur la Vire de la Corraterie. Ce passage aérien nécessitant un pied sûr offre en temps normal une vue impressionnante sur le bassin Lémanique et le Jura mais malheureusement ou heureusement le brouillard nous prive de cela. Un câble bienvenu nous aide à passer sous le mur de la Croix de Savoie, énorme blason Savoyard peint à même la roche dans les années 60.
Vire de la Corraterie
Au col des Grandes Gorges nous traversons une pâture pour atteindre un point de vue proche des rochers de Faverges. La température se radoucit, un soleil timide apparait, nous décidons de nous restaurer non loin de 3 tables d’orientation, qui nous renseignent sur le panorama coté sud. La brume persiste, l’horizon est bouché, dommage nous aurions eu une vue superbe sur le Massif du Mont-Blanc. Pique-nique fini nous poursuivons, vers la tour hertzienne construite en 1977 qui dénature un peu ce superbe lieu, et l’Observatoire bâtiment atypique des années 50 reconverti en restaurant. Nous retrouvons néanmoins la vue d’hier, légèrement améliorée sur Genève et son Lac mais le Jura a gardé sa barre de nuages.
La descente par la Grande Gorge sera longue, sinueuse mais plus confortable que celle d’hier, où seuls deux ou trois passages câblés nécessitent une attention soutenue. Arrivés au lieu dit les Terrasses de Genève nous suivons tranquillement une courbe de niveau, ce qui nous laisse le temps d’admirer les figures des parapentistes, et d’essayer de repérer les grimpeurs à flanc de falaise jusqu’à notre arrivée.
Descente par la Grande Gorge
Jour 3 : 14 km +1040 m -1040m 6h30
Troisième et dernier jour, découverte du Petit Salève où se situe le célèbre téléphérique. Du parking je montre notre objectif, la gare supérieure qui semble inatteignable. Les câbles passent au dessus d’une monstrueuse carrière inesthétique exploitée depuis 1830. En 1892 les Chemins de Fer du Salève avaient mis en place le 1er train à crémaillère électrique au monde qui arrivait au lieu dit les Treize Arbres, et qui a fonctionné jusqu’en 1935. C’était la belle époque où le train transportait entre autres des flots de touristes génevois. En 1932 un premier téléphérique est installé pour remplacer le train, fermé en 1975, modernisé et remis en route en 1984. De 2021 à 2023 modernisation des 2 gares qui reprennent vie en septembre 2023, celle d’arrivée récompensée en 2024 par le prix Equerre d’Argent.
Nous voici partis, comme tous les jours, pour une heure de montée jusqu’à Monnetier par le sentier qui s’élève en grands lacets. Par endroit, nous empruntons l’ancien tracé de la voie ferrée et lors de passage de barres rocheuses une rampe métallique nous aide et rassure,110 marches en partie creusées dans le roc nous amènent à la sortie du tunnel ferroviaire désaffecté et la pente se finit par des marches très irrégulières pour pas de géants. A Monnetier nous entr’apercevons le Château de l’Hermitage, ancienne résidence des Ducs de Savoie édifié au 16°S qui a subi plusieurs mésaventures avant sa restauration actuelle. Notre parcours se poursuit par le Camp des Allobroges, Celtes venus de l’Europe de l’Est 300 ans avant J.C. devenus de Grands Guerriers Gaulois, mais aucune trace ne symbolise cet ancien oppidum Celtique, déception ! Direction le Crêt du Chable, dernier point de vue coté sud. Depuis ce matin le soleil nous accompagne et surprise le Massif du Mont Blanc est enfin visible, les yeux de tous s’écarquillent et les mines sont réjouies. Il ne faut pas louper la séance photos, ce qui est fait.
