Animateur : Michel J Nombre de participants : 4 animateur compris (2F, 2H) Météo : vendredi et samedi, temps chaud et ciel bleu avec une brise de Nord. Changement dans la nuit de samedi à dimanche avec un ciel couvert au petit matin, quelques gouttes sur le plan d’eau avec une température en forte baisse. Averses lors du trajet retour sur Clermont-Ferrand. Classement : moyen
Matériel mis à disposition par l’association : – 2 kayaks de mer ; 1 Bélouga, de marque Plasmor, 1 de marque Dag modèle Ysak. – équipement complémentaire pour les kayaks (jupes d’étanchéité, éponges, 1 cordelette de 10 mètres) – équipement pour les participants (gilets d’aide à la flottabilité, pagaies doubles et 1 de secours) – pour le transport des bateaux et containers : une remorque routière équipée de l’adaptation « kayak» – 2 tentes MT 900 et 1 tente MT 900 light de marque Décathlon
Matériel de l’animateur mis à disposition :1 Bélouga de marque Plasmor, 1 Fury de marque Kayman (bateau de l’encadrant). Un filtre à eau pour 10 litres.
Transport : à l’aide d’un véhicule en covoiturage Michel J. (Renault kangoo) tractant la remorque. Kilométrage général effectué par le véhicule : 238 km Niveau d’eau : un peu au-dessous du niveau habituel à cette période Conditions de navigation : très bonne. Kilométrage parcouru : 66,60 km sur les 3 jours à la moyenne de 5 km/h. Temps de navigation : 13 h 00 Préparation du matériel, rangement, nettoyage et compte rendu : 10 heures
Le mot de l’animateur. Compte tenu de la météo annoncée dimanche, j’ai proposé aux participants de modifier le programme initial en supprimant la via-ferrata et, en restant le troisième jour sur le barrage de Granval. Pour la première fois un groupe d’Atlas va naviguer sur cet immense réservoir d’eau. Nous accueillons Denis qui s’essaie au kayak. Si je dois retenir quelques éléments de ce séjour c’est le silence, la dimension, la variété des paysages à travers les différents bras qui s’ouvrent au gré du déplacement. Les acteurs locaux n’ont pas été absents, un renardeau assis sur la berge observant notre arrivée ; des oiseaux, Bergeronnettes grises, Hérons cendrés, Milans royaux et noirs, Goélands leucophées et des Hirondelles de rochers, qui nichent, notamment sous le Pont de Mallet. Une belle découverte en toute liberté.
Relation des 3 jours. Après le rappel de quelques consignes nous prenons une orientation grossièrement à l’Ouest sachant que nous allons pas mal zigzaguer du fait de la forme même du plan d’eau. Le barrage hydroélectrique de Granval se situe dans le Cantal avec une petite partie en Lozère à 742 m d’altitude entre les communes de Fridefont et de Lavastre. Il est entré en service en 1960 et fournit une production annuelle de 125 GWh. Il est long de 28 kilomètres pour une surface de 1100 hectares. Compte tenu des dimensions et des nombreux bras ou fjords à découvrir, il nous sera impossible de faire une exploration complète. Après un peu moins de 3 kilomètres, nous prenons vers la droite et remontons sur plusieurs kilomètres (entre 3 et 4) l’Ander ou le Lander une des rivières qui alimente le barrage. Elle ou il prend sa source près de Laveissenet dans le Cantal et parcourt 36 km et pour mémoire passe à St Flour. Les rochers sont de plus en plus présents et l’étroitesse du cours d’eau nous oblige à faire demi-tour.
Le plan d’eau est bien rempli mais est à un mètre de son remplissage moyen, l’herbe a bien repoussé sur les berges et les rives sont fermes, la terre a eu le temps de sécher. A une pointe au lieu-dit, le Pont de l’Échelle nous continuons rive droite et prenons une nouvelle fois sur la droite, le paysage est magnifique, très sauvage et la rivière Alleuze nous amène à un décor, le château éponyme positionné sur un éperon rocheux à 802 m d’altitude qui ne peut s’admirer parfaitement qu’avec le recul qu’offre le plan d’eau. La lumière sublime l’endroit. Nous cherchons un lieu de bivouac à proximité mais le rocher et les cailloux sont bien présents et ne permettraient pas un repos réparateur.
A la recherche d’un coin de bivouac…
Le château d’Alleuze.
Après quelques kilomètres de recherches, 4h30 de navigation et un peu plus de 23 kilomètres parcourus, nous jetons notre dévolu sur une sorte de plateforme rive gauche. Installation, baignade et dodo… Au réveil, chacun va de son commentaire concernant la nuit passée, certains ont glissé toute la nuit malgré le peu de pente, un autre n’a pas trouvé le sommeil, peut-être le manque d’habitude du bivouac ? Il est vrai que les nuits sont longues et il faut s’habituer à des ruptures dans le repos nocturne troublé parfois par quelques hululements. Une anse où aboutit les eaux du ruisseau de Lodières visitée, nous faisons demi tour pour prendre plein Sud une branche large qui nous amène à la seconde base nautique du plan d’eau, celle du Mallet puis aux îles de Chante-Dur et du Château. Petite pause à la plage surveillée du Mallet, histoire de ravitailler en eau. Pas de chance, tout est fermé…L’ouverture se fera au moment où l’on repart ! On passe sous le Pont de Mallet et remontons sur environ 6 kilomètres le Bès afin de trouver un lieu de bivouac. Ce sera au niveau du lieu-dit Laval sur un beau plat fleuri par de la camomille occupé en partie par des carpistes du coin. Je vais puiser 10 litres d’eau dans la partie centrale de la rivière pour éviter le limon en suspension près des berges avant de la filtrer. L’endroit est très ouvert et nous permet de garder le soleil un bon moment.
Un bivouac parmi les fleurs…
Le Bès prend sa source sur l’Aubrac en Lozère à 1469 m d’altitude au pied du signal de Malhebiau et parcourt 61 kilomètres avant de se perdre dans les eaux du barrage. Aujourd’hui 22,21 km et 4h39’ de navigation. Le dîner est l’objet d’échanges et puis chacun occupe le reste de la soirée à sa guise, un essai de pêche, le coup du soir pour Denis… La remontée sur presque 2 kilomètres de la rivière occupe le début de matinée sous un ciel uniformément gris. Le contraste est frappant pour ceux qui se sont levés au milieu de la nuit où le ciel était étoilé, sans lune avec les traînées de voie lactée, image devenue rare dans notre environnement urbain. La météo avait prédit ce changement de temps et la température a brutalement chuté. En mouvement, pas de problème mais à l’arrêt, le vent de Sud-Ouest nous oblige à renforcer notre équipement. Quelques gouttes amènent un plus et sous l’effet du vent des vaguelettes se forment et nous poussent vers la fin du périple. Il est un peu plus de 14h00 lorsque nous atteignons la base nautique de départ après 3h58 de navigation et 20,73 kilomètres parcourus.
En arrière plan le viaduc Eiffel.
Containers remplis et disposés dans la remorque, bateaux lavés et attachés, nous prenons le temps d’aller déguster un chocolat chaud et 1/2 de bière avant de reprendre la route. Merci pour votre participation et adaptation. A bientôt.
Animateur : Yves Nombre de participants : 12 animateur compris (6 F, 6 H) Météo : ensoleillé et chaud toute la semaine. Nuageux certains jours. Distance : 88 km Dénivelé : + 6455 m, – 7115 m Durée des randonnées pauses comprises : 48h50 Classement Atlas : Difficile Kilométrage auto : 1060 km pour 3 véhicules soit 3180 km Préparation et rédaction : 40 h
Départ ce samedi 28 juin à l’aube car la route est longue pour atteindre la vallée d’Ayas dans le Val d’Aoste, lieu où débute notre séjour. Le pique-nique au col du Petit Saint-Bernard entouré de sommets avec le Mont-Blanc en fond nous familiarise déjà avec la haute montagne.
Descente sur Aoste, capitale de cette région autonome d’Italie depuis 1948, la plus petite, la moins peuplée, mais la plus haute avec une altitude moyenne de 2000m et une présence de 1926 sommets dont 350 de plus de 3000m.
A Champoluc, station de ski renommée, nous stationnons nos voitures en lieu sûr et une navette nous transporte à Saint-Jacques des Allemands, petit hameau de fond de vallée où seuls les sentiers permettent de progresser au-delà. Ce village s’appelle ainsi car au Moyen Age, les Walsers, peuple germanophone ont colonisé les hautes vallées Alpines de Suisse et d’Italie.
Allez ! Sac sur le dos, bâtons dépliés, nous contournons l’église et attaquons la montée au Refuge Ferraro, notre hébergement de ce jour.
Jour 1 : Trajet 8h30 puis 1.7km, +390m 1h
La température avoisine les 35° degrés. Heureusement une grande partie de cette ascension est ombragée. Le sentier est chaotique, rochers, marches irrégulières et le manque d’échauffement se ressent dans les jambes. Nous apercevons quelques drapeaux : le refuge n’est pas loin. Nous arrivons sur une magnifique terrasse en bois avec un point de vue sur la vallée d’Ayas, jusqu’à Champoluc, voire au-delà. Je profite de la terrasse ensoleillée pour une présentation du parcours de la semaine. Le groupe appréciera la soirée car, après le voyage et la montée avec cette chaleur, la fatigue se fait sentir.
Vue du refuge Ferraro
Jour 2 : 20km, +1340m, -900m 7h30
La nuit a été bénéfique et la troupe est en forme ce matin. La journée se présente bien, voire déjà chaude au petit matin.
Le but d’aujourd’hui est de s’approcher au plus près de l’immense zone glaciaire du Massif du Mont Rose. Petite descente en forêt pour gagner la combe de la Verraz que nous remontons jusqu’au lac Bleu, petit lac à la couleur de son nom.
Lac bleu
Déjà face à nous, que des 4000m, 18 sur le massif, avec un éventail de glaciers aux reflets scintillants : L’Aventine , Grand et Petit Glacier de Verraz, Castor et Pollux, et Glacier du Lys. On se sent transporté dans un autre environnement. Attirés par ce décor, nous longeons la moraine qui a formé le lac jusqu’à 2600 m d’altitude environ, pour immortaliser le paysage. Nous redescendons sur l’autre rive du torrent Verraz, la chaleur devient pesante. Nous profitons d’un passage en forêt pour le pique-nique. Nous retrouvons brièvement le sentier de ce matin avant de le quitter pour zig-zaguer jusqu’à la piste du Ru Courtaud. Nous apercevons les vestiges d’une œuvre cyclopienne, capable de transporter l’eau du glacier de 2000 m jusqu’à 1650 m sur 19 km pour alimenter la commune de Sant-Vincent, chantier qui dura 40 ans, de la fin du 14°s au début du 15°.
A Nanaz dessous, nous contournons une grande ferme d’alpage pour emprunter le sentier qui monte au refuge du Grand Tournalin. La pente, douce au départ le long d’un agréable torrent, s’accentue rapidement et malgré que la chaleur ait un peu baissé, la longueur de la journée se fait sentir. A l’intersection de la piste qui monte au refuge, je décide d’abandonner le sentier trop escarpé pour emprunter cette dernière, plus longue mais qui nous offre un pas plus régulier. Le refuge est atteint, le confort de l’hébergement nous fera oublier la difficulté.
Jour 3 : 13km, +570m, -1935m 6h40
Le temps est nuageux ce matin, le col de Nanaz que l’on a repéré du refuge est à peine visible, mais nous sommes confiants, les nuages devraient s’élever. Quelques pas et nous sommes dans la pente, face au col. Un petit pierrier, un passage délicat assuré, et nous voici à 2772 m, point haut du jour. Au pied du petit Tournalin les bouquetins sont présents et Marie se régale avec son appareil performant. Passé le col, un joli sentier terreux nous amène au Col des Fontaines, puis à Champ Sec. De là, gauche toute, pour grimper au Col Fontana Fredda et son petit névé puis à la Pointe du même nom, 100 m au-dessus.
Temps brumeux ce matin
Par temps clair, la vue sur le Cervin aurait été superbe, mais voilà, nous le devinerons mais nous ne le verrons pas. La descente sur la crète jusqu’au Col de Cheneil est très agréable, pique-nique rapide car il fait un peu frais. Après le Lac de Lod, nous découvrons le sympathique village de Chamois et ses ravissantes habitations. Nous sommes au bord de la Vallée de Valtournenche et notre hébergement de ce soir se trouve 600 m plus bas en pleine vallée. La descente est longue et un peu « casse-patte » après déjà 1300 m de négatif déjà effectué, mais le sentier herbeux et tortueux est facile car bien entretenu. Les 3 petits chalets du Camping Cervino et l’excellent repas pantagruélique nous font oublier le désagrément du parcours.
Jour 4 : 16.5km, +1290m, -1190m 8h15
Soleil et ciel bleu au départ. Au loin, derrière nous se dresse le fameux Cervin qui semble obstruer la vallée. La progression se fait entre alpages et champs en fleur jusqu’au Lac de Champ Long au pied du Col du Pilonnet où les nuages nous laissent entrevoir enfin le célèbre Cervin.
Au fond le Cervin
Pique-nique au Col et descente vers Antagnod où nous retrouvons la Vallée D’Ayas. Le ciel s’assombrit, la pluie arrive, l’orage est prévu vers 17h. Le sentier suit la route et derrière, il nous reste encore la remontée à Vieux Crest, refuge de ce soir (3 km et + 400 m environ). Nous décidons donc d’utiliser la navette gratuite jusqu’à Champoluc. Dans l’ascension, l’orage menace mais seulement quelques gouttes nous rafraichissent, rien de méchant.
Refuge Vieux Crest, au cœur d’un ancien village Walser, au confort et à l’accueil au top, nous y reviendrons vendredi.
Jour 5 : 11km, +930m, -1055m 7h30
Nous quittons ce magnifique hameau qui entoure le refuge, direction la 3° vallée, celle de Greysonnet. Il nous faut passer le Col Pinter à 2800 m. Je propose de monter par le Col Perrin avec son lac éponyme, car, de là, un sentier en balcon rejoint pratiquement le Col Pinter. Au Col Perrin, la vue sur les glaciers est légèrement brumeuse.
Vue du col Perrin
Sur le chemin en balcons, quelques pièges : un petit névé en dévers et un gros pierrier à proximité des lacs Pinter où flottent quelques tâches de neige.
Lac Pinter
Le groupe sérieux et attentif passe sans encombre. Du Col nous apercevons un rideau de pluie sur la vallée et les premières gouttes arrivent. On s’équipe et la descente commence. Le sentier serpente dans les alpages fleuris et nous voilà à Alpenzu, refuge suspendu sur un balcon rocheux. La pluie arrivera plus tard et nous aura épargné. Accueil très chaleureux de la propriétaire, qui n’a pas hésité à nous offrir une copieuse et bienvenue planche de charcuterie et fromage pour notre 4h.
Jour 6 : 8km, +970m, -350m 6h30
Petite journée en km aujourd’hui, refuge oblige. Le ciel est d’un bleu uni au départ. Nous longeons la vallée en courbe de niveau, en alternant petites montées et descentes. Traversée d’un important pierrier avant de bifurquer sur notre droite pour gagner le Col de Valnera.
Passage de pierrier
Nous voulions monter à la pointe Valfredda mais un grondement de tonnerre contrarie notre projet. Nous décidons donc de plonger rapidement sur le refuge Arp, 250 m plus bas, refuge imposant tout en pierres de taille, construit sur un plateau herbeux. En fin d’après midi après la pluie, les plus courageux remettront les chaussures pour dénicher les petits lacs au-dessus du refuge où quelques bouquetins ont élu domicile.
Jour 7 : 15km, +950m, -1325m 8h50
Temps magnifique, ciel bleu, aucun nuage. Pente douce jusqu’au Lac de la Bataille que nous longeons en direction du Col des Bringuets. La vue à 360° est splendide, au fond le Mont-Blanc et plein d’autres sommets. Légère descente en direction du Lac Long puis remontée au Col de Boussolaz (2940 m). Le Corno Bussola 80 m plus haut dans une ambiance minérale nous attire. Nous posons les sacs et nous voila partis. Sommet atteint : 3023 m. Nous avions tutoyé des 3000 m cette semaine, mais nous ne les avions pas passés, c’est fait !
Col de Boussolaz
La descente sur la crête sera une pure merveille où la vue sur les nombreux lacs est extraordinaire.
