Traversée du Haut Atlas Central au Maroc avec ascension du sommet du Mgoun (alt. 4068m)

Séjour n°14. Traversée Nord Sud du Haut Atlas Central au Maroc

Date : du dimanche 11 au vendredi 23 septembre 2016
Animateur : Michel J.
Nombre de participants : 8 dont 3 femmes et 5 hommes.
Météo : beau et chaud dans l’ensemble avec température fraîche la nuit sans excès.
Hébergement : hôtel à Marrakech en chambre double et deux triple. Sur le terrain bivouac sous tentes Ferrino spacieuses bi-place et deux adhérents en tente solo dont une North Face modèle Westwind. (de l’association) emmenée de France. Une tente mess nous abritait pour prendre nos repas.
Nourriture : excellente et variée durant le trek. Repas composés de salades le midi avec un plat chaud de féculents et le plus souvent d’une soupe et d’une tajine le soir avec un dessert. Petit déjeuner copieux et classique. Beignets à deux reprises avec le thé.

Transport :
– aérien : EasyJet au départ de l’aéroport de St Exupéry avec une arrivée à Marrakech
– terrestre : au départ de Clermont-Ferrand, jusqu’à l’aéroport de St Exupéry à l’aide de deux véhicules, Luc et Michel J. Sur place au Maroc, un véhicule genre minibus, confortable.
Itinéraire : avec ce tracé, nous complétons le trek de 2015 et nous continuons l’exploration de la grande chaîne du Haut Atlas.
Classement : moyen.
Transport aérien : 1 journée environ.
Transport routier : 6 heures en France environ et 1grande journée au Maroc.
Déplacement à pied : 8 jours et 6 heures environ.
Journée libre à Marrakech : 1.5 jour
Kilométrage parcouru à pied : 175.
Dénivelées positives : 6000m. Dénivelées négatives : 5800m
Petit lexique sans prétention : aqqa : torrent encaissé ; assif, oued : rivière ; azib : bergerie (buron) ; erg : désert de dunes de sable ; ighern : grenier fortifié ; reg : plateau recouvert de cailloux ; taghia : gorge ; talat : ravin,vallon ; tizi : col ; asserdou : mulet ; arioul : âne.

Découpage du séjour :
Les données, l’altimétrie, la durée du déplacement et les dénivelées positives et négatives sont données par une montre Suntoo. Les distances et la durée de la randonnée à l’aide du montre Gps de marque Garmin. Les noms de villages ou de lieux-dits peuvent être sujet à plusieurs écritures.
Abréviations utilisées : DD : durée du déplacement ; DR : durée de la randonnée ; DP : dénivelée positive ; DN : dénivelée négative.

J1 trajet en voiture entre Clermont-Ferrand et Lyon, plus précisément à Lusignan au parking Park and Trip. Une navette nous a amené au terminal d’embarquement à Lyon St Exupéry. Vol avec la compagnie Easyjet et en 2h40, nous étions à Marrakech où nous attendait Slimane, patron du réceptif Marocain. Hôtel, repas et dodo…..

J2 départ avec Ahmour et Ahmed, notre guide, pour un trajet routier sur les contreforts nord du haut Atlas Central. Après avoir passé Azilal, la route serpente dans des paysages magnifiques atteignant l’altitude maximum de 2700m avant de rejoindre les faubourgs du village de Zawyat Ahançal à 1650m d’altitude où nous attendent quatre muletiers et un cuisinier, tous de la vallée des Roses sauf Saïd, muletier local qui nous accompagnera seulement sur deux jours. Les mules chargées nous progressons dans le vallon où coule l’assif Ahançal que nous remontons sur un peu plus de 8 kilomètres avant d’arriver au refuge Tawajdat, nom du sommet qui le surplombe à 1850m d’altitude, au village de Taghia.
Kilométrage 8.68, DD 2h55 DR 2h26 DP350 DN120

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J3 cette journée est consacrée entièrement au canyon Tazaght que nous allons remonter dans un paysage grandiose. Pour passer les nombreux chaos infranchissables, les bergers devant aller visiter leurs troupeaux ont eu l’idée de construire des passages avec des morceaux de bois coincés par des rochers, des empilements de morceaux de roche et lorsque les parois deviennent trop verticales, le cheminement devient artificiel fait de barres à mine plantées horizontalement dans le rocher et reliées l’une à l’autre par des morceaux de bois. Un peu de désescalade et nous sommes sur le plateau. Le canyon est tellement serré qu’à plusieurs reprises je perds la réception satellite pour ma montre GPS.
Nous sommes au milieu de nulle part et nous bivouaquerons à 2435m ce soir dans un autre monde où seuls quelques nomades disséminés habitent saisonnièrement. Ahmed est parti à la rencontre de l’équipe. Il nous faudra attendre pendant plusieurs heures à l’ombre d’un genévrier thurifère la caravane. Les muletiers et leurs animaux auront fait un grand détour et une étape de 10 heures pour nous rejoindre.
Kilométrage 7 (estimation d’après la carte), DD 6h24 DR 5h13 DP825 DN290

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J4 lever à 07h00 puis petit déjeuner vers 08h00, cela deviendra la routine pendant le trek. Seul, le départ prévu à 08h30 s’accommode de quelques aménagements….Ce matin ce sera 08h40 sous un beau soleil et une chaleur douce. Ce plateau n’a rien de régulier, il est hérissé de quelques sommets dépassant les 3000 mètres et de grands et longs canyons infranchissables. Le jeu consiste à suivre les oueds secs ou avec un léger filet d’eau, de passer de petits collets, de contourner des sommets ou monticules, de trouver une belle source pour le pique nique du midi, composé de produits frais, salade, tomates, poivrons, oignons, concombres accompagnés soit de sardines, de thon avec une tranche de fromage de type edam avec des pâtes ou du riz sans oublier le pain marocain. A noter, lors de l’arrêt de la mi-journée, le vol gracieux d’un couple d’aigles et les cris d’un groupe de craves. L’itinérance de ce jour nous a fait prendre plein Ouest, puis après le franchissement d’une petite crête, le Nord où nous avons rencontré nos premiers dromadaires puis Nord-Ouest avec en arrière plan le massif du Jbel Aroudane culminant à 3359m. Le bivouac est installé sur un large col à 3090m, sans nom sur la carte, mais avec une vue magnifique sur 360°. Pour compléter, soixante dix mètres plus bas vers l’ouest une source nous permet une toilette réparatrice au soleil couchant.
Kilométrage 14.13, DD 7h55 DR 4h43 DP920 DN285

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J5 Ce matin Saïd, le muletier de Zawyat Ahançal, nous quitte. Nous le remercions pour son travail, lui remettons un pourboire et quelques friandises. Longue journée où nous allons passer une partie de la matinée à plus de 3000 mètres, zigzaguant entre les points hauts. Face à nous le Jbel Azourki, posé sur le plateau avec une orientation Sud-Ouest, Nord-Est et une altitude régulière de 3350 à 3677m sur les deux tiers de sa longueur s’effondrant progressivement Nord-Est pour atteindre 2500m environ. Nous empruntons un vallon en pente douce qui nous conduit à Izourar, laissant l’Azourki sur notre droite, immense lac au moment des pluies et de la fonte des neiges. L’eau ne peut s’échapper de cette cuvette que par évaporation ou infiltration donnant des résurgences qui apportent bonheur et prospérité à la vallée des Ait Bouguemez. Le pique-nique est servi sur une pelouse alpine broutée en permanence par de nombreux animaux, moutons, chèvres, ânes, dromadaires. Après une courte sieste, nous prenons le chemin de la vallée heureuse, sans doute la plus verte et riche de tout le haut Atlas, la vallée des Ait Bouguemez. Nous installons le bivouac à Ifrane entre deux fermes à deux pas de la mosquée sous les yeux curieux des enfants.
Kilométrage 25.780, DD 8h53 DR 5h47 DP155 DN1175

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J6 Aujourd’hui, nous achevons la traversée de la vallée, longue de 25 kilomètres environ et orientée grossièrement d’Est en Ouest. Nous cheminons sur de petites sentes ou chemins entre différentes cultures (pommes de terre, céréales, luzerne etc..) et petits champs dévolus aux fruitiers, notamment des pommiers. Quelques grands noyers apportant un complément de richesse accompagnent l’ensemble. Bientôt se dessine la forme pyramidale du grenier fortifié de Sidi Moussa que nous visitons. Après un pique-nique au gîte et une bonne douche, nous gagnons la bordure Sud-Ouest de cette vallée occupée par une zone humide, bordée par une falaise repère d’un groupe important et bruyant de craves à bec rouge. Nous installons le bivouac sous de jeunes noyers au-dessus du village d’Arous. L’après-midi a été plus chaude et le vent en altitude s’est mis à souffler au Sud. Comme depuis quelques jours, des cumulus de convection se sont positionnés sur les reliefs de l’Est et sur la barrière que constitue le Mgoun.
Kilométrage 22, DD 9h20 DR 5h08 DP315 DN415

J7 Notre déplacement est Sud le long de l’Assif-n- Arous, Ait Said et un groupe d’azib (bergeries) puis le refuge de la vallée orné de nombreux drapeaux de pays européens  flottant au vent, point de repère pour prendre un cap Sud-Ouest en suivant un vallon occupé par un filet d’eau à fort débit. A 2650m, nous prenons de l’eau à une source et atteignons un premier col à 3000 mètres d’altitude. Dans le ciel un couple d’aigle joue avec les courants ascendants, un épaulement bien tracé et voici la fin de la montée, saluée par le passage d’un vol important d’hirondelles de rocher. Nous sommes à 3300m, dernier col avant le plateau de Tarkeddid, camp de base pour l’ascension du Mgoun, situé à 2900m d’altitude,. Deux groupes, seulement avec les tentes blanches « mess » y sont déjà installées. Pour compléter le décor, il ne faut pas oublier le refuge en pierres sur le bord Nord et en arrière plan la longue crête du massif du Mgoun. Ce vaste plateau qui collecte l’eau descendant du Mgoun est une ligne de partage des eaux, à l’Ouest coule la Tessaoute, à l’Est l’Oulilimt.   La descente ss’effectue prudemment entre de petites barres rocheuses puis installation du bivouac à 14h30 après avoir poussé quelques cailloux et dégusté le rituel thé à la menthe avant le pique-nique. Une collation complémentaire préparée par le cuisiner avec au menu, beignet et confiture « Aicha » sera servie dans l’après-midi.
Kilométrage 14.85, DD 5h53 DR 4h57 DP1425 DN460

J8 C’est le grand jour. Ce qui n’a pas pu se faire l’an passé suite à une forte chute de neige, va peut- être pouvoir se réaliser cette saison. La douceur est présente, pas de vent en altitude, quelques nuages élevés vers le Sud qui se désintégreront au fil de la matinée. Nous quittons le camp à 06h09, lampes frontales allumées, le rythme est bon et le jour fait disparaître les quelques étoiles encore dans le ciel. Une belle journée s’annonce…Dans un repli rocheux, nous dégustons la potion magique de Ahmed, un mélange de petits gâteaux secs, d’amandes, de raisins secs, de dattes et de figues. Nous sommes dépassés par un couple de Suisse accompagné de leur guide. Nous sommes à 3700 mètres d’altitude et nous amorçons la montée finale pour atteindre la crête qui nous fera voyager entre 3800 et 4000 pendant une heure et demie environ. Le temps est calme. La vue est dégagée sur 360°, peu de brume vers le Sud ce qui nous permet d’apercevoir outre les différentes vallées proches, à l’horizon le dernier petit massif, le djebel du Sarrhro (en berbère) qui culmine à 2712m. Le sommet (alt.4068m) est atteint après 3h30 de marche effective et nous prenons le temps, compte tenu des conditions météo, de faire quelques photos avec notamment les fanions d’atlas. Puis c’est la longue descente dans un pierrier où nous faisons une longue pause au soleil pour absorber notre pique-nique sorti du sac à dos. Nous suivons l’Assif-n- Oulilimt sec jusqu’à des sources sans doute des résurgences de l’oued souterrain où nous attend la collation de Hassan, le cuisinier qui nous a préparé une nouvelle fois des beignets.
Kilométrage 14.85, DD 9h17 DR 7h14 DP1235 DN1510