Il nous reste 400 m de positif pour toucher l’objectif. Je décide de suivre l’ancien tracé du train, ce dernier aménagé avec l’ancien ballast n’est pas engageant, nous prenons une sente terreuse parallèle au contact plus doux. Endormis par cette sente reposante nous nous écartons progressivement du chemin prévu. Demi tour et essayons de revenir sur le bon azimut mais le terrain n’a rien à voir avec la carte. Après 20 mn de jardinage extrême nous constatons grâce à un joggeur de passage que le chemin cherché est 10 m au dessus de notre tête. Merci Monsieur ! Un petit soupçon de hors-piste nous permet de le retrouver. Le lieu dit se nomme “Mont des Anes” en l’occurrence l’âne c’est moi. A peine 200 m de dénivelé et c’est la pause méridienne en plein soleil très appréciée. Quelques pas encore et la gare d’arrivée apparait, le but est atteint. La récompense est enfin là : Genève, son jet d’eau, les méandres de L’Arve, le lac à l’infini, la chaîne du Jura en fond avec de gauche à droite, le Mt Vache, le Crêt de la Neige, la Dôle avec son petit chapeau de neige, le Mt Tendre. Une carte postale grandeur nature, le tout sous un soleil radieux. Les photos crépitent, les téléphones chauffent.
Genève et le lac Léman
Le calvaire des montées est fini, les visages s’épanouissent. Le sentier de descente est relativement facile, à Monnetier nous reprenons le même qu’à l’aller car une boucle n’est pas possible. Dernière concentration au niveau de la rampe métallique et nous sommes tous en bas. Retour aux voitures et en route pour Clermont.
Merci à tous pour : avoir accepté les difficultés des premières heures, avoir été attentif lors des passages délicats, m’avoir pardonné mon jardinage du 3ème jour, et surtout pour la bonne ambiance tout au long du séjour.
Animateur : Yves Nombre de participants : 10 animateur compris ( 7 F, 3 H) Météo : nuageux le matin, orage et averse l’après-midi Distance : 22 km Dénivelé : 600 m Durée : 6 H pauses comprises Classement Atlas : facile Kilométrage auto : 75 km pour 2 véhicules ( Benoit, Yves) soit : 150 km Préparation et rédaction : 2 H
ITINERAIRE : Manglieu, Tarragnat, Le Chat, PC457, PC486, PC489, Champriat, Craimps Haut, La Rochette, PC652, Dagout, La Farge, Pourrat, Le Brugeron, Les Creux, Château Auger, Manglieu.
Courte rando prévue aujourd’hui, car la météo annonce de gros orages dans l’après-midi. Nous quittons donc Manglieu dans la brume, après avoir visité l’imposante Abbatiale du 12°S, nous traversons l’Ailloux et direction le Puy de Céveloux.
Abbatial de Manglieu
Avant Tarragnat, le sentier se faufile entre de hautes herbes détrempées suite à l’orage d’hier. Nous voilà déjà trempés jusqu’aux genoux, test idéal pour l’étanchéité des chaussures. A Tarragnat les premières gouttes arrivent, un auvent fera notre affaire pour enfiler les vêtements de pluie. Nous contournons le Puy de Céveloux par un deuxième passage dans les herbes mouillées. Dans le bois de Rouaire, l’attention est de mise car si glissade, bain de boue assuré. Le soleil commence à pointer son nez, la chaleur est pesante, on est bien dans une ambiance de temps orageux. La montée sur Craimps est agréable avec une large vue, sur les puys et pics du Bois de la Comté, sur la Limagne d’Issoire et ses petits pitons rocheux, et en toile de fond le Sancy et le Cézallier. Peu après le hameau la Rochette, un petit coin sympathique avec des sections de troncs alignés comme des bancs, nous tend les bras pour la pause méridienne.
Nous sommes au plus haut du parcours, la descente sur Dagout et la Farge, par cette douceur, est appréciée. La D754 coupée nous remontons sur Pourrat pour contourner le Puy d’Auger et découvrir son château privé du 15°S. Le tonnerre commence à se faire entendre au loin. Au fur et à mesure de notre avancée dans le bois les grondements se font de plus en plus forts et de moins en moins espacés, le ciel s’assombrit puis se noircit fortement.
Montée au puy d’Auger
A proximité du château nouvelle séance de protection contre la pluie, le clocher de Manglieu est en vue il nous reste 2,5 km environ. Nous délaissons les chemins, emboitons la route et activons le pas. La pluie propulsée par le vent du nord se fait de plus en plus forte. Nous sommes déjà bien ruisselants, à l’entrée du village un porche de garage nous sert d’abri momentané en attendant une accalmie.
Sous le porche
Les voitures sont à quelques dizaine de mètres, les plus courageux donnent le las et nous voilà parti, jambes à notre cou, dans la rue principale. Un abri bus bienvenu a fait notre affaire pour le changement de tenue. Le timing pourtant calculé en fonction des données météo n’aura pas été assez précis pour éviter ces trombes d’eau. Merci aux courageux présents .