Longue crête du col de Boussolaz
Au Col de Palasinaz, nous retrouvons un sentier plus tranquille jusqu’à Mascognaz petit hameau détenu par un hôtel de luxe. Il nous reste à remonter au Vieux Crest, notre refuge tant apprécié. Chose faite !
Cela aura été une des plus belles étapes de la semaine, sauvage, technique, physique, le tout avec une température correct et un ciel d’un bleu azur.
Jour 8 : 2.7km, +15m, -360m 1h20 + Trajet 8h30
Petit déjeuner festif où un participant a soufflé sa bougie d’anniversaire. Il nous reste à dévaler ce que nous avions monté mardi pour retrouver nos voitures encore un peu à l’ombre ce matin.
Voilà, semaine finie, mais réussie car nous avons pu échapper aux orages. Petit arrêt de nouveau au Col du Petit Saint-Bernard pour le pique-nique et retour tranquille sur Clermont.
Merci à tous pour votre bonne humeur et votre aide dans les moments délicats.
Animateur : Michel J. Nombre de participants : 8 (5 femmes et 3 hommes). Météo : samedi, temps lourd, nuit orageuse sans pluie ; dimanche, orage en début de matinée puis averses le matin sur le plan d’eau ; lundi, mardi et mercredi, beau et chaud. Niveau d’eau : pour mémoire, j’ai relevé les débits suivants : samedi 14 juin à Argentat : 24,6 m³/s lundi 16 juin à Souillac 38,1 m³/s Classement : facile mais cela reste de l’aventure. Conditions de navigation : assez bonne avec une rivière qui a nécessité une attention particulière du fait de la faiblesse du niveau d’eau Kilométrage parcouru :128,76. Les données ont été fournies par une montre GPS de marque Garmin.Vitesse moyenne de progression sur les 4 jours de navigation : un peu plus de 7 km/h.
Matériel mis à disposition par l’association : – canoës canadien de marque Venture modèle prospector 17 – 1 canoë canadien Nova Craft prospector 17 – équipement complémentaire pour les canoës (4 pompes, 4 écopes, éponges, 4 cordes de 15 mètres, des mousquetons) – pour les bagages, chaque participant avait à sa disposition un container de 60 litres et par bateau un autre de 30 litres plus un sac étanche de marque Zulupack. – pour le couchage individuel souhaité 1 tente Hardwear Montain, 3 tentes Décathlon MT900 (2) et MT900 light (1) (trois participants avaient leur tente personnelle) – 3 tapis de sol complémentaires Space Blanket (orange) – équipement pour les participants (8 gilets d’aide à la flottabilité, 8 pagaies et 1 de secours) – pour le transport des bateaux et containers : une remorque routière équipée de l’adaptation « canoë »
Eau : chaque équipier avait à sa disposition une bonbonne de 5 litres d’eau au départ. Nourriture : prévue par chaque participant et disposée dans les containers mis à disposition Accident : néant
Temps de préparation : 15 heures (découpage des journées de l’itinéraire, montage de la remorque, rassemblement et vérification du matériel, achat des bonbonnes d’eau, informations aux participants par mail et téléphone, compte rendu etc…)
Organisation générale : Transport: à l’aide de deux véhicules en co-voiturage, Martine (Peugeot 2008) et Michel J (Renault kangoo) tractant la remorque. Nous nous sommes rendus en amont d’Argentat, lieu de la mise à l’eau. Le déplacement routier s’est fait en 2 h 30 environ. Mireille, ancienne adhérente installée en Corrèze s’est proposée de venir nous chercher dans l’après-midi du J4 et nous conduire pour récupérer les véhicules laissés entre le barrage du Sablier et Argentat. Un grand merci à elle pour sa disponibilité !
Kilométrage général effectué par les véhicules : 303 km (Mireille) ; 560 km (Martine) ; 545 km (Michel J) soit un total de 1408 km. Hébergement : en bivouac deux nuits et en camping deux nuits.
Le mot de l’animateur : après de nombreuses années,enfin nous pouvons retrouver cette belle rivière. La météo nous a été favorable surtout à partir du lundi. Par contre, le niveau d’eau très bas nous a obligé à être vigilants et a rendu cette descente intéressante sur le plan technique. Marie Thé pratiquant le kayak avec nous découvre l’activité avec un barreur expérimenté, Gilles. D’Argentat en aval de Beaulieu, la rivière est en classe 2 puis le reste en classe 1. Néanmoins j’ai rappelé que nombre d’obstacles sous l’eau habituellement, peuvent perturber la navigation en basse eau. Un seul chavirage lié à un moment d’inattention avant Beaulieu lors du passage d’un seuil bien marqué nécessitant de passer entre deux gros rochers, seul endroit où nos lourds bateaux pouvaient se faufiler. Matériel et équipiers récupérés sans perte de matériel ni blessure… Nous avons pu sur quatre jours approfondir les techniques, l’erreur malgré un courant bien présent pouvant être rattrapée sans problème. Brigitte a pu reprendre dès le second jour la barre et retrouver de bonnes sensations. L’intérêt de partir même sur un court séjour est de constater que les équipages retrouvent des automatismes et progressent. Les bateaux l’an passé n’avaient pu être sortis à cause d’un trop d’eau sur l’Allier et d’une mauvaise météo au moment du séjour en ces lieux. Les berges étaient accueillantes pour les bivouacs en pleine nature un peu difficile à trouver en aval de Beaulieu mais fort bien équipées en campings accessibles en canoë. Le premier arrêt en fin de journée le J1 en aval d’Altillac, rive droite était sympa mais déjà fort occupé par des colocataires voraces « les moustiques ». Nous avons pu regarnir nos réserves en eau le dimanche et le mardi. Au niveau faunistique, les basses eaux ont favorisé les échassiers. Beaucoup de hérons cendrés sur tout le parcours et particulièrement dans la première partie plus sauvage et moins fréquentée humainement. Les J2, J3 et J4 apparition à plusieurs reprises d’aigrettes garzette. Avec la foule d’insectes, les bergeronnettes grises et celles des ruisseaux étaient présentes. Dans les airs les Milans royaux et noirs se partageaient le ciel… Au niveau des plantes et végétaux de berges la ripisylve est très riche notamment sur le cours supérieur et sur les berges un peu à l’abandon mais là ou le courant était moins fort et la profondeur peu importante, la renoncule flottante avec ses fleurs blanches créait des barrages et freinait sèchement les bateaux. Quelques vaches limousines les pattes dans l’eau les broutaient avidement ce qui semblait représenter pour elles un délice ! A la fin de la grosse journée du mardi 17 juin, nous sommes partis récupérer les voitures et les conducteurs sont revenus en soirée au camping. J’avais proposé la veille de pouvoir faire le dernier jour une vingtaine de kilomètres de navigation ou faire quelques visites au cours du retour sur Clermont. La seconde solution a été retenue. L’objectif premier annoncé sur le programme était de rejoindre Trémolat mais le faible débit a rendu ce projet impossible et malgré une belle navigation d’ensemble, nous étions à un peu plus de 45 kilomètres du but. La Dordogne est un produit touristique important pour les départements traversés, il suffit de voir les milliers d’engins disponibles à la location sur les berges. Malgré la chaleur et le beau temps, nous avons navigué sans gêne ce qui ne doit pas être le cas en juillet et août. Ce voyage en canoë en autonomie permet de découvrir un territoire d’une autre façon et la rivière permet d’avoir un recul sur les villages et le patrimoine architectural. Je souligne la bonne ambiance qui a régné dans le groupe entre des adhérents qui ne se côtoient peu ou pas au cours d’une saison.
La relation des journées : J1 : 29,41 km, temps de navigation 4h22, temps de déplacement 5h06, vitesse 6,8 km/h. Arrivés à l’endroit de la mise à l’eau, rive gauche entre le barrage du Sablier et Argentat vers 11h00, nous avons procédé au déchargement de la remorque, canoës et containers. Les bateaux alourdis ont été mis à l’eau. Les consignes habituelles ont été rappelées. Les difficultés sont expliquées et quelques points de repères sont donnés, les ponts notamment aujourd’hui dont le nombre sera de six. Après avoir dégusté le pique nique et pour certains faits connaissance, nous nous lançons dans le courant. Chacun est porteur d’un gilet d’aide à la flottabilité. Les courbes de la rivière sont longues en ce début de parcours et les rives sont occupées de champs ou de cultures. La culture de la noix est une des richesses. Après un peu plus de 4 kilomètres, rive gauche, la Maronne apporte un peu d’eau supplémentaire. Elle prend sa source à 1430 m d’altitude au Roc des Ombres dans le massif du Cantal. A 10 kilomètres, il nous faut garder la rive gauche afin d’éviter un bras à droite qui techniquement aurait été difficile à passer avec nos bateaux chargés. Après le pont de Brivezac, la prochaine difficulté qui sera mal négociée par un bateau à hauteur du lieu-dit Bessol au kilomètre 24 est le seuil des deux rochers. Beaulieu-sur-Dordogne se montre, le barrage, permet de maintenir un petit plan d’eau que touristes et locaux utilisent pour la baignade. J’explique que nous allons devoir prendre un bras rive gauche et pour cela utiliser un toboggan. La manœuvre accomplie, nous passons sous deux passerelles en zigzagant entre les arbres couchés et les hauts fonds et retrouvons le cours principal à la sortie du bourg. Le dernier pont franchi, d’un côté Beaulieu, de l’autre Altillac, il nous faut trouver un coin pour cette première nuit. Ce sera un espace pêcheur envahi sur l’arrière par la renouée du Japon. Tiens, tiens ! J2 : 30,95 km, temps de navigation 4h32, temps de déplacement 6h54, vitesse 6,8 km/h. L’orage a grondé une partie de la nuit. Certains participants n’ont rien entendu…Ce matin le ciel est chargé. Nous déjeunons et je propose de démonter les tentes au dernier moment. Les premières gouttes nous ont renvoyés à l’abri de nos toiles et pendant une petite heure nous avons attendu que le ciel se calme. Chargement fait et auto-vérifié, nous reprenons notre descente sous un ciel bâché. Après moins de 2 kilomètres, rive droite, le château d’Estresses du XVI et XVII siècles et 10 kilomètres plus loin, la confluence rive gauche avec la Cère, rivière qui prend sa source à 1370 m d’altitude au Lioran dans le Cantal. Son débit moyen est annoncé à plus de 28 m³ seconde, ce qui ne se remarque peu aujourd’hui. Au kilomètre 17, il nous faut choisir entre le toboggan rive droite peu engageant avec une sortie à angle droit du fait du manque d’eau ou le bras rive gauche qui conduit au port de Carennac. Je choisis la seconde option. Le lit étroit est encombré d’arbres à demi couché et la navigation sous ce couvert presque fermé nous oblige à des manœuvres permanentes et amusantes.
La pluie a cessé et la pause au port nous permet de prendre le pique nique. Je propose à celles et ceux qui le souhaitent d’aller visiter ce village, classé parmi les Beaux Villages de France avec son église romane, le château des Doyens, le prieuré clunisien.
Carennac vu du port
Un nouveau toboggan nous permet de regagner le lit principal de la rivière. Un pont routier puis ferroviaire, le belvédère de Copeyre, rive droite et les premières falaises crayeuses apparaissent, paysage tout a fait différent. Ce soir nous nous arrêtons au camping « Les Falaises » sur la commune de Martel, déjà l’occasion d’une pause en 2021 pour Atlas voir le compte rendu « Du Sancy à l’océan en suivant la Dordogne à vélorando ».
J3 : 33,71 km, temps de navigation 4h40, temps de déplacement 6h38, vitesse 7,2 km/h. Dès le départ on constate que les méandres sont plus serrés. Entre le 14 et 15 kilomètres, rive gauche, un affluent, l’Ouysse apporte un peu d’eau et l’on peu voir sur l’éperon rocheux, le château Belcastel du Xème siècle. Au kilomètre 22, c’est le passage sous le viaduc de l’autoroute A20, l’Occitanie dont le brouhaha de la circulation se faisait entendre depuis un moment. Bientôt Souillac, rive droite, c’est l’heure de commencer à chercher un lieu de bivouac, mais les bords sont occupés par les cultures. Un grand espace vert nous attire, rive droite. On débarque sur un emplacement parfaitement entretenu. Marie et Vincent partent en reconnaissance. Un petit loueur fort aimable les mènent chez le responsable d’un camping pas encore ouvert. L’affaire est dans le sac, nous avons l’autorisation de nous installer à l’extrémité de la structure. Les sanitaires et l’eau ne sont pas ouverts. Ce soir ambiance bivouac. Après avoir transporté les containers et les canoës, l’installation est rapide, chacun à son rythme. Nous nous retrouvons à la rivière pour rafraîchir les corps et apprécier le bain. J4 : 34,69 km, temps de navigation 4h46, temps de déplacement 6h14, vitesse 7,3 km/h Comme chaque matin, le lever se fait vers 07h00 et le départ sur l’eau vers 09h00. Les journées sont longues et le beau temps invite aux pauses.
Les loueurs ont lâché du bateau et dès le milieu de la matinée on se rend compte que l’on n’est plus les seuls à naviguer. Au kilomètre 9, nous passons le pont de St-Julien-de-Lampon puis un pont au kilomètre 18 et une passerelle au 19, points de repère pour savoir que nous allons entrer dans le cingle de Montfort, méandre très serré qui sur l’eau ne se remarque pas contrairement à la vue aérienne. Le château éponyme a une situation particulière dominant ce patrimoine naturel perché au plus haut de la falaise.
Château de Montfort
En faisant un calcul approximatif, au point le plus serré du cingle le cours d’eau sortant se trouve, en passant par la terre à moins de 500 mètres du point d’entrée alors que nous avons navigué environ 4 kilomètres et 1/2. La journée s’achève sur les canoës en admirant, rive droite la Roque-Gageac, cité troglodytique incontournable du Périgord, classée Plus Beaux Village de France. Le camping « La Plage » nous accueille pour la nuit. Après le retour des conducteurs partis chercher les voitures, tout le monde se retrouve au snack. Le groupe en a profité pendant cette attente pour aller à pied visiter le village admiré de la rivière. Soirée conviviale, où chacun apporte sa vision du voyage et les petites anecdotes refont surface dans la bonne humeur.
J5 : après avoir chargé bateaux, containers, c’est l’heure du départ. Un premier arrêt est annoncé au château de Montfort. Un petit tour du village à pied, porte close, l’édifice ne se visite pas. Nouvel arrêt à un point de vue sur le cingle de Montfort. La prochaine pause est prévue à l’ancienne gare de Carlux, renommée « La gare Robert Doisneau » où une partie des œuvres du photographe est exposée et notamment des descentes de la Dordogne avec des canoës en bois. Merci Mireille pour cette recommandation. Retour sur Clermont en évitant au maximum les travaux à l’entrée et dans la Métropole. A l’arrivée, tous les participants ont aidé à remettre les bateaux sur le rack. A bientôt pour une nouvelle aventure !