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J9 Le ciel est chargé de nuages dès le réveil. Nous suivons, rive gauche l’Assif-n- Oulilimt vers l’Est à la rencontre de l’oued Amougr Saln qui donneront l’Oued Mgoun. Depuis l’abondante résurgence, l’eau est présente, claire et fraîche. Le paysage a changé. S’offrent à nos yeux, soit des strates de terrain malmenées ou un relief ruiniforme avec quelques azib occupés par des nomades et leurs troupeaux de chèvres et de moutons. Quelques gouttes lors du pique-nique pris sous l’imposant feuillage de noyers. La vallée s’élargit et au niveau du confluent, le Tighremt-n- Ait Ahmed (maison fortifiée) abandonné, rongé par les crues de l’assif. L’Oued Mgoun alimente une végétation de nouveau présente depuis Talat Righane, quelques lauriers roses sont encore fleuris et les cultures bien irriguées. Le bivouac est installé dans une cour de ferme à Imi Nirkt et nous pourrons bénéficier en cette fin d’après-midi d’un filet d’eau chaude coulant d’un tuyau en caoutchouc. Ici, c’est du bonheur !
Kilométrage 28.02, DD 9h11 DR 6h41 DP1425 DN460

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J10 Contre tout attente, tempête de ciel bleu ce matin. Après un petit exercice en poussant le bus

local pour l’aider à démarrer, nous prenons rapidement la direction de l’oued Mgoun que nous allons parcourir au cours de cette journée et la matinée suivante sur plus d’une vingtaine de kilomètres. La rivière se faufile dans des gorges étroites nommées Achabou au pied du djebel Tigounatine s’élevant à 3160m. On retrouve l’ingéniosité de l’homme qui profitant d’une faiblesse du relief a réussi à construire avec des matériaux simples, du bois et des roches, un passage à flanc de montagne pour traverser en largeur ces gorges. L’eau est froide mais la présence du soleil élève tout doucement la température. Nous avons troqué nos chaussures de randonnée pour des baskets et nous pataugeons avec bonheur, quelques fois jusqu’aux genoux, dans le courant ! Puis le décor s’ouvre à nouveau sur une maison isolée où Ahmed nous invite à nous reposer un instant. Et malgré sa situation isolée, le coca et le fanta sont disponibles. La vallée s’élargit, les lauriers roses envahissent de nouveau les berges, le bivouac n’est pas loin, l’altitude est maintenant de 1800m et nous dormirons cette dernière nuit au gîte d’Aguerzaka, gros bourg avec deux boutiques concurrentes de fruits et légumes et d’objets divers. L’accueil est comme à l’habitude sympa et agréable et le propriétaire des lieux jovial. Cette dernière soirée est l’occasion d’offrir un pot à notre équipe et remettre à chacun un pourboire en euros, quelques friandises, le tout dans un gobelet avec le logo d’Atlas Aventure.
Kilométrage 21.27, DD 8h53 DR 5h47 DP115 DN350

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J11 Nous gagnons le lit de l’oued pour poursuivre notre parcours, quelques falaises, quelques accélérations du courant mais le paysage est maintenant différent. Les habitations sont plus nombreuses sur les rives, nous croisons des jeunes en jean, des femmes qui vont aux champs et qui utilisent la rivière pour se déplacer. Derniers mouvements de terrain et nous arrivons à hauteur de deux villages, très étendu sur la rive gauche, Tgherm Aqdir, plus concentré rive droite Issoumar. Nous remontons à droite pour gagner une piste que nous suivons sur quelques kilomètres jusqu’à un col. Avant de le franchir, nous faisons une bonne action. Une mule trottine dans le vallon situé sur notre gauche avec à ses trousses un jeune ayant perdu le contrôle de l’animal. Nous lui barrons le chemin, l’obligeant à s’arrêter…le jeune saute sur son dos et c’est parti pour le chemin inverse. Nous gagnons un col routier, quelques voitures font leur apparition. Nous attendons notre bus en dégustant un thé à la menthe. C’est le retour sur Marrakech, la circulation devient plus dense dans cette vallée des Roses. Nous faisons une pause pour déjeuner à Qalaa’t Mgouna, ville dont l’activité économique tourne principalement autour de l’exploitation de la rose et où l’animation est intense. La route va être longue, Ouarzazate, puis le col routier de Tichka à 2260m. Des travaux impressionnants sont en cours sur le versant nord et bientôt sur le sud d’après Ahmed afin de rendre moins dangereux cet itinéraire. Nous rentrons dans Marrakech à la nuit tombante et gagnons l’hôtel Andalous où nous retrouvons confort et prestations. Dans le hall, nous nous rassemblons pour faire nos adieux à Ahmed, guide agréable à l’esprit très ouvert avec lequel nous avons pu échanger facilement.
Kilométrage pédestre 10.81, DD 3h29 DR 2h59 DP240 DN195

J12 Après un petit déjeuner copieux, nous profitons de la fraîcheur de la matinée pour traverser le quartier européen puis longer les murs de la médina pour nous rendre au jardin de Majorelle(www.jardinmajorelle.com/). L’après-midi sera consacrée à une déambulation dans les souks pour certains puis détente et baignade dans la piscine de l’hôtel.

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J13 Visite du palais de Bahia, ( www.palais-bahia.com/historique/ ) puis après le pot de fin de séjour pris au bar l’Argana, place Jamaa El Fna, nous regagnons l’hôtel avant le départ pour l’aéroport.

C’est le retour vers la France et Clermont-Ferrand…..Fin de l’aventure !

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En autonomie du Puy-de- Dôme au Mont Aigoual (2ème étape)

Séjour n°13. En autonomie du Puy de Dôme au Mont Aigoual

Dates: du samedi 20 au dimanche 28 août 2016
Animateur : Michel J.
Nombre de participants : 5 dont 3 femmes et 2 hommes.
Rappel : la 1 ère étape s’est déroulée en 2015 du samedi 01 au dimanche 08 août. Nous avions parcouru 177.514 km pour des dénivelées totales négatives de 5368m et positives de 5461m.
(voir séjour n°12 année 2015)
Météo : beau et chaud dans l’ensemble avec température nocturne autour de 20°C. Après un départ de St Georges au-dessus de St Flour sous une pluie fine, nous quittions les capes vers 13h00. Quelques nuages étaient encore présents dans la matinée du dimanche avant de connaître une tempête de ciel bleu en journée et des ciels étoilés la nuit, le reste du séjour.
Quelques nuages d’altitude se sont présentés au sommet du Mont Aigoual, voilant légèrement le soleil mais la randonnée était finie !

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Faune rencontrée : très absente à l’exception d’une famille de chevreuils buvant l’eau d’une flaque du chemin (J4). Quelques traces relevées de chevreuils, de sangliers, de lièvres des bois. Un vautour après le Mont Finiels (J6) et un aigle (J7)….mais pas de loups !

Patrimoine naturel au cours de notre périple (les plus remarquables) : le cirque de Paladines, dominant la Truyère. Les panoramas sur 360° aux sommets du Truc de Fortunio, du Finiels, du signal de Ventalon, de l’Aigoual. Le lac de Charpal ; l’ancienne voie romaine après le col du Finiels, le pont du Tarn ; les grandes drailles et notamment celle du Languedoc ; les grands espaces d’altitude qui semblent infinis.

Patrimoine bâti au cours de notre périple :
– la cité médiévale de Le Malzieu
– les toits de Lauze
– quelques clochers à peigne
– le corps de ferme de la Roche
– le château fort du Tournel
– l’architecture particulière de la station météorologique de l’Aigoual

Itinéraire : les liaisons entre la sortie de St Flour et la Margeride puis vers le Mont Lozère et le Mont Aigoual nous ont obligés à subir quelques kilomètres de goudrons par des petites routes au trafic peu important. Sur la Margeride, le Mont Lozère et le massif de l’Aigoual, de grandes drailles nous ont permis de cheminer confortablement sans passage de barbelés. Deux portions de hors piste piquantes et pentues nous ont rappelé que l’aventure existe avec Atlas !

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Classement : moyen ( 4h30 de transport, 9 jours de déplacement à pied). Je relève le niveau annoncé facile du fait des passages en hors piste et de la longueur de certaines étapes.
Kilométrage parcouru : 206 km. Dénivelées totales négatives 5387m, positives 6400m
Les chiffres annoncés ci-dessous ont été établis à l’aide du logiciel Openrunner. Les données relevées à l’aide d’une montre altimétrique jour après jour donnent des résultats légèrement différents concernant les dénivelées négatives 5190m, positives 6210m . La durée du déplacement (DD) intègre les pauses et visites…73h37

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Découpage du séjour:

J1 transport Clermont Ferrand à St Georges à 4km de St Flour pour éviter un peu de goudron). Eglise de St Georges, ancienne de gare de Ruynes en Margeride, la Baraque, laBesse, ravin des Aubarets, Paladines (détour pour admirer les méandres de la Truyère au cirque de Paladines) Chaulhac. Bivouac au-dessus du village alt. 950m Montre DD 6h55 D+675 D-550 Open distance : 24.088km D+737 D-472

J2 Vessière, St Léger-du- Malzieu, rive gauche de la Truyère, vue sur la porte des Fées, Le Malzieu ville (cité médiévale), col du Montruffet (alt.1210m), la Vialette, l’Estival, Lajo. Bivouac à proximité du ruisseau de Lajo Alt.1150m. Montre DD8h30 D+740D-560 Open distance : 23.640km D+970 D-534

J3 La Roche, Ste Eulalie, la Baraque des Bouviers, col de la Croix de Bor (alt.1417m), col des Trois Sœurs (alt.1452m). Bivouac à 1460m à proximité de Peyre Plantade alt. 1486m. Montre DD7h48 D+645 D-385 Open distance : 24.215km D+606 D-372

J4 Croix de Bessière, le Giraldès, col du Cheval Mort (alt.1454m), Truc de Fortunio (alt.1552m, point culminant de la Margeride), maison forestière de Charpal, Lac de Charpal (retenue d’eau servant à l’approvisionnement en eau de la ville de Mende), Laubert (belle fontaine à proximité de l’église dédiée à la vierge). Bivouac à 3 kilomètres du village alt. 1255m. Montre DD9h03 D+490 D-695 Open distance : 29.992km D+481 D-723

J5 Bois de Coste Salès, Chadenet, franchissement du Lot, le Crouzet, Bagnols les Bains, pause au ruisseau (Valat) de Jorobert, hors piste jusqu’au sommet « La Felgère », menhir, Oultet, ruisseau de l’Oultet, hors piste jusqu’à la côte 1160 le long du ruisseau de l’Espignole, Le Mas, Orcières, le Bleymard. Bivouac à 2 kilomètres environ au-dessus du village alt.1100m. Montre DD10h31 D+965 D-900 Open distance : 23.468km D+748 D-869

J6 Col Santel (alt. 1195m), le Chalet du Mont Lozère, Finiels (alt.1699m, point culminant du Mont Lozère), col du Finiels (alt.1540m), ancienne voie romaine, Salarial (potager original), l’Hôpital, Draille du Languedoc, Pont du Tarn (franchissement du Tarn naissant), l’Aubaret, forêt domaniale du Bougès, les Bastides, la Croix de Berthel (alt.1088m). Bivouac au-dessus du col alt. 1120m. Montre DD8h57 D+800 D-825 Open distance : 27.453km D+865 D-801

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J7 Signal de Ventalon (alt.1350m), col de Jacreste (alt.833m), col des Abeilles (alt. 994m), col des Laupiés (alt.1001m), les Quatre Chemins (alt.959m), ancien moulin de Géminard, Barre des Cévennes. Bivouac à l’Ouest du Can Noire alt.1000m. Montre DD11h13 avec 3h45 d’arrêt (point de vue du Ventalon, pique-nique, toilette, sieste, course) D+890 D-1095 Open distance : 28.226km D+882 D-1059

J8 Col des Faisses (alt.1018m), col de Solpérère (alt.1010m), l’Hospitalet, Tunnel des Marquairès, col Salidès (alt.1014m), passage au-dessus des sources du Tarnon, ancienne draille, Aîre de Côte (alt.1085m). Bivouac sur une corniche surplombant la vallée de Borgne Alt. 1170m. Montre DD8h20 D+600 D-445 Open distance : 20.615km D+597 D-448

J9 Cap de Brion (alt. 1398m), sommet du Mont Aigoual (alt.1565m) par variante remontant l’épaulement…. Montre DD2h05 D+505 D-135 Open distance : 4.555km D+514 D-109

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Hébergement : sous tentes de marque Hardwear, modèle Laser mises à disposition par l’association. Les bivouacs ont été agréables, calmes choisis pas trop loin d’un point d’eau pour éviter un trop long portage.
Nourriture : les participants étaient en autosuffisance alimentaire. Nous avons pu récupérer régulièrement de l’eau dans les villages ou chez les particuliers. Deux ravitaillements complémentaires à Le Malzieu ville et à Bagnols les Bains nous ont permis d’acheter des produits frais.
Quelques exemples d’aliments transportés…pour le petit déjeuner, cela allait du saucisson aux céréales aux galettes de riz (dit polystyrène mais très bon au goût et léger d’après les utilisateurs) avec thé, café ou café au lait (dosettes et sachets)… pour le pique-nique, saucisson, pâté de thon, de sardine, semoule parfumée réhydratée préparée la veille, graines de coucous avec figues et abricots secs, pain ou galettes de riz, fromage(gouda, edam..), avec en dessert compotes, riz caramel ou chocolat, fruits… le soir, soupe en poudre, les traditionnels plats déshydratés, lentilles jambon, hachis parmentier, pâtes bolognaises, poisson au curry etc.. mais aussi purée à l’ancienne seule ou mélangée avec une purée de poix cassés ou purée de châtaignes, quinoa cuisiné aux petits légumes avec également une purée de poix cassés ou purée de châtaignes. Le quinoa pouvant également être utilisé en salade etc…

Transport : le samedi 20 avec le véhicule de Michel Julien (laissé en stationnement à St Georges) et le dimanche 28 avec les véhicules de Jean Dunègre et Lucette Cardeau (Merci à eux)

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Kilométrage routier effectué : pour le transport des passagers en co-voiturage et des bagages 1398km

Temps de préparation : 20 heures (préparation et choix de l’itinéraire, rédaction de la note technique, compte rendu, vérification des tentes)

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Au cœur des Monts Enchantés

Séjour n°12. Au Cœur des Monts Enchantés

Dates: du vendredi 22 juillet au dimanche 31 juillet 2016
Animateur : Michel D.
Nombre de participants : 12      7 F et  5 H
Météo : Le 1er jour brumeux et nuageux avec un petit crachin sur notre passage en hauteur. Température à l’heure du repas de midi à 2500m 8°. Journée couverte jusqu’à 15h30 puis éclaircies. Le reste de la semaine beau temps tous les jours, assez chaud les après midi, orageux le soir mais pas de précipitations. Au réveil le jour suivant grand beau temps.

