Animatrice : Christelle Carte : IGN 2730 O ET 2731 0 Nombre de personnes : 13 Animatrice incluse (3H,10F) Météo : Grand bleu le matin, plus nuageux l’après-midi avec une atmosphère lourde. Terrain : Sec, sablonneux et très raviné, quelques grosses flaques vers la Muratte. Distance : 21 km Dénivelé : 800 m Durée : 7h30 pauses comprises Classement Atlas : Facile Kilométrage auto : 102 km pour 3 véhicules et 1 sur place
ITINERAIRE : Départ Chapelat, intersection les Phants, GR3 , la côte, Pierre Giniche, sommet du Puy de Montoncel par Plan de la Côte et plan des Chartuires, La Lizolle, barrage de la Muratte, Duzelier, Pont Chalet, Redevis, les 3 Lindes, Fauvelles, Moulin Jalonne, Chapelat.
Belle et chaude journée pour cet itinéraire qui nous a fait cheminer dans le massif des Bois noirs où l’ombre des grands arbres (résineux en majorité) nous a protégé de l’atmosphère lourde. Bienvenue aussi car une longue montée nous attend pour rejoindre le point culminant de l’Allier (presque 600 mètres de dénivelé depuis le parking).
Nous prenons le temps de faire une halte pour étudier un chaos rocheux assez conséquent appelé la Pierre Giniche ( ou Geniche sur certaines cartes).Son histoire est singulière car il fût découvert en 1977 par un certain Pierre FROBERT qui s’était vu indiqué le lieu lors d’un rêve nocturne. Atteint d’un cancer, suite à sa visite il présente une rémission complète et devient passionné de ses sites rocheux.Le journal la Montagne l’a évoqué plus d’une fois.La pierre Giniche a la réputation d’avoir un fort et bénéfique magnétisme équivalent à celui de la cathédrale de Chartres. En plus d’être intriguant et mystérieux cet amas de roches mérite le détour car il est beau et imposant.
Une fois les « batteries rechargées » auprès de la Pierre, nous reprenons notre effort pour rejoindre le sommet du Puy de Montoncel et découvrir le « nouveau panorama »offert !
En effet, ce plus haut sommet du massif des Bois noirs (1287 m) a été déboisé en 2019 avec l’accord des propriétaires des 25 parcelles ce qui a permis de retrouver une très belle vue sur la chaîne des Puys, les monts Dore et le massif du Mont Blanc (que nous ne verrons pas aujourd’hui !).Nous profitons sur place d’une pause pique-nique sous le soleil agrémentée d’une légère brise rafraichissante.
La longue descente sera un peu exigeante et demande de l’attention car les sentiers sont très érodés et émaillés de petits cailloux instables ou de blocs plus conséquents qui déclenchent facilement quelques dérapages pas toujours contrôlés …cela est dû au socle granitique très présent dans ce secteur et dont l’érosion est vraiment très marquée, excellent entrainement à la marche en plus haute montagne ! Vigilance sollicitée aussi car dans ces massifs forestiers la carte ne correspond pas toujours à la réalité et impose quelques petites adaptations !
Autre ambiance avec un passage aux barrage et lac de la Muratte , beau miroir boisé .. le site doit être magnifique en automne ! site essentiel car il alimente pour grande partie la ville de Thiers et suscite parfois des inquiétudes en périodes de sécheresse notamment lors de l’épisode d’alerte renforcée en octobre 2018 .
D’autres jolis panoramas et de belles bâtisses en granit notamment au hameau de Redevis
Fin de parcours gourmand en picorant les mûres qui nous tendent les bras !