Animateur :Thierry Nombre de participants : 11 (6 F 5 H) Transport aller-retour et déplacements sur place : en co-voiturage 3 voitures – 912 km environ pour chacun Météo : Très ensoleillée avec des températures élevées de J2 à J6 Carte : 3139OT, 3140 ET Cumuls : KM= 121 D+ =5830m (montre de Régine) Temps préparation et CR : 25 h
Jour 1 : Autour de Buis- 22,24 km –1091 m D+ – 8h de déplacement
Après un voyage et une installation sans souci dans le gîte d’étape du Soustet le samedi après-midi, nous sommes prêts ce dimanche matin pour notre première rando au départ de Buis. L’objectif du jour est une grande boucle autour du rocher de Saint Julien, de la montagne de la Nible avec un passage au col de Font-Combran et du rocher des Allègres. Nous démarrons de notre lieu de résidence ce qui nous évite de prendre les voitures… C’est l’occasion de traverser le beau centre de la bourgade avec une grande place longée de vieilles arcades voutées. Nous franchissons le pont sur l’Ouvèze bien en eau pour monter rapidement le chemin qui mène au rocher de St Julien, montagne emblématique de Buis au profil E/W en lame de couteau comme nous le verrons au retour. Pour l’heure je choisis un chemin pour nous chauffer tranquillement les mollets avant les rudes montées du milieu de matinée. Il longe le verdoyant vallon du Menon. Pendant quelques kilomètres nous marchons en surplomb avec une vue sur la montagne du Chevalet et accroché sur son flanc sud le beau village de la Roche sur le Buis. Nous longeons principalement sur notre gauche des vergers de cerisiers et autres abricotiers qui semblent plus nombreux encore lorsqu’on se rapproche du fond de vallon. Les chaleurs de l’été n’ont pas encore grillé les prés et la flore est en ébullition. Nous sommes en climat méditerranéen avec des différences suivant les versants, adret et ubac et les altitudes. Sur les adrets ensoleillés, la flore méditerranéenne prévaut y compris sur les chemins. Aphyllante de Montpellier, Catananche, Iris des garrigues, lin de Narbonne nous accompagnent ce dimanche et les jour suivants. Sur le sommet des montagnettes, à 1000m environ, le pin Sylvestre domine mais pas que… Les chênes verts prédominent tout au long des sentiers ainsi que les buis omni présents. Nous les rencontrerons lors de chaque randonnée. Pour l’heure, après quelques kilomètres tranquilles, clignotant à droite pour commencer à grimper vers le sommet de la Nible, 700 m plus haut. Puisqu’il y a une ou deux fermes à venir, nous suivons une petite route à la forte pente qui nous fait rapidement prendre de l’altitude. Le temps de grapiller quelques cerises en chemin et nous quittons le bitume pour rentrer dans un pré où nous attendent deux beaux chevaux. La piste initiale se rétrécit et notre regard peut maintenant passer au-dessus de la montagne du Chevalet au nord nous donnant de précieuses informations sur la géomorphologie des Baronnies. Je donne quelques explications. Ces montagnes de calcaire que l’on devine jusqu’au fond de l’horizon, toutes alignées suivant un axe W/E sont nées il y a 150 M d’années au fond d’une vaste mer qui recouvrait le continent européen, la Téthys et plus localement au fond bassin profond de 1000 m environ, le bassin Vocontien du nom du peuple germanique qui occupait les lieux au début de notre ère. Formées par les dépôts organiques qui s’empilent pendant des millions d’années, ces montagnes de calcaire encore sous l’eau vont subir des plissements il y a 50 M d’année suite à la surrection des Pyrénées suivant l’axe W/E évoqué plus haut. Lors de leur émergence ces montagnes feront apparaitre deux de leur structure principale toujours visible aujourd’hui, les calcaires très durs sur les sommets et falaises et les marnes calcaires en soubassement ou sur le bas des pentes, ces marnes étant le fruit de la transformation des calcaires en argile sous l’effet de l’érosion. L’apparition des Alpes 20 M d’années plus tard viendra briser par endroit cette belle ordonnance en créant gorges et vallons orientés plus SW/NE voire la montagne d’Angèle au nord qui a elle un axe NW/SE très prononcé. Comme partout la géologie explique la géographie et parfois l’histoire. Après ces quelques explications données sur le belvédère atteint nous continuons la montée vers le sommet de la Nible. Nous prenons bientôt pied sur un sol moins incliné qui nous laisse penser que l’ascension se termine. C’est le cas. Nous évoluons alors sur un étroit sentier sommital qui progresse au milieu des buis et des cailloux blancs du calcaire. Nous pénétrons enfin dans la pinède où nous rejoignons à 1100 m le GR9 qui monte de Buis et file au SE vers le col de Font-Combran où nous déjeunons après 2 km de cheminement sur le plateau. En montant, je tombe par hasard sur un beau fossile de végétal au bel ordonnancement des feuilles/pétales ? Laurent trouvera lui avant le col un autre fossile au milieu du chemin
fossile animal celui-ci, fossile d’ammonite ? Superbe et émouvant (pour moi) qui n’en avais jamais vu d’aussi remarquables. Après le déjeuner nous reprenons le GR qui redescend vite vers le pied du Ventoux sur lequel nous avons eu les regards fixés pendant tout le repas. La descente pierreuse et piégeuse nous rappelle à la concentration. Nous parvenons au bout de quelques minutes au bas de la pente mais c’est pour mieux remonter vers la face occidentale de la Nible et ses rochers sommitaux que nous voyons tout là-haut. Le début du chemin à peine tracé nous élève progressivement mais nécessite plus d’effort du fait de la chaleur de l’après-midi. Quelques segments plus plats nous aident à reprendre notre souffler. Nous longeons des genêts très odorants mais aussi les cousins genêts-scorpions beaucoup plus piquants 😊
Bien entamés par cette montée de près de 400 m, nous retrouvons le GR9 pour la descente finale jusqu’à Buis. Le chemin va nous donner l’occasion d’admirer le rocher de Saint-Julien sous plusieurs angles, du SE à l’E. Vu de l’est, c’est la forme en lame de couteau qui impressionne.
Cette longue crête qui domine Buis est équipée de près de 120 voies d’escalade et de via ferrata vertigineuses. Je profite de nos derniers instants en altitude pour montrer au nord les gorges d’Ubrieux, autre fameux site d’escalade, gorge coiffée tout en haut d’un pic rocheux par les ruines du château d’Ubrieux auquel nous rendrons visite à la fin du séjour. Nous arrivons au bout de la randonnée à hauteur de la piscine municipale bien attirante pour des corps baignés de sueur et bien fatigués. Deux d’entre-nous y succomberont. Après un passage qui deviendra rituel au glacier proche du gîte, les préparatifs du second dîner vont pouvoir commencer….
Jour 2 : Rochebrune – les 7 cols – 23,47 km – 861 m D+ – 7h 43 de déplacement
Petit déplacement jusqu’à Rochebrune qui nous fait prendre la belle route du col d’Ey bordée après le col, de vergers de pêchers et d’abricotiers. L’objectif du jour est de franchir à l’aller et au retour un certain nombre de petits cols prouvant le caractère accidenté des Baronnies. Nous partons de Rochebrune petit hameau perché – « village-éperon » -tout en longueur, au-dessus du pays des marnes noires. On en fera le tour au retour. Les voitures garées sur la place de la mairie, toute coquette et proches d’une fontaine-calvaire-monument aux morts, nous pouvons démarrer sous un soleil déjà chaud. Le GRP a été détourné suite à des problèmes de propriété. Nous suivons le nouveau tracé qui nous descend dans le vallon du ruisseau de la Combelle pour remonter vers la Serrre de Chante-Perdrix. L’idée est de suivre le GRP une bonne partie de la matinée et de passer par un premier col, le col de la Croix, à 723 mètres. Mais à un embranchement, je ne vois pas qu’il part à droite dans une partie assez herbeuse qui le dissimule. Nous continuons donc sur un chemin qui suit la direction du GRP mais plus bas dans la pente. Pas facile de le rejoindre, la pente est raide et recouverte de fourrés de ronces. Après avoir étudié la carte, je prends la décision de faire la randonnée dans le sens inverse de celui prévu : le chemin sur lequel nous marchons est en fait le chemin du retour. Cette erreur involontaire est en fait un bien pour un mal comme nous le verrons plus loin.
Pour l’heure, nous suivons un sentier ombragé qui traverse de belles plantations de chênes-truffiers défendues par moultes panneaux d’interdictions menaçantes. Après quelques montées plus ou moins sèches, nous faisons une pause à notre premier col, le col de Saint-Vincent à 918 m, au pied de la Montagne de Linceuil. Un peu plus loin, au lieu-dit Linceuil, nous devinerons son bel épaulement orienté …. W/E bien évidemment. Parvenu sur un carrefour de pistes utilisées par les pompiers, nous sommes déjà au col du Linceuil, le second de la journée, à 893 m. Quelques centaines de mètres plus loin, c’est le col de la Posterle au bord de barres rocheuses qui tombent à pic sur la riche vallée de Beauvoisin 300 m plus bas. A notre gauche la barrière rocheuse continue, c’est la montagne de Beaume Noire avec sur ses flancs une grotte ayant servi d’abri aux Résistants appelée grotte du Maquis. Il est temps pour nous de prendre la descente très rocheuse et pierreuse
qui nous amènera plus bas dans la vallée au village de Beauvoisin et à ses belles et vastes oliveraies ainsi qu’à ses vergers d’abricotiers. C’est là qu’on en revient à l’erreur initiale. Au lieu de cette longue descente difficile du col et le cheminement dans la vallée à 11 h du matin, il nous aurait fallu y passer vers 15-16 h en plein cagnard et surtout se farcir cette dure montée au col sans ombre et dans une belle chaleur. Nous passons à côté d’une exploitation toute neuve et rutilante. Un monsieur nous apprend que c’est une grande huilerie produisant près de 10000 litres par récolte. Celle-ci intervient en janvier-février lorsque les olives sont mûres (noires). A l’entrée de Beauvoisin, une petite église romane aux joints refaits est bien en phase avec la tranquillité des lieux.
Bientôt, il nous faut recommencer à monter par une petite piste qui nous conduit 250 m plus haut au col de la Croix. Comme tous les cols rencontrés jusque-là, il s’agit toujours d’un carrefour de plusieurs sentiers ou pistes… Il est déjà l’heure du déjeuner que nous avalons à l’ombre des pins sylvestres, moelleusement assis sur le talus herbeux du chemin… Le terrain facilite la remise en route car nous suivons un long moment la même courbe de niveau qui nous fait contourner la montagne de la Taillade. A l’ouest de notre position, au-dessus d’une nouvelle vallée, nous apercevons au sommet d’un piton rocheux la belle chapelle de Saint-Jean d’Ollon. Elle nous servira de boussole une partie de l’après-midi. Après quelques centaines de mètres encore sur la piste, nous prenons sur la droite une sente qui plonge rapidement vers un ruisseau, l’Eyguemarse, qu’on n’entend pas encore couler. C’est une descente rude dans la forêt avec des mains courantes sur certaines parties. Elle est longue mais à l’abri, sous les arbres. C’est une piste de trail. Là encore, si je ne m’étais pas trompé de bon matin, il aurait fallu la monter 😊. Après un bon rafraichissement dans l’eau des Neuf Fontaines, nous prenons la piste qui s’élève jusqu’au col de la Vôte, le cinquième de la journée. Là encore, croisée des chemins avec des tables de pique-nique où nous nous posons 5 minutes sous des pins noirs d’Autriche. La suite de la rando nous verra suivre encore une piste et un bout de route pour passer les cols des Lantons à 737 m et plus loin encore notre septième et dernier col, le col de la Croix à 723 m. Le compte est bon et nous pouvons redescendre vers Rochebrune par un beau sentier de colline avec le sentiment du devoir accompli et nos 7 cols franchis. Avant de redescendre au Buis, nous flânons quelques minutes dans le hameau à la rue principale toute recaladée. Une tour, vestige du château fort du XIIIème siècle est bien visible mais propriété privée désormais. L’église Saint-Michel admirablement restauré suivant un guide touristique est malheureusement en travaux et restera inaccessible. Il est temps de rentrer et de préparer notre troisième dîner J
Jour 3 : Montagne d’Angèle-Villeperdrix – 17,39 km – 912 m D+ – 7h 35 de déplacement
Pour cette troisième randonnée, direction la vallée de l’Eygues et le petit village perché de Villeperdrix au-dessus des gorges de May, bien au nord de Buis. Ici dans le village, nulle trace de ces petits oiseaux mais plutôt une toponymie à rechercher du côté des Gallo-Romains avec un certain Perdicus qui fonda ici une Villa. Malgré son isolement – la route s’arrête au bourg – le village semble bien vivant en ce début de journée. L’objectif du jour est ambitieux car il s’agit de parvenir à l’un des trois plus hauts sommets des Baronnies, le Merlu, perché à 1606 m à l’extrémité W de la montagne d’Angèle. C’est une montagne d’estive avec des propriétaires sourcilleux qui ne laissent pas facilement passer les randonneurs. On peut prendre pied sur le plateau sommital à 1,5 km du but en suivant le GRP que nous connaissons bien désormais. Cela ne coûte rien d’essayer : on vérifiera sur place si les moutons ont pris ou pas possession de leur Montagne. Le premier objectif est de remonter en NW le vallon du ruisseau du Pibou en direction du col de Chaudebonne. Le sentier monte progressivement en balcon légèrement ombragé par des pins de plus en plus nombreux à proximité du col. En levant les yeux vers le nord on imagine l’effort à fournir pour gagner la crête. En approchant du col, nous entendons des tentatives de vocalise puis en guise d’accompagnement le son d’une trompette aussi désespérant que la voix de la dame. Il s’agit en fait d’un couple qui a dû passer la nuit ici et qui se sentant seuls se lancent dans des exercices musicaux matinaux. Ce n’est pas complètement juste mais notre présence ne les décourage pas. Nous accélérons le pas pour préserver nos oreilles. Une petite route continue au-dessus du col et je la suis, ne devinant pas la très discrète balise du GRP qui grimpe directement sur un léger épaulement. Je m’aperçois rapidement de l’erreur en consultant la carte. L’ascension peut commencer. Sans être pentu, pentu, le sentier ne cesse de grimper. Peu d’ombre sur ce versant planté de genêts odorants et de chênes-verts. Chacun prend son rythme et la colonne des Atlassiens s’allonge. Au bout d’une heure et demie d’effort nous parvenons les uns après les autres au Pas de l’Essartier à 1238 m. A notre NW nous distinguons une grande barre rocheuse qui n’est pas, et de loin, le Merlu que nous voudrions bien atteindre. Le sommet est à environ 4 km en suivant la ligne de crête au NW ! Etant données l’heure et la chaleur, je préfère oublier le Merlu, déjeuner et redescendre par l’est de la Montagne en direction de la vallée du Léoux. J’éprouve un léger regret de ne pas avoir atteint ce point puisqu’il ne semble pas y avoir encore de bêtes en estive. Ce sera pour une prochaine fois. Pour le moment, c’est l’heure de manger et nous montons les quelques mètres vers la barre rocheuse entrevue tout à l’heure.
Nous sommes cent fois récompensés de nos efforts matinaux : de ce belvédère, la vue porte loin au sud vers le Ventoux que nous voyons nettement aujourd’hui. La succession des crêtes toutes orientées W/E forme comme des vagues de roches… Après ce petit repos bien mérité nous repartons en direction de l’Est de la Montagne. Les photographes sont à l’œuvre car les sujets de belles prises sont nombreux : des rochers des a pics de la face nord d’Angèle, à la flore avec des parterres de chardons en fleur, aux paysages du Diois, pas très loin au nord. Juste avant de remonter les flancs de la dernière proéminence de la Montagne à l’est qui forme comme un grand tremplin à ski qui descendrait vers nous, nous trouvons un petit passage rocheux dans la falaise qui amorce le chemin qui va nous mener au pied d’Angèle au lieu-dit La Remuque, 550 m plus bas. Un panneau directionnel nous indique Villeperdrix à 5,5 km mais par une petite route. J’ai prévu de prendre des sentiers vers le sud, en rives gauche et droite du ruisseau du Léoux qui suit la route plus bas dans le vallon. Le GRP continue à l’est vers la montagne de Buège qui se termine au sud, au-dessus de Rémuzat, par le rocher du Caire et ses quelques trois cents couples de vautours. Nous randonnerons par là le jeudi… Pour le moment, nous suivons un petit sentier balisé quelques centaines de mètres avant qu’il ne file plus à l’est pour rejoindre le GRP. Notre sentier à nous, non balisé fait une boucle pour remonter au nord et nous amener au gué qui nous permet de traverser le Léoux et de repasser en rive droite du ruisseau. Un panneau nous avertit que le sentier est périlleux et réservé à des randonneurs expérimentés. C’est donc le début d’un parcours plus aventureux ; la sente disparaît vite sous la végétation, ne laissant apparaître qu’une vague trace qui ne donne pas tellement confiance en son avenir. Entre le rocher de la montagne à notre droite et le bord de la pente qui tombe dans le Léoux, il n’y a en effet qu’un très léger passage pour une personne à la fois, sans certitude que cette sente débouche vraiment un peu plus loin. Pierre est devant et je l’encourage à continuer : la sente est bien présente sur la carte même si le passage semble très étroit… Bientôt, en guise de chemin, nous n’avons pour unique choix que le choix de marcher sur une conduite forcée qui constitue alors le seul sol « foulable » sur une centaine de mètres. Certain(e)s peuvent alors trouver le temps un peu long mais tout le monde est bien concentré et applique mes consignes de lenteur et de prudence. Heureusement, un peu plus loin le sentier s’élargit un chouïa en prenant un peu de distance à la fois avec la paroi rocheuse et le bord du précipice au-dessus du Léoux qui s’échappe rapidement dans son vallon en contrebas. Encore deux cents mètres et nous retrouvons un sentier acceptable qui laisse bien de côté la conduite forcée qui nous accompagnera un moment encore. Le dernier passage étroit à négocier est le passage de Rochesourde, dernière petite gorge sur le Léoux en ce qui nous concerne. En effet, la sente tout en suivant encore le cours d’eau, part au SW en direction de la D570 sur laquelle nous prenons pied quelques instants plus tard. Mon parcours initial partait au sud vers la rive droite de l’Eygues, juste au-dessous des gorges de St May. Mais la chaleur et le stress accumulé pour une partie du groupe pendant ce cheminement un peu inhabituel me fait renoncer au parcours prévu. Nous suivons donc pendant 3 km une petite route chauffée à blanc par le soleil généreux, terrain pas top mais ô combien rassurant J. A l’entrée dans le bourg de Villeperdrix une fontaine idéalement placée nous délivre son eau fraiche et nous délivre de l’accablement dans lequel la météo radieuse nous avait laissé… Empruntant un dédale de ruelles, nous regagnons vite le pied de la muraille et nos voitures. Fin d’une belle rando aux cheminements parfois insolites. La plupart des participants ont déjà la tête au Ventoux qui nous attend le lendemain. II n’y aura pas de trop d’un bon dîner et d’une bonne nuit de sommeil pour reconstituer les forces nécessaires à la rando du 4ème jour J
Jour 4 : Le sommet du Mont Ventoux par la face sud au départ du hameau des Baux près de Bédoin – 24,5 km – 1498 m de D+ 9h45 de déplacement
C’est le grand jour tant attendu par le groupe, avec impatience et une certaine appréhension pour certain(e)s, je crois. Puisque la journée est annoncée très chaude, je préfère commencer la rando le plus tôt possible. Pour cela un réveil matinal à 5h30 s’impose… Finalement nous serons à pied d’œuvre avant 8h15 !
