Séjour 8. Du mercredi 28 mai au dimanche 01 juin 2025. Deux grands plans d’eau en kayak de mer.

Animateur : Michel J.
Nombre de participants : 5 animateur compris (3F, 2H)
Météo : mercredi, passages nuageux, température douce ; jeudi et vendredi beau avec une température agréable ; samedi passages de nuages se couvrant en fin de journée ; dimanche couvert avec averses orageuses surtout au moment du chargement du matériel.
Classement : moyen

Matériel mis à disposition par l’association :
– 3 kayaks de mer ; 1 Bélouga, de marque Plasmor, 2 de marque Dag, modèles Miwok et Ysak. – équipement complémentaire pour les kayaks (jupes d’étanchéité, éponges, 1 cordelette de 10 mètres) – équipement pour les participants (gilets d’aide à la flottabilité, pagaies doubles et 1 de secours)
– pour le transport des bateaux et containers : une remorque routière équipée de l’adaptation « kayak»- 2 tentes MT 900 de marque Décathlon

Matériel de l’animateur mis à disposition :1 Bélouga de marque Plasmor, 1 Fury de marque Kayman (bateau de l’encadrant). Un filtre à eau pour 10 litres.

Transport: à l’aide d’un véhicule en covoiturage Michel J. (Renault kangoo) tractant la remorque.
Kilométrage général effectué par le véhicule : 255 km
Niveau d’eau : moins 50 centimètres par rapport au maximum sur Neuvic, côte très basse sur l’Aigle.
Conditions de navigation : très bonne.
Kilométrage parcouru : 93,68 km sur les 5 jours à la moyenne de 4,74 km/h.
Temps de navigation :19 h 50
Préparation du matériel, rangement, nettoyage et compte rendu : 10 heures

Le mot de l’animateur.
Contrairement à l’an passé, nous bénéficions d’une météo printanière clémente et d’une fenêtre qui doit nous permettre d’explorer les deux plans d’eau prévus. Les participants ont déjà participé à ce genre de séjour et sont très autonomes.

Relation des 5 jours.

Après une sortie laborieuse de la Métropole clermontoise due aux travaux un peu partout, nous arrivons sur site vers 11h00. Pour le transport routier nous avons utilisé les containers bleus contenant matériel, vêtements et nourriture personnels pour l’ensemble du périple glissés sous les kayaks. Arrivés sur le plan d’eau de Neuvic appelé également lac de la Triouzoune, le contenu des containers a été transféré dans les caissons étanches des kayaks.
Ce premier jour est consacré à la découverte de ce plan d’eau et pour commencer à la remontée de la rivière Triouzoune longue d’un peu plus de 50 kilomètres et qui prend sa source vers 900 d’altitude en bordure Est du plateau de Millevaches au Nord du hameau de la Rigaudie en Corrèze. L’heure passant et après environ 2 kilomètres, nous trouvons le long de l’ancien chemin du moulin de Pellachal, un joli coin pour le pique nique au calme un peu à l’écart de la civilisation.
Le couloir de navigation après environ 3 kilomètres depuis le départ devient plus étroit au fur et à mesure de la remontée et bientôt des masses rocheuses affleures nous bloquant le passage, les berges boueuses sont occupées par des plantes comme le roseau, la renoncule, se plaisant dans des zones marécageuses.
Avec les bateaux de plus de 5 mètres, la manœuvre est plus ou moins aisée….
Le vent est quasiment absent comme durant les 5 jours à l’exception du dimanche matin histoire de donner un peu de piment à la navigation.
La suite de la journée consiste à passer le pont de Pellachal puis de contourner par le Nord la grande île du plan d’eau dénommée île aux serpents dont le point haut est 609 m. Une pause en bordure de la D183 pour aller voir à pied de l’autre côté de la route si quelques oiseaux d’eau se montrent dans cette réserve de pêche inaccessible en kayak.
Deux des participants découvrent ce lac qui est assez atypique pour un lac de barrage, les berges sont en pente douce et il fait penser à un lac naturel à la canadienne…Nous laissons le point culminant du secteur rive gauche, le Puy de Manzagol à 694 m d’altitude et allons visiter le lieu du bivouac, plat sous un couvert de chênes qui peinent à se développer. Le sable est d’une couleur claire et provient de l’érosion du granit bien apparent par endroits.

Plage sur l’Île aux serpents…

Je propose de filer rive droite et d’atteindre le port situé sur la commune de Neuvic. Le lac est géographiquement sur deux entités administratives, la première que je viens de citer et la seconde rive gauche est Liginiac. Le port est désert et les deux campings situés sur cette rive semblent peu occupés. La journée et le beau temps incitent à continuer à naviguer. Mady propose d’aller jusqu’au barrage. Deux cents mètres environ avant l’ouvrage, des bouées jaunes matérialisent la ligne à ne pas dépasser pour des raisons de sécurité. Nous débarquons rive gauche et allons observer la structure, surveillés par des hirondelles de rocher qui ont élu domicile dans les recoins de béton. Nous pouvons voir d’énormes carpes qui nagent en surface.
Ce barrage est « un barrage voûte » construit de 1942 à 1945. Il a une hauteur de 27 mètres, une longueur de crête où passe la route de 145 m, une largeur de 2,50 m et d’une largeur en pied de 6,25 m. Il retient 24 300 hm3. Pas de production d’électricité au niveau du barrage. La centrale de la Triouzoune se trouve en contrebas à quelques kilomètres sur la rive droite de la Dordogne sur la retenue de l’Aigle à la sortie de la conduite forcée.
Installation du bivouac vers 17h00 qui sera troublé peu de temps après et pour une bonne heure par des jet-skis de la base d’en face. Le paradis n’existe pas à Neuvic !
La nuit a été calme et au cours du petit déjeuner pris les pieds dans le sable, je propose de rejoindre la voiture et de partir vers l’autre plan d’eau, celui de l’Aigle.
Après avoir contourné l’île aux serpents, histoire de profiter au maximum nous regagnons la mise à l’eau. Les trois kayaks fibres sont mis sur la remorque chargés et les deux plastiques plus lourds, déchargés, sont placés en position haute.
Nous passons à Sérandon et évoquons notre commande de pains au bar épicerie de Brigitte lors de du périple « Du Sancy à l’océan en suivant la Dordogne en vélo rando ».
Nous mettons à l’eau à « la Nau ». Bateaux chargés pour le reste du séjour, nous mettons le cap vers la centrale hydroélectrique citée précédemment qui nous empêchera pour des raisons de sécurité d’explorer l’intégralité du plan d’eau et notamment d’atteindre le pont de Vernejoux situé à 3 kilomètres en amont. L’endroit où se situe la centrale est très étroit et elle peut évacuer à tout moment un volume d’eau important créant une monstrueuse vague. Aujourd’hui tout est calme et aucun écoulement.
Pour finir ce premier périple sur le barrage de l’Aigle, nous remontons la rivière Sumène, rive gauche sur presque 4 km sans rencontrer personne. Les rives sont désertes à l’exception de deux ou trois cormorans et deux hérons cendrés qui pêchent dans les eaux peu profondes. Et beaucoup de carpes et un brochet ! Avant de quitter la rivière nous faisons la course avec une couleuvre verte d’un bon mètre vingt la tête bien dressée au dessus de l’eau qui traverse à vive allure…