Dates : du 28 août au 6 septembre 2021 Animateur : Thierry Nombre de participants : 10 (1 F, 9 H) animateur compris Classement Atlas : Difficile Kilométrage auto : Clermont – Les Aymes pour 3 voitures = 740 km A/R Météo: parfaite – pluie une heure le J 7- sinon un ciel variable à souvent ensoleillé avec une grande douceur
Terrains et paysages : la haute montagne et de profondes vallées-Prédominance du schiste sur les cols – Gneiss sur les sommets et dans les vallons. De beaux glaciers blancs et noirs toujours vus d’assez loin Animaux: à part les marmottes, quelques chamois le J8, quelques rapaces. Je m’attendais à en voir plus
Cumuls : KM=169 D+ = 11002 m D-= 11404 m
Jour 1 : Aymes- refuge des Mouterres– 9 km – 990m D+ – 4h de déplacement
Partis de Clermont à l’heure exacte – 6h00 – avec trois véhicules, nous nous arrêtons pour une pause réconfortante sur l’aire de l’Isle d’Abeau avec le petit-déjeuner que j’avais préparé. Nous laissons une voiture près du Bourg d’Oisans à la Denchère qui sera notre point de fin de rando afin de diminuer autant que possible la dernière étape. Et puis marcher dans une grande vallée large vers le Bourg ne présente pas d’intérêt… A l’issue, nous gagnons finalement Mizoën au-dessus du lac du Chambon et notre parking final dans le hameau de Aymes. Après vingt minutes passées à nous équiper et vérifier nos sacs les choses sérieuses peuvent commencer. Il est 11 heures
Direction le refuge des Mouterres sous le plateau d’Emparis par le GR 50. Ce sera notre seule infidélité au GR 54 ! C’est le gardien des Mouterres qui m’a conseillé ce chemin en balcon au-dessus du lac du Chambon. Il a eu raison. Le GR54 qui passe plus haut suit plutôt de larges pistes car on peut arriver en véhicule au refuge. Après quelques passages très aériens, nous tombons sur le lac Lovitel qui s’assèche en été voire qui se comble un peu comme le lac d’En-bas à La Godivelle.
Nous prenons notre premier déjeuner sur les tables du refuge des Clôts après 1h30 de mise en jambe. Ce refuge reçoit surtout des randonneurs à la journée. Il est rustique mais son café excellent. Les poules de son poulailler sont assez intrépides pour essayer de nous picorer tout ce qui semble à leur portée, attention à pas laisser traîner les mains ! Dès la sortie du refuge, c’est la première vraie grimpette du séjour jusqu’aux cascades qui surgissent d’une fontaine pétrifiante formant des concrétions de tuf. Le site est préservé par un arrêté de protection de biotope. Parvenus au-dessus de la cascade, nous trouverons facilement la résurgence qui alimente le tout. Le sentier s’adoucit un peu jusqu’à l’intersection avec la piste qui permet aux véhicules de parvenir à partir de Mizoën au refuge des Mouterres voire aux différentes cabanes de berger qui parsèment le pied du plateau d’Emparis sur lequel nous cheminerons le lendemain. Premier refuge avec une douche froide et de nombreux enfants qui mettront une belle ambiance dans le dortoir.
Le Rateau et son glacier
Jour 2 : Les Mouterres-Alpe de Villar d’Arène : 24 km – D+=1230 m – D- =1415 m – 9h de déplacement
Longue journée pour parvenir à proximité du col d’Arsine et des sources de la Romanche, rivière que nous remonterons dans l’après-midi. Du refuge, nous grimpons rapidement vers le plateau d’Emparis, hors GR et sans passer par le col du Souchet car nous voulons découvrir plus au sud les lacs du plateau : lac Cristallin, lac Noir et lac Lérié. Cette boucle nous permet d’avoir la Meije et ses vassaux, le Rateau et le Bec de l’Homme constamment en vue. La Meije rate les 4000 pour 2 mètres ! Seigneurs entourés par les grands glaciers des Ecrins dont la Girose et les glaciers du Rateau, de la Meije et du Tabuchet . Avant l’annexion de la Savoie par la France, ce sera le plus haut sommet français puisque le Mont Blanc était rattaché au royaume de Sardaigne. A partir de la seconde moitié du XIXème siècle, ces sommets des Ecrins sont l’objet d’une lutte acharnée entre les riches « touristes » anglais et des Français. Ce sont deux français qui vainquirent la Meije les premiers en août 1877: Pierre Gaspard, un rude paysan de St Christophe en Oisans et d’un jeune aristocrate languedocien, Boileau de Castelnau. Pierre sera le premier d’une grande lignée de guides de la vallée du Vénéon. Parmi les « touristes » anglais, on citera Coolidge (qui était américain ! et qui laissera son nom à la voie directe de la Barre des Ecrins et à son pic éponyme), Whymper qui vainquit le premier la Barre, Tucket… . Michel possède une application sur Smartphone qui permet d’identifier facilement les sommets visés par l’objectif : très pratique et informatif. Les Ecrins comptent plus d’une cinquantaine de 3000 et + et deux 4000 (Barre des Ecrins et son Dôme de Neige (respectivement 4101m et 4009m).