Nous gagnons tranquillement le GR puis laissons deux sentiers qui partent au Nord pour prendre le troisième qui s’élève doucement parmi les chênes-verts. Chemin anodin encadré par quelques rochers, présence minérale qui augmente progressivement jusqu’à parvenir dans les boyaux de plus en plus étroits d’un canyon que nous remontons désormais. Nous nous enfonçons dans une barre de calcaire monumentale dans un cheminement qui emballe tout le monde. Les photos sont nombreuses dans cette combe de Curnier. C’est avec regret que nous quittons le secteur qui laissera des étoiles dans les yeux à beaucoup. Après une courte pause boisson et crème solaire, nous avançons quelques mètres sur une piste qui veut m’emporter avec elle et qui me fait manque un tourne à gauche que me rappelle Corinne avec beaucoup d’à-propos J C’est le début d’une longue montée presque rectiligne à la pente constante qui nous amène 400 m plus haut à la Jas des Landérots où nous savourons une pause bien méritée. Les jas qui parsèment encore aujourd’hui les flancs du Ventoux sont les cabanes des bergers d’autrefois lorsque les estives remplaçaient les forêts de pins actuels et où broutaient les troupeaux de moutons. C’était le problème ! Car l’appétit de nos amis était satisfait aux dépens de la stabilité du terrain lors des grandes périodes de pluie en automne. Devant le danger des glissements de terrain pour les hameaux en contrebas, l’Etat acheta à partir du milieu du XIXème siècle de grandes superficies de ces terrains montagneux pour y planter des forêts de résineux mieux à même de fixer les sols. Cela allait bien sûr à l’encontre de l’économie pastorale en place et heurta de plein fouet les populations locales. On retrouvera le lendemain au-dessus de Rémuzat, un hameau entier déserté après le rachat des terres par l’Etat… Ces décisions politico-écologico-économiques de fixer les sols par ces grandes plantations mené par de grands ingénieurs agronomes de l’époque on la retrouve aussi sur les pentes de l’Aigoual plus au sud en Ardèche : les batailles entre l’armée et les villageois vivant tous peu ou prou du pastoralisme sont restées célèbres dans le pays de Valleraugue comme les grands glissements de terrain qui engloutirent des hameaux entiers. Un siècle et demi plus tard, les forêts sont toujours là et nous préservent aujourd’hui de l’ardeur de l’astre solaire. Après la pause, le sentier continue de grimper avec des secteurs à fort pourcentage. Après une petite heure d’effort, on parvient sur une piste qui nous amènera plus haut à l’est à la Jas des Pélerins. Deux motards ayant décidé de prendre les pistes plutôt que la route encombrée de cyclistes nous dépasse sans beaucoup d’attention pour nous autres simples bipèdes suants. C’est là, à côté de la Jas, pile-poil au sud du sommet du Ventoux, 400 m plus haut, que nous prendrons notre pause méridienne. Le programme du début d’après-midi est tout simple : avaler les 400 m restant en sortant « enfin » de la forêt et en empruntant des chemins semés de caillasse blanche emblématique du Ventoux. Bientôt le sommet apparaît si proche, si loin…
Nous avançons sur ce beau sentier dans un environnement qui n’est pas complètement un désert minéral mais où l’herbe et la végétation sont tellement rases qu’elles donnent à cette montagne cet aspect de grand mont désertique et blanc, le Géant de Provence. Le chemin dessine de grands « S » à travers le Clapier de l’Ermite ; ils donnent l’impression à l’ascension de prendre son temps pour arriver au sommet ou plus précisément au pied de la chapelle Sainte-Croix à la porte close mais où reposent de nombreuses urnes…. Après moultes photos autour du « presque sommet », il est temps de finir la montée finale en nous mêlant aux cyclistes qui finissent leur infernale ascension, seuls ou accompagnés d’un compagnon de douleur. Le groupe ne déroge pas à la photo sous la pancarte sommitale.
Les craintes de début de journée qui habitaient certains d’entre-nous sont envolées et c’est un groupe en bonne forme qui profitent du sommet pour se retourner au nord vers les Baronnies ou au sud vers la mer au lointain. La rando n’est pourtant pas finie et il nous faut redescendre dans un premier temps à la Jas des Pèlerins par le même chemin qu’à la montée et dans un second temps par de beaux sentiers forestiers serpentant dans les combes Fiole et d’Ansis. Une chute sans gravité mais qui aurait pu être plus marquante nous rappelle à la prudence et à la concentration. De fait, le groupe est moins bavard qu’à l’habitude, la fatigue n’étant sans doute pas étrangère à ce silence relatif J. Nous retrouvons au bout de cette longue et monotone descente le GR qui nous ramène en 1,5 km à nos voitures. Belle et longue randonnée qui laissera de beaux souvenirs à la plupart des Atlassiens qui venaient de vivre leur premier Ventoux !
Jour 5 : Au-dessus de Rémuzat – par le col de Staton et la Tête du Mouret – 20,38 km – 1047 m de D+ – 7h37 de déplacement
Pas forcément une journée de repos après les efforts de la veille que cette belle rando au-dessus de l’Eygues et de Rémuzat en face du Rocher du Caire.
La route repasse près de Villeperdrix mais continue un peu plus au SE vers Saint Mey en suivant les gorges du même nom. L’Eygues est d’un bleu étincelant sous un soleil qui l’est tout autant. A l’arrivée, un local de l’étape, trailer dans ces jeunes années, nous vante la plus belle rando du secteur qui aboutit au rocher du Caire aux parois truffées de nids de vautours. Ce n’est pas la rando que j’ai prévue car je préfère l’ombre du vallon qui remonte vers le col de Stanton à l’exposition au soleil pendant toute la montée au rocher du Caire et au-delà sur un plateau sans couverture et orientée plein sud. Nous quittons Rémuzat par une ruelle qui se transforme rapidement en petite piste et finalement en sentier qui passe au-dessus des derniers jardins du bourg. Le sentier monte modérément et nous savourons la fraicheur d’un vallon qui commence à naître en contrebas. Au bout d’un kilomètre le sentier se rétrécit encore et longe dangereusement le bord de la pente abrupte qui tombe dans le ruisseau, le Rif. Comme l’avant-veille je donne des consignes de prudence et de concentration. La progression continue prudemment sous des barres rocheuses qu’on peut toucher à main gauche. J’aime bien personnellement ce genre de cheminement qui n’a pas l’air de perturber le groupe plus que cela. Nous arrivons bientôt à une jonction avec un sentier plus large qui remonte en rive gauche du Rif. Nous le traversons juste à ce point et nous retrouvons alors le GRP qui montait de Rémuzat. Nous nous arrêtons 2 minutes et nous tombons sur un panneau qui nous apprend que le chemin que nous venons d’emprunter était difficile et réservé à des randonneurs expérimentés. Comme monsieur Jourdain, nous avons fait de la prose sans le savoir… Le GRP continue à grimper à l’abri des pins. En s’élevant, il nous ménage de magnifiques vues sur le Pas du Loup, impressionnante barre rocheuse qui surplombe la rive droite du Rif. Il se dégage des lieux une grande sérénité qui rend notre marche tranquille et apaisante. Après 1,5 km environ nous approchons d’un lieu un peu énigmatique où nous discernons sous la végétation des ruines de maisons. Nous sommes à Clermont, village abandonnée autour de 1910 suite au rachat par l’État des terrains occupés. Ce rachat visait comme sur les pentes du Ventoux et ailleurs dans les montagnes du sud de la France à préserver les sols de glissement de terrain en les fixant par la plantation de forêts et principalement de pins noirs d’Autriche. L’occupation humaine était très ancienne dans ce hameau placé sur des chemins reliant Rémuzat à Verclause au SE. Il faut imaginer un lieu sans beaucoup d’arbres avec des cultures en terrasse au-dessus du Rif qui permettait à une petite communauté villageoise de vivre là, un peu loin de tout. La vie ne devait malgré tout pas être facile car les villageois furent heureux de toucher ce petit pécule de l’État pour s’installer sur des terres moins ingrates. Signe de la relative vitalité malgré tout de ces lieux reculés avant la saignée de la Grande Guerre, l’école comptait encore 20 enfants lors de l’abandon définitif du hameau en 1910. Nous restons là quelques minutes méditant sur le temps qui passe et qui transforme les lieux et les choses au bord d’un petit ruisseau entourés d’une multitude de petits papillons blancs… Nous nous arrachons avec un peu de difficulté à ce lieux chargé d’histoire pour continuer sur le GRP en direction du col de Staton. Nous nous arrêtons juste avant, presque au col car une table de pique-nique nous tend les bras. Les deux, trois arbres présents abritent les quelques-uns qui n’ont pas trouvé place autour de la table. Repas tranquille suivi pour certains d’une petite sieste réparatrice.
L’objectif de l’après-midi est de redescendre en direction de la Tête du Mouret, vers Rémuzat donc, pour aller observer les vautours sur la paroi du rocher du Caire qui fait face aux belles falaises de la Tête. Nous redescendons sur près de 6km un chemin qui nous mène au pied de la dernière ascension du jour pour rejoindre notre beau belvédère. 250 m de dénivelée pour nous hisser tranquillement sur le haut de la Tête. Le soleil tape dure sur le bout du plateau et des centaines de vautours annoncées nous n’en apercevons très haut dans le ciel qu’une petite dizaine. L’explication de cette absence de vautours fauves, vautours moines et percnoptères me sera donnée par l’animatrice de la Maisons des Vautours à notre retour à Rémuzat. Même si ce sont des oiseaux diurnes, les vautours n’aiment pas la chaleur de l’après-midi et sont plus visibles le matin. Problème de timing, damned 😊 Dommage car Rémuzat abrite la plus grande colonie des vautours fauves de tout l’arc alpin ! Réintroduits en 1991, ils prolifèrent sur les falaises qui surplombent Rémuzat. On peut voir dans la Maison un grand panoramique qui montre la plupart des nids dans la roche. Sur le toit du musée sont installées des longues vues qui permettent de les observer dans de bonnes conditions. Quand ils ont décidé de prendre leur envol bien sûr !
Un peu déçus, nous redescendons de notre observatoire par un beau sentier, plus agréable que celui de la montée qui serpente dans la pinède jusqu’à rejoindre le GRP que nous suivons en rive gauche du Rif jusqu’à Rémuzat. Fin d’une belle rando qui aura continué à user les organismes à cause d’un relief pas facile et surtout d’une chaleur qui grandit un peu plus chaque jour.
Jour 6 : Au-dessus de Buis – les gorges et les ruines du château d’Ubrieux– 12,12 km – 520 m de D+ (420 m avec le raccourci ) – 5h50 de déplacement
Déjà le 6ème jour de séjour et le soleil va chauffer encore plus aujourd’hui. Il m’oblige à revoir un peu mon programme. Je décide en effet d’écourter la rando prévue pour ne marcher qu’une partie de la journée et s’arrêter avant les chaleurs de l’après-midi. Le groupe approuve d’emblée la décision d’autant plus que comme le dimanche précédent nous laissons les voitures au parking. L’objectif de cette courte rando est de remonter les gorges d’Ubrieux et de monter sur le piton rocheux qui les surplombent et sur lequel a été construit au milieu du XIIIème siècle. Nous quittons le centre de Buis par des petites ruelles qui nous offrent de beaux points de vue au sud sur le bourg et le St Julien. Nous rejoignons bientôt l’Ouvèze et son Pont-Neuf bâti à la fin du XVIIème siècle pour faciliter la traversée de l’Ouvèze alors que de nombreux passages de troupe sur cette route qui reliait le Languedoc au Dauphiné. D’une portée de 40 m environ, il permettait de traverser la rivière même en période de crues en direction de la vallée du Ménon qui remonte à l’est et passe sous le beau village de la Roche sur le Buis. Nous continuons à longer l’Ouvèze sans trop la voir mais en l’entendant bien. Après 2,5 km d’une marche tranquille dans la relative fraicheur du début de journée, nous parvenons au gué sur l’Ouvèze, à l’entrée du défilé (des gorges) d’Ubrieux. Certains traversent la rivière avec les chaussures, d’autres les retirent, d’autres encore ne gardent que leur caleçon et piquent une bonne tête dans la rivière dont l’eau n’est pas si froide que cela même en ce début de chaude journée.
Le temps de pause est bien entendu assez long et proportionnel au plaisir que nous prenons à nous ébattre dans cette belle rivière qui peut devenir d’une violence inouïe lors des fortes pluies d’automne et produire des crues mémorables comme à Vaison la Romaine en septembre 1992 où elle monta à 17 m au-dessus de son lit. Après ce petit plaisir aquatique nous gagnons rapidement le sentier de découverte qui longe les gorges. Il est très court et la route passe juste au bord. Pas d’autres choix que de redescendre la route sur une centaine de mètres pour parvenir au début du chemin qui nous permettra d’atteindre les ruines tout là-haut…. Nous passons au pied des falaises, haut-lieux drômois de l’escalade avec plus de 120 voies équipées. Bientôt notre chemin, un PR de découverte, s’amorce à gauche. C’est une petite boucle que nous prenons dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Comme le balisage est bien fait et l’objectif clair, je lâche les chevaux-légers et je reste derrière avec une Atlassienne qui chemine tranquillement. A une petite intersection, je vois une sente qui part au NE. Comme les autres sont loin devant et que je peux prendre un beau raccourci, je ne m’en prive pas. Cette sente rejoint le parcours retour du PR et elle nous laisse au début de la montée vers le piton et son château. Le dernier kilomètre n’est pas facile mais nous avons tout notre temps car on n’entend pas les autres qui ont dû parcourir 1,5 km de plus 😊. On arrive finalement au pied des ruines du mur Est du château dont peu de pierres sont encore maçonnées et tiennent debout. Encore quelques mètres et nous sommes au sommet avec une vue panoramique sur le pays de Buis. Les membres du groupe arrivent plusieurs minutes plus tard au compte-goutte. En plein soleil, nous ne restons pas trop longtemps là-haut, juste le temps de prendre une photo du groupe, la dernière.
Nous nous réfugions plus bas dans la pinède, à l’ombre pour déjeuner. Le retour par une belle sente nous amène à l’à-pic d’un ravin d’où on observe les marnes argilo-calcaires qui forment le soubassement de tout le relief des Baronnies. En levant la tête on devine bien le piton castral, but de la matinée. Nous retrouvons vite les ruelles surchauffées de Buis quand elles sont au soleil et des ruelles dans lesquelles il fait bon s’arrêter quand elles sont à l’ombre.