La remontée de la Sumène

La Sumène est longue de 47 km et prend sa source dans le Cantal entre Collandres et Trizac à 1200 m d’altitude.
Il est temps d’installer le bivouac sur une vaste place herbeuse dégagée du fait du niveau très bas du barrage.
Après une nuit calme, pas de passages d’avion ni autre bruit de moteur, seulement troublée par les cris de mécontentements à deux reprises d’un vieux mâle chevreuil qui habituellement doit venir boire. Le petit déjeuner pris chacun à son rythme, les bateaux chargés et remis à l’eau, nous voguons vers le Sud sur un miroir avec comme compagnons quelques bateaux de pécheurs qui forment des trains de vagues qui réveillent le marin assoupi. Après un rocher caractéristique, on vire à droite pour passer le Pont des Ajustants où passe une route étroite en général prisée des touristes. Le mot « Ajustant » provient du confluent de la Dordogne et de la Triouzoune qu’on appelait alors « ajustement ».
Le pont passé, nous remontons sur un peu plus de 1 km, le cours de la Triouzoune arrêtés brutalement par une accumulation de limon où prospèrent la renouée poivre d’eau. Le pont suivant, après 5 kilomètres est le Pont St Projet qui permet de relier Mauriac à Neuvic. Nous laissons l’infrastructure derrière nous et pénétrons dans une anse large rive gauche mais peu longue qui abrite les eaux de trois ruisseaux, ceux de Labiou (le principal), du Vézac et de Lacoste. A mi-ombre mi-soleil, nous dégustons le pique-nique et savourons ce moment de détente en compagnie de deux randonneurs assis un peu en amont qui semblent loin de tout sentier balisé.
Malgré le niveau d’eau très bas, les berges sont difficilement accessibles, très pentues et peu propices pour un bivouac confortable. Nous allons d’une rive à l’autre cherchant l’endroit capable de nous accueillir. Le Port de Nauzenac semble nous inviter. La mise à l’eau trop courte est inexploitable pour nous….Nous suivons la berge rive gauche et à peu de distance trouvons un haut fond qui doit nous permettre de débarquer sans prendre un bain. Les caissons sont vidés de l’indispensable et ont fait la chaîne pour éviter des pas inutiles et surtout des glissades.
Personne, des travaux sont en cours, une pelleteuse et un rouleau compresseur attendent sagement. Nous prenons possession des lieux et nous nous installons confortablement, certains sous tentes d’autres à la belle étoile sous l’avancée du bâtiment principal des lieux. Au loin un orage menace, mais le ciel reste bleu au-dessus de nos têtes. Une longue table en bois installée servira pour le repas du soir et le petit déjeuner.
Réveillés par les chants des oiseaux, nous profitons des premiers rayons du soleil pour reprendre possession des kayaks attachés ensemble avec la cordelette de 10 mètres et protégés des rochers par des morceaux de bois trouvés flottant.
Nous poursuivons vers le Sud puis vers le Sud-Ouest pour atteindre la zone limite navigable et voir le barrage qui a une production annuelle qui peut atteindre 500 Gwh. Il est aussi surnommé “le barrage de la résistance”. Sa construction de 1935 à 1945 a été volontairement retardée par l’Organisation de résistance de l’armée du Cantal, durant la 2e guerre mondiale, pour ne pas donner accès à une puissance énergétique supplémentaire à l’occupant.

C’est l’aménagement EDF, le plus puissant du bassin de la Dordogne. Pour oser une comparaison, c’est la production d’une centrale nucléaire en un mois avec un réacteur 900 MW. La route qui passe sur la structure permet de relier Soursac en Corrèze à Chalvignac dans le Cantal.
Ce plan d’eau présente de nombreuses anses créées par l’arrivée et le creusement de l’eau de ruisseaux ou rivières. C’est le cas du ruisseau de Lachaux que nous remontons sur 1 km et qui passe sous le Pont de Lamirande que l’on aurait pu atteindre avec une retenue au niveau maximum. Nous repassons rive gauche et cherchons pour le pique-nique à retrouver le renfoncement de la veille où nous avions ravitaillé en eau grâce au filtre qui permet de récupérer rapidement 10 litres en toute sécurité.
La navigation se poursuit, les uns suivants les bords, les autres un peu plus au large. Une pause afin d’observer la topographie à proximité d’une ancienne habitation sans doute une ferme avec quelques espaces en terrasse et pour un nouveau ravitaillement en eau.
Je propose de retourner sur le lieu du bivouac du premier jour qui est maintenant à peu de distance. Même rituel, chacun à ses habitudes et reprend sa place. Toilette, repas et dodo avec les chants nombreux des oiseaux.

Lieu de bivouac habituellement recouvert par les eaux…

Au lever, le ciel est bâché occupé par des altocumulus. La veille, en fin de journée, des cirrocumulus laissaient penser à une arrivée d’humidité.
Je propose que cette dernière matinée soit consacrée à améliorer la technique de la glisse et à maîtriser l’inertie de chaque bateau. Nous prenons la direction de la Sumène et cherchons à éviter les obstacles, à virer au dernier moment et à se propulser avec moins d’énergie. Nous voici  de nouveau sur la Dordogne où un vent de Sud marqué agite la surface, nécessitant d’appuyer et de tirer un peu plus sur les pagaies. Nous glissons en direction du fond de l’anse de la Triouzoune pour prendre le pique nique. On en profite pour faire des trajectoires entre les arbres momifiés debout. Après un bain de boue pour débarquer et rembarquer, nous regagnons le cours principal de la Dordogne où le vent est tombé. Chargement des containers, nettoyage des kayaks, petit arrêt au belvédère de Gratte-Bruyère dont le nom provient de l’enlèvement de la bruyère (le grattage) sur des parcelles en terrasse pour permettre la culture et c’est le retour en partie par l’autoroute sur Clermont-Ferrand.

La Dordogne du belvédère de Gratte-Bruyère

Merci à toutes et tous pour votre bonne humeur et votre enthousiasme. A bientôt.



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Séjour 11. Du mercredi 29 au vendredi 31 mai 2024. En kayak de mer sur les grands plans d’eau de la Dordogne

Animateur : Michel J
Nombre de participants : 5 animateur compris (3F, 2H)
Météo : mercredi, couvert avec quelques averses de courte durée, jeudi nuageux et des rayons de soleil en milieu de journée, vendredi couvert avec un vent au Nord.
Classement : facile
Matériel mis à disposition par l’association :
– 5 kayaks de mer ; 2 Bélouga 1 de marque Plasmor dont l’un mis à disposition par l’animateur, 2 de marque Dag, modèle Miwok et Ysak, 1 Fury de marque Kayman (bateau de l’encadrant).
– équipement complémentaire pour les kayaks (jupes d’étanchéité, éponges, 1 cordelette de 10 mètres)
– équipement pour les participants (gilets d’aide à la flottabilité, pagaies doubles et 1 de secours)
– pour le transport des bateaux et containers : une remorque routière équipée de l’adaptation « kayak»

Transport: à l’aide d’un véhicule en covoiturage Michel J. (Renault kangoo) tractant la remorque.
Kilométrage général effectué par le véhicule : 174 km
Niveau d’eau : maximum.
Conditions de navigation : très bonne.
Kilométrage parcouru : 54,81 km sur les 3 jours à la moyenne de 4,7 km/h.