.Ce dimanche matin, nous tombons sur de nombreux bivouacs autour des lacs : assez faciles d’accès, les gens ont tendance à monter pour y passer la nuit. Le plateau d’Emparis est un grand plateau d’élevage ovin qui ondule à l’horizon. Sa traversée et sa boucle des lacs nous aura pris près de trois heures. Une longue descente vers la Grave nous attend… l’occasion de découvrir de beaux villages comme le Chazelet et les Terrasses. Nous arrivons à la Grave par le haut et les cordages accrochés aux maisons en guise de rampe dans les venelles pentues attirent notre attention. Tous comme les croix du cimetière, en bois et d’une forme originale dont je n’arriverai à connaitre l’origine que plus tard (grâce à Internet) : . Le triangle au centre des croix représente la Sainte Trinité et le cercle l’unicité du Père, du Fils et du Saint-Esprit.
La Meije
Nous franchissons la Romanche juste avant la pause méridienne prise sur de belle pentes herbeuses à la sortie du village. Nous remontons en balcon la Romanche jusqu’à Villar d’Arène par des sentiers exigeants. N’ayant pas trop étudié la carte, je suis surpris par les gros coups de cul du début d’après-midi. La fatigue aidant, lorsque le terrain semble moins difficile, un des nôtres glisse sur un passage rocheux et humide qui lui met son annulaire droit en vrac (angle à 30° environ). Par présence d’esprit, il le remet en place. Je lui ferai une attelle à l’aide du manche de la cuillère en bois de la salade du pique-nique. Un petit doliprane et nous voilà reparti vers le dernier tiers de la rando du jour, la montée à l’Alpe de Villar d’Arène. Nous ne sommes pas très loin du col du Lautaret. Un dernier verrou glaciaire, le Pas d’Anna Falque, en guise de dernière difficulté de la journée et nous n’avons plus qu’à suivre un sentier apaisé dans les herbages de l’Alpe avant de parvenir aux deux refuges, un CAF et un privé : le nôtre, le superbe refuge de Chamoissière. Hélas, l’accueil est un peu rigide et manque de bienveillance et de spontanéité. Néanmoins, le gardien est un peu « joueur » et nous met au défi de reconnaitre les deux, trois sommets qui surplombent le refuge. La carte bien orientée fera vite sortir les bonnes réponses. Restera une énigme à résoudre qui ne l’était pas encore à notre départ. Notre hôte s’est vanté d’aller se ravitailler en 4X4 ! A première vue, impossible par le chemin de l’Alpe que nous avons emprunté et impossible par le haut vers le col d’Arsine…. Ce n’est que quelques jours plus tard que Michel a trouvé la réponse dans un des livres que j’avais emmenés : un tunnel avait été construit dans les années 70 par EDF, du col du Lautaret au Plan de l’Alpe pour mener des reconnaissances pour un projet de barrage au niveau du verrou d’Anna Falque. Ce tunnel est fermé par une grille au niveau de l’Alpe…. Michel et moi sommes persuadés que c’est la bonne réponse et que le gardien en possède la clé 😊 Je dois lui faire un mail pour valider. Qui sait, nous gagnerons peut-être une nuitée dans son refuge. Cadeau que j’échangerai pour une nuitée dans le refuge du CAF juste au-dessous, à l’ambiance plus chaleureuse, parait-il.