Animateur : Yves Nombre de participants : 13 animateur compris ( 6 F, 7 H) Météo : couvert avec quelques éclaircies Distance : 25 km Dénivelé : 940 m Durée : 7 H 50 pauses comprises Classement Atlas : Moyenne Kilométrage auto : 170 km pour 1 véhicule et 140 km pour 2 autres soit : 450 km Préparation et rédaction : 3 H
ITINERAIRE : D588 vers Saint Laurent Chabreuges, PC608, Talairat, Artiges, Verneuges, PC613, Moulin de la Poudrière, Moulin de Lugeac, Saint Just Près Brioude, Vazeilles, PC663, Lodines, Les Ages, retour aux voitures.
Temps bien couvert ce matin, petit hors piste pour rejoindre le chemin en direction de la Chassagne. Au PC608, nous croisons la D12, sur notre gauche nous apercevons les ruines d’une ancienne tuilerie où l’on distingue encore les briques du four. Quelques pas plus loin, des anciennes mines nous rappellent que le secteur était riche en argent, plomb et antimoine, d’ailleurs celles de la Chassagne, spécialisées en antimoine ont été actives jusqu’en 1996. Notre parcours se continue sur un large chemin d’exploitation jusqu’à Talairat, où la gare nous remémore le passage d’une ligne ferroviaire de Brioude à St Flour , mise en service en 1910, active jusqu’à fin 1940 pour les voyageurs et en 1953 pour les marchandises. De Talairat à Artiges, nous l’empruntons, transformée en agréable chemin. D’Artiges à Verneuges, afin de diminuer la pente sur le contrefort du Pié de la Vergueur, volcan relativement jeune (15000 ans), exploité en pouzzolane, un tunnel de 650m fut creusé : le plus long de cette ligne.
A la sortie de Verneuges, tout en contournant le Pié, nous plongeons sur la vallée du Céroux, objectif du jour. Ce ruisseau qui prend sa source vers Soulages sur le plateau d’Ally, se jette 34km à l’est dans l’Allier, à Vieil Brioude. Le soleil perce les nuages et d’un coup nous changeons brutalement de température. Au loin, nous apercevons les éoliennes d’Ally et l’origine de la vallée que nous allons poursuivre. Soudain un bébé chevreuil jaillit d’un bosquet, apeuré il détale à toutes pattes et seules ses petites oreilles dressées nous permettent de le suivre avant de disparaitre dans la végétation abondante. Nous voilà au Moulin de la Poudrière, bâtiment bien entretenu sur le bord du Céroux, endroit idéal pour le pique-nique.
Endroit idéal pour le pique-nique
Le chemin jusqu’à Lugeac, proche ou éloigné du ruisseau, ne sera que montagnes russes, et zigzague entre diverses traces laissées par des motos, le tout dans cette hétraie sauvage mais exigeante physiquement. A Lugeac, pour ne pas emprunter la route de Saint Just, nous décidons de passer au dessus, par la Côte du Chausse. Bien mal nous a pris car, après la montée sur un chemin fraichement aménagé, le sentier en courbe de niveau a complètement disparu. Notre progression se fait dans des pâturages en pleine zone de paillats, en sautant de murs en murs. Le clocher de St Just apparait : nous sommes sauvés! Arrêt devant l’église romane du 12° dont les pierres rouges provenant du volcan de la Vergueur ornent la façade.
Eglise de Saint-Just-Près-Brioude
En bas du village, l’imposant Château du Mas se détache des champs alentour où les fleurs très nombreuses de pissenlits rehaussent le tableau.
Château du Mas
Nous abandonnons le Céroux que l’on a suivi pendant 8 km pour remonter sur Vazeilles par la Combe Ramade. Un petit troupeau d’ânes en mal d’affection se rapproche et se laisse caresser gentiment. Au départ, le sentier rocheux grimpe très raide et se prolonge une fois la montée finie, en un agréable dédale en courbe de niveau très reposant. Vazeilles dépassé, nous contournons le Bois de la Couelle pour rejoindre Lodines. Après, le parcours prévu dans le Bois des Ages parait compromis vu la configuration du paysage par rapport à la carte. Nous longeons donc le bois par des pâturages et gagnons le chemin qui mène aux Ages, où un vieux pont de pierres à trois arches inégales, admirablement conservées, enjambe le ruisseau de Courgoux.