Préparation du matériel, rangement, nettoyage et compte rendu : 10 heures

Le mot de l’animateur :
Ce séjour devait se dérouler sur 5 jours et permettait de visiter deux des grands plans d’eau artificiels sur le cours de la Dordogne, le barrage de Bort et le barrage de l’Aigle. Les conditions météorologiques et le niveau d’eau en ont décidé autrement. Par précaution, connaissant le second plan d’eau très encaissé avec des berges difficiles d’accès, une météo annoncée médiocre et une température fraîche, j’ai décidé en accord avec les participants d’écourter notre escapade…

Relation des faits :
Il est presque 11h00, lorsque l’on glisse les bateaux à l’eau après un transport routier ponctué de quelques averses. Les bateaux équipés de large coffre étanches sont chargés avec tout le matériel, la nourriture et l’eau pour être en complète autonomie. Nous accueillons deux nouveaux en séjour, Marie et Pascal, ayant déjà pratiqué le kayak sur la journée.
Ce plan d’eau est vaste, 10,72 km² soit 1072 hectares d’une longueur de 21 kilomètres et une largeur maximum de 1,5 kilomètres. C’est le 4ème barrage de France avec une profondeur moyenne de 30 m et maximum de 110 m. Il est orienté grosso modo, Nord Sud avec plusieurs branches à l’Est et à l’Ouest. Sa construction a débuté en 1941 et la mise en eau a été réalisée seulement en 1952 suite à des problèmes liés à la géologie du lieu. Son alimentation, rive droite et rive gauche par des rivières et ruisseaux est multiple. Citons les plus importants, la Dordogne, la Mortagne, le Chavanon, la Burande, le Rigaud, le Dognon, le Lys.
Malgré le temps maussade, le groupe est motivé et nous apprécions de pouvoir côtoyer de très près la végétation et pour les plus expérimentés de pouvoir se faufiler entre les arbres. L’idée pour cette première journée est d’aller vers le Nord afin de gagner la confluence entre le Chavanon et la Dordogne puis de remonter au maximum les deux cours d’eau. Arrivés au Pont d’Arpiat, il faut se rendre à l’évidence. Le projet s’avère infaisable pour la bonne raison que les trois buses de grands diamètres passant sous la route et permettant l’écoulement des deux rivières sont complètement sous l’eau. Habituellement, la Burande qui rejoint la Dordogne en aval du pont est peu navigable mais cette fois nous pouvons pousser nos bateaux sur 400 à 500 mètres en amont, arrêtés seulement par la végétation ennoyée qui nous refuse le passage. De retour au Pont D’Arpiat, nous débarquons sur un court chemin conduisant à la route D73A, histoire d’observer le mouvement d’eau en amont de l’obstacle. Petit clin d’œil au groupe qui à vélorando a descendu la Dordogne de la source à l’estuaire de la Gironde en 2021. Nous étions passés sur ce pont pour gagner un camping à la ferme à Arsac, très spartiate !
Après avoir échangé sur la hauteur d’eau avec un autochtone et absorbé le pique-nique, nous reprenons notre navigation en longeant la rive droite vers le Sud. Pas de bruit si ce ne sont les cris des Milans noirs et de quelques passereaux cachés dans la végétation surpris par notre présence. Après un peu plus de 3 kilomètres, nous arrivons à hauteur de l’ancien Prieuré de Port-Dieu appelé prieuré de Trappes occupé dans le passé par des bénédictins. Il dépendait de l’abbaye de la Chaise-Dieu. Puis après la petite anse du ruisseau de Combrailles, nous abordons un défilé d’une trentaine de mètres de large bordé de rives abruptes boisées densément. L’espace s’ouvre de nouveau et j’opte pour traverser et rejoindre la rive gauche et aller poser le pied à la Grange Haute. L’espace est composé d’un espace verdoyant avec un plan incliné pour la mise à l’eau des bateaux, quelques bâtiments sans doute anciennement à vocation agricole, quelques caravanes à demeure sans grosses infrastructures, cela fait penser à un pied à terre à l’ancienne. Après avoir dépassé un joli mouvement de terrain côté à 612 m d’altitude, inabordable nous retraversons en ligne directe pour passer rive droite afin de trouver un lieu pour installer le bivouac. Du fait du niveau d’eau, les berges sont inaccessibles, les arbres, aulnes, chênes, saules, bouleaux ont les pieds dans l’eau et les basses branches commencent à souffrir de ce trop d’humidité. Après quelques recherches peu satisfaisantes, une mise à l’eau herbeuse nous attire avec un couvert composé de chênes. Le débarquement se fait en douceur et après le déchargement et la mise au sec des bateaux, nous installons notre campement. La journée a été ponctuée de mini averses et après un début de soirée sans pluie, nous prenons le dessert dans les tentes. La pluie rythmera notre sommeil toute la nuit.

Au petit matin, l’ambiance est vaporeuse, les tenues de kayak sont humides mais la température reste douce et après un petit déjeuner copieux qui doit tenir au corps, nous reprenons l’exploration vers le Sud. Deux participants ayant une expérience de la Guyane font des rapprochements avec l’humidité et l’ambiance végétale de ce département. Au toucher, l’eau nous paraît chaude… Chacun à son rythme, les kayaks se dirigent vers le Sud en suivant la rive droite, pas de bruit, le chant des oiseaux nous accompagnent. Bientôt sur un promontoire rive gauche entouré par une haute végétation où nous pouvons observer pendant un long moment, les ruines du château de Thyrières, ancien château fort du Xème siècle ayant appartenu à Catherine de Médicis qui a gouverné une partie de la Haute Auvergne. Après avoir dépassé, l’avancée rocheuse de Thyrières, nous découvrons sur notre gauche le site du Château de Val qui fera l’objet d’une longue pause un peu plus tard. Le lieu dit Outre Val passé nous suivons une berge très pentue puis sur notre droite s’ouvre une anse étroite où nous nous engageons et que l’on remonte au maximum attirés par un fort bruit d’eau. C’est le vallon du Lys où se succèdent des cascades, la dernière se jette par un saut de 10 mètres dans la retenue.