Jour 3 : Refuge de Chamoissière – Le Monétier : 17 km – D+=460m – D-=1060m – 6h30 de déplacement
Etape sans grande difficulté qui nous permet de rejoindre la vallée de la Guisane en profitant bien du terrain, de la flore et des paysages. Du refuge, nous remontons la haute-vallée de la Romanche vers le col d’Arsine. Devant nous, plein sud se dévoile le pic de Chamoissière, le pic d’Arsine à plus de 3200 m, le pic Cordier et un peu plus loin encore à plus de 3800m les crêtes de la Montagne des Agneaux . Sur notre gauche en montant, c’est le massif de Combeynot (que tangente le sentier des Crevasses évoqué plus haut) tout en dolomie jaunâtre qui contraste avec le gris – vert des gneiss des sommets évoqués. La grande affaire du jour est d’aller rendre visite aux lacs glaciaires d’Arsine. La première chose que l’on voit en montant aux lacs à partir du col, c’est l’imposante moraine de près de 250 m de haut. Les eaux du glacier d’Arsine (dont il ne reste plus grand-chose) s’échappent et par un ruisseau, le Petit Tabuc qui s’écoule dans un long vallon jusqu’à proximité du Casset et qui se jette finalement dans la Guisane. Nous dissimulons nos sacs pour monter tranquillement jusqu’au lac par un beau chemin qui gravit la moraine. A notre arrivée ce sont deux et non un lac que nous découvrons. Et puis rien ne semble complètement naturel dans ce que nous observons. Nous avons en fait affaire à deux lacs séparés par une tranchée d’une centaine de mètres de long. Je donne l’explication au groupe. Au début des années 80, le niveau du lac s’est mis à monter dangereusement en risquant de creuser un chenal dans la moraine qui aurait été une grave menace pour le village du Casset tout en bas dans la vallée. Il a donc été décidé de vidanger une partie du lac par le creusement d’un chenal et la création d’un second lac, artificiel donc ! L’ensemble est toujours sous contrôle… Les engins de terrassement utilisés avaient été acheminés par le tunnel évoqué plus haut. Le front du glacier d’Arsine touchait presque le lac il y a 10 ans : il est à près de 100m derrière aujourd’hui. De plus le glacier est devenu un glacier noir : on ne s’en était pas rendu compte sur le moment mais en observant bien on devine le front de glace recouvert de dépôts morainiques de toute sorte. Ce paysage majestueux surmonté par les crêtes de la Montagne des Agneaux restera longtemps imprimé dans nos souvenirs. A noter que ce sera précisément à cet endroit que nous serons le plus proche du glacier Blanc et de la Barre des Ecrins dans la haute vallée de la Vallouise que nous descendrons le lendemain.
Glacier d’Arsine et le pic de Neige Cordier et Pointe Cézanne
Pour l’heure, une longue descente nous attend jusqu’au Casset et la vallée de la Guisane. Nous cheminons le long du Petit Tabuc qui livre alors ses couleurs féériques. Ambiance Blue Lagoon islandais garantie. Le haut du vallon est parsemé de petits étangs qui invitent au bivouac. Jusqu’au déjeuner, la pente se fait plus raide et ce n’est que sur le lac de la Douche que nous retrouverons des pentes plus douces plantées de mélèzes. Parvenus au Casset, il ne reste plus que trois km complétement plats jusqu’au Monêtier les Bains et notre gîte du jour, le Flourou. Un accueil très sympathique et une bonne chair nous aurait presque donné envie de faire une journée de séjour supplémentaire. D’autant que le village du Monêtier est très attachant si on oublie la circulation dense en été (un peu moins lors de notre passage). C’est la route qui relie Grenoble à Briançon et Gap !