Il nous reste le Pié Boutey à contourner et nous serons aux voitures. Un brave monsieur nous confirme qu’à partir de là, il n’y a plus de chemin et nous montre que notre destination, c’est tout droit dans le bois. Boussole en main, nous voilà partis : quelques arbres enjambés, quelques ronces contournées ou piétinées et quelques glissades réalisées, nous retrouvons enfin nos véhicules.
Journée bien remplie. Participants satisfaits des paysages mais contents d’arriver car, si la distance est restée correcte, le dénivelé s’est bien envolé et le hors piste a dépassé le soupçon. Merci à tous pour ce bel effort !
Animateur : Yves Nombre de participants : 10 animateur compris ( 7 F, 3 H) Météo : journée ensoleillée Distance : 24 km Dénivelé : 550 m Durée : 7 H pauses comprises Classement Atlas : Facile Kilométrage auto : 140 km pour 2 véhicules soit 280 km Préparation et rédaction : 3 H
ITINERAIRE : Merlines, Pont de la Borie, PC647, PC621, PC601, Gare de Savennes, Le Moulin de Bardoire, La Randonnière, Feix, PC749, PC689, Gare de Savennes, Couleyroux de Gioux, Gioux, PC746, PC719, PC698, PC680, Merlines
Petite incursion en Corrèze ce matin au départ de Merlines, centre ferroviaire de grande importance de 1880 à 1952, au carrefour de deux grandes lignes Paris Bézier et Lyon Bordeaux.
Nous quittons ce petit village paisible par les gorges du Ruisseau de l’Abeille affluent du Chavanon. Le but du jour est de découvrir les Gorges du Chavanon, site grandiose, sauvage, profondément entaillé dans la roche, limite depuis des siècles entre l’Auvergne et le Limousin. Notre parcours rencontre rapidement un beau et large chemin, la taille des parois rappelle les vestiges d’une voie ferrée. Nous sommes sur l’ancien tronçon Bourges – Miécaze, crée en 1882 et fermé en 1950 suite à la mise en eau du barrage de Bort les Orgues. Nous sommes partis pour environ 8 km le long de cette rivière, bercés par le clapotis de l’eau et caressés par des rayons matinaux qui se frayent un passage à travers les hêtres.
Soudain, au dessus de nos têtes se découvre le magnifique viaduc du Chavanon à 100m au dessus de l’eau sur 300m de long, construit de 1997 à 2000 pour le passage de l’autoroute Lyon – Bordeaux. C’est le troisième pont suspendu de France après Tancarville et Aquitaine.
Viaduc du Chavanon
Compte tenu de la qualité du chemin, notre progression est rapide et nous arrivons très vite à proximité de la Gare de Savennes où nous découvrons les Fours à Chaud de Gioux. Le calcaire appelé cipolin, par cuisson dans ces fours fournissait de la chaux pour la construction et le chaulage des terres, l’activité ayant pris fin avec l’arrêt de la ligne. Nous voici à la gare, le beau chemin s’arrête. Nous continuons toujours le long de cette rivière qui s’enfonce dans cette vallée avant la confluence avec la Dordogne. Le sentier devient plus étroit, plus escarpé et plus sauvage, nous entrons dans un site Natura 2000 où plusieurs tunnels servent de gîte à de nombreuses espèces de chauve-souris dont une majorité de Barbastelles.
Sortie d’un tunnel
Au Moulin de Bardoire, nous sortons des Gorges, la pente est raide, la sente peu marquée, la faim se fait sentir. C’est fait ! On est en haut. Nous apercevons les toitures du hameau de la Randonnière et un étrange bâtiment en bois qui aiguise notre curiosité. Nous nous en approchons et nous découvrons un imposant observatoire du brame du cerf, ouvert au public depuis peu.
L’observatoire
Le chemin d’accès délimité par un tressage de gaulettes de châtaignier a été aménagé par les élèves en Bac Pro du lycée agricole de Rochefort Montagne. L’endroit est sympathique. Nous y prenons notre pique-nique.