Encore un petit coin retiré à visiter et c’est l’heure du pique-nique. Une table nous attend à la base nautique d’Aubazines où un rayon de soleil nous accueille.
L’extrémité du plan d’eau est atteint, des bouées matérialisent la limite possible de la navigation, le barrage qui sert à réguler le débit de la Dordogne, produit également de l’électricité, l’équivalent des besoins d’une ville comme Limoges soit 310 Gwh/an . Nous passons sur la rive gauche et le prochain arrêt, c’est le Château de Val totalement entouré, il y a encore quelques jours aux dires du pilote de la vedette de promenade par l’eau. On ne pouvait accéder à l’édifice que par la digue bâtie. Il faut remonter aux années 1990, pour voir un tel spectacle. Notre arrivée ne passe pas inaperçue car 5 kayaks de mer sur le plan d’eau de Bort-les-Orgues, l’évènement n’est pas habituel en terre Auvergnate.

Après une longue pause qui a permis de prendre des photos, visiter l’exposition dans la chapelle du château, nous reprenons la navigation vers le Nord. Le temps passe et il faut songer déjà au lieu d’un bivouac. Mais avant, nous allons explorer le vallon où se jettent les rivières la Panouille et la Tialle en passant sous le pont d’Entraigues qui permet de relier Beaulieu à Lanobre par la D49. Joli et fort agréable détour dans un calme parfait.
Nous contournons les ruines du château de Thyrières et cherchons un emplacement pour passer la nuit. Les berges sont soit trop pentues soit submergées. Nous croisons la vedette panoramique avec son lot de touristes qui déclenche une houle qui n’effraie pas nos bateaux, construits pour supporter des vagues plus grosses. Un peu de sensation en cette fin de journée.
Nous repassons rive droite car le lieu du bivouac d’hier devient une évidence, nous ne trouverons pas mieux. Encore un petit effort et nous voilà en terrain connu. Le niveau d’eau pendant la journée a encore baissé, certaines racines de souches se montrent, c’est le moment de s’installer. Pas de pluie jusqu’à maintenant mais la fin du dîner en plein air sera de nouveau arrosé ainsi que la nuit.
Avant l’aube, des bruits d’eau se font entendre, sans doute des sauts de gros poissons. La pluie a cessé mais le plafond des nuages est bas, des brouillards flottent sur le plan d’eau et la fraîcheur arrivée au cours du sommeil se confirme avec la levée du jour. Je profite du petit déjeuner pour proposer au groupe d’abréger le séjour car les prévisions ne sont pas meilleures dans les jours à venir et le barrage de l’Aigle est vraiment difficile en cas de mauvaises conditions climatiques. A l’unanimité, la décision est prise et nous allons regagner nos pénates…

Reste une anse profonde rive droite à visiter que nous remontons sur près de 2 kilomètres à partir de la Grange Haute.

A l’embouchure du Rigaud qui prend sa source à 881 d’altitude sur le plateau à proximité d’Aulnat-Soubre, nous virons de 180° et contournons le dernier mouvement de terrain. Le paysage devient familier, des constructions apparaissent et c’est l’arrivée.
Les containers remplis, les bateaux passés à l’éponge nous gagnons le plateau pour prendre le pique nique mais à peine installés, nous fuyons une violente averse orageuse et finissons dans la voiture.
Merci à toutes et tous d’avoir passer ce bon moment dans la bonne humeur malgré une météo capricieuse. Une belle aventure tout de même à refaire par beau temps ?


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Séjour 17. Du 28/06 au 02/07/2023. Le fjord jurassien en kayak de mer



Animateur : Michel J.
Nombre de participants : 5 animateur compris (3F, 2H)
Météo : mercredi et jeudi, beau temps, chaud. Vendredi averses en matinée. Samedi et dimanche couvert.
Classement : facile

Matériel mis à disposition par l’association :

  • 5 kayaks de mer ; 2 Bélouga 1 de marque Plasmor dont l’un mis à disposition par l’animateur, 2 de marque Dag, modèle Miwok et Ysak, 1 Fury de marque Kayman (bateau de l’encadrant).
  • équipement complémentaire pour les kayaks (jupes d’étanchéité, éponges, 1 cordelette de 10 mètres)
  • équipement pour les participants (gilets d’aide à la flottabilité, pagaies doubles et 1 de secours)
  • pour le transport des bateaux et containers : une remorque routière équipée de l’adaptation « kayak »

Organisation générale :
Transport: à l’aide du véhicule de l’animateur en covoiturage tractant la remorque transportant les kayaks et les bagages des participants dans des containers.
Kilométrage général effectué par le véhicule : 577 km
Niveau d’eau : à environ deux mètres de son maximum.
Conditions de navigation : très bonne. Samedi un coup de vent de Sud lève un clapotis qui agite le plan d’eau
Kilométrage parcouru : 85 km sur les 5 jours à la moyenne de 5,2 km/h environ.
Préparation du matériel, rangement, nettoyage et compte rendu : 10 heures

Le mot de l’animateur :
Pour la première fois, Atlas part à la découverte de la 3ème plus grande retenue artificielle de France, le lac de Vouglans, grossièrement située entre Oyonnax au Sud et Clairvaux-les-Lacs au Nord. Une météo un peu incertaine les trois derniers jours n’a pas découragé les navigateurs et nous avons pu explorer les différents recoins du plan d’eau, original par sa forme tout en longueur. L’ambiance, élément déterminant en autonomie a été excellente.

Relation des faits :
La météo étant favorable les deux premiers jours, j’ai proposé au groupe de partir en direction du Sud et de faire la partie la plus sauvage du plan d’eau. Il est bordé de hautes falaises calcaires par endroit et plus particulièrement rive gauche, où s’accrochent une végétation composée de chênes, de tilleuls et de magnifiques charmes devenus dans beaucoup d’endroit rares ou malades. L’eau d’un vert émeraude nous transporte dans un paysage que l’on ne pensait pas trouver dans le Jura.

Peu de mouvements sur l’eau en ce mercredi sauf quelques Hérons Cendrés, des Grands Cormorans et un petit nouveau la Harle Bièvre, pas connue sur les autres plans d’eau intérieurs situés plus à l’ouest. Cette dernière semble plus redoutable encore que le cormoran, piscivore, elle engloutit tout, du petit au grand poisson, l’écrevisse, et ne dédaigne pas de se farcir une couleuvre ..Peu de végétaux aquatiques le long des berges à l’exception de quelques roseaux dans les parties un peu en retrait. Partis en début d’après-midi après avoir fait 3h30 de route puis avoir chargé pour 5 jours dans les caissons étanches des bateaux eau et affaires personnelles et absorbé le pique-nique confortablement installés sur une table en bois de la base nautique de la Mercantine, les coups de pagaie s’enchaînent avec un vent de Nord faible mais qui souffle dans le bon sens agitant légèrement la surface du miroir.



L’extrémité Sud du plan d’eau est atteint et des panneaux d’interdiction et des bouées dus à la présence du barrage nous interdisent d’aller plus en aval. Il fait très chaud et après avoir accosté, nous profitons d’un bon bain.


Le barrage de Vouglans vu de la station spatiale internationale. Il mesure 35 km de long pour une largeur maximum de 900 m. Il a une capacité de 605 millions de m³ et une surface de 1600 hectares.


Il est temps de repartir pour aller à la découverte d’une autre merveille, la cascade située sur le ruisseau de Pèle sur la rive droite au fond d’un bras étroit.