Jour 4 : Le Monêtier les Bains – Vallouise : 22 km – D+=118àm – D-=1322m – 7h20 de déplacement
Etape qui va nous permettre de passer d’une vallée à une autre, de la Guisane à la Vallouise. De la terrasse du gîte du Flourou nous avons eu le temps en fin de J3 de voir ce qui nous attendait pour la matinée du jour. Une grosse montée de près de 1000 m d’un tenant jusqu’au col de l’Eychauda à 2425m. La montée se fait en grande partie dans la forêt. Comme souvent, c’est dans le pied du col que les pourcentages sont les plus raides. Je donne la cadence avec un pas qui permet à chacun de bien suivre sans essoufflement superflu. Une telle allure permet de progresser de façon très régulière et en respectant voire en améliorant les vitesses d’ascension données dans la littérature, 400 m à l’heure en moyenne. Sur ce col et d’autres à venir, nous ferons plutôt du 450, voire du 500 m à l’heure. Rien de particulier à dire sur le paysage sinon qu’à l’approche du col nous sommes dans la montagne aménagée et un peu défigurée par les infrastructures de sport d’hiver : pilonnes des télésièges, pistes, grand réservoir d’eau. Sous le col, j’aurai pu engager le groupe dans un autre cheminement que le GR54. Il existe en effet une variante plus engagée à partir du PC 2298 qui mène au lac de l’Eychauda par le Pas de l’Ane et le technique col des Grangettes équipé de plusieurs dizaines de mètres de main courante. Je savais que l’arrivée à ce col avec un groupe de dix personnes aurait pris du temps auquel il aurait fallu ajouter le temps de descente jusqu’à Vallouise. Mais rétrospectivement avec ce que le groupe a montré par la suite, le coup était gérable. A l’occasion d’une pause au col de l’Eychauda, nous faisons la connaissance d’une jeune Genevoise qui fait le GR 54 et avec laquelle nous cheminerons épisodiquement les deux jours suivants. La descente du col vers le paisible vallon du Chambran et ses fameux chalets d’alpage se fait tout en douceur. Par ce chemin on ne fait que deviner au NO l’emplacement du lac glacière et son glacier, le Séguret-Foran. Dommage…. La jeune suissesse aura la force de faire l’aller-retour pour aller admirer le lac en prenant le chemin emprunté par des dizaines de touristes en été. Pour notre part, nous profitons de la douceur de vallon, pour notre pause méridienne. Il fait chaud. Et la descente vers Vallouise est plein sud ! La longue pause nous permet de soigner les pieds d’un camarade qui n’est pas gâté par ses chaussures Décath…. C’est sa première rando itinérante et il apprend à gérer l’effort dans la durée.
Vallon du Chambran
Le tracé officiel du GR54 propose un cheminement au-dessus de la vallée de la Vallouise qui emprunte de nombreux passages bitumés. Claude qui avait déjà fait l’étape avait trouvé le cheminement sans fin et épuisant. Je propose au groupe un autre chemin qui descend de façon abrupte en fond de vallée à hauteur du hameau de Pelvoux-les Claux sur la route d’Ailefroide, lieu bien connu des grimpeurs sur blocs. En effet, les glaciers Blanc et Noir ont charrié des centaines de blocs monstrueux disposés dans une belle forêt de mélèzes créant ainsi une sorte de La Mecque de l’escalade sur blocs… Mais nous tournons délibérément le dos à ces lieux emblématiques des Ecrins que sont ces glaciers, la Barre et le Dôme de Neige des Ecrins, le Pelvoux, Ailefroide et ses dalles vertigineuses et plus anecdotiquement le pré de Madame Carle, lieu parking bien connu des randonneurs ou alpinistes qui se sont donnés le glacier Blanc comme objectif. Pour la petite histoire, juste après leur exploit à la Meije, Pierre Gaspard et Castelnau vinrent annoncer leur réussite devant les membres participant au congrès constitutif du Club Alpin Français, le CAF réunis pour l’occasion dans le fameux pré de la dame Carle.
Nous, nous filons tranquillement pour 3, 4 kilomètres en fond de vallée, le long du Gyr qui descend directement du Glacier Blanc. La jonction dans le village avec le torrent de l’Onde donne naissance à la Gyronde ! Nous arrivons plus tôt que prévu à Vallouise qui a retrouvé sa quiétude depuis que les touristes d’août l’ont déserté. Une belle ruelle bordée de vieilles et grandes maisons nous mène à notre gîte du jour, l’Aiglière. C’est la fin de la première partie du séjour. Demain nous entrons dans la partie un peu plus « sauvage » de la boucle : adieu routes, télécabines, télésièges, pylônes….
Jour 5 : Vallouise – refuge du pré de la Chaumette : 17 km – D+=1195m – D-=1003m – 7h10 de déplacement
L’étape du jour va nous faire passer de la vallée de la Vallouise à la vallée du Champoléon en passant par le « toit » du séjour, au col de l’Aup Martin (2761m).