Jusqu’à la Trapperie, nous nous déplaçons sur le plateau avec vue sur le Sancy où la neige, avec ces journées ensoleillées a pratiquement disparu. Plongée sur le Chavanon que l’on traverse cette fois à la Gare de Savennes ou d’autres fours à chaud sont au bas de la pente. Remontée sur Gioux par le Puy de Ragaury, sentier caillouteux avec quelques “coups de cul” mais sous un soleil radieux.
Retour tranquille sur Merlines pour clôturer cette journée très agréable.
Animateur : Michel Nombre de participants : 8 animateur compris (7F,1H) Météo : ensoleillé Terrain : sec Distance : 15 km Dénivelé : 1000 m de D+ Durée : 7h50 pauses comprises Classement Atlas : Moyenne Kilométrage auto : 84 km pour 2 voitures soit 168 km et 1 voiture sur place Préparation et rédaction : 3h
ITINERAIRE : parking sur D36 – maison de la réserve – Rocher de l’aigle – Montagne de la Plate – Roc de Fourme – Cascade de Pérouse – Pont St Anne – col de la Dent de la Rancune et Crète de Coq – Rochers de Laudiouse – Puy Jumel – retour aux voitures.
Après regroupement et les consignes, départ de la rando, mais, où sont les hommes ? mis à part l’animateur. C’est avec un groupe féminin très déterminé que nous prenons le 1er chemin qui longe la départementale sur la droite, nous empruntons le pont, PC1136 m pour traverser le ruisseau de Chaudefour. Petite traversée dans les pâturages pour rejoindre le chemin de découverte, passage à la maison de Chaudefour, où plusieurs équipes de grimpeurs se préparent pour aller gravir la Dent de la Rancune. La piste forestière remonte le versant nord de la Montagne de la Plate, au débouché du chemin sur le plateau du buron de la Plate, nous apercevons, sur les hauteurs dans notre direction, un groupe de 21 mouflons qui nous observent pendant une bonne 1/2 heure.
Nous observons leurs va-et-vient et leurs descentes sur le buron, après ce moment de grâce nous reprenons notre cheminement en hors sente jusqu’au sommet 1537m. Une nouvelle pause contemplative à 360° d’où nous apercevons encore quelques mouflons, traverser ” l’éboulis rouge’” zone de pouzzolane magnifique avec ses premiers crocus, jonquilles, bruyères et repousses de pins, les paysagistes sont passés part là. Nous avons à mon avis la plus belle vue sur le Massif du Sancy, avis partagé par tous. Bon ! midi approche et nous décidons d’aller faire notre pique-nique au Roc de Fourme 1448m.
Descente par le PR qui nous mène à la Cascade de Pérouse, Pont St Anne, puis direction prairie du centre de Chaudefour. Forte montée au col “Cornes du Diable et Pointe Stofer 1450m”, la plupart n’avait jamais fait cette ascension. Nous avons retrouvé quelques grimpeurs encore en action sur la rancune, et trois traileurs. Redescente, puis PR des Rochers de Laudiouze, Téton de Laudiouze 1439m, Puy Jumel 1400m , sente sur épaulement pour arrivée aux voitures. Retour sur Clermont après cette fabuleuse journée sous un soleil printanier.
Animateur : Yves Nombre de participants : 16 animateur compris ( 9 F, 7 H) Météo : couvert avec quelques éclaircies Distance : 25 km Dénivelé : 800 m Durée : 7 H 45 pauses comprises Classement Atlas : Facile Kilométrage auto : 122 km pour 2 véhicules (Corinne et Didier) et 84 km pour 2 autres (Denis Z et Yves) soit : 412 km Préparation et rédaction : 3 H
Ce matin, départ d’Augnat petit village paisible blotti sur le contrefort du Cézallier. Son église romane Sainte Marthe a la particularité d’avoir 2 nefs : l’une était réservée aux religieux du prieuré, l’autre avec portail et clocher est toujours l’église paroissiale. En bas du village, le long de la route d’Ardes se trouve une usine d’embouteillage d’eau minérale qui s’est appelée Arvie puis Ardésy. Ce bâtiment est depuis 2021 occupé par la maroquinerie du Cézallier, du groupe Fleurus, important fabricant d’articles de luxe.