C’est la fin du séjour et ce compte-rendu ne rend pas complètement compte de la richesse de cette petite entité géographique. Richesse florale, agricole, géologique et historique. Au cours de ces six journées j’ai essayé d’en montrer une partie à mes équipiers et nul doute qu’ils ont apprécié. Autre certitude : un certain nombre reviendront !
Merci à Régine, Corinne, Monique, Claudine Benoit et Laurent pour leurs photos.
Merci à Régine pour la fourniture des données chiffrées de chaque rando
Animateur : Michel J. Nombre de participants : 5 animateur compris (3F, 2H) Météo : mercredi, passages nuageux, température douce ; jeudi et vendredi beau avec une température agréable ; samedi passages de nuages se couvrant en fin de journée ; dimanche couvert avec averses orageuses surtout au moment du chargement du matériel. Classement : moyen
Matériel mis à disposition par l’association : – 3 kayaks de mer ; 1 Bélouga, de marque Plasmor, 2 de marque Dag, modèles Miwok et Ysak. – équipement complémentaire pour les kayaks (jupes d’étanchéité, éponges, 1 cordelette de 10 mètres) – équipement pour les participants (gilets d’aide à la flottabilité, pagaies doubles et 1 de secours) – pour le transport des bateaux et containers : une remorque routière équipée de l’adaptation « kayak»- 2 tentes MT 900 de marque Décathlon
Matériel de l’animateur mis à disposition :1 Bélouga de marque Plasmor, 1 Fury de marque Kayman (bateau de l’encadrant). Un filtre à eau pour 10 litres.
Transport: à l’aide d’un véhicule en covoiturage Michel J. (Renault kangoo) tractant la remorque. Kilométrage général effectué par le véhicule : 255 km Niveau d’eau : moins 50 centimètres par rapport au maximum sur Neuvic, côte très basse sur l’Aigle. Conditions de navigation : très bonne. Kilométrage parcouru : 93,68 km sur les 5 jours à la moyenne de 4,74 km/h. Temps de navigation :19 h 50 Préparation du matériel, rangement, nettoyage et compte rendu : 10 heures
Le mot de l’animateur. Contrairement à l’an passé, nous bénéficions d’une météo printanière clémente et d’une fenêtre qui doit nous permettre d’explorer les deux plans d’eau prévus. Les participants ont déjà participé à ce genre de séjour et sont très autonomes. Relation des 5 jours. Après une sortie laborieuse de la Métropole clermontoise due aux travaux un peu partout, nous arrivons sur site vers 11h00. Pour le transport routier nous avons utilisé les containers bleus contenant matériel, vêtements et nourriture personnels pour l’ensemble du périple glissés sous les kayaks. Arrivés sur le plan d’eau de Neuvic appelé également lac de la Triouzoune, le contenu des containers a été transféré dans les caissons étanches des kayaks. Ce premier jour est consacré à la découverte de ce plan d’eau et pour commencer à la remontée de la rivière Triouzoune longue d’un peu plus de 50 kilomètres et qui prend sa source vers 900 d’altitude en bordure Est du plateau de Millevaches au Nord du hameau de la Rigaudie en Corrèze. L’heure passant et après environ 2 kilomètres, nous trouvons le long de l’ancien chemin du moulin de Pellachal, un joli coin pour le pique nique au calme un peu à l’écart de la civilisation. Le couloir de navigation après environ 3 kilomètres depuis le départ devient plus étroit au fur et à mesure de la remontée et bientôt des masses rocheuses affleures nous bloquant le passage, les berges boueuses sont occupées par des plantes comme le roseau, la renoncule, se plaisant dans des zones marécageuses. Avec les bateaux de plus de 5 mètres, la manœuvre est plus ou moins aisée…. Le vent est quasiment absent comme durant les 5 jours à l’exception du dimanche matin histoire de donner un peu de piment à la navigation. La suite de la journée consiste à passer le pont de Pellachal puis de contourner par le Nord la grande île du plan d’eau dénommée île aux serpents dont le point haut est 609 m. Une pause en bordure de la D183 pour aller voir à pied de l’autre côté de la route si quelques oiseaux d’eau se montrent dans cette réserve de pêche inaccessible en kayak. Deux des participants découvrent ce lac qui est assez atypique pour un lac de barrage, les berges sont en pente douce et il fait penser à un lac naturel à la canadienne…Nous laissons le point culminant du secteur rive gauche, le Puy de Manzagol à 694 m d’altitude et allons visiter le lieu du bivouac, plat sous un couvert de chênes qui peinent à se développer. Le sable est d’une couleur claire et provient de l’érosion du granit bien apparent par endroits.
Plage sur l’Île aux serpents…
Je propose de filer rive droite et d’atteindre le port situé sur la commune de Neuvic. Le lac est géographiquement sur deux entités administratives, la première que je viens de citer et la seconde rive gauche est Liginiac. Le port est désert et les deux campings situés sur cette rive semblent peu occupés. La journée et le beau temps incitent à continuer à naviguer. Mady propose d’aller jusqu’au barrage. Deux cents mètres environ avant l’ouvrage, des bouées jaunes matérialisent la ligne à ne pas dépasser pour des raisons de sécurité. Nous débarquons rive gauche et allons observer la structure, surveillés par des hirondelles de rocher qui ont élu domicile dans les recoins de béton. Nous pouvons voir d’énormes carpes qui nagent en surface. Ce barrage est « un barrage voûte » construit de 1942 à 1945. Il a une hauteur de 27 mètres, une longueur de crête où passe la route de 145 m, une largeur de 2,50 m et d’une largeur en pied de 6,25 m. Il retient 24 300 hm3. Pas de production d’électricité au niveau du barrage. La centrale de la Triouzoune se trouve en contrebas à quelques kilomètres sur la rive droite de la Dordogne sur la retenue de l’Aigle à la sortie de la conduite forcée. Installation du bivouac vers 17h00 qui sera troublé peu de temps après et pour une bonne heure par des jet-skis de la base d’en face. Le paradis n’existe pas à Neuvic ! La nuit a été calme et au cours du petit déjeuner pris les pieds dans le sable, je propose de rejoindre la voiture et de partir vers l’autre plan d’eau, celui de l’Aigle. Après avoir contourné l’île aux serpents, histoire de profiter au maximum nous regagnons la mise à l’eau. Les trois kayaks fibres sont mis sur la remorque chargés et les deux plastiques plus lourds, déchargés, sont placés en position haute. Nous passons à Sérandon et évoquons notre commande de pains au bar épicerie de Brigitte lors de du périple « Du Sancy à l’océan en suivant la Dordogne en vélo rando ». Nous mettons à l’eau à « la Nau ». Bateaux chargés pour le reste du séjour, nous mettons le cap vers la centrale hydroélectrique citée précédemment qui nous empêchera pour des raisons de sécurité d’explorer l’intégralité du plan d’eau et notamment d’atteindre le pont de Vernejoux situé à 3 kilomètres en amont. L’endroit où se situe la centrale est très étroit et elle peut évacuer à tout moment un volume d’eau important créant une monstrueuse vague. Aujourd’hui tout est calme et aucun écoulement. Pour finir ce premier périple sur le barrage de l’Aigle, nous remontons la rivière Sumène, rive gauche sur presque 4 km sans rencontrer personne. Les rives sont désertes à l’exception de deux ou trois cormorans et deux hérons cendrés qui pêchent dans les eaux peu profondes. Et beaucoup de carpes et un brochet ! Avant de quitter la rivière nous faisons la course avec une couleuvre verte d’un bon mètre vingt la tête bien dressée au dessus de l’eau qui traverse à vive allure…
La remontée de la Sumène
La Sumène est longue de 47 km et prend sa source dans le Cantal entre Collandres et Trizac à 1200 m d’altitude. Il est temps d’installer le bivouac sur une vaste place herbeuse dégagée du fait du niveau très bas du barrage. Après une nuit calme, pas de passages d’avion ni autre bruit de moteur, seulement troublée par les cris de mécontentements à deux reprises d’un vieux mâle chevreuil qui habituellement doit venir boire. Le petit déjeuner pris chacun à son rythme, les bateaux chargés et remis à l’eau, nous voguons vers le Sud sur un miroir avec comme compagnons quelques bateaux de pécheurs qui forment des trains de vagues qui réveillent le marin assoupi. Après un rocher caractéristique, on vire à droite pour passer le Pont des Ajustants où passe une route étroite en général prisée des touristes. Le mot « Ajustant » provient du confluent de la Dordogne et de la Triouzoune qu’on appelait alors « ajustement ». Le pont passé, nous remontons sur un peu plus de 1 km, le cours de la Triouzoune arrêtés brutalement par une accumulation de limon où prospèrent la renouée poivre d’eau. Le pont suivant, après 5 kilomètres est le Pont St Projet qui permet de relier Mauriac à Neuvic. Nous laissons l’infrastructure derrière nous et pénétrons dans une anse large rive gauche mais peu longue qui abrite les eaux de trois ruisseaux, ceux de Labiou (le principal), du Vézac et de Lacoste. A mi-ombre mi-soleil, nous dégustons le pique-nique et savourons ce moment de détente en compagnie de deux randonneurs assis un peu en amont qui semblent loin de tout sentier balisé. Malgré le niveau d’eau très bas, les berges sont difficilement accessibles, très pentues et peu propices pour un bivouac confortable. Nous allons d’une rive à l’autre cherchant l’endroit capable de nous accueillir. Le Port de Nauzenac semble nous inviter. La mise à l’eau trop courte est inexploitable pour nous….Nous suivons la berge rive gauche et à peu de distance trouvons un haut fond qui doit nous permettre de débarquer sans prendre un bain. Les caissons sont vidés de l’indispensable et ont fait la chaîne pour éviter des pas inutiles et surtout des glissades. Personne, des travaux sont en cours, une pelleteuse et un rouleau compresseur attendent sagement. Nous prenons possession des lieux et nous nous installons confortablement, certains sous tentes d’autres à la belle étoile sous l’avancée du bâtiment principal des lieux. Au loin un orage menace, mais le ciel reste bleu au-dessus de nos têtes. Une longue table en bois installée servira pour le repas du soir et le petit déjeuner. Réveillés par les chants des oiseaux, nous profitons des premiers rayons du soleil pour reprendre possession des kayaks attachés ensemble avec la cordelette de 10 mètres et protégés des rochers par des morceaux de bois trouvés flottant. Nous poursuivons vers le Sud puis vers le Sud-Ouest pour atteindre la zone limite navigable et voir le barrage qui a une production annuelle qui peut atteindre 500 Gwh. Il est aussi surnommé “le barrage de la résistance”. Sa construction de 1935 à 1945 a été volontairement retardée par l’Organisation de résistance de l’armée du Cantal, durant la 2e guerre mondiale, pour ne pas donner accès à une puissance énergétique supplémentaire à l’occupant.
C’est l’aménagement EDF, le plus puissant du bassin de la Dordogne. Pour oser une comparaison, c’est la production d’une centrale nucléaire en un mois avec un réacteur 900 MW. La route qui passe sur la structure permet de relier Soursac en Corrèze à Chalvignac dans le Cantal. Ce plan d’eau présente de nombreuses anses créées par l’arrivée et le creusement de l’eau de ruisseaux ou rivières. C’est le cas du ruisseau de Lachaux que nous remontons sur 1 km et qui passe sous le Pont de Lamirande que l’on aurait pu atteindre avec une retenue au niveau maximum. Nous repassons rive gauche et cherchons pour le pique-nique à retrouver le renfoncement de la veille où nous avions ravitaillé en eau grâce au filtre qui permet de récupérer rapidement 10 litres en toute sécurité. La navigation se poursuit, les uns suivants les bords, les autres un peu plus au large. Une pause afin d’observer la topographie à proximité d’une ancienne habitation sans doute une ferme avec quelques espaces en terrasse et pour un nouveau ravitaillement en eau. Je propose de retourner sur le lieu du bivouac du premier jour qui est maintenant à peu de distance. Même rituel, chacun à ses habitudes et reprend sa place. Toilette, repas et dodo avec les chants nombreux des oiseaux.
Lieu de bivouac habituellement recouvert par les eaux…
Au lever, le ciel est bâché occupé par des altocumulus. La veille, en fin de journée, des cirrocumulus laissaient penser à une arrivée d’humidité. Je propose que cette dernière matinée soit consacrée à améliorer la technique de la glisse et à maîtriser l’inertie de chaque bateau. Nous prenons la direction de la Sumène et cherchons à éviter les obstacles, à virer au dernier moment et à se propulser avec moins d’énergie. Nous voici de nouveau sur la Dordogne où un vent de Sud marqué agite la surface, nécessitant d’appuyer et de tirer un peu plus sur les pagaies. Nous glissons en direction du fond de l’anse de la Triouzoune pour prendre le pique nique. On en profite pour faire des trajectoires entre les arbres momifiés debout. Après un bain de boue pour débarquer et rembarquer, nous regagnons le cours principal de la Dordogne où le vent est tombé. Chargement des containers, nettoyage des kayaks, petit arrêt au belvédère de Gratte-Bruyère dont le nom provient de l’enlèvement de la bruyère (le grattage) sur des parcelles en terrasse pour permettre la culture et c’est le retour en partie par l’autoroute sur Clermont-Ferrand.
La Dordogne du belvédère de Gratte-Bruyère
Merci à toutes et tous pour votre bonne humeur et votre enthousiasme. A bientôt.
Animateur : Michel J Nombre de participants : 6 dont 3 femmes et 3 hommes. Météo : fraîche en début de matinée puis douce sans excès avec un grand ciel bleu. Classement du séjour : facile Temps de préparation et de rédaction : 5 heures
Ce parcours de proximité entre Combrailles et Limagne nous a permis de continuer la préparation pour le grand rendez-vous à vélo rando de cette saison l’itinéraire « De Clermont au point culminant des Monts d’Arrée ». Avec la météo des dernières semaines, la campagne est verdoyante et la floraison dans les prés et les bas côtés des petites routes est exubérante. On peut reconnaître l’orchidée mâle, les compagnons rouges et blancs, les boutons d’or, les coquelicots et plus haut sur les talus les genêts chargés de fleurs d’un jaune lumineux. Deux jours de dépaysement à deux pas de son quotidien, un peu plus de 08h00 de roulage, un peu moins de 130 kilomètres vélos chargés sans compter les déplacements après installation et un peu plus de 1700 mètres de dénivelée positive. Données techniques de l’itinéraire fournies par une montre Garmin, la distance parcourue ramenée à l’unité (D) les dénivelés positifs (DP)et négatifs(DN).
Les grandes lignes de l’itinéraire : il s’est effectué sur des voies cyclables à la sortie et au retour dans la métropole et sur des petites routes à faible circulation.
J1. D 53 km DP 1023 m DN 653 m. Parking du musée Quillot, Cébazat,Sayat, Malauzat, Volvic, Crouzol, Enval, Charbonnières-les-Varennes, Loubeyrat, la Brousse, le belvédère du Gour de Tazenat, Charbonnières-les-Vieilles, Pont de Péry, Péry, Blot-l’Eglise. Jusqu’à Enval, l’itinéraire est connu d’une majorité de participants, parcouru à titre d’entraînement en cours de saison. La montée sur Charbonnières longue de plusieurs kilomètres avec des changements de rythme liés au pourcentage de pente réchauffe les organismes. Petite pause au lavoir de ce gros bourg de moins de 2000 habitants qui verra le passage du tour de France le lundi 14 juillet 2025. Sans grande circulation, la route vers Loubeyrat faite de petites bosses et de faux plats montants et descendants se fait à bonne allure. Le pique nique est pris sur une aire de jeu à l’entrée du village connu pour sa boulangerie et sa cathédrale des montagnes. Malgré le soleil, le fond de l’air est frais. Un petit détour non prévu à l’origine proposé par l’animateur pour admirer depuis le belvédère les eaux mystérieuses du Gour de Tazenat.
Arrivés de bonne heure à Blot-l’Église, nous allons en ordre dispersé visiter l’huilerie et la maison des artisans où l’accueil a été chaleureux et attentionné. Pour finir la journée, nous avons échangé à la buvette du stade avec des dirigeants et supporters du club de football de l’Entente CharBlot (Charbonnières-les-Vieilles et Blot) dans une ambiance festive (voir photo sur Facebook).