Un filet d’eau peu apparent pour les appareils photo nous laisse sur notre faim mais le décor est somptueux. Nous laissons ce bel endroit aux jeunes du coin qui se rassemblent en donnant de la voix. L’objectif de cette fin de journée est de trouver un lieu de bivouac, la rive droite semble plus favorable. Le lieu est presque parfait, deux tentes pourront être montées, 3 participants préférant profiter d’une nuit à la belle étoile.
La pleine lune a éclairé une grande partie de la nuit nous privant du ciel étoilé. Après un petit déjeuner copieux, nous laissons nos kayaks chargés pour aller visiter le site d’aujourd’hui, la Chartreuse de Vaucluse. Seuls subsistent le portail et les pavillons d’entrée du monument qui ont soigneusement été démontés puis remontés au-dessus du niveau maximum des eaux du lac.

Le site immergé se trouve à une profondeur comprise entre 45 et 70 mètres de profondeur.

Après cette diversion pédestre, nous naviguons maintenant vers le Nord. Un bref arrêt au port de la Mercantine, pour ravitailler en eau, et nous continuons notre progression sur un plan d’eau calme simplement troublé par des bateaux de pêcheurs. Après le Pont de la Pyle qui permet de relier Lons-le-Saunier à St-Claude, nous quittons le tumulte routier pour remonter le bras alimenté par la Cimante qui petit à petit se rétrécit et nous empêche de continuer avec nos longs bateaux conçus pour les grands espaces. En amont, cette rivière alimente une pisciculture dans une vallée très encaissée.
Le temps passe, nous cherchons un endroit pour bivouaquer, le ciel est encore bien dégagé et la soirée ne sera pas gâchée par l’orage pourtant annoncé. Un camp de pêcheurs inoccupé au lieu-dit « Sous les Baumes » fera l’affaire.


On peut installer confortablement les 4 tentes et les tarps en attendant le mauvais temps. Certains se dégourdissent les jambes et poussent jusqu’au village d’Auge par le GRP du tour du lac de Vouglans, les autres se baladent ou lisent en attendant la fin de la journée. Le mauvais temps arrive dans la nuit et la matinée suivante quelques averses nous obligent à patienter. Regardant attentivement, la berge opposée au petit matin, une silhouette s’approche de l’eau pour s’abreuver, belle surprise on dirait bien un chamois !
Je propose de laisser les tentes montées et de partir bateaux non chargés pour compléter la découverte de la partie Nord. Sous un ciel plombé, nous continuons à naviguer, quelques gouttes par moment mais rien de gênant. Bientôt le port de Saisse, point extrême du jour à hauteur en latitude de Clairvaux-les-Lacs avec le Saut de la Saisse.


De gros blocs de calcaires entravant le lit de l’Ain, creusés par l’érosion des eaux, infranchissables par des embarcations. On débarque et on en profite pour refaire de l’eau pour la fin du séjour. Quelques panneaux annotés nous expliquent qu’une ancienne centrale électrique était sur le site avant la création du barrage. On découvre également les différentes variétés de poissons qui occupent le plan d’eau, certaines connues, le brochet, le sandre, la brème, la carpe, l’ablette, le gardon, la perche, le silure ; d’autres moins, le black bass, le lavaret. Retour au camp de pécheurs pour y passer la nuit sous un ciel menaçant et avec une température qui a fraîchi. Le tarp nous permet de dîner au sec. Au lever, le temps est maussade mais les nuages semblent moins menaçants. Nous suivons la rive droite et passons au Port du Meix, base de loisirs de Surchauffant où le bateau promenade « Le Lousiane » est à quai.

Après le Pont de Pyle, petite pause sur une île, le temps d’admirer un quatre de pointe (aviron) manié par de jeunes femmes. Un peu plus loin au lieu-dit « Les Riveys », un arrêt pour le pique-nique nous permet d’aller à pied voir une sculpture en métal représentant la queue d’une baleine posée sur un bloc rond.

Le temps est clément et nous gagnons notre dernier bivouac, un magnifique espace herbeux face à la Mercantine. Installés confortablement avec beaucoup d’espace, la fin de journée permet de déambuler et de se dégourdir les jambes. Dimanche, je propose de retourner à la grande cascade. Plusieurs bateaux de plongeurs sont sur le site de la Chartreuse. On échange quelques mots sur la température de l’eau, 8° en profondeur, 22° en surface. Ceux qui remontent de leur plongée sont heureux de pouvoir absorber une boisson chaude. L’eau n’est pas plus abondante au niveau de la grande cascade située sur la rive gauche mais avec le temps gris personne pour la visite. Il est temps de virer de bord et gagnons la rive droite où quelques petites cascades se distinguent par un chuintement attirant l’œil.


Fin de l’ aventure. Après avoir chargé les bateaux, nous prenons un pot au bar du port. Merci à Sophie pour son beau reportage photos.

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Séjour n°10 du 11 au 12/05/2023. Navigation sur un plan d’eau de proximité en kayak de mer

Animateur : Michel J

Nombre de participants : 5 animateur compris (3F, 2H)
Météo : belle journée jeudi avec de belles périodes ensoleillées, vent de nord sensible et frais. Vendredi couvert avec de la pluie fine à partir de 11h00 puis sous forme d’averses orageuses pour finir en apothéose par un orage de grêle sur la fin du parcours
Classement : facile

Matériel mis à disposition par l’association :
– 5 kayaks de mer ; 2 Bélouga 1 de marque Plasmor dont l’un mis à disposition par l’animateur, 2 de marque Dag, modèle Miwok et Ysak, 1 Fury de marque Kayman (bateau de l’encadrant).
– équipement complémentaire pour les kayaks (jupes d’étanchéité, éponges, 1 cordelette de 10 mètres)
– équipement pour les participants (gilets d’aide à la flottabilité, pagaies doubles et 1 de secours)
– pour le transport des bateaux et containers : une remorque routière équipée de l’adaptation « kayak»

Organisation générale :

Transport: à l’aide d’un véhicule en covoiturage Michel J. (Renault kangoo) tractant la remorque.
Kilométrage général effectué par le véhicule : 220 km
Niveau d’eau : proche de son maximum.
Conditions de navigation : très bonne.
Kilométrage parcouru : 30 km sur les 2 jours à la moyenne de 5,2 km/h environ.

Préparation du matériel, rangement, nettoyage et compte rendu : 3 heures

Le mot de l’animateur :
Prévu initialement sur le plan d’eau des Fades-Besserve, j’ai modifié la destination en prenant en compte la météorologie du moment très instable et nous nous sommes rendus sur le lac de barrage de la Triouzoune, appelé également lac de Neuvic.