Faune et fleurs rencontrées : Quelques marmottes par-ci par-là, nous n’avons aperçu aucun Izard sur le parcours, quelques rapaces en vol et des choucas. Beaucoup de poissons dans les lacs. Fleurs de montagne dans les alpages, iris, chardon bleu, lys martagon jaune.

Patrimoine naturel : Un parcours en majorité minéral avec de monstrueux pierriers, en dévers, en montée ou en descente, beaux lacs de montagne tous les 200 m, des névés à franchir, beaux sommets avoisinant les 3000m, belles églises avec fresques.

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Classement : Classé moyen(M) sur la note technique, que je monte d’un cran compte tenu des dénivelés positifs et négatifs et de la technicité de certains passages. Donc difficile (D) à Très Difficile (TD) pour le col de Contraix avec son interminable pierrier.

Conditions de terrain : Difficile dans l’ensemble en tenant compte de la difficulté de progression et de la nature du terrain, longueur des pierriers, couloirs engagés avec névé ou sans névé… et dénivelés importants, mais peu de km parcourus par jour, ici les km ne veulent rien dire c’est en horaire de déplacement qu’il faut parler. Sur les 8 jours de Rando nous n’avons jamais traversé ni village, ni chemin de 4×4 , un véritable paradis de rando.

Hébergement : En gîte et refuge avec repas du soir et petit déjeuner, étaient prévus afin de récupérer. Pour tous les hébergements, très bons dortoirs dans l’ensemble. Repas très correct mais piqueniques décevants vu le prix.

Transport : A l’aide de 3 véhicules d’adhérents et un bus taxi sur place deux fois pour quelques km sur la route d’accès au départ puis au retour.
Kilométrage routier parcouru : 1000 km

Départ le 22/07/16 de Clermont Fd à 7h / A75 jusqu’à Séverac le Château / nationale Rodez / Albi / autoroute Toulouse jusqu’à St Gaudens /direction Espagne / Vielha / Salardu arrivée vers 15h ; Possession du gîte.
Retour sur Clermont le 31/07/16 même trajet départ Salardu 8h30 / repas à 13h30 à Albi puis visite du centre et de la cathédrale Ste Cécile / départ vers 15h30 et retour à Clermont Fd à 18h30.

PARCOURS :

J1 Samedi 23/07 Salardu / Refuge Restanca
Départ de Salardu: Réveil 6h p.déj 7h départ taxi bus 7h30/ Départ Rando :8h06 au pont de Ruis / lac de Rius 2348m 10h30 il fait très frais 9° pause. Montée à contre sens d’une course de trail  repas de midi dans le brouillard 8°. 5mn après la fin du pique-nique, on tombe sur un randonneur allemand qui nous explique ne plus trouver les cairns pour le col, il se joint à nous et idem, plus de cairn on jardine et après la mise en route du GPS dans ce brouillard, on retrouve la trace du col ; lac Mar 2500m 13h45/ bord du lac Mar 15h45 / arrivée au refuge à16h40.
Météo : couvert brouillard petit crachin puis vers 14h quelques éclaircies jusqu’au refuge.
Durée (pauses comprises) 8h45 D+ 1200m D- 900 m 16 km Classé (D)

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J2 Dimanche 24/07 Refuge Restanca au refuge Ventosa
Départ 8h05 :1 er lac 8h50 / col de Cresteda 2475m 9h50 pause au soleil / montée pour le sommet de Montardo à 10h / arrivée à 11h à 2837m et redescente repas de midi à mi- pente / passage vers divers lacs et arrivée au refuge à16h. Installation, bières / toilette au ruisseau vers 17h30.
Durée : 8h D+ 940m D-740m 10 km, classé (M), météo : grand beau

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J3 Lundi 25/07 refuge Ventosa  au refuge  Estany Llong
Départ : 8h / col Contraix 12h (4h pour ~3km) repas midi vers le lac Contraix / bout du lac 14h / pause bain de pieds à15h30 (20mn) super cadre au bord d’un ruisseau limpide / arrivée au refuge à 16h30 et réconfort avec une bière .
Durée: 8h30 D+ 780m D- 1000m 9,5 km classé (TD), météo : grand beau

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J4 Mardi 26/07 refuge Estany Liong aurefuge Colomina (donné pour 5h30) !!!!
Départ : 8h / col Dellui 2577m 12h / repas midi au dessus du lac Mariolo 12h30 – 13h30 / baignade pour certains au lac Tort (30mn) et arrivée au refuge Colomina à 2400m à 16h15
Durée: 8h15 D+ 880m D- 450m 12 km classé : (M), météo : grand beau

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J5 Mercredi 27/07 refuge Colomina au refuge  J.M Blanc
Départ : 8h / Pas de l’Os 2542m 10h / col de Saburo 2668m à 11h / repas midi lac Llastra pause 1h30 / ballade sans les sacs vers lac sans nom / Arrivée au refuge à 15h Un lieu Paradisiaque ***** étoiles pour l’environnement du lieu, pas pour le refuge accueil moyen.
DD : 7h D+ 480m D-585m 10 km classé : ( M ), météo : super beau

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J6 Jeudi 28/07 refuge J.M Blanc au refuge Amitges
Départ : 7h45 / col Monestéro 2716m à 9h30 / pause repas 12h15 -13h30 près du ruisseau Monestéro sous les pics « ENCANTATS » passage au dessus des lacs St Maurici / lac Ratera / arrivée au refuge Amitges à 16h30
Durée: 8h D+ 980m D- 920m 16 km classé: ( D ), météo : grand beau temps

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J7 Vendredi 29/07 refuge Amitges  via le refuge Saborredo jusqu’au refuge Colomers
Départ : 7h45 direction col Amitges 2750m 9h20 pause 15 mn / col Mataro 2585m 10h / refuge Saboredo 12h / repas midi près du lac deth Miel / re-départ 13h15 / col Ratéra 2572m à 14h / lac Obago 16h15 / arrivée à Colomers 17h30
Durée : 10h D+ 900m D- 1125m 15 km classé : ( D ), météo : grand beau

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J8 Samedi 30/07 refuge Colomers à Salardu (dernier jour de rando)
Départ : 8h10 pour le cirque de Colomers et ses multiples lacs /col de Podo 2600m 10h30 / repas midi  au bord du lac Podo . Deux participants se jettent à l’eau pour une baignade quand tout à coup surgissent deux gardes du parc qui leur demandent de sortir de l’eau « baignade interdite » alors que je leur fait remarquer que les vaches elles ont le droit et même de poser leurs bouses dans l’eau « nada » me dit il et ils sont repartis. Nous continuons vers les lacs des Gargolhes et le lac Cabidornats  puis descente au parking Taxis ou l’on doit retrouver notre bus / arrivée à 15h 20 petites minutes d’attente et arrivée à Salardu au gîtete du 1er jour.
Durée : 9h 45 ~ 4h de pauses contemplatrices D+ 880m D- 1020m classé (D ) car dernier c’est le jour et les organismes étaient un peu fatigués. météo : grand beau et très chaud.

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J9 Dimanche 31/07
Retour à Clermont FD: Petit déjeuner à 8h ;Départ 8h30 / 13 h 30 Albi repas et visite cathédrale Ste Cécile / retour pour Clermont départ 15h15 Arrivée à Clermont à 18h 30

Remarque : Les cartes utilisées pour ce périple étaient : espagnoles au 1/25000° parc Nacional d’Aiguestortes

Observations : Le terrain a tenu toutes ses promesses, il a été très varié, exigeant et je crois que l’ensemble des participants a progressé tant sur le plan du portage, du physique et techniquement. Les quatre sorties de préparation y sont certainement pour quelque chose.

Temps de préparation : Choix de l’itinéraire, réservation des hébergements, recherche de documents, Compte rendu du séjour : 40 heures

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Vélorando. de la Méditerranée à l’Atlantique

Séjour n°10. De la Méditerranée à l’Atlantique en vélo-rando.

Dates : du vendredi 08 au dimanche 17 juillet 2016
Animateur : Michel J.
Nombre de participants : 8 dont 3 femmes et 5 hommes.
Météo : beau et chaud dans l’ensemble avec température nocturne autour de 20°C et en journée température frôlant ou dépassant les 30 °C pendant les trois premiers jours.
Tramontane, la seconde étape après Narbonne, orages en fin de nuit à Castelnaudary et Toulouse et un début de matinée pluvieux en J5.

Faune rencontrée : en majorité des oiseaux cigognes blanches sur le canal de la Robine, goélands argentés au départ en Méditerranée, une sterne sur le canal latéral à la Garonne, hérons cendrés à plusieurs reprises sur les différents canaux et plus rare un héron pourpre avant d’arriver à Toulouse le long du canal du Midi, aigrettes garzette, cygnes tuberculés, foulques, colverts, poules d’eau, et des oiseaux plus communs, pies, tourterelles turque, pigeons ramiers, martinets noirs, hirondelles de fenêtre et de cheminée, quelques rapaces… milans noirs, et comme mammifères ragondins et chevreuils et j’en oublie sans doute….