Nous faisons une petite infidélité au GR en neutralisant 6 km du parcours. En effet, nous prenons un minibus pour parcourir les 6-7 km le long de la vallée de l’Onde au départ de Vallouise jusqu’à notre point de départ officiel, Entre les Aygues, terminus de la route et parking pour toutes les randos dans le massif des Bans ou vers l’Aup Martin.
Franchir ce point haut ne semble pas traumatiser les collègues 😊. En ce début d’étape, la pente douce dans le vallon de la Selle n’est pas faite pour les inquiéter. De nombreuses cascades tombent des deux cotés du vallon. Après avoir pris un peu d’altitude, nous franchissons un léger verrou glaciaire qui nous mène à la cabane du Jas Lacroix. Nous allons à la rencontre des bergers qui veillent avec leurs patous sur un troupeau imposant de plus de 800 bêtes. Pour le moment, le troupeau est encore dans son corral, ce qui donne une sacrée densité ovine au m2. Une bergère est en train de soigner un mouton blessé à la patte… Nous ne nous attardons pas pour ne pas trop embêter les patous, un peu nerveux. Le lieu abrite (c’est bon à savoir si vous passez par-là un jour de tourmente) un petit local pour randonneur. Nous continuons à nous élever progressivement en devinant plus haut au SO le pic de la Cavale (2985m). Cela nous donne la direction du col de l’Aup Martin. Un géologue n’y retrouverait pas ses petits. Le gneiss se partage le terrain avec les vestiges de couvertures sédimentaires : nous arrivons au pays des grès du Champsaur qui ont façonné une grande partie du sud des Ecrins en plus des grands sommets purement cristallins. L’interprétation du paysage avec un géologue serait passionnante et nous retiendrait un paquet d’heures sur place. Pour le moment, le sentier se fait plus exigeant et commence à monter dans les tours mais sans plus….
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Moutons et patous à la cabane du Jas-Lacroix
Nous quittons un sentier plutôt fait de micaschistes pour tomber sur des schistes ardoisiers bien noirs et poudreux. Les marques montent dans de gros éboulis rocheux et la dernière partie du passage est la plus délicate car le sentier disparaît. Même si la trace à suivre est étroite, pas d’impression de vertige : le trait s’élève assez doucement jusqu’au col mais en laissant l’impression de bien pouvoir poser ses pieds à plat. Il parait qu’il en va différemment lorsque la roche est mouillée. Vous ne nous en voudrez pas de ne pas attendre la pluie pour confirmer 😊 Le col une fois franchi sans plus d’émotion que çà nous continuons à flanc de montagne sur les mêmes conditions de cheminement dans ces schistes pendant 300 ou 400 m … Nous passons sous le pic de la Cavale et nous rejoignons finalement le pas de la Cavale à partir duquel s’engagera la longue descente vers la vallée du Champoléon et le refuge. Du pas de la Cavale, le regard est attiré vers l’est sur des versants aux plis impressionnants. Sur le moment je ne savais pas mettre beaucoup de mots pour expliquer de quoi il s’agissait : l’émerveillement suffisait. A posteriori, je sais un tout petit mieux expliquer ce que nous voyions. Il s’agit de plis créés au moment de l’apparition des Alpes dans une roche qui n’en est pas une vraiment et que les géologues appellent Flysch. Le flysch est un dépôt sédimentaire détritique constitué principalement par une alternance de grès et de marnes qui se sont accumulés dans un bassin océanique alpin en cours de fermeture avant donc l’apparition des Alpes proprement dite). C’est donc une formation qu’on trouve un peu partout des les Alpes en général. Fermons le ban mais ces sujets de grande complexité sont passionnants. Nous commençons la descente en cherchant un endroit un peu plus abrité du vent pour déjeuner. Réconfortés par la collation, nous continuons la descente par de larges lacets d’abord puis en suivant un chemin plus rectiligne à la fin du versant proprement dite sur le plateau des Rougnoux. Nous passons à proximité de la cabane du même nom où le berger surveille ses moutons qui descendent poussés par ses patous. Le dernier du groupe a juste le temps de passer avant que le troupeau s’engage sur le chemin. Les chiens nous auraient alors interdit le passage. L’arrivée au refuge se fait dans la demi-heure suivante. Le Pré de la Chaumette est un grand refuge sous-occupé en cette fin d’été. On nous annonce dès notre arrivée que les douches sont fermées. Heureusement, le torrent des Rougnoux est proche et la toilette qui s’ensuit très tonique…. Ces toilettes auront fait l’objet de quelques photos qui ont circulé sous le manteau 😊
