Animatrice : Mady
Secteur géographique : Pyrénées Atlantiques
Nombre de participants : 12 animatrice comprise (7F, 5H)
Classement Atlas du séjour : (F/M)
Distance totale parcourue à pied : 86,93 km
Dénivelé total effectué : 5677 m
Kilométrage pour 3 voitures : 4542 km comprenant, l’aller Clermont-Fd / Cambo les Bains, les déplacements sur place et le retour Cambo les bains / Clermont-Fd.
Météo :1 journée pluvieuse, 3 très belles journées ensoleillées, 2 journées avec un ciel couvert le matin et ensoleillées l’après midi
Les données kilométriques et altimétriques des randonnées sont le résultat d’une montre GPS, Garmin Fenix 7.
Temps de préparation et rédaction : 50h

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JOUR 1 samedi 20 septembre

Trajet voitures : départ de Clermont-Ferrand à 8h00, arrivée à Cambo les bains à 15h45. Cette année, contrairement au séjour de l’année 2023, je n’ai pas inclus de visites dans le programme de la semaine. Mais étant en avance par rapport à l’heure de remise des clés des hébergements, je propose en cette journée du patrimoine, de visiter les jardins de la Villa Arnaga située tout à côté de notre lieu de résidence, villa que fit construire Edmond Rostand au début du XXᵉ siècle. Sous le soleil, nous passons un peu plus d’une heure à déambuler d’abord dans le jardin à la française avec ses parterres de fleurs multicolores, son miroir d’eau sur lequel des amateurs de modélisme font naviguer divers types de bateaux télécommandés, puis dans le jardin à l’anglaise situé derrière la maison. Pour finir on va admirer dans les anciennes écuries, deux expositions de vélos et de voitures de la belle époque.

JOUR 2 dimanche 21 septembre

La cascade de l’Uzkaingo et 3 sommets collinéens

Distance : 18,30 km
Dénivelé positif : 1009 m
Durée de marche : 5h30
Durée de déplacement : 7h27

Samedi soir, une météo très pessimiste avec des pluies importantes pour le lendemain m’avait incité à proposer pour le matin une visite de la villa Arnaga puis une petite randonnée en début d’après-midi. Mais au réveil, le ciel est moins menaçant qu’annoncé et après un nouveau contrôle des prévisions météo, j’annule ma proposition de la veille et propose d’effectuer une randonnée de basse altitude. C’est donc d’Ibarrun un des quartiers de St Pée-sur-Nivelle que nous partons, pays de naissance de la chistera moderne avec l’invention en 1857 par  Gaintchiki Harotchea, adolescent du village, d’une fixation au poignet de petits paniers ovales en lattes de châtaignier.

Peu après avoir franchi la rivière sur un des plus vieux pont de St Pée, le pont d’Aroztegia  dénommé aussi pont romain de la vierge, datant du XIVème siècle, nous commençons la montée vers la Croix Sainte Barbe (185m) qui sera le 1er point haut de la journée. Le chemin fortement pentu du départ, s’adoucit et une pelouse douce aux pieds se substitue au terrain rocailleux du début. Nous sommes sur une petite arête d’où nous apercevons le Zuhalmendi autre destination du jour. Nous rencontrons les premiers pottoks, (prononcer potiok), petit cheval résistant et doux de caractère, vivant toute l’année sur la montagne.

De la colline sur laquelle est érigée la croix de Sainte Barbe, une première vue sur la campagne, les côtes françaises et espagnoles avec St Jean de Luz et son port bien reconnaissable, Fontarrabie et le sommet du Jaizquibel. Nous revenons sur nos pas pour retrouver un peu plus bas, un large chemin qui descend jusqu’au vallon de l’Uzkaingo Erreka que nous suivons et traversons plusieurs fois à gué avant de trouver une trouée dans la végétation.

La cascade est toute proche et se déverse dans une petite vasque.