Nous quittons le village par le GRP Autour d’Issoire, agréable chemin en balcon à mis hauteur du plateau de la Chaux de Caure, plateau basaltique au relief inversé. Passé Poudain, nous descendons sur Ardes, passage important entre Cézallier et Lembronnais. Ardes était connue pour son élevage de race ovine dénommée “le Blanc d’Ardes” et a été pendant une longue période la capitale du duché de Mercœur. Malheureusement la population a chuté de 80% en 150 ans. Nous rentrons dans le bourg par la port du Vallat, dans la continuité des remparts qui nous confirme qu’Ardes a été fortifiée. Dans le bas du village, à proximité de l’église gothique Saint Dizaint, la rue des tanneries nous rappelle l’existence de tanneurs, nombreux à une époque. Nous voilà déjà à la Couze, la remontée sur le plateau de Champs Grand se fait en contrebas de la route de Chausse Haut pour contourner la barre rocheuse qui délimite ce plateau. Un petit passage hors piste nous évite le détour par le village.
Plateau traversé, nous sommes au bord de cette remarquable vallée sauvage en V, creusée par la Couze qui entaille la bordure orientale du Cézallier. Les toitures de Rentières commencent à apparaitre, et sur notre gauche, de l’autre coté de la vallée, s’élève le Doigt de Mercœur. ruine de l’angle d’un donjon quadrangulaire d’une forteresse construite au 11°s et détruite en 1567. Nous voici à Rentières, village perché dont l’accès à la Couze n’est possible qu’à pied. Passage à l’église pour atteindre un magnifique point de vue sur la vallée, puis à proximité du château du 18°s devenu chambre d’hôtes où nous prenons notre pique-nique.
Eglise de Rentières
Château de Rentiéres
Nous descendons de nouveau sur la Couze pour la traverser au Moulin de Bourette et remontons sur Chalagnat par une variante des “Vaches Rouges”, chemin balisé très connu en Cézallier. Nous nous dirigeons maintenant de nouveau en direction d’Ardes car le parcours du jour n’est pas une boucle mais un huit , et Ardes en est le nœud.
Le sentier en courbe de niveau, bordé de chênes et de hêtres, passe sous les ruines du Château de Mercœur et, passé le Rif du Sauvage, plonge sur Ardes. Nous retraversons Ardes sur le haut du village où un panneau nous rappelle son parc animalier de 45 hectares peuplé de 400 animaux répartis en 60 espèces. Nous nous dirigeons maintenant en direction d’Apchat, et son imposant manoir du 15°s, ceinturé par un remarquable porche du 18°s.
A Sagheat, la dernière montée est devant nous, les 140 m positifs baignés par un soleil tardif se déroulent tranquillement. Retour sur Augnat pour clôturer cette journée couverte dans l’ensemble, entrecoupée de rayons furtifs.
Animateur : Thierry Nombre de participants : 14 animateur compris (5F-9H) Météo : couvert et neige-pluie le matin – éclaircies l’après-midi Distance : 27 km Dénivelée : 550 m Durée : 7h pauses comprises Classement Atlas : Moyenne Kilométrage auto : 2 voitures de Montferrand 50 km A/R – 1 voiture du Crest 80 km – 2 voitures sur place soit : 180 km Préparation et rédaction : 3H00
Itinéraire : Villemorge, W vers D2144, GR300, le Pont, Bonneval, Rochers de Rufino, les Roches, Cébazat, Fénérol, Monteipdon, les Mazières, retenue du barrage sur la Sep, Moulin Josse, Bois Bayle, la Tour Serviat, le Peyroux, GR 300, Villemorge
La randonnée du jour nous mène de la plaine à Villemorge où nous garons les voitures jusqu’à la retenue d’eau du barrage sur la Sep, dans la partie orientale des Combrailles. Pays de la Morge, de ses moulins et plus encore… Une légère pluie nous accompagne en ce début de rando qui se rajoute à la fraicheur matinale. Nous rejoignons rapidement le GR300 dit chemin Saint-Michel qui relie Sancoins dans le Cher au Puy en Velay sur près de 400 km. Sur ce large chemin d’exploitation, nous nous arrachons progressivement à la plaine de Limagne pour gagner les premiers contreforts des Combrailles. Les parois graniteuses en bord de cheminement forment la partie terminale du grand plateau. Qui dit plateau, dit rivières découpées dans la masse. En effet, nous passons la Morge sur un vieux pont au Pont. Nous n’aurions pas dû traverser la rivière mais par manque d’attention à la carte et par un manque flagrant de franc « tourne à gauche » nous allons trop loin. Peu importe, l’erreur nous permet d’admirer un beau pont « romain ». Une fois l’erreur corrigée, nous retrouvons la Morge un peu plus loin qui nous mène à Bonneval et au moulin Morel, un des nombreux moulins implantés depuis plusieurs siècles le long de cet affluent de l’Allier. Un peu plus tard et à l’occasion d’un pont routier plus moderne, nous laissons la petite départementale sur la gauche pour entrer dans un petit univers onirique, les rochers sculptés de et par Rufino. Certains des marcheurs connaissaient ces œuvres d’art pour avoir déjà fréquenté le secteur ; c’était la première fois que je me baladais autant au nord depuis mes débuts à Atlas… Et rien ne les indiquait sur la carte IGN. Grande et belle surprise donc. La Femme est particulièrement mise à l’honneur dans le choix des sujets. L’artiste profite des failles présentes dans la roche pour trouver les arrondis propres aux formes humaines. Nous finissons notre découverte par la rencontre avec la première des Femmes, une Vierge de grande taille qu’on ne s’attend finalement pas à trouver à cet endroit.