Jour 6 : Refuge du pré de la Chaumette – refuge de Vallonpierre : 13 km – D+=1290m – D-=819m – 6h13 de déplacement
Rando courte aujourd’hui sous le signe du Sirac (3441m), sommet emblématique du Champoléon et du Valgaudemar. Au programme 3 cols à passer entre-coupés de vallons qui n’imposent pas de longues descentes. La montée du 1er col, le col de la Valette (2668 m) se fait dans un bon rythme mais sans s’essouffler plus que nécessaire. Depuis la montée à l’Eychauda (J4), le groupe s’est habitué au rythme de progression en montée. Il nous faut ainsi 3 heures pour parvenir à notre premier col depuis le refuge. Le terrain est parsemé de gros blocs dans la première partie plein nord du chemin. Ensuite, la pente jusqu’au col, plein ouest, sera moins forte. Le sentier est toujours aussi bien tracé. Merci à l’administration du parc qui a pour mission d’entretenir les quelques 700 km de chemins de rando (GR, GRPs et PRs). A proximité du col, un patou nous barre la route : ses moutons mangent tout autour du col. Le pépère n’est pas bien menaçant et nous laisse passer moyennant quelques bonnes caresses ! Au col, le terrain n’est fait que de schiste concassé. La vue, plein nord, sur le vallon de la Valette juste sous nos pieds et sur le Sirac et ses glaciers (Vallompierre et Veyrardonne) est à couper le souffle. Le vent souffle, nous ne nous attardons pas et entamons la petite descente abrupte vers le vallon du Gouiran avant de remonter vers le col éponyme. A l’ouest, très loin il m’a semblé apercevoir les hautes murailles du Vercors dans sa partie sud est terminale, au-dessus du Diois ? Le fond de notre vallon est tapissé d’une belle pelouse qui incite à la paresse. Nous ne sommes pas pressés : après une petite pause, nous remontons au second col, le col de Gouiran (2591 m). Encore des moutons et un filet sur le col qui se prolonge sur la crête, à droit et à gauche. Tout d’un coup nous voyons débouler le berger que nous avions croisé plus bas en train de bavarder avec un trailer. Il essaie de récupérer 2 moutons qui ont réussi à franchir la clôture à l’est du col. Il les rattrape en reprenant la pente pour les contourner par le haut. Même les chiens ont du mal à suivre leur maître 😊 A l’issue de la course, il réussit à faire repasser les bêtes du bon côté. Pas de tout repos le métier de berger !
le lac de Valompierre vu du col de Vallompierre
A nouveau une assez courte descente avant d’entamer notre 3ème col, le col de Vallonpierre (2607m). Il nous aura fallu près d’une heure cinquante pour passer du col de la Valette au col de Vallonpierre. Toujours le même environnement minéral avec sous les pieds cette roche presque poudreuse noire, le calcschiste. Le dernier versant avant le col ressemble de fait à un terril. Au col, nous laissons les sacs pour prendre un peu plus d’altitude sur une petite bosse au NW. Mais il y a mieux encore car plus haut le pic de Vallompierre (2741m) nous fait de l’œil. Nous sommes quelques-uns à le rejoindre en suivant la crête. Séance photos incontournable ! Nous voyons le refuge et son laquet au NE, l’imposant Sirac et ses glaciers à l’Est, le pic de Vallon Clos au NW. Nous retrouvons nos sacs et commençons la descente vers le refuge mais à mi-pente nous prenons la pause déjeuner. Le refuge est accueillant et il y a encore peu de monde. Il est posé en contrebas de gros blocs de gneiss descendus de la crête du Vallon Clos d’où son nom je suppose. Une grande plaine lacustre s’étend vers l’est du refuge, piste d’atterrissage des hélicos qui le ravitaille. En juillet, le refuge avait fait l’objet d’un reportage de 30 min diffusé par France 2 à 20h30. Après notre installation, je propose au groupe une activité autour des chaos rocheux pour bien appréhender la progression sur de gros pierriers. Je sais personnellement que ce n’est pas simple et qu’il faut vaincre une certaine appréhension (souvenirs d’un séjour avec Michel sur la HRP…). Seuls deux courageux m’accompagnent. Nous trouvons de bons rochers à enchainer. L’exercice est intéressant mais il ne remplit pas le restant de l’AM…. On complètera avec une traversée du laquet, trop vaseux à mon goût. En regardant la carte, je vois que la montée vers le pic du Vallon Clos était largement dans nos cordes. Ce sera pour une prochaine fois. Et puis, il faut garder des forces car le programme des J7 et J8 est copieux.