Cascade de l’Uzkaingo

Une corde suspendue permet de franchir le ruisseau et sur la berge opposée, quelques ustensiles de cuisine, un feu prêt à être allumé, laisse supposer que le lieu est fréquenté. Soudainement, dans la végétation, un homme torse nu apparaît. Est-ce l’habitant supposé? Il nous ignore lorsque nous le croisons pour reprendre le sentier. Peut-être un joggeur à l’instar de ceux que croiserons plus loin ? Nous franchissons un dernier gué pour suivre une petite sente qui s’élève à flanc de colline au milieu des ajoncs et bruyères. Elle deviendra beaucoup plus raide pour atteindre le Bizkartzun (184 m) 2 ème point haut de la journée. Après plusieurs petits épisodes pluvieux, nous bénéficions d’une éclaircie et nous pouvons pique-niquer juste en dessous du sommet avec face à nous l’Esnaur, sommet que je n’avais pas forcément inclus dans le parcours. Mais des interrogations, des commentaires de la part de certains montrent l’intérêt qu’il suscite. Lors de la descente du Bizkartzun, aucune opposition n’étant émise lorsque j’interroge sur la possibilité de le gravir, je change de cap à une croisée de chemin. Au lieu de continuer Sud Est, nous partons Nord Ouest. De grands chemins puis une petite sente qui monte tout droit vers le sommet où nous arrivons sous une petite pluie. Elle cesse pendant la descente faite d’abord sur le chemin vu depuis le Bizkartzun, puis sur une sente entre bruyères et fougères qui nous amène dans le vallon de l’Arraioko. Nous poursuivons sous le couvert de beaux hêtres jusqu’au pied du Zulhamundi (301m). C’est le dernier point haut de la journée. Le soleil est de retour et à nouveau nous bénéficions d’un superbe point de vue. La fin du parcours sera un peu chaotique. Voulant éviter de larges pistes, j’ai choisi d’utiliser des petites sentes qui devraient nous ramener près de notre point de départ. Tout va bien jusqu’au moment où dans un petit bois la trace se perd. Un petit moment de hors piste qui n’étonne pas les participants, c’est l’ADN d’Atlas ! Franchissement d’une clôture à moutons et on retrouve le chemin que l’on descend allègrement. Mais nouvelle déconvenue, un peu plus loin, à l’approche des premières maisons. Il est fermé par un imposant portail impossible à ouvrir. Nous sommes quelques-uns à imiter Janine qui est passée en dessous des griffes, nous glissant dans les flaques d’eau créées par les averses de la journée, tee-shirts et pantalons bien mouillés ! Le reste du groupe passe au-dessus de la clôture qui borde le terrain. Malgré les aboiements des chiens de chasse enfermés dans un enclos, aucun être humain ne s’est montré.

Nous refaisons en sens inverse, le début du chemin du matin, repassons le pont avant de retrouver les voitures dont nous protégerons les sièges avant de nous asseoir.
Au final nous avons fait 4 sommets avec les premières rencontres de pottoks sous ciel très changeant (bruine, averses plus ou moins fortes, soleil), qui n’a pas découragé les joggeurs et traileurs basques.

JOUR 3 lundi 22 septembre

Le Baïgura (897m) dont le nom peut s’interpréter comme ibai gura signifiant « bout de la vallée (rivière) » en basque.

Distance : 16,68 km
Dénivelé : 1140 m
Durée de marche : 4h52’
Durée de déplacement : 6h42’

Le départ s’effectue depuis la base de loisirs de Mendionde sous un ciel dégagé avec face à nous le sommet. Pour l’atteindre nous allons le contourner par l’Ouest. Le large chemin du départ nous amène à une petite sente. Nous y découvrons un reste d’escalier aux marches en bois très détériorées qui monte droit dans la pente. Une corde, elle aussi en piteux état, aide à progresser entre 2 haies de végétaux qui s’accrochent aux vêtements. L’arrivée sur un beau et large chemin herbeux est appréciée, mais pas pour très longtemps. La pluie, le piétinement des pottoks ont rendu le terrain boueux et glissant et il faut être prudents alors que nous commençons à redescendre au milieu des fougères. Plus bas nous retrouvons un terrain plus stable recouvert par de très belles châtaignes. Une petite pause, ne sera pas suffisante pour un ramassage de quantité. Et puis le dénivelé reste à faire !