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Itinéraire : le challenge consistait à relier la mer Méditerranée à l’océan Atlantique en utilisant au maximum des voies protégées réservées aux piétons et vélos soit environ 95% sur l’ensemble parcouru. Comme annoncé aux participants, deux journées ont été plus difficiles.
La journée 2 qui nous conduisait grossièrement de Narbonne à Trèbes où le chemin de halage en très mauvais état a fait souffrir le matériel et les pilotes. La journée 7 qui nous faisait quitter le canal latéral à la Garonne pour rejoindre via Sauveterre de Guyenne, la voie verte dénommée Paul Lapébie. Cette journée vallonnée à travers les vignobles de grands crus, a éprouvé les organismes du fait de la chaleur et de la dénivelée.
Nous avons suivi successivement, le canal de la Robine, puis le canal de jonction avant de rejoindre le canal du Midi jusqu’à Toulouse puis le canal latéral à la Garonne jusqu’à Fontet. Par de petites routes évitant au mieux les forts pourcentages, nous nous sommes hissés jusqu’à Sauveterre de Guyenne puis la voie verte Paul Lapébie jusqu’à l’entrée de Bordeaux. Nous avons gagné Lacanau par une ancienne voie ferrée transformée en voie verte. Pour gagner l’estuaire et la fin de notre périple, Blaye, nous avons utilisé de petites routes sans grande circulation…

Patrimoine naturel au cours de notre périple : les canaux, les marais et les anciens marais salant à proximité de Port la Nouvelle, les vignobles aussi bien en Languedoc qu’en Aquitaine, le lac de Lacanau et la lumière particulière de l’estuaire de la Gironde, le plus important d’Europe…

Patrimoine bâti au cours de notre périple :
– visite de Narbonne, cathédrale Saint-Just- et-Saint- Pasteur commencée en 1272, achevée en 1340 (la hauteur sous voûtes (41 m) en fait la quatrième une des plus hautes de France, après Beauvais à 48 m, Amiens et Metz à 42 m)

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– palais des archevêques
– un morceau de la voie Domitienne (Via Domitia) conservée dans son « jus »,
– pont canal de Répudre à proximité du village de Paraza. Il s’agit du 1 er pont canal construit en France, le deuxième du monde. C’est le seul construit par Riquet, les autres ayant été bâtis plus tard, la plupart par Vauban. Commencé en 1676, 400 personnes y ont travaillé.
– écluse de l’aiguille, étonnantes sculptures
– visite libre de l’ ensemble architectural médiéval de la Cité de Carcassonne
– seuil de Naurouze, site dédié à la mémoire de Paul Riquet, ligne de partage des eaux
– l’ascenseur à bateaux établi sur le canal latéral à la Garonne appelé la pente d’eau de Montech
– Moissac porche roman
– le pont canal d’Agen (539 mètres), deuxième pont-canal de France par la longueur après celui de Briare (662 mètres)
– Sauveterre de Guyenne, sa place centrale à arcades et ses quatre portes d’enceinte
– visite de la ville de Bordeaux en vélo
– basilique Saint Michel, style gothique flamboyant et sa flèche
– la grosse cloche
– cathédrale Saint André de Bordeaux consacrée en 1096 par Urbain II, reconstruite dans le style gothique du XII ème au XVI ème siècle
– la tour Pey Berlau (nom de l’archevêque, clocher séparé de la cathédrale St André)
– place de la Bourse, le grand théâtre, l’abbatiale Sainte Croix de Bordeaux
– le miroir d’eau et les quais etc..
– la citadelle de Vauban à Blaye

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Classement : facile ( 1.5 jours de transport, 9 jours de déplacement en vélo)
Kilométrage parcouru : 674.89 soit 74.98 moyenne par jour distance la plus longue 95.79 km et la plus courte 24.12 km. Un ajustement à la baisse a été effectué tenant compte d’une erreur de 4% estimée sur le compteur vélo. Le petit trajet pour la visite de Narbonne, vélo non chargé n’a pas été comptabilisé.
Durée de roulage totale : 37h57, sur la journée, maximum, 6h20, minimum, 1h33.
Moyennes journalières, J1, 15.46km/h, J2, 13.54km/h, J3, 13.73km/h, J4, 15.55km/h, J5, 15.84km/h, J6, 15.94km/h, J7, 15.84km/h, J8, 16.32 km/h, J9, 16.8 km/h.
Ces données ont été fournies par le compteur vélo.
Conditions de roulage : bonnes dans l’ensemble sur les voies vertes et les petites routes. Sauf pour les journées 2 et 3 compte tenu de l’état médiocre du chemin de halage.
Hébergement : en camping avec quelque fois piscine dans le camping ou à proximité ce qui a permis à plusieurs reprises de se décontracter les muscles. Bon accueil dans l’ensemble aux voyageurs en vélo

Nourriture : ravitaillement sans problème sur l’ensemble du parcours (une voire deux fois par jour)

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Transport : à l’aide d’un véhicule Peugeot de 9 places mis à disposition par le club Arverne de plongée. Les vélos et bagages ont été transportés à l’aide de la remorque de l’association aménagée. Un grand merci à Alain L.  pour le trajet Clermont-Ferrand, Port la Nouvelle et pour le trajet retour, Blaye, Clermont Ferrand
Equipement : Vélo (personnel) VTT équipés de porte-bagages et sacoches ou tirant des remorques Bob (2 Yak et 1 Ibex). Les deux remorques Bob (Yak et Ibex) de l’association ont été utilisées et une remorque Bob (Yak) louée. Une paire de sacoches de marque Vaude a été mise à disposition. Nous avions pour dormir le nouveau tipi Bergans.

Découpage du séjour :
J1 transport Clermont Fd – Port la Nouvelle. En soirée découverte du patrimoine de Narbonne.
J2 Canal de la Robine/ canal de jonction et canal du Midi Sallèdes. Ecluse du Gailhousty donnant sur l’Aude. Ecluse de Moussoulens. Canal de jonction à Sallédes,Venterac en Minervois. Le pont canal de Répudre, Argens Minervois Puichéric, écluse de l’aiguille, Trèbes

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J3 Pause visite libre de la cité de Carcassonne. Castelnaudary

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J4 Seuil de Naurouze, ligne de partage des eaux, port Lauragais, Toulouse. La visite de Toulouse en vélo en soirée a été annulée compte tenu des conditions météorologiques.

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J5 St Jory, Grisolles, la pente d’eau de Montech. Castelsarrasin. Pont canal sur le Tarn juste avant Moissac, Moissac, Valence d’Agen
J6 Le canal de Golfech, Pont canal d’Agen, Buzet sur Baise, Lagruere (on rejoint la Garonne, à droite)
J7 Fourques sur Garonne. Meilhan sur Garonne (jonction avec la Garonne, à droite). Fontet, on quitte, le canal latéral à la Garonne et on se dirige plein Nord en suivant la rive gauche de la Garonne jusqu’à La Réole. Sauveterre de Guyenne, piste cyclable Paul Lapébie. Créon
J8 Sadirac, Latresne, fin de la piste cyclable, traversée de la Garonne par le pont St Jean. Visite de la ville de Bordeaux en vélo. Salaunes, Saumos, Lacanau village, Lacanau lac
J9 Aller retour à la mer (baignade), Lacanau village, Saunos, Ste Hélène, Salaunes, St Raphaël, Pimbalin, Lamarque, bac, Blaye
J10, trajet retour sur Clermont- Ferrand

Remarques : beaucoup de crevaisons au cours de ce périple. Dès le premier jour, une crevaison sur le pneu arrière du vélo à Karim, de nouveau sur le même pneu le jour suivant puis sur le pneu avant. Après analyse, le fond de jante a été mis en cause…un bon bout de sparadrap sur l’intérieur des jantes et plus de crevaisons…..ni à l’avant, ni à l’arrière ! Même avec du matériel neuf, on n’est pas à l’abri d’un problème ! Mais le meilleur était à venir, à la fin de la piste cyclable Paul Lapébie, un acte mal intentionné d’un spectateur sans doute de la grande boucle, enfin un amoureux de la petite reine qui avait eu la courtoisie de semer une poignée de clous de tapissier qui ont la particularité de se positionner pointe vers le haut (faîtes l’essai, c’est gagné d’avance ). Résultat un record, 16 crevaisons sauf pour Béatrice qui est la seule n’ayant pas eu de clous dans les pneus. Mady ayant des chambres avec produit colmatant est repartie sans réparer et moi-même, je me suis contenté d’enlever les trois clous, car les pneus Schwalbe Marathon Tour ont bien résisté à l’agression (comme annoncé par le constructeur). A peine repartis, nous devions à nouveau nous arrêter pour une crevaison non décelée sur un pneu de remorque…

Temps de préparation : 30 heures
Kilométrage routier effectué : pour le transport des passagers en co-voiturage, des vélos, du matériel et des bagages 1866 km.

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Trek Franco Italien

Séjour n°9. Trek Franco Italien

Date : du 02 au 10 juillet 2016
Animateur : Michel D.
Nombre de participants : 13   7 F   6 H
Cartes: IGN Alpes sans frontières N° 7 Chambeyron /Val Maira au 25000° et carte Italienne Chaminar en Val Maira di Bruno Rosano au 20000°
Temps de préparation : Choix de l’itinéraire, réservation des hébergements, recherche de documents, compte rendu du séjour : 40 heures
Classement : Classé difficile (D) sur la note technique, que je monte d’un cran compte tenu des dénivelés positifs et négatifs et de la technicité de certains passages. donc très Difficile (TD)
Kilométrage routier parcouru : 965km

Départ le 02/07/16 de ClermontFd à 6h30 / Lyon / Grenoble / route Napoléon / Gap / barrage de Serre Ponçon, repas de midi au Lauzet sur Ubaye /Barcelonnette 13h30 visite de la ville / puis arrivée à Larche vers 16h30 Possession du Gite.
Retour sur Clermont le 10/07/16 même trajet départ Larche 8h30 / repas midi vers la statue de Napoléon au Sappet / arrivée à Clermont à 16h 45

Météo : Orageux à l’arrivée à Barcelonnette avec un bel orage, puis éclaircies à Larche et soleil jusqu’à mercredi, petite perturbation pluvieuse vendredi sur les hauteurs 1 h de crachin puis retour du beau jusqu’à Larche.

Faune et flore rencontrées : Les marmottes étaient nos compagnes du parcours, phénoménale cette concentration, quelques chamois isolés, des bouquetins en groupe sur les crêtes, une biche sous le col Munie.

Fleurs de montagne dans les alpages, de rocailles en bordures des pistes militaires, et émerveillement sur le chemin ancestral reliant Parotondo à Chialvetta ~ tous les 20m des lys Martagon immenses d’une hauteur d’homme .

Patrimoine naturel : Un parcours en majorité minéral avec de monstrueux pierriers, en dévers, en montée ou en descente, de beaux lacs de montagne, des névés à franchir, de beaux sommets de 3000m, de beaux villages typiques dans le Piémont Italien, avec leurs fameuses toitures en dalle de schiste, belles églises avec fresques et cadrans solaires

Conditions de terrain : Bonnes dans l’ensemble en tenant compte de la difficulté de progression et de la nature du terrain, longueurs des pierriers, cheminement au pays des marmottes, couloirs engagés avec névé ou sans.

Hébergement : En gîte, auberge ou refuge avec repas du soir et petit déjeuner étaient prévus afin de récupérer. L’Auberge de Rolando (restaurant étoilé) selon les participants, le refuge de la Gardetta qui n’en n’était pas loin avec un site fabuleux. Pour tous les hébergements , très bons dortoirs dans l’ensemble.

PARCOURS DU TREK :

J1 Dimanche 3/7 Larche / Refuge Chambeyron
Départ de Larche : réveil  à 6h petit dej. 7h départ rando 7h35 col Mallemort 2550m 2h / dépose des sacs, certains gardent les sacs et les autres montent à la batterie de Viraysse la plus haute d’Europe 2780m / repas de midi au col Vallonet 12h20-13h30 /col Coulette 15h45 / arrivée au refuge de Chambeyron à 16h15 Météo : grand beau
Durée du Déplacement (pauses comprises) 8h43 D+ 1589m D- 695 m 16 km600

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J2 Lundi 4/7 Refuge Chambeyron / Maljasset
Départ 7h35 / lac des neuf couleurs 8h30 / col de Gippiera 2930m 1er névé 8h45 / bivacco Barenghi 2815m 9h 35 / col Infernetto 11h, 1ere difficulté en descente, mains courante plus pose de ma corde sur le début du névé ok pour tous / bas du col 12h = 1 bonne heure pour le passage des 13 Atlassiens / repas de midi 12h30 -13h près du lac Infernetto / Col Ciaslaras 2973m 13h57 / ascension du 3000m a notre portée / Col Marinet 15h pause 15mn / arrivée à Maljasset à 18h
Durée : 10h30 D+ 900m D-1545m 18 km500 météo : grand beau

J3 Mardi 5/7 Maljasset/ Campo Base
Départ : 7h30 remontée de l’Ubaye côté gauche /combe Bremond / plan Parouart / pont sur l’Ubaye / traversée du ruisseau Chabrière / bergerie de Chabrière / casse des marchands (pause) 10h15 / col del Autaret 2876m 12h entrée en Italie / repas 12h30 vers ruine Ricovero 2807m / grange Autaret 2558m 13h15 / Col Bellino 2820m 14h / descente sur refuge de Campo Base arrivée à16h30
Durée: 9h D+ 1347m D- 1500m 21 km météo: grand beau

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J4 Mercredi 6/7 Campo Base / Chialvetta chez Rolando
Départ : 8h et visite du village de Chiappéra 1619m / camping de Nino 9h45 / col Ciarbonet 2186m 11h30 / repas à 12h30 dans descente du col vers 2000m / grange Rosano / pas de Gorra 1800m / village de Viviére typique Piémonté et culture de genépi / village Pratorotondo aussi beau / arrivée Chialvetta chez Rolando à15h30
Durée: 07h30 D+ 700m D- 835m 16 km600 météo : grand beau

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J5 Jeudi 7/7 Chialvetta / Gardetta
Départ : 7h30 / col du Ciabert 2000m 9h20 / col Soleglio Blue 2338m à10h (pause) et certain font l’ascension du Solegilo Blue 2413m / repas à 11h45-12h30 vers 1800m à côté d’une fontaine ou l’on fait un bain de pieds salvateur / col de Preit 2078m / grange flip 2084m / pause vers 2300m vers rocher ou certains font de l’escalade / remontée à la piste militaire / puis descente jusqu’au refuge de Gardetta lieu magique pour les yeux… il est 15h30
Durée : 08h D+ 1650m D-720m 17 km météo: super beau

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J6 Vendredi 8/7 Gardetta / Chialvetta chez Rolando 2eme passage
Départ : 7h caserne militaire 2500m / piste militaire et col Rocca Brancia 2606m / col Oserot 2640m / col Passo la Croce or. 2630m / puis col Passo la Croce occ. 2603m / col Peroni 2584m à 10h48 et la caserne d’observation /descente vers lac inférieur 2330m puis médiano 2355m et superioré de Roburent 2428m /pause repas midi au bord du lac à 12h10 / lac de Orrenaye 2411m à 13h / direction col Feullias 2754m et grosse difficulté une descente vertigineuse , petit à petit avec de grandes précautions tout le groupe passe (montée + descente = 2h ) un grand moment pour certains Atlassiens… Pause un peu plus bas pour évacuer le stress / descente par la vallée d’Enchiausa elle porte bien son nom pour descendre et pour remonter le lendemain on en a « bien chier » / grange de Gorra avec culture de genépi / village de Vivière 1709m / de Pratorotondo 1622m / et Chialvetta 1475m / arrivée à17h30
Durée: 10h30 D+ 1130m D- 1938m 22 km météo: couvert, 1h decrachin, ensuite beau.