Relation des faits :

Ces deux journées ont été consacrées à explorer cette étendue d’eau de 410 hectares en suivant les rives droite et gauche, faisant le tour de la grande et des petites îles dans un décor campagnard avec des plages de sable blanc désertées à cette saison. Ayant mis à l’eau à proximité du pont de Pellachal, nous avons remonté le cours d’eau de la Triouzoune sur environ 3 kilomètres, profitant d’une nature devenue silencieuse au fur et à mesure que l’on s’éloignait de l’axe routier. Bordé de quelques maisons, la plupart inoccupées, d’une belle forêt de hêtres sur les rives droite et gauche, de quelques parcelles herbeuses ou de zones humides, la remontée s’effectue dans le calme au rythme des coups de pagaies. Après quelques virages, on retrouve une rivière plus étroite avec une hauteur d’eau de plus en plus limitée et un lit maintenant occupé par de grosses pierres granitiques qui nous obligent bientôt à un demi tour.


Remontée de la rivière Triouzoune

Nous passons sous le pont de Pellachal et tirons tout droit sur la grande île et sa plage de sable blanc pour pique-niquer. Le soleil est bien présent et à l’abri du vent du Nord, la température reste fraîche mais supportable. L’après-midi sera consacré à explorer la partie nord du plan d’eau, rives droite et gauche. Le bivouac sera installé sur la grande île sous des chênes faméliques.

Bivouac sous le soleil…

Certains prendront le temps de visiter ce petit territoire où des couchettes fraîches et des traces de sabots font penser que certaines nuits un chevreuil vient élire domicile en ce lieu après un parcours de natation. La nuit a été calme et reposante bercée jusqu’à l’obscurité par le chant des oiseaux. Quelques gouttes au petit matin avant le lever du jour. Le petit déjeuner, le démontage et pliage des différents éléments du campement, le chargement des coffres étanches des kayaks se font sous un ciel « bâché » menaçant. Nous laissons la petite île sur notre gauche et gagnons la rive droite, bientôt le petit port de Neuvic et nous nous amusons à zigzaguer entre les obstacles afin de rendre ce parcours moins monotone.

Chaque recoin est visité

Chaque anse est inspectée et bientôt se montrent les interdictions d’approche du barrage, grosses bouées, panneaux significatifs ressemblant à des sens interdits. Nous faisons une pause sur une petite plage de sable et je propose de gagner la structure bétonnée afin de voir la vallée étroite de la Triouzoune en contrebas. Abandonnant les bateaux sur la grève, nous cheminons à travers la forêt, une fine pluie irrégulière nous accompagne depuis un petit moment.

Retour humide vers les bateaux


Quelques ouvriers sont à l’œuvre sur la base du déversoir, l’évacuation de l’eau se faisant par une grosse buse provisoire en plastique noir. L’originalité de cet ouvrage réside dans le fait que la centrale électrique qui produit 56 000 000 KW est située à la sortie d’une conduite forcée souterraine de plusieurs kilomètres installée sur le barrage de l’Aigle sur la Dordogne.
De nouveau sur l’eau, nous naviguons jusqu’à la plage du Maury où nous étions passés en juillet 2021 lors du séjour n°16 à Vélorando « Du Sancy à l’océan en suivant la Dordogne ». Nous profitons de la protection du toit du poste de secours pour pique-niquer. Le temps est gris et la température fraîche n’incite pas à la baignade. La pression atmosphérique est en baisse au vue du vol des hirondelles rustiques rasant l’eau à la recherche d’insectes. Le prochain objectif est la réserve piscicole interdite à la navigation située au Nord-Est du site. Il faudra abandonner les embarcations pour voir cette étendue où quelques oiseaux semblent profiter du garde manger. Pour finir cette seconde journée, nous remontons une nouvelle fois la Triouzoune qui prend sa source sur le Plateau des Millevaches, bien abrités du vent. Nous finissons ce joli parcours par un orage de grêle aussi violent que court. Nous abordons au point de départ sous un ciel redevenu clément. Petit nettoyage, déchargement des kayaks et c’est le retour sur Clermont.

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Kayak de mer en Limousin

du vendredi 25 au dimanche 27 juin 2021

Animateur : Michel J.

Nombre de participants : 3 ( 0 femme et 3 hommes).

Le mot de l’animateur : la découverte de grands plans d’eau intérieur, nouveau challenge lancé cette saison avec trois bateaux qui permettent avec leur capacité de chargement d’être autonome. Neuf pré-inscrits, ce qui est encourageant pour l’avenir mais la covid 19 a une nouvelle fois au printemps retardé la préparation et la découverte de cette activité aux néophytes. Nous étions trois au départ et malgré une météo annoncée chaotique et instable, le séjour a pu se faire dans de bonnes conditions et les participants ont apprécié cette manière de découvrir un nouvel environnement. Thierry se glissait pour la première fois dans un kayak de mer et trois jours après maîtrisait avec plaisir l’engin. En somme, un bon moment à deux pas de nos habitudes mais dans un monde différent. Cet essai en appelle d’autres…

Météo : passage nuageux le vendredi. Ensoleillé et chaud le samedi. Gros orage avec forte tension électrique à 0h30, dimanche matin avec une courte mais forte précipitation. Matin couvert avec légère pluie en fin de matinée.

Classement : facile mais cela reste de l’aventure …la bonne humeur est nécessaire.

Matériel mis à disposition par l’association :

  • 3 kayaks de mer ; 2 Bélouga 1 de marque Plasmor dont l’un mis à disposition par l’animateur, 1 Fury de marque Kayman (bateau de l’encadrant)
  • équipement complémentaire pour les kayaks (jupes d’étanchéité, éponges, 1 cordelette de 10 mètres)
  • 2 sacs étanches de marque Zulupack (non utilisés).
  • pour le couchage individuel 2 tentes (1 hardwear montain et 1 jamet modèle Rhodes.
  • 2 tapis de sol complémentaires Space Blanket (orange)
  • équipement pour les participants (3 gilets d’aide à la flottabilité, 3 pagaies doubles et 1 de secours)
  • pour le transport des bateaux et containers : une remorque routière équipée de l’adaptation « kayak»

Eau : chaque participant avait amené suffisamment d’eau pour les 3 jours en bouteille de 1,25 litre avec en réserve pour recharger une bonbonne de 8 litres laissée dans la voiture.


Organisation générale :
Transport : à l’aide d’un véhicule en co-voiturage Michel J. (Renault kangoo) tractant la remorque.
Kilométrage général effectué par le véhicule : 384 km.
Niveaux d’eau : les deux plans d’eau visités étaient remplis au maximum de leur capacité.
Conditions de navigation : très bonne avec une légère brise tournante.
Kilométrage parcouru : 52 km15 pour une durée de navigation de 9h05, données fournies par une montre GPS de marque Garmin.
Hébergement : les deux bivouacs en milieu naturel ont toujours été confortables dans un environnement exceptionnel.

Itinéraire : les faits marquants
J1 : arrivés au port de Crozat situé sur le lac de Vassivière, commune de Peyrat-le-Château (Haute Vienne) en milieu de matinée, les bateaux chargés ont été mis à l’eau vers 11h00. Après les explications nécessaires sur les techniques d’utilisation des kayaks, nous avons commencé à naviguer sur ce lac de presque 1000 hectares avec une île importante nommée Vassivière et l’autre plus petite, l’île aux serpents.
Le lac situé pour partie dans la Haute-Vienne et pour partie en Creuse, est alimenté par la Maulde, un affluent de la Vienne et quelques ruisseaux sur son pourtour dont la Gane du Réau, le ruisseau de Haute-Faye, l’aqueduc du lac de Lavud-Gelade et les eaux de l’étang d’Arfeuilles amenées par une conduite souterraine. Il comporte trois ports Crozat, Nergout et Vauveix.