Nous le commençons à l’entrée Est du village Oihanetxeberria (170m), direction le col de Chancho à 446m. Nous passons devant des bergeries restaurées, apercevons au sud-ouest l’Artzamendi bien reconnaissable à sa coupole blanche. La montée vers le col se poursuit par le Lapitze avec à droite le petit sommet de l’Adarre (585m). Au col nous bifurquons à gauche direction Sud-Est pour une longue montée progressive à flanc du Baïgura. Quelques petits arrêts pour souffler permettent d’apprécier la vue sur les crêtes d’Iparla toutes proches, la Rhune qui pointe au loin et tous les autres sommets sud du Pays Basque. Au petit col entre l’Haltzamendi et le Baïgura, après un arrêt au-dessus du Cirque du Baïgura, on continue sur la gauche la crête jusqu’au sommet malheureusement défiguré par plusieurs antennes.

En allant vers le Baigura

Pendant le pique-nique pris sur le flanc Sud Est, bien à l’abri du vent, nous pouvons tout à loisir continuer notre contemplation du cirque et des sommets plus lointains des Pyrénées. La réputation du lieu considéré pour être l’un des plus beaux belvédère nord du Pays Basque avec une vue à 360°sur les montagnes et la plaine alentour n’est pas exagérée. Nous sommes également distraits par les vautours fauves et les milans royaux qui cherchent des ascendants pour s’élever dans les airs.

Nous amorçons la descente par la crête, plein Nord, passons à l’Erregelu, découvrons un Cromlech bien signalé (monument funéraire daté d’environ 1000 ans avant Jésus Christ en forme de petits cercles de pierre probablement construit par des bergers qui y incinéraient les morts) avant de descendre à flanc du Kurutzeko Pareta, profitant toujours des superbes vues vers l’Est. Nous rejoignons un sentier de découverte aux nombreux panneaux d’interprétation sur la géologie, le pastoralisme, la faune et la flore du Baïgura. Nous apprenons ainsi que le chêne Tauzin, arbre endémique du Pays Basque était utilisé pour le tannage du cuir. « Cet arbre était “blanchi”. En mai, son écorce était enlevée à l’aide d’un marteau spécial. Elle séchait au sol avant d’être expédiée vers les tanneries qui en produisaient du tanin ».

Après avoir traversé la route utilisée par le petit train qui monte au sommet, nous retrouvons le sentier emprunté le matin. Malgré l’arrivée toute proche, nous n’échappons pas à la seule averse de la journée !

JOUR 4 mardi 23 septembre

Randonnée en aller retour le long de la côte espagnole depuis le cap du Figuier.

Distance : 14,72 km
Dénivelé : 745 m
Durée de marche : 4h14’
Durée de déplacement : 5h30’

Très beau temps ce mardi matin pour aller à la découverte de la côte espagnole avec un départ près du phare. D’abord un aller et retour sur le chemin qui descend sur Fontarrabie pour un premier point de vue sur l’océan et la côte française. L’océan, le ciel tout est bleu !

Puis c’est le vrai départ avec plusieurs incursions en forêt avant de revenir au plus près de la côte rocheuse et très découpée.

L’érosion a creusé les roches de manière très originale.

Comme souvent sur ce type de terrain, descentes et montées se succèdent pour aller de criques en criques par des chemins de terre et des passages rocheux. Mais nous marchons aussi par intermittence sur de très belles pelouses qui dominent l’océan. C’est sur l’une d’elles que nous prenons le pique-nique après avoir effectué 7 km environ avec derrière nous le Jaizquibel qui culmine à 545 m. Mais il n’est pas prévu d’y monter et pour le retour, nous repartons en sens inverse par le même chemin avec toutefois une petite variante. Nous quittons le GR 121 que nous suivions, pour aller tout droit et rester au plus près de la côte. Mais le sentier s’interrompt brusquement, suite à un éboulement de terrain. Il faut descendre sur des dalles vers l’océan, rejoindre une faille qui nous permet de remonter pour retrouver le sentier après l’effondrement.

Un peu d’aventure, on commençait à s’endormir !!

Sur l’océan, des développements orageux laissent présager une fin de journée plus perturbée au niveau météo.

Mais nous avons terminé notre parcours et pouvons maintenant envisager de redescendre visiter Fontarrabie, Hondarriba en basque et Fuenterrabía en espagnol, ville frontalière, située sur la baie de Chingoudy, rive gauche de la Bidassoa, face à Hendaye. Ce traditionnel port de pêche est devenu une station touristique très appréciée.