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J7 Samedi 9/7 Chialvetta / Larche (dernière étape du séjour )
Départ : 7h30 direction col d’Enchiausa par Pratorotondo, Vivière, pas Gorra, /vallée d’Enchiausa / sous Bric Moulinière / col d’Enchiausa 2740m à 11h (3h30 de montée) / refuge de Bonelli 2323m et le lac Apsoi 2296m / pause repas 12h – 12h45 / col Della Cavalla 2539m / col Aguya 2561m / col munie 2531m 14h30 / pause 20mn / col de la Gypière 2482m 15h 15 de là vue sur la vallée de la veille avec le lac d’Orrenaye au loin / frontière et retour en France / descente sur Larche par bergerie de la Tète Dure / Rriou de Rouchouse / Larche à 17h36
Durée : 10h D+ 1469m D- 1008m 18 km200 météo : grand beau

J8 Dimanche 10 juillet Retour Clermont Météo : grand beau et très chaud.

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Canoé canadien sur la Loire des méandres et des canaux

Séjour n°7. Canoé canadien sur la Loire des méandres et des canau

Date : du jeudi 02/06/2016 au 05/06/2016
Animateurs : Michel J. et Fred
Nombre de participants : 7 animateurs compris (5 H et 2 F)
Temps de préparation : 15 heures (courses, plats à cuisiner, matériel, rangement etc…)

Nous avions comme objectif de faire le parcours sur la Loire de Roanne à Thareau, lieu-dit situé à une quarantaine de kilomètres en amont de Decize soit une moyenne journalière d’environ 30 kilomètres et 3h30 de navigation. Les repas du soir ont été préparés dès le samedi  précédent et congelés.

Le mardi, un affluent rive droite de la Loire, l’Aroux était annoncé en crue et faisait passer le débit de la Loire de 122 m3 (le 28/05) à 463.40 (le 31/05). Je prenais alors la décision de déplacer notre séjour de la Loire vers l’Allier amont peu impacté par les précipitations. Je passais une partie de la matinée du mercredi à monter le découpage des 4 journées de navigation. Le matériel collectif était rassemblé, la nourriture dans les containers de 35 litres (un par jour et un dans chaque bateau). Le rendez-vous était fixé à 07h30, les participants ayant été informés la veille du changement de destination, pour charger les canoës (3) sur la remorque et remettre à chaque participant un containers de 60 litres pour les affaires personnelles.

Le matin du départ, le débit de l’Allier était annoncé à 212 m3/seconde. J’avais décidé de partir de Langeac où l’Allier avait un débit de 32 m3/seconde….En route, j’avais annoncé que l’on ferait un écart au niveau d’Issoire pour voir le confluent de l’Eau Mère et de l’Allier….Arrivé sur place sous une pluie fine, je jugeais que cela devenait trop délicat de s’engager, le niveau de l’eau et la force du courant étant vraiment trop importants avec de nombreux arbres et d’objets divers qui flottaient, présentant des dangers supplémentaires. Il est quelque fois nécessaire de savoir renoncer !

J’annulais donc le séjour et proposais d’aller naviguer sur le plan des Fades, ce jeudi, après un retour sur Clermont afin de dire au revoir à Fred qui nous avait conduit jusque là avec le véhicule Peugeot Boxer de 9 places mis à disposition par l’association CAP.

Arrivé au barrage des Fades, nous avons eu l’agréable surprise de constater que le plan d’eau était plein. Avec comme simple bagage un sac étanche contenant le pique-nique, sous un ciel bas digne d’un mois de novembre, nous avons pu naviguer pendant 04h30 et parcourir 20 kilomètres. Le premier challenge a été de remonter au plus loin la Sioule et le second, le Sioulet. Grâce à la hauteur d’eau, nous avons pu, en suivant les bords, naviguer sous les branches de chênes et atteindre le pont de Miremont….

Tous les participants étaient équipés de combinaison ce qui a permis de supporter l’humidité ambiante.

Compte tenu du peu d’inscrits, d’un commun accord, il avait été décidé avec Fred, co-animateur du séjour qu’un seul assurerait l’encadrement, Fred étant chargé de nous conduire sur site et de venir nous récupérer à la fin du périple.

En conclusion, je dirai que l’on peut retenir que passé un débit de 120 m3/seconde à 150m3/seconde sur le court moyen de l’Allier, il faut renoncer. Deuxième point, il est aussi agréable de naviguer (dixit les participants) sur un plan d’eau fermé où l’on peut grâce à des bateaux performants, maintenir une moyenne entre 4.5 et 5km/h.

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Escapade sur les hauteurs du Forez

Séjour n°6. Escapade sur les hauteurs forézienne

Date : du 21 mai au 22 mai 2016
Animateur : Sébastien
Nombre de participants : 6 animateur compris (2F, 4H)
Classement Atlas du séjour : Facile
Kilométrage auto : 163 Km pour 2 véhicules utilisés
Temps de préparation : 8 heures (préparation de l’itinéraire + reconnaissance du bivouac)

Jour 1
Météo : Ensoleillé et chaud
Distance : 23 Km
Dénivelé : 1000 Mètres
Durée : 8 H 30 mn pauses comprises
Itinéraire : Valcivières, Thiolerette, Plateau des Egaux, Jasseries de Pégrol, GR3, Plateau de Pégrol, Plat de la Richarde, bivouac dans le vallon au nord du Plat de la Richarde.
Enfin une journée ensoleillée après le temps tristounet de ces dernières semaines ! Voilà qui a grandement contribué à égayer notre cheminement sur les plateaux foréziens.

Jour 2           
Météo : Ciel se couvrant peu à peu en court de journée, pluie l’après-midi, vent fort sur les hauteurs
Distance : 25 Km
Dénivelé : 600 Mètres
Durée : 8 H 00 mn pauses comprises
Itinéraire : Buron de la Richarde, Pierre-sur- Haute, Peyre Mayou, Col du Béal, aller-retour vers la Roche Courbe, Bois de la Richarde, Vallon du Fossat (Ruisseau de Vertolaye), Croix du Fossat, Montagne de Monthiallier, Bois de Bileyre,
Après avoir profité de la belle vue des Alpes depuis les crêtes du Forez, balayées par un fort vent en ce dimanche matin, nous nous sommes dirigés vers la vallée du Fossat, très beau vallon parfaitement préservé, avant de remonter vers la montagne de Monthiallier où nous attendait une météo assez hostile. Le Bois de Bileyre nous heureusement rapidement offert la protection de ses frondaisons à l’abri desquelles nous sommes alors joyeusement redescendus dans la vallée de Valcivières, accompagnés par les chants d’oiseaux eux-mêmes visiblement ravis d’être à l’abri des arbres.

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Canoé canadien descente de l’ Allier

Séjour n°3. Descente de l’Allier en canoé canadien

Date : du 09/avril/2016 au 10/avril/2016
Animateurs: Michel J. et Fred
Nombre de participants : 10 animateurs compris ( 6H , 4F )
Temps de préparation (très important en logistique pour ce genre de séjour) :
– Michel, courses, matériel, dépose voiture, recherche du point d’arrivée, rangement… 15h00
– Fred chargement matériel, rangement, CR… 2h00
– Mady dépose une voiture le vendredi 4h00
Départ en covoiturage de Clermont le 09/04 à 14h30 pour Joze (+2 véhicules directement sur place)


Départ en navigation de Joze (après le pont routier) vers 15h30 après chargement des containers étanches, des embarcations et rappel des consignes dont de sécurité
Navigation ce 1er jour de 1h39 distance parcourue 17km440 (moyenne ~10.57 km/h)
Débit à Vic-le-comte au moment de notre départ à ~14h de 115 mètres cube / seconde (donnée site internet vigicrues), estimation 130 mètres cube sur notre tronçon (donnée à Pont de Limons à 22h)
Camp posé à l’intérieur d’un méandre (après Luzillat / en face de Charnat) avec utilisation du nouveau tipi de l’asso’ et des deux petits
Repas du soir (soupe / purée – jambon cru / fromage / brownie chocolat) et petit déjeuner (thé / café / brioche / pain / compote) fournis aux participants, et quelques douceurs amenés par certain(e)s
Alternance entre éclaircies et couvert nuageux en cours de déplacement, averses en début de soirée et au cours de la nuit
Beaucoup de vigilence car débit plus important que la sortie du w.e précédent (rappel ~50 mètres cubes /seconde), ce qui augmente les effets de drossage et dissimule les obstacles (eau “brouillée”)

Déchets toujours aussi présents que le w.e d’avant, mais par endroits moins visbles car recouverts d’eau…

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Deuxième jour le 10/04 départ vers 10h05 du point de bivouac après rangement du matériel, chargement des embarcations et explications sur la matinée de navigation (difficultés etc.)
Navigation de 2h30 (pause et durée pique-nique déduites) distance parcourue 26.12 moyenne de 10.45 km/h
Pause le midi à Saint-Yorre, avant le pont (à côté du camping) – débit (données vigicrues) de 140 mètres cubes / seconde
Arrivée sur Vichy (débarquement rive gauche en amont du pont de l’Europe au niveau de l’embarcadère) vers 14h00

Déplacement sur Joze avec véhicule laissé le vendredi pour récupération des voitures de Michel et Fred puis retour sur Vichy pour récupération des participants et du matériel et retour sur Clermont à ~18h00
Temps idéal / ensoleillé tout au long de la journée
Déchets bien visibles à l’entrée de Vichy en rive gauche (vers Ile de la Croix St-Martin) et effet de barrage de Vichy (courant moindre) qui se fait nettement sentir entre Saint-Yorre et Abres.

Beaucoup de faune notamment oiseaux observés durant ces deux jours (cf compte-rendu précédent pour quelques noms)… Pas de “souci” à déclarer (aucun déssalement / chavirage) mais des participants qui ont pu se rendre compte des mouvements d’eaux (exemple vers la confluence Allier / Dore avec lame d’eau qui renvoie dangereusement vers les piles du pont ou des méandres très aménagés avant le nouveau pont routier de Saint-Yorre qui créent des contre-courants importants). A été rappelé la nécessité de rester toujours dynamique pour garder la maîtrise de son embarcation, et ne pas se laisser embarquer par la rivière…

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A noter que l’association a mis à disposition les embarcations (3 de l’asso’ + 2 perso’ de Michel et moi) et de quoi les transporter (remorque), le matériel associé (pagaies, gilets d’aide à la flottaison, containes étanches, mousquetons, cordages etc.), du matériel pour le couchage (tipis, sursacs en goretex), pour la vie de camp (réchauds, gamelles etc.).