Vaste étendue d’eau du lac de Vassivière

La prise en main des bateaux a été plus aisée pour Régis ayant participé avec moi à un stage en mer, il y a quelques années. Pour profiter au maximum de ce grand plan d’eau, l’idée était d’explorer au maximum le moindre recoin. Ces nombreux détours nous ont permis de surprendre quelques habitants, goélands argentés adultes et immatures, le furtif martin pêcheur, une cane lors du tour de l’île principale au comportement inhabituel. Normalement à l’approche des bateaux ces oiseaux s’envolent mais celle-ci est restée posée sur l’eau continuant sa traversée…..la raison en est simple, elle transportait sur son dos de minuscules canetons au duvet jaune sortis depuis peu de l’œuf protecteur. Quelques hérons, quelques milans noirs complètent le tableau des résidents habituels. Nous n’avons pas pu voir compte tenu du niveau d’eau, la curiosité du lac de Vassivière un animal aquatique « un bryozoaire » un animal aquatique venant tout droit d’Amérique du Nord. Je vous laisse faire vos propres recherches pour découvrir la tête de ce monstre !

Installation du bivouac dans une nature calme !

J2 : Après avoir ranger le matériel dans les coffres et pris un solide petit-déjeuner, nous avons poursuivi notre voyage silencieux tentant d’améliorer à chaque coup de pagaie la glisse du bateau. Petite escale à l’île de Vassivière afin d’aller voir du haut de sa tour le panorama sur 360 degrés. La fin de la journée a été utilisée pour faire un un court transfert et commencer l’exploration d’un autre plan d’eau Vaud-Gelade de 250 à 300 hectares suivant le niveau d’eau. Situé sur le plateau des Millevaches il est en Creuse et bénéficie d’un climat océanique marqué lui procurant une pluviométrie importante. Comme son voisin, il était plein comme un œuf et après quelques recherches nous avons enfin pu trouver une zone sableuse où poser le bivouac. L’endroit à ras de l’eau entre arbres et racines fait penser à une mangrove.

A la recherche du Taurion sur Vaud-Gelade !

J3 : il est 0h30, quand nous sommes réveillés par un premier coup de tonnerre…Le ciel est zébré par de violents éclairs. La tension électrique est rapidement à son maximum. Chacun, calmement, ramasse affaires mises à sécher au soleil couchant, ferme les coffres de son bateau, se remet au lit et cherche à retrouver le sommeil au rythme de la pluie qui tambourine sur les toiles. Un repère est mis en place pour marquer le niveau d’eau du lac.
Le matin, le ciel est « baché » mais la pluie de la nuit s’est provisoirement éloignée et nous permet d’envisager de finir de découvrir les zones encore non visitées. Nous quittons notre lieu d’accueil qui en fait, se trouve sur l’une des deux petites îles. L’objectif premier est d’aller à l’extrémité Est, là ou le Taurion, rivière principale alimente le plan d’eau Puis nous ferons le tour des îles et des berges dans une nature à peine troublée par quelques moteurs de pêcheurs. C’est l’heure de mettre les kayaks sur la remorque et de retourner après cette parenthèse vers le tumulte de la vie quotidienne…

Je laisse maintenant la parole à ceux qui ont participé à ces trois jours :

Thierry : “C’était la première fois que je me glissais dans un kayak. Je partais vraiment dans l’inconnu mais tout ce qui touche à l’aquatique m’attirant….. Bien sûr le côté itinérance, bivouac, organisation de son paquetage je connais et j’aime. Mais ce mode de déplacement m’était complètement inconnu. J’avais donc ce vendredi matin, au moment de quitter l’aire de départ, une certaine appréhension. Après avoir rempli les compartiments étanches de mon Belouga avec nourriture pour 3 jours, vêtements, matériel de camping, eau (près de 9 litres) et après avoir écouté les conseils de Michel sur le maniement de la pagaie, le réglage des commandes du gouvernail, il était temps d’appareiller pour les mettre en pratique sur  l’eau. C’est l’intérêt pour bien progresser  d’inscrire la pratique dans la durée : même si  trois jours n’auront pas été de trop pour que je me sente mieux dans le bateau, dans ma gestuelle et dans le plaisir que l’on peut ressentir en voguant sur une eau magiquement calme et dans un paysage naturel et sauvage. 
Le lac de Vassivière est finalement gigantesque si on suit ses berges au plus près. J’y ai souvent perdu le sens de l’orientation même si la boussole du bateau m’aidait à m’y retrouver. Mon envie de bien faire, ma concentration m’ont fait rater des moments d’observation de la faune vivant sur ce poumon bleu. Heureusement, Michel attirait notre attention sur certaines situations comme celle de cette mère cane voguant avec ses tout-petits sur le dos derrière les herbes du rivage. Le lac de Vassivière est très aménagé et malgré son étendue il est difficile de s’abstraire d’une certaine “agitation”. Tout le contraire du lac de Vaud-Gelade, plus préservé et qui dégage un vrai caractère de lac sauvage. Nous y sommes arrivés en fin d’après-midi du samedi. Après avoir déchargé-rechargé les bateaux (la routine…), il était temps de trouver un lieu de bivouac ce qui nous a pris un certain temps.  Le lieu finalement trouvé sur une petite île valait bien les dernières forces laissées dans les derniers coups de pagaie de la journée. Beau bivouac comme la veille avec baignade et bon repas mais sans les moustiques ! La navigation du dimanche matin, sur une eau parfaitement étale, légèrement recouverte de filets de brume, dans un grand silence tout juste coupé par les cris des milans noirs restera  un beau souvenir. Pour conclure: pendant ces 3 journées, j’aurai appris les rudiments du maniement de ces beaux esquifs et pris quelques repères. Vivement les prochaines navigations ! “

Régis : ” Super séjour qui m’a permis de découvrir deux beaux lacs artificiels pas très éloignés de Clermont-Ferrand. Si je devais faire un classement, je mettrais le lac de Vaud Gelade en tête pour sa beauté sauvage. J’ai tout aimé : la bonne entente du trio, la sensation de glisse en kayak, la faune et la flore rencontrées, ainsi que les spots au bord de l’eau où nous avons passé la nuit. La météo parfois incertaine ne nous a pas posé de problème. Bref, un séjour à recommander pour ceux qui aiment naviguer dans le calme et la tranquillité.”

Temps de préparation : 15 heures (reconnaissance, découpage des journées de l’itinéraire, montage de la remorque, rassemblement et vérification du matériel, informations aux participants par mail et téléphone, compte rendu etc…)

Rédacteur Michel J. le 20 juillet 2021

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Kayak de mer en Bretagne Sud

Séjour n°7. Kayak de mer en Bretagne du sud.