Garés près du port, nous longeons le bord de mer avant de pénétrer à l’intérieur de la vieille ville et de son centre historique fortifié dont les rues pavées, bordées de belles maisons avec balcons en fer forgé, forment un plan rectangulaire. On retourne à nos voitures en passant par le quartier de La Marina avec ses maisons de pêcheurs bigarrées, ses restaurants, et bars de pintxos (version basque du tapas) très fréquentés à la saison touristique.

JOUR 5 mercredi 24 septembre

Atxuria 756 m

Distance : 8,17 km
Dénivelé : 690 m
Durée de marche : 2h55’
Durée de déplacement : 4h29’

Atxuria “vient du basque aitz-xuria signifiant “la roche blanche”. On l’appelle également “Peña Plata” en espagnol, ce qui peut se traduire par “Montagne d’argent”, nom du à ses plaques de mica qui vues depuis la plaine brillent au soleil.

Un ciel gris a remplacé le ciel bleu d’hier. Le départ près des grottes de Sare, s’effectue sur un chemin à fort pourcentage. Mais comme souvent la pente devient ensuite plus douce et le chemin caillouteux se transforme en pelouse. Au-dessus de nous, la crête dentelée de l’Atxuria se distingue parfaitement. Nous montons à une bonne allure régulière par un chemin en lacets jusqu’au premières dalles de grès.

Surveillés du haut de rochers par quelques chèvres, nous naviguons entre plaques d’herbes et de grès pour atteindre la crête sommitale aux impressionnantes falaises. Nous avons mis moins de temps que celui indiqué sur un panneau en cours de montée. Le ciel s’est éclairci et nous profitons d’un beau panorama, vue sur la côte, plusieurs sommets dont la Rhune prévue pour le lendemain. Après une photo devant le superbe cairn marquant le sommet, nous commençons la descente côté espagnol.

Au sommet de l’Atxuria

D’abord sur un replat, puis une sente tracée entre les fougères. Après une vérification sur openrunner car la carte côté Espagne manque de détails, je m’aperçois que je me suis un peu éloignée du tracé prévu. Mais nous continuons car il est possible de le rejoindre plus loin. Michel en éclaireur, nous traversons cette vallée espagnole, un peu sauvage, où paissent quelques chevaux. Elle ne semble pas très fréquentée, et pourtant arrivés à un carrefour de chemins, panneaux et flèches indiquent la direction de plusieurs lieux.

Le soleil bien présent et l’heure incite à effectuer la pause pique-nique avec le survol des vautours.

Nous prenons ensuite la direction de Zugarramurdi, village très connu pour ses grottes où étaient censées se réunir des « sorcières » dans des cérémonies appelées « akelarre » (lande du bouc, en basque).

En 1610 a eu lieu à Logroño un procès au cours duquel l’inquisition accusa de sorcellerie trente-et-un habitants de Zugarramurdi et en condamna onze au bûcher. Après un passage en forêt où nous rencontrons un couple de randonneurs (le lieu est donc fréquenté !), nous laissons à droite une petite sente qui mène au « village des sorcières » et continuons tout droit. Le chemin se transforme en piste cimentée. Sur openstreet Pierre repère des sentes qui permettent de retrouver un terrain plus agréable. Au début aucun problème, même s’il faut écarter quelques branches épineuses. Ça se corse ensuite, les ronces sont plus touffues et laissent quelques traces sur les bras de Michel qui ouvre le passage. Le chemin des Poneys Bleus que nous empruntons ensuite permet une fin de parcours agréable en forêt avec le passage vers 2 grottes, la première assez petite, la seconde plus importante transformée en restaurant où de grandes tablées sont en pleine dégustation. Il est 14h mais nous sommes toujours en Espagne même si la frontière est toute proche ainsi que nos voitures. Nous terminons l’après-midi par la visite d’Espelette et de l’Atelier du Piment où nous apprenons tout du piment et faisons de belles dégustations.