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Raid hivernal sur le Nord du Sancy

Séjour n°2. Raid hivernal – Errance sur le Cézallier devenu, raid hivernal sur le Nord du Sancy

Date : vendredi 11 au dimanche 13 mars 2016
Animateur : Michel Julien
Secteur géographique : Nord du Sancy
Kilométrage auto : 120 km 
Nombre de véhicules : 1 (véhicule de Michel Julien au départ de Clermont Fd)
Organisation :
Compte tenu du peu de neige sur le Cézallier, le séjour s’est déroulé sur le nord du Sancy qui présentait au-dessus de 1250m un enneigement de dernière minute exceptionnel.
Participants : 5(2F, 3H)
Matériel utilisé et mis à dispo par L’association
1 tente tipi Hellsport, 5 sursacs en goretex, 3 pulkas, 3 pelles à neige, 20 pieux en inox, 1 réchaud à essence.
Hébergement : Nuit sous tente tipi
Météo : vendredi, le ciel était encombré le matin de bandes de nuages épaisses se dégageant dans l’après-midi, avec quelques rayons de soleil avec un vent d’Est. La nuit a été fraîche sans excès, le bivouac étant protégé par un bois d’épicéas.
Samedi, le ciel vite dégagé en altitude, nous a permis de profiter d’un franc soleil. le vent à dominante d’Est sensible sur les plateaux était à peine perceptible en sous bois. Dimanche, des nuages d’altitude voilaient le soleil. l’enneigement était de bonne qualité au-dessus de 1250m avec des quantités importantes dans les cuvettes et sur les bords du plateau.

Itinéraire et activités : Repensé de façon à profiter du meilleur enneigement possible, nous avons été posé le vendredi, notre bivouac entre canyon du Fredet et sources de la Monne. Après l’installation du tipi, nous sommes partis faire une boucle entre Fredet et Baladou.

vendredi 11 mars 2016 : départ du parking de Pessade . Durée du déplacement : 3h00. Dénivelée positive : 290m Dénivelée négative : 150m. Boucle. Durée du déplacement : 1h30 Dénivelées positive et négative: 140m

Samedi, nous partons pour une longue randonnée à la journée où nous rechercherons en permanence, la neige vierge qui nous fera contourner par l’ouest les sources de la Monne puis traverser le bois de Pessade (haut), passer sous le Puy de Beaudet, couper la cuvette du Chevalard, passer entre les Puys du Baladou et Védrine, traverser les différents petits ruisseaux qui donnent naissance à la Monne, gagner le buron du Leyrenou, couper le ruisseau du Frédet, passer par le buron du Margelet avant d’achever le circuit.

Samedi 12 mars 2016 : Durée du déplacement : 6h50 Dénivelées positive et négative : 600m

Dimanche, avant de défaire le bivouac, nous nous offrons une dernière boucle et allons à la découverte de la Fontaine de Montadoux, narse importante alimentant la Monne, puis à travers bois nous gagnons le versant sud du Baladou que nous gravissons, quittant les raquettes à neige dans la partie la plus pentue afin d’avoir un maximum d’aisance dans le passage des rochers. Nous sommes accueillis par un vent d’Est mordant et sommes survolés par des centaines, peut-être des milliers de pigeons ramiers (palombes) de retour de migration. Un petit tour en bas des amoncellements de neige au niveau des captages des sources de la Monne et c’est bientôt le retour vers la civilisation après démontage et chargement des pulkas. Un bon vin chaud à Pessade pour fêter la réussite de ce séjour…

Dimanche 13 mars 2016. Boucle .Durée du déplacement : 2h40. Dénivelées positives et négatives : 195m. Retour sur Pessade Durée du déplacement : 2h00. Dénivelée positive : 150m Dénivelée négative : 290m.

Données kilométriques obtenues avec openrunner et dénivelées par montre barométrique.

Observations : Un séjour inespéré avec une neige de cinéma à la fin d’un hiver quelconque aux nombreux radoucissements. La situation du bivouac protégé des vents du nord, d’ouest et d’est est sympa dans une clairière avec une eau courante de qualité à moins de 40 mètres.

Dégats : Aucun. Les modifications apportées aux trois pulkas par le renforcement des entretoises des brancards ont donné plus de rigidité à l’ensemble.
Pour deux adhérents, ce séjour hivernal qui s’est déroulé dans la bonne humeur et une météo clémente, était une première. Un peu de fraîcheur sans excès la nuit dans un environnement boisé avec une neige généreuse et poudreuse… Chacun a pu tirer seul ou en binôme les pulkas chargées du matériel collectif et individuel.

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Temps de préparation: préparation du matériel et chargement du véhicule, nettoyage, séchage, compte rendu, rangement 8 heures.

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Maroc, le Haut Atlas oriental : du sommet de l’Ayachi au sommet du Mgoun

Séjour n°14. Le haut Atlas oriental du Mgoun au sommet de l’Ayachi

Date : Du mercredi 16 septembre au samedi 03 octobre 2015
Animateur : Michel J.
Nombre de participants : 11 dont 6 femmes et 5 hommes.

Histoire de Fès

(pour se souvenir de quelques informations de notre guide) :
Fondation de Fès (données sites internet)
La ville « Medinat Fès » a été fondée par Idrîs Ier en 789 à la place de l’actuel quartier des Andalous. En 809, Idris II fonde « al-Aliya » sur l’autre rive de l’oued de Fès. Al Aliya se développe très vite et devient une véritable ville avec mosquée, palais et kisariya (halle, marché).
Les sources d’eau vitales aux alentours de Fès, qui avant même sa fondation étaient connues et louées en chanson, ont sans aucun doute été un critère important lors du choix de l’emplacement pour la future métropole.
Les évolutions suivantes sont dues à deux vagues successives d’immigration : à partir de 817- 818 s’installent dans Fès fondée par Idrîs Ier près de 800 familles andalouses expulsées par les Omeyyades de la ville espagnole de Cordoue. Peu de temps après environ 2000 familles bannies de Kairouan s’installent sur l’autre berge. La mosquée universitaire « al-Qarawiyine » fondée au IXe siècle devient l’un des centres spirituels et culturels les plus importants de l’Islam. Son influence se fait ressentir jusque dans les écoles de l’Espagne islamique et au-delà vers l’Europe.
Les nouveaux arrivants apportent avec eux aussi bien un savoir-faire technique et artisanal qu’une longue expérience de la vie citadine du Maroc. Sous leur impulsion, Fès devient un centre culturel important et après la fondation de la mosquée universitaire, le cœur religieux du Maroc.
Fès se trouve à un emplacement particulièrement avantageux au Maroc, au croisement de routes commerciales importantes, au cœur d’une région naturellement généreuse avec des matières premières précieuses pour l’artisanat (pierre, bois, argile). Ceci lui permet de se développer très rapidement. Fès se trouve notamment sur la route des caravanes allant de la Méditerranée à l’Afrique noire en passant par la grande ville commerciale Sidjilmassa (disparue au XVIIe siècle) dans la région de Tafilalt (ce qui correspond de nos jours à la région de Rissani/Erfoud).
Moyen Âge
Les deux parties de Fès s’unissent au Moyen Âge, détruisant le mur qui les séparait. Fès perd son rôle de capitale avec la fondation almohade de Marrakech au XIe siècle mais le reprend en 1250 grâce à la dynastie mérinide. Sous leur règne, la nouvelle ville El Medinet El-Beida (la ville blanche) est fondée en 1276, elle est équipée de remparts, de palais et de jardins. Elle est rapidement connue sous le nom de Fès Djedid (la nouvelle Fès) en opposition à Fès el Bali (la vieille ville). La population juive qui se trouvait aux alentours du palais est forcée de partir et le mellah (ghetto dans lequel vivaient les Juifs sous la protection du sultan) se forme dans l’ancien quartier de la garnison des archers syriens. Au début du XIVe siècle (apogée de l’art hispano-mauresque), la ville connaît une forte croissance. L’université de Fès est alors connue mondialement. Grâce aux caravanes allant jusqu’au port de Badis dans le Rif, Fès est en permanence liée à l’Espagne islamique et à l’Europe. En 1471, la ville tombe aux mains de la dynastie Beni Wattas.
XVI-XVIIIe siècles
En 1522, Fès souffre d’un tremblement de terre qui détruit la ville en partie. Dans les années qui suivent, de nombreux bâtiments sont reconstruits, restaurés ou remplacés par des nouveaux. La dynastie des Saadiens prend Fès en 1554 mais choisit Marrakech comme capitale. À la fin du XVIIe siècle, avec les débuts de la dynastie alaouite, Moulay Ismail choisit Meknès comme nouvelle capitale. Il installe à Fès une partie du clan des Udaia qui l’avaient aidé à gagner le pouvoir. Après sa mort (1727), les Udaia se révoltent, ils ne seront chassés de Fès qu’en 1833 par Abd er Rahman. Moulay Abdallah, le successeur de Moulay Ismail, fait de Fès son lieu de résidence et fait rénover ou nouvellement construire mosquées, écoles (madrasas), ponts et rues, les rues de Fès Djedid sont pavées.
XIXe siècle
Au XIXe siècle, les deux anciennes parties de la ville sont reliées à de nouvelles constructions comme le palais Boujloud. Jusqu’au début du protectorat en 1912, Fès est la capitale du Maroc.
Le protectorat français et l’indépendance
C’est à Fès que le traité de protectorat français et espagnol (pour le Nord du pays ainsi que le Sahara Occidental) est signé le 30 mai 1912. Moins de trois semaines après la signature, des émeutes éclatent dans la ville. Rabat est déclarée officiellement capitale du Maroc, Fès reste cependant un lieu de résidence royal important et un centre culturel, artisanal, commercial mais aussi politique. L’istiqlal (Parti de l’Indépendance) est établi à Fès par Allal El-Fassi.
Beaucoup des initiatives pour chasser l’occupant français partent de Fès. En 1944, est rédigé le manifeste pour l’indépendance dans une maison de l’ancienne médina, aujourd’hui place de l’Istiglal. La ville sera l’objet d’émeutes dans les années 80 et début 90.
Sous la direction de Lyautey et d’après les plans de l’architecte Henri Prost, une nouvelle ville se développe dans les environs de Dar Debibagh au sud de Fès Djedid. Si elle fut dans un premier temps le quartier résidentiel des européens, la « ville nouvelle » a continué à se développer comme ville arabe moderne avec de nouveaux quartiers de villas. Les autorités, institutions et entreprises de services s’y sont installées.
Aujourd’hui Fès compte actuellement environ 1 400000 habitants. C’est une des plus grande ville du Maroc Aujourd’hui la ville compte deux parties :
Fès Médina considérée comme patrimoine mondial de l’UNESCO pour le Maroc. Et Fès ville nouvelle (Dar Dbibegh) qui reflète la modernisation et le développement
économique du pays. Ainsi, c’est dans cette partie de Fès que se rencontrent modernité (centres commerciaux, buildings, hôtels 5 étoiles…) et culture.

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Météo

Beau et chaud dans l’ensemble avec température nocturne autour de 20°C et en journée température frôlant ou dépassant les 25 °C dans la première partie du séjour. Au
cours des cinq derniers jours en montagne, une fraîcheur nocturne se faisait sentir à la tombée de la nuit et nous avons subi quelques pluies notamment la nuit. Le 28 septembre le ciel était couvert dès le matin et un vent frais voire froid venait du sud. La nuit a été ponctuée d’averses. En fin de matinée, le temps s’est brutalement dégradé, le vent s’est renforcé et la pluie est devenue continue et importante. Nous avons patienté pendant une heure environ abrité par le relief attendant mules et muletiers qui avaient suivi un cheminement plus adapté pour les animaux. Avec la pluie qui tombait maintenant en abondance, les animaux à plus de 3000 mètres d’altitude commençaient dangereusement à s’enfoncer dans l’argile. En concertation avec Abdoul, les muletiers, une modification de l’itinéraire était décidé et nous avons basculé au nord. Quelques jours après, à quelques heures du départ et pendant le trajet routier, nous avons pu admirer le sommet du Mgoun, ultime passage de notre itinéraire ; pris sous un beau manteau neigeux. A aucun moment, le baromètre n’a montré une chute brutale des pressions.


Faune rencontrée

En majorité des oiseaux à l’exception des singes Magot, espèce endémique du Maghreb qui vit dans un habitat forestier permanent (Parc National d’Ifrane, trajet aller en
voiture), hirondelles rustique, de fenêtre (migration) et de rocher, pinsons des arbres, martinets noirs (migration), guêpiers, hérons garde-boeufs et cendrés, foulques, canards plongeurs sur les lacs (non identifiés), et quelques rapaces… faucons (sans précisions) et peut-être un aigle (après le village de Zawyat Ahançal), et j’en oublie sans doute….

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Végétation rencontrée

Chênes verts, genévriers turifères ou thurifères et oxycèdre ( après recherche et non occicidre comme annoncé par Abdoul), palmiers nains (le doum), buis, cèdre
de l’Atlas, pin d’Alep (reboisement à l’entrée de Tabant), platanes et peupliers, figuiers de barbarie (à proximité des villages). Espèces cultivées, pommiers, amandiers, noyers, orangers (dans la plaine sur le retour).