Date : Du samedi 13 au vendredi 19 juin 2015
Animateur : Michel J.
Nombre de participants : 5 ( 5 hommes)
Météo : belle semaine dans l’ensemble avec une température douce, quelques passages nuageux et brume sur l’île de Groix .
Classement : facile, accessible à toute personne à l’aise dans le milieu aquatique.
Hébergement : dans deux maisons de vacances au village Belambra de Guidel (56) et sous tentes ou en bivouac à la belle étoile pendant la randonnée.
Nourriture : buffet le matin au petit déjeuner et le soir au dîner, les pique-niques étaient préparés par Vincent, notre guide et pris sur le terrain. Pendant la randonnée, les petits déjeuners , les repas et pique-niques étaient préparés en commun avec des vivres transportées à bord des kayaks
Transport routier : à l’aide du  véhicule Michel. Kilométrage parcouru : 1395 km
Nous avons utilisé la remorque de l’association pour transporter matériel et bagages.
Equipement : chaque stagiaire avait à disposition un K1 (kayak de mer une place) adapté à sa morphologie avec jupe, gilet d’aide à la flottaison et combinaison. Pour ma part, j’utilisais mon matériel personnel amené de Clermont Ferrand.

Faune rencontrée : de nombreux oiseaux marins avec les différents goélands (argenté, brun, marin), les sternes (naines et pierregarin), les mouettes (rieuses et tridactyle), les cormorans ( d’atlantique et huppé sur l’île de Groix). Le pouce-pied sur l’île de Groix, crustacé, un peu bizarre, qui vit fixé aux rochers battus par les vagues.

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But du séjour : former en K1 un groupe susceptible de pouvoir amener en utilisant des K2 (kayak 2 places) de nouveaux adhérents à la découverte de l’activité au cours de randonnées autonomes les saisons suivantes.

Découpage de la formation

J1 transport Clermont Ferrand – Guidel plage. Installation au village de vacances.

J2 rencontre avec Vincent, notre guide pour la semaine. Transport à l’Anse de Stole sur la commune de Ploemeur. Présentation du matériel et affectation des K1, combinaisons, gilets, jupes et pagaies. Mise à l’eau. Les gestes pour bien utiliser la pagaie, les virages. Pique-nique pris sur la plage. Mise en pratique de la technique du matin avec une navigation rase-cailloux en direction de la pointe du Talus. Retour sur l’Anse pour des exercices de sécurité : récupérer en pleine mer une personne après un dessalage.

J3 navigation dans le courant dans l’estuaire de la Laïta puis déplacement côtier rase-cailloux vers l’ouest. Surf sur les vagues et utilisation de la gîte pour contrer la force des vagues. Pique-nique dans une petite crique. Retour vers Guidel Plage.

J4 Apprentissage du point d’équilibre avec l’aide d’un paddle float dans le port de Courégan. Utilisation des différentes techniques acquises. Pique-nique sur la plage. L’après-midi est consacrée à la navigation dans la baie de Lorient dans une mer avec un fort clapot, récupération d’équipier ayant chaviré.

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J5 Randonnée à l’île de Groix. Les kayaks  chargés pour deux jours d’autonomie avec nourriture et équipement individuel. La lourdeur n’entame pas les qualités marines des embarcations. Bien que largement visible du continent, l’île se trouve en trace directe à 6 kilomètres en mer. Jusqu’aux portes du 20ème siècle, l’île se consacrait à la pêche aux thons avec un port principal situé côté Nord, le port Tudy, protégé des tempêtes de l’Ouest et du Sud-Ouest. Avant le départ, Vincent nous donne l’objectif à atteindre en prenant en compte, le vent, la marée et le courant…..La mer est belle et nous gagnons une plage pour le pique-nique puis c’est la pointe du Grognon, la pointe de Pen Men, pointe extrême Ouest de l’île. Nous abordons la côte sauvage exposée au vent d’Ouest et  du Sud Ouest. La mer est hachée par un fort clapot. Nous approchons la grotte des Moutons en faisant du rase-cailloux. Un premier dessalage puis un second, nous permet de passer de la théorie en mer calme à la pratique. Nous gagnons le Port Saint Nicolas abrité pour nous dégourdir les jambes. Une petite anse à deux pas de Kermarec, nous servira d’abri pour la nuit. Certains dormiront à même le sable pour profiter au mieux de l’environnement et des étoiles après un bon repas pris en contemplant la mer.

J6 La nuit a été douce et le ciel au lever du jour s’est chargé d’une brume voilant dans le lointain Belle-île. Après un copieux petit-déjeuner, les marins auvergnats sont rapidement à l’œuvre. Une longue houle a remplacé le clapot, les kayaks disparaissent. Seules restent visibles de temps en temps, la tête d’un partenaire, le chapeau d’un autre, le casque d’un troisième. Nous abordons avec sérieux et grâce aux conseils avisés de Vincent, la pointe des Chats, réserve naturelle géologique qui s’avance comme des griffes dans la mer semant çà et là des cailloux permettant à la grande houle de venir déferler. Ensuite, nous longeons la plage des sables rouges en retrouvant un certain calme lié au passage au Nord de l’île, puis la plage des Grands Sables s’offre à nos yeux. Seule plage convexe d’Europe où le sable migre en fonction des tempêtes. Nous croisons l’entrée du port Tudy, port principal de l’île qui accueille les plaisanciers et les car-ferries reliant à partir de Lorient, l’île au continent. Nos frêles embarcations bien que prioritaires se glissent dans le trafic avec précaution. Pique-nique sur une petite plage et c’est la traversée. Nous avons à mi-parcours un navire de guerre sur notre gauche qui se rapproche à vive allure. Nous maintenons le cap, le voilà qui nous signale par un brusque changement de direction qu’il nous a vu et qu’il nous contourne par l’arrière. Voilà bientôt l’Anse de Stole, la fin du voyage est proche….

J7 Retour sur Clermont-Ferrand avec beaucoup de belles images en tête.

.Assurance : tous les participants avaient souscrits à l’assurance IMPN couvrant l’activité.

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Réflexions personnelles : Excellent séjour qui a permis une belle découverte technique du kayak de mer. Un stage dense où une grande partie des différentes facettes de l’activité ont été abordées. Un beau tour de l’île de Groix qui ouvre des horizons et qui peut permettre à l’association de se positionner sur une activité pérenne à travers de nombreuses randonnées à réaliser sur cette magnifique Bretagne. Merci au Conseil d’Administration d’avoir permis à ce séjour d’être maintenu malgré le nombre restreint de participants ce qui a nécessité de changer de lieu d’hébergement et des dépenses non prévues au budget.

Observations : Les conditions de logement étaient de qualité et les repas ainsi que les pique-niques copieux. L’ambiance dans le groupe a été bonne et les participants ont accepté avec bonne humeur les exercices pratiques. Le matériel mis à disposition était top.

.Temps de travail : 10 heures en prenant en compte la préparation, les contacts téléphoniques et divers mails.

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