JOUR 6 jeudi 25 septembre

La Rhune 901 m

Distance : 14,85 km
Dénivelé : 1039 m
Durée de marche : 5h03’
Durée de déplacement : 6h53’

Plus haut sommet du massif dont il a pris le nom et célèbre pour son petit train à crémaillère, ce site très touristique conserve encore de nombreuses parties sauvages.

Au départ de Manttobaita, c’est d’abord avec le GR 10 qui va en direction de Sare que nous commençons la montée, la forêt laissant rapidement place à un terrain de landes et de fougères. Le sommet se détache sur l’horizon. Après le passage sous les barres rocheuses de l’Ihizelai, nous arrivons à un carrefour de chemins. Nous quittons le GR 10 qui part à l’Est et continuons plein Sud, pour atteindre le sommet par un chemin très rocailleux offrant une belle vue sur la côte. Sur celle-ci, le ciel est de plus en chargé et les nuages progressent dans notre direction. Allons-nous arriver au sommet sous la pluie ? La jonction avec la ligne du train annonce la fin de la montée. La fine bruine et le petit vent qui nous accompagnent durant les lectures de paysages aux différentes tables d’orientation, ne donnent pas envie de s’attarder. Nous repartons, laissant derrière nous les nombreux touristes montés avec le train et les pottoks, occupants habituels des lieux. Nous passons côté Sud donc sur le territoire espagnol pour descendre, par une route un peu glissante, au col Zizkuitz où nous retrouvons une belle pelouse sur laquelle sont plantées une borne frontière et une croix. Une petite grimpette sur une trace entre bruyères et rochers nous amène au sommet de la Petite Rhune (699 m) surmonté d’un très gros cairn.

Sur la petite Rhune

Le ciel s’est à nouveau dégagé et la vue est immense que ce soit côté français ou côté espagnol. Le chemin que nous devons reprendre se situe en dessous face Nord et c’est en hors piste à travers les fougères que nous le retrouvons.

Descente dans les fougères

Pour la pause pique-nique, que demander de mieux qu’une belle pelouse avec vue sur l’océan jusqu’aux plages de sable des Landes. Sur le Subizia, petit sommet face à nous, un randonneur profite lui aussi du soleil. Il y est encore lorsque nous repartons dans sa direction. Au pied de ce monticule rocheux, nous prenons une sente plus ou moins glissante qui demande de descendre prudemment jusqu’à une venta isolée et fermée. Arrivés au Deskargako Lepoa nous retrouvons le GR10. En le suivant plein nord, il pourrait nous ramener directement au parking. Mais j’ai choisi de le suivre Sud Ouest (direction col d’Ibardin) pour passer par Intzola. Le chemin bien ombragé est agréable et sans même nous en rendre compte nous repassons en Espagne. Au franchissement de l’Intzolako Erreka (ruisseau) nous laissons à gauche le GR et descendons plein Nord direction Olhette, suivant de plus ou moins près le ruisseau, sur une ancienne voie romaine pavée à quelques endroits de belles dalles de grès roses. Mais nous la quittons avant Olhette pour prendre à droite une chicane qui permet de franchir une clôture et poursuivre par une sente qui serpente dans le bois.
Un poteau électrique sert de pont pour passer au-dessus de ruisseau. Après un passage très boueux, la traversée d’un champ de fougères, un chemin montant nous amène devant une barrière ornée d’un panneau interdisant le passage. Le chemin qui se situe derrière devrait nous ramener au parking tout proche ! On pourrait franchir la barrière qui s’ouvre librement mais les maisons sont tout à côté et peut être aussi la personne qui a installé l’interdiction. Parti pour une phase de reconnaissance, Michel revient en courant en zig-zag pour éviter les balles . Un chemin goudronné situé juste en dessous doit nous permettre de retrouver notre parcours sans faire de détour ce qui est fait après un petit taillis traversé et une clôture contournée. Un dernier franchissement du ruisseau toujours sur un poteau électrique et nous voici de retour à nos voitures.

La morale de ce parcours et de celui de dimanche : les petites sentes qui paraissent bien sympathiques sur les cartes ne le sont pas toujours sur le terrain.