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Tribus rencontrées au cours de notre périple (j’ai retenu les plus importantes)

– vallée Taaraart : Ait Ayache
– Anefgou : Ait Haddidou
– plateau des lacs, Imilchil : Ait Yazza
– Anou n’Ouhanad (bivouac à côté d’un puits) : Ait Atta
– après le village Zawyat Ahançal (plateau, tirebouchon) : Ait Bou Iknifen
– dernière vallée (traces de dinosaures) : Ait Bougmez

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Hébergement

Hôtel à Fès en chambre double et une triple. Sur le terrain bivouac sous tentes Ferrino spacieuses bi-place et trois adhérents en tente solo dont une Hardwear (de
l’association) emmenée de France. Une tente mess nous abritait pour prendre nos repas.
Nourriture : Excellente et variée durant le trek. Les deux cuisiniers étaient de qualité avec une mention spéciale à Idriis qui nous a accompagné sur la première partie. Composés de salades le midi avec un plat chaud de légumes et le plus souvent d’une soupe et d’une tajine le soir avec un dessert. Petit déjeuner copieux et classique. Quelques fois crêpes ou beignets au petit déjeuner ou avec le thé de l’après midi.

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Transport

– aérien : Ryanair au départ de l’aéroport de St Etienne avec une arrivée à Fès
– terrestre : au départ de Clermont-Ferrand, jusqu’à l’aéroport de St Etienne à l’aide de trois véhicules, Régis, Olivier et Michel J. Sur place au Maroc, deux véhicules genre minibus, confortables.

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Itinéraire

Malgré de nombreux treks à sillonner les montagnes et le désert marocain, en allant de l’Ayachi au Mgoun, nous avons apporté le maillon qui manquait sur la traversée du
Haut Atlas qui coure du Toubkal à l’Ayachi (pour les sommets les plus pertinents) en passant par le Mgoun.

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Classement

moyen ( 2 ½ journées de transport aérien, 1.5 jours à Fès, 2 jours de transport routier, 13.5 jours de déplacement à pied effectif)

Kilométrage parcouru à pieds

239km pour 9860m de dénivelé positif et 9895m de négatif.

Conditions de déplacement

Les itinéraires étaient en majorité caillouteux, un peu de goudron après Anefgou

Découpage du séjour

Les données, l’altimétrie, la durée du déplacement et les dénivelées positives et négatives sont données par une montre Suntoo. Les noms de villages ou de lieux-dits peuvent être sujet à plusieurs écritures.

Petit lexique sans prétentions : assif, oued : rivière ; tizi : col ; azib : bergerie (buron) ; asserdoun: mulet ; arioul : âne.

J1 transports, routier en direction de l’aéroport de St Etienne puis aérien jusqu’à Fès où deux minibus nous attendaient. Installation à l’hôtel avec un thé à la menthe de bienvenue. Parcours de la nouvelle ville et d’une partie de la Médina avec un guide officiel ( explications sur la création de Fès, Palais Royal, passage à proximité du quartier juif, visite du quartier des tanneurs, fabrication de pain et cuisson de gâteaux et autres produits amenés par les habitants du quartier en fin de fournée etc…).

J2 Les deux monospaces chargés, nous partons en direction du massif de l’Ayachi. Trajet routier Fès, Ifrane, Timahdite, lac Aguelmame, col du Zad, Ait Oufetta, Boulojoul, Tagoudit. Abdoul arrivé de Marrakech en véhicule 4X4 et retrouvé sur place, amène la nourriture et le matériel de bivouac. A partir de Tagoudit, nos véhicules ne pouvant aller plus loin, nous nous dégourdissons les jambes pendant 1h30, et nous installons à proximité du village de Taaraart dans la vallée du même nom au pied de l’Ayachi. Durée du déplacement et de la rando : 1h30. Dénivellation positive : 85m. Altitude du bivouac : 2100m. Distance estimée : 6 km

J3 Pas de journée d’acclimatation. Nous partons de nuit pour aller à la conquête de l’Ayachi, dernier sommet d’importance (3760m) du Haut Atlas qui coure sur 750 kilomètres environ et est orienté grossièrement Sud-Ouest, Nord-Est avec trois sommets emblématiques que sont le Toubkal (4168m), Haut Atlas Occidental, le Mgoun (4068m), Haut Atlas Central et l’Ayachi (3760m), Haut Atlas Oriental. Pas de sentes, encore moins de chemins, ce sommet n’est pas fréquenté et peu d’européens viennent à l’extrémité de la chaîne. Nous progressons sur des calcaires instables qui roulent sous nos pieds et au bout de 05h30, nous pouvons profiter d’une vue sur 360°. Il fait beau mais frais et le pique-nique se prend à l’abri du relief au soleil versant sud. La descente est longue 04h15 et peu commode, un bon test pour les chaussures….A notre arrivée, cinq muletiers sont présents et vont assurer le transport du matériel collectif, de la nourriture et de nos bagages personnels. Même bivouac à 2100m d’altitude. Durée du déplacement 09h45. Dénivellations positive 1700m et négative 1700m. Distance estimée : 15 km

J4 Plein ouest, nous devons suivre la vallée de Taaraart puis celle de l’Ait Slimane. Nous progressons tantôt sur une piste, tantôt au fond d’un oued ou sur un relief collinéen. A la pause du matin, Abdoul nous propose de nous arrêter dans une maison isolée à Tighrmatin chez une de ses connaissances où nous seront servis, thé à la menthe, omelette, miel, pain, beurre. Un vrai régal ! Après avoir versé notre obole, nous reprenons avec lourdeur notre cheminement. Nous sommes dans une vallée où la récolte des cultures n’est pas terminée et pas de place pour installer notre campement. Cette nuit nous troquons le bivouac en plein air pour une nuit en auberge. Deux chambres sont mises à disposition, nous mangerons assis sur de confortables coussins et des douches chaudes (enfin presque) nous sont proposées.
Certains s’initieront aux chants et danses berbères… Nous profitons de la position de la maison en hauteur pour admirer un superbe coucher de soleil avec comme décor sur un fond minéral, un nuage noir d’hirondelles se déplaçant comme une vague à moyenne altitude au dessus d’un champ de maïs. Auberge Ouabbass à 2100m d’altitude. Durée du déplacement 08h00. Dénivellations positive 150m et négative 300m. Distance estimée : 24 km

J5 Au petit matin quelques gouttes de pluie animent la toiture de notre demeure provisoire. Nous suivons une piste en mauvais état jusqu’au village de l’Aït Merzoug. Puis des sentes le plus souvent faites par les animaux d’élevage à travers une forêt clairsemé de cèdres et de genévriers thurifères nous conduisent au tizi-n-Aït brahim à 2420m avant de plonger vers l’oued Merzoug que nous suivons. Le ciel s’est chargé et quelques gouttes de pluie accompagneront le début de nuit. Bivouac Aghdou, rive droite, altitude 1945m. Durée du déplacement 08h36. Durée de la rando : 07h00. Dénivellations positive 770m et négative 875m. Distance estimée : 24 km

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J6 Nous traversons l’oued à gué et gagnons le village d’Anefgou où nous rencontrons un maréchal-ferrant. Petite anecdote dramatique concernant ce village…En 2008, suite à un hiver rigoureux, trois enfants d’une même famille étaient morts de froid, un reportage de la télévision d’Al Jazeera provoquait une réaction du pouvoir marocain. Rapidement, une route goudronnée a été réalisée ainsi qu’un hôpital avec médecin et infirmière(s) et un internat pour les jeunes nomades (garçons et filles). Pendant quatre kilomètres nous emprunterons pour gagner du temps, le ruban goudronné qui conduit à Imilchil où la circulation est inexistante. Après une pause, la journée va véritablement débuter pour gagner le col de Tirghiste à 2600m, le sentier laisse apparaître quelques blocs de granit ou grès puis nous marchons sur un ancien fond marin, nous piétinons coques et autres coquillages. Passé ce col, nous traversons un vaste plateau où paissent çà et là quelques troupeaux accompagnés de leurs jeunes bergers.
Caché par un dernier mouvement de terrain, apparaît le premier grand lac, Isli, situé dans un décor minéral, les berges constituées d’un épais tapis de cendres volcaniques. Son bleu intense invite à la baignade, et certains en profitent à la pause déjeuner. Le plateau est immense, nous avançons dans un paysage lunaire et désertique. La ligne d’horizon ne semble pas se rapprocher et puis soudain, le second lac apparaît, nous distinguons la tente mess, point de ralliement de cette longue journée. A la nuit tombante, deux hérons cendrés tentent de se poser parmi les foulques et divers canards qui occupent les bords. Des végétaux, roseaux, algues colonisent les bords et semblent favorables à la faune. Bivouac lac Tislit , altitude 2300m. Durée du déplacement 10h30. Durée de la rando : 08h30. Dénivellations positive 770m et négative 400m. Distance estimée : 27 km

J7 Nous contournons par la droite le lac qui, demain sera peut-être un complexe touristique…Après avoir pris de l’eau à une source, nous entrons dans Imilchil, connue pour
le Moussen des fiançailles et son festival de musique traditionnel qui a lieu en septembre. Gros bourg avec un contraste entre l’ancien et le nouveau bâti qui se veut délibérément moderne. Abdoul en profite pour compléter les réserves alimentaires. Nous retrouvons cultures et vergers puis la montagne minérale avec quelques genévriers thurifères comme posés ça et là. Le pique nique est pris avant un col à 2600m d’altitude, le vent est frais et nous apprécions les légumes chauds d’Idriss. Quatre nomades préadolescentes ramassent des plantes médicinales pour améliorer les revenus des familles. Après le col, l’aspect sauvage est renforcé par cet oued sec que nous venons d’atteindre. Le déplacement met à rude épreuve les chevilles. A la jonction d’un autre oued, nous quittons le lit et prenons une direction ouest pour gagner un plateau occupé par quelques constructions en pierre et pissé. L’endroit est désert et promet une nuit des plus calme. Bivouac plateau Imghale , altitude 2415m. Durée du déplacement 08h57. Durée de la rando : 07h00. Dénivellations positive 685m et négative 585m. Distance estimée : 19 km

J8 La nuit, sans être bruyante a été ponctuée de passage de nomades pour aller où ? Chacun au petit matin se pose la question. Rien, aux alentours, des cailloux à perte de vue, des sommets montagneux sur 360°, nous sommes à plus de 2000 d’altitude et la ville importante la plus proche est Imilchil située à plus de 10 kilomètres. Après le rangement habituel du campement, le petit déjeuner absorbé, nous prenons une sente qui nous permet d’atteindre le col Cheffart à 2750m d’altitude à proximité d’une haute tour de télécommunication alimentée par un groupe électrogène. Nous gagnons un nouveau plateau où les ressources naturelles sont peu nombreuses. Une petite source alimente un maigre champs de pomme de terre, seule culture visible. Une vieille femme se présente et souffre de maux de ventre, à côté d’elle, une très jeune enfant au regard hagard et au ventre hyper développé, peut-être de la malnutrition ? Nous nous sentons impuissants. Un nouveau col est passé à 2600m et nous amorçons une
traversée en dévers sur un chemin confortable. En contrebas installé dans un cirque aux couleurs rose, blanche, violette, verte, du terrain, le village de Tamzaght où les nomades vivent à l’année et sont ravitaillés (dixit Abdoul) par hélicoptère lorsque l’hiver est trop rigoureux. Avec le franchissement d’un nouveau col à 2600m, un nouveau vallon se présente à nous, lieu de notre bivouac à proximité d’abreuvoirs où coule une eau abondante, occupée à l’instant par des femmes faisant la lessive. La soirée verra défiler nombre de nomades avec ânes ou mulets, chargeant des tas de bidons d’eau. Bivouac source Aabdi , altitude 2600m. Durée du déplacement 04h47. Durée de la rando : 03h30. Dénivellations positive 705m et négative 515m. Distance estimée : 13 km

J9 Etape courte qui va permettre le changement de l’équipe cuisinier, muletiers. Aujourd’hui, c’est l’Aïd ou fête du mouton. Fête importante où chaque famille musulmane se doit de sacrifier selon leur capacité financière une chèvre ou un mouton. Fête qui se déroule 2 mois et 10 jours après le ramadan. Depuis notre bivouac, le cheminement est simple, nous descendons et atteignons une première fois l’assif Melloul que nous traversons à gué puis le groupe franchit avec dynamisme un petit col d’où l’on découvre la vallée Anergui. La descente nous amène au village d’Ait Boulmane. Après le repas, nous profitons du temps de libre, pour faire toilette et lessive bénéficiant de l’eau abondante de l’assif Melloul. Un groupe important de martinets noirs sans doute en migration profitent de cet écrin de verdure pour se gaver d’insectes volants. En fin d’après-midi, nous visitons une auberge d’un grand luxe dont l’ouverture est programmée dans les jours qui suivent notre passage. Après le repas du soir nous prenons congés de notre équipe, les gratifiant d’un vif remerciement et d’un pourboire qui complétera leur salaire. Ils mettront quatre jours à regagner leur vallée. Bivouac à proximité de l’école (Ait Boulmane) , altitude 1645m. Durée du déplacement 05h12. Durée de la rando : 03h00. Dénivellations positive 380m et négative 1335m. Distance estimée : 10 km