J2. D 71km DP 678 m DN 904 m Blot-l’Eglise, Marcillat, les Naines, le Mas, Chabannat, St-Priest-d’Andelot, St-Agoulin, Artonne, Aubiat, le Cheix, Varennes-sur-Morge, Clerlande, Targnat, St-Beauzire, Gerzat, la Combaude, parking du musée. Après une nuit fraîche très étoilée, nous quittons le camping tenu par un néerlandais sympathique pour un itinéraire normalement plus facile. Peu après Blot sur un épaulement qui domine la campagne sur 360°, nous découvrons un relais moderne automatisé de Météo France avec sa coupole.
Mais les petites blanches réservent toujours quelques surprises et arrivés au pied d’une petite butte qui mène au lieu dit les Naines, il faut se rendre à l’évidence que le mur qui se dresse devant nous va faire des dégâts. La moitié du groupe arrive à passer les 15 % sur un bon 400 m et les autres poussent les vélos chargés. C’est ça aussi le voyage à vélo lorsque l’on veut éviter les grands axes et la circulation, il faut savoir accepter les surprises du terrain ! Ravitaillement en pain et douceurs à la boulangerie de St-Agoulin puis c’est la descente vers la Limagne et quelques degrés de plus en température. A bientôt pour une nouvelle sortie…
Accident :néant Problème mécanique : aucun Matériel mis à disposition : 1 tente de marque Décathlon, modèle 900MT, 1 remorque « Bob » modèle Ibex.
Animateur : Yves Nombre de participants : 12 animateur compris (10 F, 2 H) Météo : nuageux, brumeux jeudi, vendredi, grand soleil samedi Distance : 39 km Dénivelé : 2600 m Durée : 19 H pauses comprises Classement Atlas : facile et moyen Kilométrage auto : 665 km pour 3 véhicules (Régine, Christian, Yves) soit : 1995 km Préparation et rédaction : 15 H
ITINERAIRE : 3 randonnées différentes sur le Salève : le Petit, le Grand, le Salève des Pitons.
Jour 1 : 12 km +710 m -710 m 5h15
Après 3 heures de trajet, nous voici au point de départ de la première randonnée. Pomier : hameau connu pour sa Chartreuse fondée en 1170 aménagée aujourd’hui en un lieu d’exception pour tout évènement. L’accès au parking, perturbé par des travaux forestiers, est criblé de flaques boueuses, ambiance idéale pour décorer nos voitures. Petite présentation du massif avec la carte et explication rapide des 3 jours : Le Mont Salève, Préalpes de Haute Savoie appartient géologiquement à la Chaîne du Jura. Ce promontoire rocheux de calcaire plissé s’étale sur 21 km du NE au SO entre les massifs du Chablais et des Bornes, appelé communément le Balcon de Genève ou du Léman. Il se compose de 3 parties, le Petit qui culmine à 900 m, le Grand à 1309 m et le Salève des Pitons à 1379, c’est celui là que nous allons découvrir aujourd’hui.
Le départ du sentier complètement défoncé par l’exploitation forestière nous contraint à mettre les pieds dans la boue d’entrée. Passé cette courte étape les premières courbes de niveau arrivent. Nous les attaquons prudemment car suite aux orages d’hier le terrain parsemé de rochers calcaire et de racines est boueux et très glissant. Après une heure de montée, nous sortons de la forêt, traversons un alpage où quelques Abondances nous laissent le passage, et nous voilà aux Convers, ferme de l’alpage. L’espace devient dégagé, mais la brume du départ qui aurait pu s’élever est toujours présente. Il est 13 heures les ventres crient famine, le petit déjeuner est loin, nous décidons de manger au Plan du Salève à 1348 m où nous aurions du avoir une vue magnifique sur le massif des Bornes, le lac d’Annecy mais en vain. Un petit air frais fait que la pause est rapide et nous repartons à l’assaut du Grand Piton, point haut de ce massif 1379 m. Au passage nous découvrons la grotte du diable avec sa petite légende. Nous sommes au col des Pitons le sommet est proche quelques pas sur les lapiaz et nous voilà arrivés. Le ciel s’est un peu éclairci, les visages s’illuminent, nous apercevons Genève, son célèbre jet d’eau et un bout du lac Léman, mais pas le Jura ce sera peut être pour demain ? A cet endroit trône une tour, la Tour Bastian, nom d’un homme politique savoyard qui la fit construire en 1820 pour surveiller ses propriétés.
Le but de la journée est atteint, demi tour jusqu’au col où le GR Balcon du Léman nous conduit à la Thuille. Là, un deuxième point de vue se trouve à proximité du plus haut verger conservatoire de Haute Savoie où cohabitent des variétés anciennes, pommiers, poiriers, cerisiers et pruniers. Nous conversons avec un couple, présent sur les lieux, et le monsieur nous apprend qu’il est de Clermont et qu’il habitait la muraille de Chine, le monde est petit ! A proximité se dresse une magnifique fontaine avec un bac en pierre d’un seul bloc de 1893 aux initiales JB.
Fontaine
La dégringolade par le sentier des Petites Croix est délicate, les courbes de niveau sont serrées, heureusement que plusieurs passages sont équipés car avec les rochers polis, humides voire mouillés pour certains et nos chaussures pleines de boue, les glissades auraient été assurées. La vigilance est de mise et tout le monde est en bas sans égratignure. Un petit bout de plat et nous retrouvons nos voitures.
Jour 2 : 13 km +850 m -850 m 7h20
Ce matin départ de l’hébergement qui se situe au pied de cette imposante falaise. Terrain de jeu de monsieur Horace Bénédict de Saussure, physicien et alpiniste qui gravit le Mont Blanc accompagné de Jacques Balmat en 1787. Haut lieu de varappe dont l’étymologie est étroitement lié au lieu, et premier endroit au monde où fut créée une société de sauvetage en montagne.
Nous quittons le Coin pour suivre le sentier qui mène à la grotte d’Orjobet découverte en 1779 par H. B. de Saussure avec son guide dénommé Orjobet. Le temps est encore plus brumeux qu’hier nous n’apercevons pas le sommet baigné dans le brouillard. Une heure nous sera nécessaire pour arriver au pied de cette grotte, curiosité géologique remarquable par un sentier glissant qui serpente dans la forêt de hêtres, sapins, et mélèzes. Petite traversée sur une passerelle aérienne en métal et bois et nous sommes au pied de cette fameuse grotte, percée de part en part dans le sens de la hauteur, que nous allons traverser. Un câble assure la sécurité car les marches sont détrempées, il a plu une partie de la nuit et même si le trou de sortie est beaucoup plus petit que celui de l’entrée, le ruissellement recouvre la roche. Dans la traversée nous observons un alpiniste accroché en plein milieu qui symbolise l’endroit.
Montée dans la grotte
A la sortie un sentier en balcon qui passe sous le Trou de Tine, gouffre circulaire sans fond, nous conduit sur la Vire de la Corraterie. Ce passage aérien nécessitant un pied sûr offre en temps normal une vue impressionnante sur le bassin Lémanique et le Jura mais malheureusement ou heureusement le brouillard nous prive de cela. Un câble bienvenu nous aide à passer sous le mur de la Croix de Savoie, énorme blason Savoyard peint à même la roche dans les années 60.
Vire de la Corraterie
Au col des Grandes Gorges nous traversons une pâture pour atteindre un point de vue proche des rochers de Faverges. La température se radoucit, un soleil timide apparait, nous décidons de nous restaurer non loin de 3 tables d’orientation, qui nous renseignent sur le panorama coté sud. La brume persiste, l’horizon est bouché, dommage nous aurions eu une vue superbe sur le Massif du Mont-Blanc. Pique-nique fini nous poursuivons, vers la tour hertzienne construite en 1977 qui dénature un peu ce superbe lieu, et l’Observatoire bâtiment atypique des années 50 reconverti en restaurant. Nous retrouvons néanmoins la vue d’hier, légèrement améliorée sur Genève et son Lac mais le Jura a gardé sa barre de nuages.
La descente par la Grande Gorge sera longue, sinueuse mais plus confortable que celle d’hier, où seuls deux ou trois passages câblés nécessitent une attention soutenue. Arrivés au lieu dit les Terrasses de Genève nous suivons tranquillement une courbe de niveau, ce qui nous laisse le temps d’admirer les figures des parapentistes, et d’essayer de repérer les grimpeurs à flanc de falaise jusqu’à notre arrivée.
Descente par la Grande Gorge
Jour 3 : 14 km +1040 m -1040m 6h30
Troisième et dernier jour, découverte du Petit Salève où se situe le célèbre téléphérique. Du parking je montre notre objectif, la gare supérieure qui semble inatteignable. Les câbles passent au dessus d’une monstrueuse carrière inesthétique exploitée depuis 1830. En 1892 les Chemins de Fer du Salève avaient mis en place le 1er train à crémaillère électrique au monde qui arrivait au lieu dit les Treize Arbres, et qui a fonctionné jusqu’en 1935. C’était la belle époque où le train transportait entre autres des flots de touristes génevois. En 1932 un premier téléphérique est installé pour remplacer le train, fermé en 1975, modernisé et remis en route en 1984. De 2021 à 2023 modernisation des 2 gares qui reprennent vie en septembre 2023, celle d’arrivée récompensée en 2024 par le prix Equerre d’Argent.
Nous voici partis, comme tous les jours, pour une heure de montée jusqu’à Monnetier par le sentier qui s’élève en grands lacets. Par endroit, nous empruntons l’ancien tracé de la voie ferrée et lors de passage de barres rocheuses une rampe métallique nous aide et rassure,110 marches en partie creusées dans le roc nous amènent à la sortie du tunnel ferroviaire désaffecté et la pente se finit par des marches très irrégulières pour pas de géants. A Monnetier nous entr’apercevons le Château de l’Hermitage, ancienne résidence des Ducs de Savoie édifié au 16°S qui a subi plusieurs mésaventures avant sa restauration actuelle. Notre parcours se poursuit par le Camp des Allobroges, Celtes venus de l’Europe de l’Est 300 ans avant J.C. devenus de Grands Guerriers Gaulois, mais aucune trace ne symbolise cet ancien oppidum Celtique, déception ! Direction le Crêt du Chable, dernier point de vue coté sud. Depuis ce matin le soleil nous accompagne et surprise le Massif du Mont Blanc est enfin visible, les yeux de tous s’écarquillent et les mines sont réjouies. Il ne faut pas louper la séance photos, ce qui est fait.
Il nous reste 400 m de positif pour toucher l’objectif. Je décide de suivre l’ancien tracé du train, ce dernier aménagé avec l’ancien ballast n’est pas engageant, nous prenons une sente terreuse parallèle au contact plus doux. Endormis par cette sente reposante nous nous écartons progressivement du chemin prévu. Demi tour et essayons de revenir sur le bon azimut mais le terrain n’a rien à voir avec la carte. Après 20 mn de jardinage extrême nous constatons grâce à un joggeur de passage que le chemin cherché est 10 m au dessus de notre tête. Merci Monsieur ! Un petit soupçon de hors-piste nous permet de le retrouver. Le lieu dit se nomme “Mont des Anes” en l’occurrence l’âne c’est moi. A peine 200 m de dénivelé et c’est la pause méridienne en plein soleil très appréciée. Quelques pas encore et la gare d’arrivée apparait, le but est atteint. La récompense est enfin là : Genève, son jet d’eau, les méandres de L’Arve, le lac à l’infini, la chaîne du Jura en fond avec de gauche à droite, le Mt Vache, le Crêt de la Neige, la Dôle avec son petit chapeau de neige, le Mt Tendre. Une carte postale grandeur nature, le tout sous un soleil radieux. Les photos crépitent, les téléphones chauffent.
Genève et le lac Léman
Le calvaire des montées est fini, les visages s’épanouissent. Le sentier de descente est relativement facile, à Monnetier nous reprenons le même qu’à l’aller car une boucle n’est pas possible. Dernière concentration au niveau de la rampe métallique et nous sommes tous en bas. Retour aux voitures et en route pour Clermont.
Merci à tous pour : avoir accepté les difficultés des premières heures, avoir été attentif lors des passages délicats, m’avoir pardonné mon jardinage du 3ème jour, et surtout pour la bonne ambiance tout au long du séjour.
Nombre de participants : 10 dont 6 femmes et 4 hommes.
Le séjour vu par l’animateur. Après sept treks ou expéditions au Népal, il m’est de plus en plus difficile de parler de ce pays tellement mystérieux, accueillant et si vaste avec une montagne démesurée et un aspect culturel varié et complexe. Je vais essayer de relater notre séjour sous une forme inhabituelle évitant un découpage trop rigoureux qui m’amènerait à être répétitif… Le kilométrage parcouru à pied peut paraître insignifiant mais nous avons rencontré des pentes à 28 % sur plusieurs portions pour atteindre des cols au dessus de la forêt pluviale. Nous avons évolué dans une zone appelée « tempérée haute » entre 2400 et 4000 m la plupart du temps et nous avons pu nous émerveiller de la diversité des couleurs des rhododendrons du rouge au blanc qui peuvent atteindre une hauteur de 28 mètres et qui cohabitent avec des sapins de grandes dimensions. Au Népal, il en existe plus de 30 espèces. La surprise a été de pouvoir à plusieurs reprises voir dans son élément naturel l’entelle commun, une des deux sortes de singes qui vit dans le pays jusqu’à 3600 mètres d’altitude, la deuxième étant le macaque Rhésus qui est au contact de l’homme dans les sites de Swayambhunath et Pashupatinath. Pour les amateurs de chiffres, nous avons parcouru 88 kilomètres, 6640 mètres de dénivelés positifs et 5423 m de négatifs. Ces valeurs sont données à titre indicatif et peuvent variées d’un instrument de calcul à un autre. Elles ne tiennent pas compte des déplacements dans Katmandou.
Les transports. Un voyage si loin de chez soi nécessiterait d’avoir beaucoup de temps de libre pour couvrir la distance aller et retour à vélo ou en voiture soit 19986 kilomètres en traversant des pays où actuellement il ne fait pas très bon vivre ou passer. Autre possibilité, voyager en avion mais pour 10 personnes, le bilan carbone est effroyable, 20,8 t CO2. pour un kilométrage de 14312. Nous avons choisi cette seconde solution et nous reverserons pour un projet environnemental la somme de 546€. La contrepartie de notre séjour pour clore certaines polémiques à venir, c’est que travaillant avec une agence sur place (depuis plus de 20 ans) nous apportons économiquement un soutien financier qui permet de faire vivre plus de 11 personnes pendant plusieurs semaines. Le covoiturage Clermont Lyon a été confortable. L’installation des véhicules au parking à proximité de l’aéroport prévue après dépose des participants au terminal 1 a été réalisée dans le « timing ». Le premier imprévu a été la tentative atterrissage à l’aéroport Tribhuvan de Katmandou. Une bulle orageuse était bien installée sur la zone et après plusieurs tentatives qui ont fortement secoué le Boeing 737 et les passagers, le pilote a décidé d’aller se poser à Calcutta en Inde. Après 3 à 4 heures d’attente, le retour et l’atterrissage à Katmandou a pu se faire et nous avons été accueilli par le fils de Dhany avec qui j’organise pour Atlas des séjours au Népal. Il est environ 21h00 lorsqu’il remet à chaque participant le mâlâ, une guirlande de fleurs d’œillets dinde en signe de bienvenue. Le J4 et le retour J16 en bus privé avec les 7 porteurs, les 2 sherpas, le cuisinier et le guide nous ont permis de comprendre la définition du mot « patience ». De Katmandou à Syabrubensi environ 100 kilomètres et de Borang à la capitale 80 kilomètres, nous avons mis environ 8 heures sur de petites routes goudronnées et des pistes poussiéreuses, creusées d’ornières et aux virages en épingles à cheveux. En bref, la vie quotidienne des népalais qui se déplacent sur un réseau routier en chantier et saturé.
Autre transport insolite le J14, le matin au départ du lodge, Téké notre guide nous annonce qu’aujourd’hui, on ne fait que descendre. Après le passage sur un épaulement où vivent des familles hindous de la secte des intouchables travaillant le fer, une sente pas facile nous emmène vers le fond de la vallée. Téké nous montre le village à atteindre…sur une hauteur. Certaines prennent gentiment à partie le guide en lui faisant remarquer que cela monte ! Pas de problème, il a prévu son coup et après une attente d’une vingtaine de minutes, on voit arriver un camion croisé quelques kilomètres avant. Ce sera notre moyen de locomotion, deux dans la cabine et le reste dans la benne…Les routes de l’impossible vous connaissez, nous y étions ! Après avoir parcouru 7 kilomètres avec des ho !, des ha ! des ouh ! nous reconnaissons à l’arrivée la virtuosité du jeune conducteur qui a bien mérité un pourboire collectif en roupies.