JOUR 7 vendredi 26 septembre

Iparla (1044m)

Distance : 14,21 km
Dénivelé : 1054 m
Durée de marche : 4h57’
Durée de déplacement : 6h39’

L’Iparla est le point culminant d’une ligne de crête frontalière entre la vallée inhabitée de l’Urrizate (Espagne) et la vallée de la Nive. Ce premier sommet de plus de 1000 m en venant de l’océan Atlantique sera pour nous le dernier du séjour.

La météo des jours passés m’a conduite à modifier le parcours pour y monter, celui tracé initialement ayant un passage herbeux, déconseillé si humide.

C’est donc de Bidarray qu’il domine que nous partons, suivant le GR 10, encore lui ! Dès le début, la pente est soutenue. Il faut faire en 4 km plus de 900 m de dénivelé. Une partie goudronnée jusqu’aux dernières maisons, puis un chemin caillouteux dans la forêt, avant de se retrouver sur l’arête rocheuse d’où nous dominons la vallée de la Nive, avec face à nous l’objectif du jour. Les crêtes se découpent sur le bleu du ciel.

En montant sur Iparla

En contrebas, sur les rochers, des vautours attendent que l’air se réchauffe pour prendre leur envol. La pente atteint par endroit des pourcentages de 30 à 40%. Avant le col Pagalepoa, un passage équipé d’un câble facilite et sécurise la progression sur une partie plus abrupte. Une petite pause au col où moutons et pottoks pâturent, permet de reprendre son souffle avant d’attaquer la dernière partie de la montée, peut être moins exigeante. Il faut tout de même passer de 522 m à plus de 900 m d’altitude avec une sente qui louvoie entre et sur les rochers avec toujours en point de mire la crête pour arriver à l’Iparlako Lepoa, dernier col avant le sommet. Un dernier effort pour atteindre celui-ci et nous pouvons depuis ces falaises abruptes profiter d’une vue époustouflante sur les vallées et les sommets du Pays Basque, voire plus. Les vautours font leur apparition mais pas seulement ! Les parapentistes nous survolent également.

Mais contrairement à il y a 2 ans beaucoup moins de monde, peu de rencontres lors de la montée et sur le sommet seulement un groupe de 5 à 6 personnes qui pique-niquent juste au dessus du vide. La place étant occupée nous nous reculerons un peu pour prendre le nôtre.

Pour redescendre, nous prenons en sens inverse le chemin jusqu’au col et celui-ci passé, une petite sente en pente douce à travers les estives. Très belle vue sur l’Artzamendi, l’Hatzamendi et surtout le Baigura fait en début de semaine.

En arrière plan des pottoks le Baigura

Comme souvent la facilité, entraîne l’erreur et suivant une trace nous sommes revenus sur le GR. Il faut aller plus sur la gauche pour prendre la direction du col de Lacho. Nous nous interrogeons sur la signification d’une pierre gravée BK 42 installée en bord de chemin. Après recherche, il s’avère qu’elle a été érigée en mémoire d’un traileur, décédé ici en juillet 2015, alors qu’il participait à une course de montagne. Au col une borde toute neuve contraste avec celles en ruines que nous trouverons un peu plus bas. Le chemin en balcon surplombe la vallée du Bastan, qui prend sa source en Espagne et se jette dans la Nive à Bidarray. Chemin en pente modérée qui s’accentue juste à l’arrivée sur le GR10 qui arrive de l’ouest et que l’on suit jusqu’à nos voitures.

Dernière mission pour Pierre, aller récupérer les très réputés gâteaux basques de la pâtisserie du village.

Ainsi se termine cette semaine où nous avons retrouvé ou découvert différentes facettes de cette belle région.
Merci à tous de votre amicale participation et des photos transmises (à retrouver prochainement en diaporama sur le site/ page Nos aventures )

Terrain : chemins, sentiers, sentes, en terre, en sable, avec rochers, crêtes rocheuses ou herbeuses.
Végétation : chênes, hêtres, châtaigniers, fougères, ajoncs, colchiques
Faune : vautours, Milans royaux, pottoks, moutons, chèvres

Hébergement : confortable, pavillon pour 2 personnes, en pension complète au village club Miléade.

Restauration : petits déjeuners et repas du soir très appréciés. Pique-niques constitués au gré des envies de chacun.
Groupe : très bonne ambiance. Incidents : quelques petites chutes sans conséquences

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