Nous avons du mal à nous arracher à ce lieu magique. La marche reprend vers les Roches et son foyer de « résistance » à l’envahisseur éolien ! De la maison militante bardée d’écriteaux plus vengeurs les uns que les autres, on n’aperçoit pourtant qu’une pauvre éolienne au-dessus de Saint-Hilaire. En fait, nous sommes tombés sur des habitants anti-tout ! Nous les abandonnons à leurs chimères et nous quittons également le GR à la sortie du hameau. Un beau chemin descendant nous amène à Cébazat d’où part sur la droite une petite sente, difficile à trouver et surtout bien pentue. Elle débouche sur une petite route qui nous mène jusqu’à Fénérol puis Monteipdon au bout d’une longue ligne droite bien pentue elle aussi. Nous avons gagné 200 m de D+ en peu de temps depuis le dernier hameau. L’heure du repas approche et Isabelle, bien inspirée, nous dégotte à l’entrée dans le hameau une remise à bois capable de tous nous abriter car la pluie-neige commence à tomber. Par politesse, je cherche le propriétaire du bâtiment pour le prévenir et solliciter sa permission. Absent. Nous sommes presque au chaud sous cet appentis. Chaleur que les petites sucreries du jeudi viendront renforcer. Au moment de quitter les lieux, le 4×4 du propriétaire passe et repasse et je l’avertis de notre présence. Il ne trouve rien à redire à notre installation, nous quittons donc le village, rassurés ! L’objectif du début d’après-midi est la grande retenue d’eau du barrage de la Sep : 2 km de long d’ouest en est pour une capacité maximale de 4,5 millions de m3. Nous l’atteignons rapidement par sa pointe occidentale après une longue descente en zigzags. Nous longeons ses rives pendant près de 3 km jusqu’au barrage qui clôture ce petit lac. Construit en 1993, pour soutenir l’étiage de la Morge et irriguer près de 2000 ha de cultures en Limagne.
Pierre y a travaillé à l’époque pour pratiquer des sondages à base de dynamitage… Quel homme ! Une belle découverte que ce site surplombé par de magnifiques hêtraies, sous un franc soleil retrouvé. Parvenus en fond de vallée, il nous faut mécaniquement remonter sur le plateau. Après le moulin Josse, un chemin forestier beau mais exigeant nous amène à travers le bois Bayle aux abords du hameau de la Tour Serviat. Un peu à l’écart de la route surgissent deux fines et hautes tourelles. Elles enserrent le corps de logis du très beau château de la Tour Serviat. Une première tour crénelée à la taille imposante le complète au sud-ouest. En fait cette tour a été construite au XIIème siècle, deux siècles avant la construction, peu remaniée depuis, du corps de logis et des ses 4 tourelles.
Pour finir, un cheminement un peu long sur une petite route nous amène au Peyroux où nous retrouvons la plaine et de larges chemins d’exploitation. Bientôt le GR300, la route de Combronde et nos voitures un peu plus loin à Villemorge en conclusion d’une randonnée nous ayant offert plus de pittoresque et de découvertes qu’espérés… Le florilège de douceurs offertes par les uns et les autres termine cette belle journée.
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