Je passe sous silence les déplacements en taxi dans Katmandou où la dextérité et l’adresse des conducteurs sont surprenantes.
Les visites en dehors du trek. Un voyage au Népal nécessite d’avoir à minima une connaissance de la culture, du patrimoine, de la religion. Le consumérisme côtoie les traditions aussi bien en ville qu’à la campagne. Tout le monde est accroc à son téléphone et les vieux rickshaw à moteur sont en partie remplacés par de petites voitures de marque asiatique, moins polluantes il est vrai. Le J3, j’ai proposé le matin de nous rendre à pied à Durbar Square de Katmandou afin de sentir l’atmosphère de la ville. Bien que le tremblement de terre de 2015 ait provoqué des destructions, les temples emblématiques sont toujours debout ou en cours de restauration. J’ai pu montré le Kasthamandap (la maison de bois), bâtiment le plus ancien de la vallée qui daterait du XIIe siècle. Il aurait donné son nom à Katmandou. Installés sur les gradins du temple de Trailokya Mohan Narayan, il a été aisé de positionner, la Kumari Chowk ou Kumari Bahal (demeure de la Déesse vivante) avec l’histoire de cette jeune fille pubère qui vit recluse ; en face, le temple de Shiva et Parvati ou encore la statue d’Hanuman (le dieu singe) à l’entrée de l’ancien palais royal qui date de 1672 dont le visage a disparu sous une couche de pâte rouge appliquée par les dévots. Un long moment a été laissé comme pour chaque visite à chacun pour aller à son rythme trouver les éléments qui composent cette place musée. De là, j’ai conduit à pied le groupe au site de Swayambhunath, situé sur une colline à l’ouest de la ville, appelé familièrement « le temple des singes ». Une fois le grand escalier gravi, occupé dans la partie supérieure par des paires d’animaux, Garuda, lions, éléphants, chevaux et paons, les véhicules des Dhyani Bouddha, on aperçoit le dorje qui signifie « foudre, vajra en tibétain) et symbolise la puissance virile. Les dorje que l’on retrouvera à d’autres endroits sont souvent associés à une clochette, emblème de la sagesse féminine . A droite de l’escalier un gompa, monastère. La description de tous les éléments occupant la plateforme serait vite ennuyeuse pour le lecteur. Mais pour compléter ce moment, il faut donner quelques informations sur le stupa lui-même et la signification des quatre faces orientées par rapport aux points cardinaux, ornées de grands yeux qui symbolisent le regard vigilant de Bouddha sur toute la vallée. Le signe en forme de point d’interrogation, à l’emplacement du nez est le chiffre ek, un en népali, symbole de l’unité. Entre les deux grands yeux, légèrement au-dessus d’eux, un troisième œil symbolise le pouvoir de clairvoyance de Bouddha. Sur les quatre côtés du stupa, des moulins à prière sont positionnés et portent le mantra sacré om mani padme hum. Des fils tendus jusqu’à la flèche du stupa portent les drapeaux de prière flottant au vent, chacun d’eux contient un mantra dont la moindre brise disperse les mots sacrés. De plus on a observé et essayé de comprendre la symbolique des 13 anneaux concentriques de la flèche représentant les 13 degrés de la connaissance et les 13 étapes à franchir pour atteindre le nirvana symbolisé par le parasol qui couvre l’édifice.
Montée au temple de Swayambhunath
Le J18. A notre retour de trek, deux jours de visites ont été proposés. J’ai voulu montrer le contraste entre la religion Hindou avec le site de Pashupatinah et le bouddhisme avec le stupa de Bodhnath. Situé à 5 kilomètres du centre de Katmandou s’y rendre à pied est déjà une aventure dans le bruit et l’air pollué.
Les ghats le long de la Bagmati
Pashupatinah est l’un des temples les plus importants dédié à Shiva de tout le sous-continent. Sans vouloir jouer les voyeurs, nous avons pu assister sur les bords de la Bagmati, à des crémations. Les corps enveloppés dans un linceul après avoir été lavés avec les eaux de la rivière sacrée sont installés sur un lit de bois, posés sur des ghats et disposés le long des berges. De l’autre côté de la rivière, un nombre impressionnant de chaitya de pierre abritant un lingam et face à l’entrée un petit taureau couché représentant le véhicule de Shiva. Notre parcours se poursuit sur deux kilomètres environ et après avoir de nouveau traversé la Bagmati nous progressons à travers un quartier qui a mangé d’anciens terrains cultivables, composé de grandes maisons, sans doute des propriétaires tibétains exilés. L’atmosphère est tout autre à l’arrivée à l’entrée du stupa le plus grand du Népal et l’un des plus grand au monde. C’est le centre religieux de la très importante communauté tibétaine du Népal avec ses monastères et ses nombreuses boutiques vendant des objets tibétains et notamment des tankas. Le J19. Six volontaires ont été intéressés pour se rendre à Patan. Le trajet aller s’est fait à pied et le retour en taxi. Peut-être aurions nous du commencer l’approche de l’hindouisme par cette ville impériale ? L’espace est plus grand, moins de bruit qu’à Katmandou et surtout un musée d’une richesse extraordinaire qui permet d’appréhender plus facilement l’histoire du Népal et de la construction des temples.
En bref, les petits plus du trek… J4. Syabrubensi – Briding. (alt. 2244m) Dès la sortie du village, une première difficulté se présente pour certaines, la traversée de la Trisuli River par une passerelle nouvelle génération en métal, solidement accrochée au rocher. Sans difficulté pour la plupart, je n’avais pas imaginé que cela puisse être une épreuve pour deux participantes. Un nouveau défi en vue, gagner en autonomie, surmonter son appréhension du vide et maîtriser son déplacement… L’univers que nous côtoyons est nouveau pour sept d’entre nous et rapidement, nous sommes surpris par les nombreux chants d’oiseaux qui nous accompagnent et qui seront présents tout au long de ce trek qui se passera en partie dans un environnement forestier. Les premiers arbres rhododendrons se montrent pour le bonheur des yeux, de couleurs roses puis dans les jours suivants, le blanc, le rouge feront partie du décor.
Descente dans une forêt de rhododendrons
Nous sommes sur la rive gauche de la Trisuli qui prend sa source au Tibet et court sur 200 kilomètres. Au Népal, les distances ont peu d’importance et sont largement compensées par le pourcentage des pentes à gravir. L’arrivée sur Bridin en fin de matinée nous permet de voir le premier moulin à prières actionné par l’ eau avec un système de pales à plat. J5. Briding – Thuman (alt. 2342m) Avant le départ, le ciel clair nous offre une vue magnifique sur les hauts sommets enneigés à plus 7000 d’altitude situés sur la frontière avec le Tibet (Chine) à 17 kilomètres de notre position. Dans la descente vers le torrent, nous nous arrêtons auprès d’une femme qui travaille sur son métier à tisser, l’occasion de faire quelques achats de produits fabriqués localement. Une belle et longue passerelle en métal permet de traverser la Bhote Kosi river.
Une passerelle parmi d’autres !
Un long mur à prières que nous passons par la gauche avant l’arrivée à Thuman. Sur le plan météo, pluie fine en début d’après-midi qui se transforme en grosses averses orageuses jusqu’à tard dans la soirée. J6. Thuman – Nagthali (alt. 3219m) Remarqués les arbustes à fleurs blanches où butinent des abeilles au corps longs et sombres. Sur une pelouse à l’écart de la forêt, de petites fleurs de couleur violette aux tiges très courtes (Idf. confirméeprimevère), et de jolis iris. Un entelle commun a pu être photographié par Laurent, on distingue sa face noire entourée d’une fourrure blanche.
L’Entelle ou Langur d’Hanuman dans son habitat.
Le lodge construit principalement en bois est situé sur un mini plateau où de nombreux dzo (animal mâle issu d’un accouplement d’un yak et d’un zébu ou d’une vache domestique) et des bovins paissent paisiblement. En milieu d’après-midi nous montons jusqu’à une immense divinité bouddhiste Gura Rumpoche que nous avions déjà pu voir au-dessus de Syabrubensi. Depuis Thuman 3 chiens nous suivent… J7. Nagthali – Tatopani (alt. 2606m) Avant de quitter Nagthali, le guide nous propose de monter à un belvédère situé à quelques kilomètres à une altitude de 3725m. Le ciel est couvert et l’on espère que l’éclaircie sera au rendez-vous. La végétation est différente, on aperçoit des arbustes couverts de fleurs jaunes (Idf. confirmée, pintanthus nepalinsis). La pluviométrie doit être importante à certains moments de l’année car des branches d’arbres sont recouvertes de mousses et de petites fougères marron qui semblent attendre la mousson pour reverdir. Peu à peu la forêt s’estompe pour laisser place à des zones où poussent l’herbe et des rhododendrons rabougris. Au sommet, le ciel est chargé de gros nuages qui rapidement nous enveloppent. Quelques petits grêlons nous obligent à prendre le chemin du retour et la température chute brusquement. Retour au lodge. Nous finissons les sacs pour les porteurs et commençons la descente vers Tatopani en suivant sur 400m environ un épaulement à fort pourcentage où chaque pas nécessite une attention particulière. Les sherpas et deux porteurs assurent la sécurité aux passages les plus exposés puis la sente passe en courbe de niveau avant de gagner un chemin forestier. Nous passons à proximité de familles d’éleveurs qui vivent dans des cahutes dont les murs sont faits de tronc d’arbres et d’un treillis de bambous et la toiture d’une bâche plastique. Pauvres logis en vérité ! Pierre donne quelques bonbons aux 9 enfants appelés par Teke qui assure la distribution. Une douceur très appréciée ! La pluie qui nous a pris dans la forte pente s’intensifie par moment. Bientôt Tatopani. Nous aurons le reste de l’après-midi pour faire sécher. Nous sommes survolés à notre arrivée par un vautour de l’Himalaya et ses 2,60 à 3,00 mètres d’envergure. En fin d’après-midi profitant d’une large éclaircie, nous allons visiter les anciennes sources (Tato) d’eau chaude (pani)….Dommage, depuis le tremblement de terre de 2015, l’eau a pris un autre chemin et les bassins ne sont plus alimentés. J8. Tatopani – Gatlang ou Ghattlang (alt. 2352m) L’itinéraire est simple…on descend au fond de la vallée et on remonte en face pour atteindre le village de Gatlang. Nous alternons piste en terre et sente à travers les cultures de pomme de terre en majorité et quelques minuscules parcelles de maïs. Une passerelle courte et surplombant à une hauteur raisonnable le torrent permet de passer sans aide et à apprendre à maîtriser ce mouvement inhabituel de balancement. L’exercice se passe bien. La confiance vient ! Passée la Chilime kola puis la centrale électrique rive gauche, nous amorçons la remontée où la vie rurale se découvre, un labour avec deux vaches liées entre elles à l’aide d’un licou en bois tirant une charrue au socle également en bois. Un peu plus loin une surface bordée sur chaque côté par une levée de terre noyée sous quelques centimètres d’eau qui attend le repiquage du riz, mur à prières, serre artisanale en bambou. Dans le lit de la rivière, deux hommes calibrent les cailloux prélevés à l’aide de grand tamis. Bientôt le Tamang home guest house. En soirée après le repas, les villageois nous proposent une danse folklorique en costume Tamang.
Groupe Tamang du village…
J9. Gatlang – Somdang (alt. 3283m) La sortie du village se fait par la rue principale puis nous utilisons une succession d’escaliers qui permettent aux agriculteurs d’accéder à leurs champs en terrasse sur des fortes pentes. Nous arrivons sur un site bouddhiste avec un bassin en eau où de jeunes filles répètent une chorégraphie filmée de danses traditionnelles Tamang. Pour échapper à la piste nouvellement ouverte, dixit notre guide, nous empruntons à plusieurs reprises des petites sentes. La pente devient plus rude à travers la forêt détruite en partie par un incendie. La journée est magnifique, l’environnement très sauvage et le panorama à couper le souffle sur les sommets de la chaîne des Ganesh enneigés à plus de 7000 mètres et la frontière tibétaine. Le pique nique est pris au soleil sur une estive occupée par quelques cabanes en bois. Un col d’altitude appelé Khurpu (le col des collines) nous attend à 50 minutes d’après Puntika Tamang, le premier sherpa. Les drapeaux à prière se distinguent entre les branches des arbres et annonce la fin de la difficulté. Les nuages ont remplacé l’effet beau temps et après quelques photos pour immortaliser le passage, c’est la longue descente vers Somdang situé dans une vallée encaissée. En chemin, Laurent découvre le crane d’un singe. Seul un des chiens continue à nous suivre ou à nous précéder. Baptisé « Momo », c’est devenu la mascotte de l’équipe. Il est très discret et pour la petite histoire, il nous accompagnera jusqu’à l’avant dernier jour. Il sera alors confié à la famille du lodge pour éviter d’avoir à le laisser à la porte du bus de retour. Ce chien était vraiment très sympa… Le guest house est propre mais un peu spartiate car peu de visiteurs passent par là. Une mention particulière pour la literie qui a été durant le trek, toujours très confortable. J10. Somdang – Pansang ou Pang Sang (alt. 3850m) Par une piste à flanc de montagne, nous gagnons le bivouac le plus haut du trek où nous passerons deux nuits. Nous profitons de cette montée en altitude pour échanger sur le manque d’oxygène et les différences entre l’accommodation et l’acclimatation et les différents maux que l’on peut ressentir… A notre arrivée, le ciel est bas et les nuages accrochent le relief dès 2900 m. L’après midi nous redescendons de plusieurs centaines de mètres pour photographier un troupeau de yak et dri ou nak (femelle) avec des jeunes. La fin de journée et le début de soirée sont ponctués par de grosses averses orageuses. Sur ce site, nous sommes éloignés de tout. Pour la première fois depuis le début du trek, nous n’avons aucune liaison par téléphone, l’eau est à 20 minutes (merci les porteurs). La toilette se fera sommairement avec des lingettes. Par les crêtes vers l’Est on peut atteindre le camp de base du Paldol (alt. 5928m) où un groupe d’Atlas était passé à proximité en 1995. Certains souhaitaient faire l’expérience de dormir sous tente mais la pluie a remis le projet à plus tard, car les tentes sans doute mal montées ont pris l’eau. Dans la nuit, le vent tombe et la douceur revient avec un ciel étoilé vers 01h00 du matin sans pollution lumineuse. J11 journée de repos à Pansang. Après le petit déjeuner, nous montons vers l’ouest un épaulement et atteignons une croix chrétienne et admirons un panorama qui va du Dhaulagiri au Ganesh. Plusieurs participants, Marie-Hélène, Sandrine et Laurent battent à cette occasion leur record d’altitude nous sommes à 4000 m. A la descente, nous trouvons des poils de singe (identifiés par les népalais qui nous accompagnent) puis admirons la grâce d’un vautour qui cherche les ascendants pour consommer le moins d’énergie dans son ascension. La journée n’est pas finie. En milieu d’après-midi, malgré un ciel qui se charge nous choisissons de monter plein Est et de monter le plus haut possible vers une nouvelle croix (nous aurons l’explication dans l’étape suivante…). Nous jouons avec le relief. En contrebas, on distingue minuscules les yaks. Nous gagnons une crête à 4172 m d’altitude, nouveau record établi. Le ciel devient menaçant il est temps de regagner notre refuge de bois où brûle dans un poêle bricolé avec un bidon de 100 litres un doux feu. Ce soir au menu un dal bhat copieux avec de jolis morceaux de poulet et une sauce délicieuse. J12. Pansang – Tipling (ou Tibling) (alt. 2226m) Nous laissons la divinité tournée vers les deux vallées au-dessus du monastère bouddhiste derrière nous et amorçons la descente qui nous éloigne de l’atmosphère de la haute montagne. Presque 2 jours sans un bruit de moteur, pas d’avion dans le ciel, pas de passages de satellite d’après les observatrices nocturnes…le silence à l’exception du souffle du vent ! Puntika porte en travers de son sac à dos, un sac chargé de genévriers qu’il a coupé hier sur les pentes. Les bouddhistes brûlent chaque matin un morceau de cette plante pour assainir appartement ou maison. Le cheminement descendant serpente à travers une forêt dense de rhododendrons qui alterne avec des sapins