J10 Au petit matin, la nouvelle équipe est présente et nous faisons connaissance. Ils viennent du village Zawyat Ahançal. Le cuisinier se nomme Armed (ou Arhmed) et nous sert son premier petit déjeuner. Nous quittons Ait Boulmane et remontons le cours de l’assif Melloul rive droite où l’on peut voir les premiers palmiers nains. Nous empruntons rapidement un sentier qui serpente dans les cassures d’une falaise aux couleurs variées où nichent quelques hirondelles de rocher et qui nous conduit à un premier col à 2200m peu apparent sur l’autre versant et qui s’ouvre sur un plateau caillouteux avec quelques « azib ». Nous pique-niquons à proximité d’un puits permettant d’irriguer un verger au milieu de nulle part où poussent pêchers et pommiers. Point d’autres cultures autour ni d’habitations. Une tente marabout en toile semble incongrue dans le paysage fait de cailloux et de quelques genévriers thurifères centenaires. Abdoul nous fournit l’explication… De riches marocains viennent chercher le
dépaysement et passer une nuit à l’authentique le temps d’un week-end. Nous progressons maintenant à travers une ancienne forêt très clairsemée de genévriers immenses aux bras torturés, malmenés par les coups de haches des nomades qui débouche sur un espace ressemblant à un lac asséché puis de nouvelles étendues où même les bergers et les troupeaux se font rares. Une route à franchir sans aucune circulation et au loin à l’horizon, notre campement situé à proximité d’un puits, lieu de rendez-vous de femmes, d’enfants et de quelques hommes en quête d’eau. Sur les hauteurs quelques azib de pierres abritant hommes et animaux. Bivouac à Anou-n’Ouhanad , altitude 2620m. Durée du déplacement 09h06. Durée de la rando : 07h00. Dénivellations positive 1245m et négative 255m. Distance estimée : 20 km

J11 La nuit a été étoilée, la lune éclairant ce vaste plateau où le point d’intérêt est le puits. On vient chercher de l’eau mais sans doute également échanger des informations entre les familles dispersées d’une même tribu. Au petit matin, chacun a ressenti une certaine fraîcheur, les tentes sont recouvertes d’une pellicule blanche de givre. Partis vers 09h00, nous continuons à progresser sur ce plateau sans fin en nous élevant tout doucement pour atteindre le point culminant à 2890m. Une large dépression s’ouvre brutalement devant nous, avec un pourtour presque parfait vers l’Est, le nord et le sud, constitué de barres rocheuses. A droite, à gauche, le paysage est identique. Devant nous en contrebas, des cultures, plus loin quelques habitations en pissé, plus loin encore des sommets, la pointe du jbel Azourki (3677m) sur la droite ; au centre, un plateau et vers la gauche, les gorges de Taghia. Nous franchissons le tizi Imi-n-Tagrimt (la bouche en berbère). Le pique-nique est pris à la confluence de deux oueds où coule un filet d’eau. Un nouveau col d’accès facile avec une montée régulière sur sente puis c’est la descente vers le village de Zawyat Ahançal. Nous croisons à proximité du village
un groupe à pied accompagné de musiciens et d’hommes et de femmes à dos de mulets endimanchés qui vont rendre visite au marié ou à la mariée dans un village voisin. Nous sommes le samedi 26 septembre, jour de mariage aux villages car pas moins de trois, sont célébrés. Bivouac à proximité de Zawyat Ahançal, altitude 1780m. Durée du déplacement 09h05. Durée de la rando : 07h00. Dénivellations positive 680m et négative 1525m. Distance estimée : 20 km

J12 La nuit a été très douce avec une température élevée, des coups de vent et quelques gouttes au petit matin. Nous traversons le village sous un ciel très chargé, passons l’assif n- Ou-Ahançal sur un pont construit en béton puis remontons sur quelques centaines de mètres l’assif n-Ilissi avant de prendre une sente dans une forêt peu dense de chêne vert. La pente devient plus marquée et la sente nous fait passer sous une falaise. Nous cherchons de regard l’endroit où nous allons pouvoir nous faufiler. Il va s’en dire que les muletiers ont choisi un autre chemin pour leurs animaux, beaucoup plus long mais plus sûr. Après une pause à un semblant de col, nous prenons un passage « désigné comme le tire bouchon nord». La végétation a changé, seuls des buis poussent dans ce chaos. Nous débouchons sur une large crête battue par un vent de Sud-Sud-Est où nous pouvons apercevoir un groupe de courageuses hirondelles en migration et un rapace de belle envergure qui profite des vents ascendants générés par le relief. Nous amorçons une courte descente jusqu’à un puits peu visible, installé à mi-pente où nous préparons le pique-nique fait de pain, thon, tomates, fromage, fruit, oignons, poivrons. Après une longue pause, protégé du vent par le relief, nous nous dirigeons vers un plateau laissant les gorges de Taghia et de Tazaght sur notre gauche. Quelques nomades sont encore présents, quelques dromadaires, quelques aboiements mais peu de mouvements. Le temps se gâte et le vent amène de la fraîcheur. Nous longeons par le sud le jbel Aroudane. Après un cheminement épousant au mieux les vallonnements, nous passons un col à 3060m avant de plonger dans une petite dépression, lieu où nous passerons la nuit. Quelques centaines de mètres plus haut, un puits… Bivouac, altitude 3000m. Durée du déplacement 07h31. Durée de la rando : 04h30. Dénivellations positive 1460m et négative 225m. Distance estimée : 10 km

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J13 La fraîcheur était au rendez-vous accompagnée de coups de vent et de quelques averses pendant la nuit. Au petit matin, le ciel est bas. Avec le lever du jour, les averses cessent mais le ciel reste encombré. L’itinéraire d’aujourd’hui doit nous conduire à un col à 3400m d’altitude d’où nous pourrons ou non basculer vers le versant sud et gagner les gorges du Mgoun. Une nouvelle fois, cet itinéraire ne sera pas celui suivi par nos muletiers sans doute trop exposé pour les animaux. Nous partons vers 09h00 et nous montons progressivement contournant les points hauts et suivant au mieux les courbes de niveaux. Pendant 02h30, nous oscillons entre 3000 et 3300 mètres. Le temps se dégrade et à la pluie succède une neige transformée. Le vent de Sud-Est se renforce. Abdoul nous demande de nous arrêter car les muletiers doivent nous rejoindre. Le plafond descend et il est devenu difficile de distinguer le relief. Pour ne pas se refroidir, nous mettons en pratique la technique des manchots empereurs. En formation serrée, ceux au vent protégent les autres puis laissent leur place et passent à l’abri….Mais le temps s’écoule. On descend de quelques dizaines de mètres sur le versant nord pour être moins exposé. Les mules arrivent. Un long conciliabule s’engage entre eux. Abdoul m’appelle et je comprends que certains souhaitent continuer, d’autres pas. Les animaux s’enfoncent dans ce terrain argileux gorgé d’eau. La difficulté est à venir, atteindre ce col à 3400 mètres et puis descendre par un sentier délicat pour les animaux même par temps sec. Abdoul calme les plus expressifs et nous décidons d’un commun accord pour la sécurité des animaux et des hommes de basculer versant nord. Cette décision nous coupe de la possibilité de faire l’ascension du Mgoun mais la prudence est de mise. Je connais la difficulté du Mgoun surtout au niveau climatologique pour l’avoir grimpé à trois reprises et j’ai en mémoire les derniers accidents mortels. Nous perdons rapidement de l’altitude sur un terrain glissant et gagnons une vallée où la température est plus acceptable et vers 16h30, nous atteignons un refuge à l’abandon construit par les français dans les années cinquante. Dans cette vallée de nombreux nomades sont présents avec des troupeaux de moutons et chèvres. Un vol de chocards à bec jaune nous suit ou nous précède…Pour la petite histoire, Abdoul a reçu au cours de la descente un message téléphonique de Slimane, responsable du réceptif pour nous annoncer qu’une alerte était diffusée sur tout le haut Atlas concernant les
précipitations et les inondations et notamment sur les Assifs de n-Oulilimt et Mgoun. Tout le groupe semble satisfait de la décision prise et dévore avec appétit le repas du soir à l’abris de notre tente mess. Bivouac, altitude 2670m. Durée du déplacement 07h50. Durée de la rando : 05h30. Dénivellations positive 545m et négative 880m. Distance estimée : 19 km. Point le plus haut de la journée 3300m.

J14 La nuit a été calme sans vent mais avec quelques averses. Au lever du jour le plafond est bas, des stratus obscurcissent le ciel et masquent le relief. Nous continuons notre descente vers la vallée des Ait Bouguemez que nous aurons la chance, du fait de la modification du programme, de parcourir d’Est en Ouest. Bientôt Ifrane puis par une longue piste et un petit col, Tabant, gros village administratif avec un internat pour garçons et filles, le centre de formation des métiers à la montagne (guides, apiculteurs etc…). Nous traversons de nombreux vergers où se commence la cueillette de pommes vertes et rouges. La récolte des pommes de terre a également débuté et une certaine animation règne dans la vallée qui compte 22 000 habitants environ. Encore un petit effort, une légère montée entre kasbahs à l’abandon et récentes, nous passons quelques gros noyers et le bivouac se précise à côté d’un canal qui sert à la fois à l’alimentation d’une turbine pour produire de l’électricité et pour l’irrigation. Bivouac, altitude 2090m. Durée du déplacement 06h06. Durée de la rando : 05h00. Dénivellations positive 425m et négative 1010m. Distance estimée : 20 km.

J15 Dernière journée de trek à la découverte de la vallée. Après avoir salué nos muletiers et offert le pourboire à chacun, nous partons vers le site de traces préhistoriques d’Iskattafene. Nous pouvons observer sur des calcaires gris blancs datant de 185 millions d’années (jurassique inférieur) des traces de pas de dinosaures bipèdes à 3 doigts et de dinosaures herbivores, quadrupèdes à empreintes ovales. Puis à travers cultures (pommes de terre, carottes, navets, maïs, luzernes…) et vergers (pommes, pêchers, cerisiers…) nous nous dirigeons vers le plus beau grenier « Marabout » de la vallée, classé au patrimoine de l’Unesco « Sidi Moussa » situé sur une pyramide naturelle à plus de 2000 mètres d’altitude. Il offre une vue sur 360° de cette magnifique vallée. Quelques sommets proches du Mgoun à plus de 3000 mètres d’altitude ont blanchi. Le ciel est d’un bleu intense au-dessus de la vallée mais les sommets sont encore occupés par de gros cumulus. Après une visite de l’intérieur du grenier où repose dans une cellule, le corps de Sidi Moussa, nous gagnons le gîte pour prendre possession des chambres collectives. En attendant, la fin de la préparation du déjeuner, nous faisons un saut de puce sur le deuxième site où sont présentes des traces de dinosaures. En fin d’après-midi, nous visitons une coopérative financée par la fondation Mohamed V.
GîteTimit, altitude 1965m. Durée du déplacement 04h45. Durée de la rando : 03h30. Dénivellations positive 260m et négative 370m. Distance estimée : 12 km.

J16 Saïd et Armed seront nos conducteurs pour le retour vers Fès. L’itinéraire très montagneux nous permet de sortir de la vallée des Ait Bougmez puis c’est Ait Mhammed,
Azilal où nous quittent, Abdoul pour Marrakech et Armed qui regagne sa vallée, le barrage de Bin-el-Ouidane, Afourer, Beni-Mellal, Oulad Yaiche (repas du midi), Kasba Tadla, Ouaoumana, Tighassaline, Khénifra, Mrirt, Azron, Ifrane, Fès. Installons à l’hôtel, dîner.

J17 Visite libre de Fès et pot d’Atlas à base de jus d’orange, thé à la menthe et coca….

J18 transport aérien et retour sur Clermont-Ferrand. Fin du voyage.

Remarques

Les participants possédaient la licence IRA au minimum et ont pu bénéficier des assurances facultatives « annulation et interruption du séjour, bagages »de l’immatriculation tourisme.
L’ambiance a été bonne durant ce séjour. Quelques organismes plus fatigués que d’autres, quelques bobos mais rien de grave.
30 heures ont été nécessaires pour organiser ce séjour, en comptant le temps de rédaction des différents mails et de ce compte rendu.

Merci à Michel D. pour ses photos…

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