énormes sans doute plusieurs fois centenaires. Certains paraissent moribonds ayant été frappés par la foudre et leurs troncs noircis ont des creux où un homme pourrait tenir debout. Des tapis de primevères et les fleurs de fraisiers sauvages donnent au sous bois une teinte printanière. Une autre plante particulière non vue jusqu’à présent se hisse au dessus des autres, en forme d’arum avec une fleur centrale (Idf. confirmée Arisaema speciosun). Des clairières avec de petites maisons de bois dont certaines participantes feraient bien des résidences secondaires. En fond de vallée, on aperçoit l’objectif de la journée, le village dont les toits de tôle bleue se remarquent. Une attention particulière doit être apportée à cette descente sur un terrain qui paraît facile mais qui a généré quelques glissades sans conséquence. Après plusieurs heures de marche, nous rencontrons deux couples de villageois. Téké m’explique qu’ils vont chercher du bois et ramasser des champignons qui se vendent un bon prix. La forêt s’arrête brutalement et nous découvrons un paysage de terrasses où cultures de pomme de terre et céréales se partagent les surfaces survolées par des très beaux papillons (en cours d’identification). Au village où peu d’étrangers passent, une maison d’hôtes nous accueille avec seulement 8 lits, la propriétaire cédant son lit à Sébastien et moi-même dormant sur mon matelas gonflable. En fin de journée, nous allons découvrir le village. Les habitants semblent surpris de voir des européens et nous saluent avec gentillesse. Un pont en béton vient d’être construit au-dessus d’un filet d’eau et sert sans doute pendant la période de la mousson qui débutera sans tarder vers la mi-mai. Des femmes cassent des cailloux qui sont disposés pour renforcer le chemin. Travail rude qui se fait semble-t-il dans la bonne humeur. Elles travaillent en tenue locale très colorée avec gants et marteau en main. Sur la gauche une église chrétienne, l’œuvre du père Casper J. Miller (1933 – 2023), un jésuite qui est venu évangéliser la vallée d’où les croix sur les points hauts. Nous poursuivons notre visite jusqu’à une cascade mais avant, il nous faut franchir une nouvelle passerelle dont la traversée doit se faire, c’est le challenge… en solo. C’est une réussite complète, l’appréhension est maîtrisée et le pas assuré avec brio et le permis himalayen de franchissement de passerelle métallique peut être délivré. La cascade atteinte pour certains après passage d’un pont rudimentaire de pierres plates posées sur des branches et après quelques photos, nous regagnons dans la pénombre le lodge. J13. Tipling – Sertung (alt.1942m) Finies les caresses pour Momo, on lui dit adieu, il sera bien dans cette famille et c’est la bonne solution. L’étape est très courte ce qui nous permet de faire des rencontres, d’observer plus tranquillement la vie des locaux, les cultures, les céréales et autres légumes qui sèchent sur les toits ou sur de grandes bâches comme le millet. Une ancienne distillerie à l’abandon se meurt à côté d’une modeste maison. Puis à la sortie d’un virage, un attelage insolite nous interpelle, une moto à l’arrêt est reliée par une corde à une petite machine à 2 roues avec un brancard à l’arrière qui permet à l’homme à pied d’alléger le poids et d’aider à la progression. Questionné Téké nous traduit les explications fournies par l’un des hommes. C’est une petite batteuse manuelle qui sépare la paille du grain (made in Chinois of course !). Ensuite, c’est le passage à proximité d’un temple bouddhiste en cours d’achèvement qui nous ouvre ses portes. Les murs en pierre et les fenêtres et huisseries en bois du Terai donnent au bâtiment un aspect de solidité. L’emplacement comme d’habitude n’est pas le fait du hasard mais tourné vers les 4 sommets du Ganesh Himal. L’argent manque pour le terminer et nous aidons en faisant un don collectif bien accueilli. Sur un épaulement, nous remarquons une pancarte avec une poubelle et un homme jetant un détritus dedans avec l’inscription en népalais que nous traduit Téké. La municipalité locale se soucie de l’environnement et demande aux habitants de ne rien jeter dans la nature. Il y a du travail en perspective ! Atlas va devoir venir faire des campagnes de nettoyage dans le secteur… Nous amorçons la descente par une sente peu commode et après c’est la petite histoire du transport en camion benne relaté plus haut. En fin de journée nous faisons les 300 mètres de dénivelé pour gagner un site bouddhiste perché sur un promontoire rocheux et qui domine la vallée. J14. Sertung – Borang (alt . 1577m) Une piste poussiéreuse a remplacé le chemin habituel et faute d’un cheminement attrayant, nous nous intéressons aux différentes plantes que nous rencontrons se promettant d’en faire l’inventaire après le retour en France. Certains gouttent à des framboises jaunes perchées sur de véritables arbustes. Juste avant le dernier village point d’arrivée du trek, nous passons sur un site bouddhiste et découvrons Shiva (panthéon hindouiste) dans la position de Boudha….histoire d’apporter un peu plus de confusion dans nos esprits cartésiens. Fin du trek. Soirée où chants et pas de danse se succèdent après un dal bhat pris en commun avec l’ensemble de l’équipe, et mangé à la népalaise avec les mains, arrosé de coca et de bières.
Animatrice : Christelle Nombre personnes : 12 P. Animatrice incluse 9 F 3 H Météo : J 1 ciel couvert, quelques éclaircies et quelques gouttes J 2 couvert avec un peu de bruine et brouillard le matin, soleil l’après- midi
Terrain : alternance de passages secs et très humides, boueux Distance : J 1 19 Km 650 M D+ (+ aller-retour cascade du Déroc 1.5 km) J 2 20 Km 610 M D+ Durée : J 1 6H10 pauses incluses J 2 7h50 pauses incluses Classement : Facile Kilométrage auto : 462 km X 3 véhicules soit 1386 km Préparation et Rédaction : 15 heures
ITINERAIRE : J1 Halte à proximité de Nasbinals, aller- retour cascade du Déroc Puis transfert en voiture vers Aubrac, Croix de la Vaysse, les Enfrux, Saint Chély d’Aubrac, Belvezet, Aubrac. J2 Condamines, Vioulaguet, Luc, les Malavals, Alauzet, Mandailles, Disses, Le Cambon, Brousse, Le Cambon, le Plantou, Sisterne, Salesses, Condamines.
Départ de Clermont à 7 h pour les 12 atlassiens, arrivée 2 heures après à proximité de Nasbinals. Les derniers kilomètres en voiture nous permettent d’avoir déjà un joli aperçu de ce paysage si particulier, ces bosses au doux relief, parsemées de multitudes de boules de granit et ces prés colorés de jaune par de nombreuses jonquilles !
Nous faisons une première halte d’une heure pour aller découvrir la magnifique cascade du Déroc, la plus haute de l’Aubrac (32 m de haut) et sa falaise de basalte.
la cascade
En contournant le site par la gauche, on peut carrément passer sous la cascade et voir de près ces nombreux orgues basaltiques ! La traversée se fera lentement et prudemment car les blocs sont humides et il vaut mieux avoir un vêtement imperméable car la chute d’eau se transforme vite en vaporisateur géant ! A la remontée de l’autre côté, plusieurs bras du ruisseau arrivant du lac des Salhiens tout proche nous barrent le chemin. Chacun à sa façon réussit à enjamber tout cela, certains opteront carrément pour le bain de pieds !
Retour aux voitures pour un court trajet qui nous mène jusqu’au village d’Aubrac. Cette commune doit son existence à la création au 12ème siècle d’un hôpital monastique permettant de recevoir les pèlerins de Compostelle puisque nous sommes sur une étape de la Via Podiensis.
Notre parcours emprunte de beaux chemins forestiers bordés de murets en pierre typiques du plateau de l’Aubrac. Après les bois de Monterbosc, nous faisons une rapide pause pique-nique car il ne fait pas bien chaud en prenant quand même le temps d’étudier une fleur inconnue de tous : l’erythronium dent de chien, fleur de la famille des liliaceae dont le bulbe évoque un croc de chien. Nous débouchons ensuite sur un autre plateau où nous profitons d’un immense panorama sur le versant qui abrite le Lot. Après les Enfrux, nous empruntons un charmant chemin où l’on retrouve nos beaux murets et des bordures fleuries d’orchis mâle, anémones sylvie, primevères officinales, cardamines ….
Après une bonne descente nous entrons dans Saint Chély d’Aubrac, joli village dont l’animation et l’activité tournent essentiellement autour du pèlerinage de Saint Jacques. Après une pause sur le vieux pont des pèlerins,
nous découvrons de nombreuses belles bâtisses en pierre, certaines très anciennes où la présence de coquilles rappelle la présence des marcheurs.
Etant sur un des segments majeurs du parcours, nous en croiserons d’ailleurs plusieurs sur la deuxième partie de notre rando.
Nous entamons une longue remontée vers Aubrac par une belle petite sente, courte halte à Belvezet pour observer le neck (ou culot volcanique) qui trône au-dessus du hameau. Dégagés par l’érosion, ce sont les restes d’une ancienne cheminée issue d’une éruption datant de 9 millions d’années.
Dernier effort et c’est le retour aux voitures où nous prenons le temps de déguster un bon gâteau préparé par Aurélie ! Quelques kilomètres plus loin, nous arrivons au gîte Del Roumiou, belle bâtisse ancienne nichée au cœur du charmant village de Saint Côme d’Olt, étape de Compostelle et connu pour son clocher flamé (légèrement » torsadé »).
le clocher Saint Côme
Merci à Sophie et Gaêtan pour l’accueil chaleureux, le bon repas et le cours de chant !! Et oui toute la tablée a entonné « Ultreïa » le chant de ralliement des pèlerins !
Dimanche matin, court trajet pour rejoindre Condamines, départ de notre deuxième parcours. Fini le plateau de l’Aubrac, nous avons perdu plus de 300m. d’altitude et retrouvons un paysage plus verdoyant où le châtaignier est très présent. Après Luc, nous descendons encore de 200 m. par de jolis chemins dont une belle sente en balcon où l’accès se fait par un discret portillon en bois et qui nous permet de rejoindre les bords du Lot. La deuxième plus longue rivière de France est d’une largeur assez conséquente à cet endroit du fait de la présence du barrage de Castelnau. Cheminement paisible le long du cours d’eau tout en observant plusieurs pêcheurs en pleine action sur leurs embarcations équipées de caméras permettant de repérer plus facilement les poissons !
Puis c’est la montée un peu plus physique dans une atmosphère lourde vers Mandailles, autre beau village qui mérite le détour avec ses maisons en pierre de schiste et son superbe panorama sur les méandres du Lot !
Le Lot
Midi est déjà bien passé mais nous poursuivons car l’objectif est de pique-niquer dans un jardin qui sort de l’ordinaire…. Nous l’atteignons après une bonne grimpette le long d’une très belle sente forestière. Nous ne regrettons pas d’avoir patienté, le site est vraiment joli. Le propriétaire de l’Artistoparc nous propose de nous installer sur sa terrasse où la verdure, le soleil et la vue sur le Lot sont bien appréciés ! Le domaine façonné par notre hôte depuis des années est magnifique et nous offre une belle parenthèse bucolique.
Le parc
Nous y avons notamment observé une étonnante mini-forêt de chênes « bonzaïs » que le monsieur « élève » depuis 25 ans !!
L’heure tourne et nous oblige à écourter notre visite. Après un échange avec lui sur la suite de mon parcours, je décide de modifier mon trajet car il m’explique qu’une portion est devenue inaccessible. Bon conseil qui nous permet d’éviter un retour trop tardif aux voitures et nous laisse le temps de faire une halte désaltérante dans un café à Saint Geniez d’Olt.
Retour sur Clermont à 20H30, chargés d’un nouveau colis de beaux souvenirs ! Encore merci à tous pour votre présence !
Animateur : Michel J. Nombre de participants : 11 animateur compris (3F, 8H) Météo : température fraîche au départ puis douce à partir de 10 h00. Les rafales de vent ont été sensibles dans le premier quart du parcours puis l’itinéraire en majorité en sous-bois nous en a protégés. Le soleil a tenté de percer à plusieurs reprises apportant dans un ciel laiteux un peu plus de chaleur . Classement : hors catégorie Transport : deux véhicules au départ du musée Quillot pour gagner le point de départ de la manifestation et deux véhicules pour ramener les participants au musée et un au point de départ du raid pour trois participants. Assistance au transport : Mady, Sébastien, Marie et Vincent. Kilométrage routier : 425 km (dépose des participants, ravitaillement et récupération des participants à l’arrivée) Véhicules utilisés : Mady (Renault Kangoo), Sébastien (Fiat Tipo), Marie (Bmw) et Vincent (Citroën C3) Temps de préparation, rédaction des divers documents et achat des éléments du ravitaillement : 6 heures Cartographie utilisée : carte Ign Top 25, 2531 OT. Matériel mis à disposition par l’association: une paire de bâtons de marche nordique 1,10.
Itinéraire tracé (données du logiciel openrunner) : départ sur la D138 (entre Charbonnières-les-Varennes et Beaunit à proximité du lieu-dit Le Bouy), Suc de Beaunit (km 2), D90 (km 5), D943 (km 10, pied du Puy de Louchadière – 1ère pause. 5 minutes), D559 (km 17,5), Chabanne Vieille (km 20,5) 2ème pause. 5 minutes, Bac de Montmeyre (km 24. Rav et eau, 15 minutes), Col de Ceyssat km 26,4, D942 (km 28,5 – dénivelé cumulé : 631 m), Laschamps (km 29,6), col entre Puy Pelat et Puy de Mercoeur (km 32 – dénivelé cumulé : 762 m) 3ème pause. 5 minutes, Pied du Puy de la Vache (km 25,2), Col de la Ventouse (km 38,6 – dénivelé cumulé : 793 m), Sud du Puy de Charmont (km 40 – dénivelé cumulé : 856 m), arrivée, camping les Volcans la Garandie (km 42,5 – dénivelé cumulé : 920 m)
Données récoltées par une montre Garmin : durée du déplacement sans les pauses, 6 h 59’21 ; distance : 43 kilomètres ; vitesse moyenne : 6,2 km/h ; dénivelé positif : 987 m ; dénivelé négatif : 736 m.
Echauffement avant le départ !
L’équipement recommandé a été rappelé dans les messages en amont de l’activité : chaussures de trail, jogging, un collant plus ou moins chaud en fonction de la météo, vêtement respirant pour le haut, petit sac à dos avec ravitaillement, eau, des bâtons (de type marche nordique) pouvant être prêtés …
A mi-parcours et toujours frais …
Le mot de l’animateur.
Malgré une météo changeante et annoncée médiocre pour le dimanche, j’ai pris la décision, le jeudi soir de maintenir la manifestation. Bien m’en a pris car nous avons bénéficié d’un temps frais mais agréable pour marcher. Les rafales tempétueuses n’ont pas perturbé notre progression étant à couvert sur une grande partie de l’itinéraire.
Par rapport à la saison précédente, j’ai souhaité tracer un parcours Nord Sud d’où notre départ à proximité du lieu-dit Le Bouy qui a zigzagué entre les plus beaux volcans de la chaîne sur des chemins et sentes permettant de maintenir une allure soutenue. De nombreux arbres tombés suite au dernier coup de vent entre le Puy Balmet et le bac de Montmeyre ont ralenti ponctuellement notre progression. Partis à 11, nous sommes arrivés à La Garandie, à 11 dans un état de forme particulièrement satisfaisant. Un groupe homogène toujours en contact avec un souci de garder le même rythme quel que soit le terrain rencontré. L’encouragement et la bonne humeur ont été les maîtres mots de la journée. Autre innovation cette année a été le ravitaillement assuré par Mady ce qui a permis d’absorber une nourriture adaptée à base de fruits secs et frais, de recharger les contenants en eau. En amont de cette journée, une préparation a été proposée aux pré-inscrits avec deux boucles de 20 et 30 kilomètres avec des profils proches du raid. Ces entraînements auxquels ont participé 15 adhérents différents ont été complétés par la marche sportive du mois et les marches nordiques à allure soutenue du samedi matin. Nous avons eu l’agréable surprise de recevoir des encouragements d’adhérents sous le Grand Suchet par Véronique et ses amis, au col de Ceyssat puis à l’entrée de Laschamps par Monique et Martine et à l’arrivée par Edith et Michel D. Je remercie les bénévoles qui se sont rendus disponibles pour être présents un dimanche après-midi pour récupérer les participants et les ramener vers Clermont-Fd ou au point de départ du Raid où étaient stationnés trois véhicules.
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