Jour 7 : Refuge de Vallonpierre – refuge des Souffles: 26 km – D+=1040 m – D-=1375 m – 8h30 de déplacement
Les prévisions météo ne sont pas fameuses et pile-poil pour les deux jours difficiles ! En ce début de matinée pas d’alerte et la longue descente du Vallonpierre commence : direction le haut de la vallée de la Séveraisse, principale vallée qui entaille profondément le massif jusqu’en son cœur cristallin. La descente ne présente aucune difficulté et nous parvenons bientôt à la cabane de Surette. Le berger vient juste de décoller : on a croisé l’enclos des moutons un peu plus haut. Nous marchons en rive gauche de la Séveraisse qui vient de naître juste au-dessus… Nous ne la quitterons que 15 km plus loin, à Villar-Loubière. L’entrée dans la vallée se fait par une allée entre deux murets de pierre : il faut un petit moment pour s’adapter à cette nouvelle végétation de fond de vallée. Aux arbres surtout (des frênes ?) qui masquent l’importance de la pente et l’aspect très encaissé du terrain, terrain recouvert de blocs gigantesques. Bientôt, mieux adaptés à cette configuration, nous descendons la vallée sur près de 13 km. Au-dessus de nos têtes passe et repasse l’hélico qui fait des rotations avec le refuge pour le vider de ses déchets et le réapprovionner. Nous tombons rapidement sur les ruines du hameau des Clôts et le refuge Clot Xavier Blanc, belle bâtisse tranquille qui donne envie d’y séjourner. Je sais que la petite Genevoise rencontrée le J4 s’y est arrêtée la veille. Le cheminement est silencieux. Progressivement, la vallée s’élargit même si tout là-haut au nord l’Olan nous a à l’œil. Nous passons un hameau, le Rif du Sap surmonté au sud par les belle Aiguilles de Morges (2986 m) qui font face au sud au pic de Vallon Clos évoqué plus haut. Un panneau nous avertit que le hameau est à la recherche de dons pour la restauration de sa petite chapelle détruite par une avalanche quelques années plus tôt ! Il n’accepte pas les CB…. Tant pis. Chacun a en tête l’arrivée à la Chapelle en Valgaudemar mais il y a encore deux hameaux à traverser ( le Bourg et le Casset) installés en bord de rivière.
Vieux pont dans la vallée de la Séveraisse (Valgaudemar)
Nos troupes sont très distendues et à un embranchement j’attends au moins dix minutes pour accueillir l’arrière-garde (léger agacement 😊). Le reste de la troupe a continué et nous a devancé à la Chapelle… Chacun a son portable à l’oreille. Le village est touristique. Des hôtels, des campings, nul doute qu’il fasse le plein en haute saison… Pour l’heure il est plutôt peinard. Nous « dévalisons » une petite épicerie ouverte juste avant midi. Le tenancier n’est pas des plus commerçant… Un petit parc à proximité d’une des Maisons du Parc National nous sert de salle à manger. Il faut prendre des forces car la longue progression dans la vallée nous a bien fatigué. J’appréhende sans le connaître le dernier coup de cul pour parvenir aux Souffles… Avant de parvenir au pied de notre dernière bosse, il nous reste 4 km de vallée jusqu’à Villar-Loubière. La vallée comptait autrefois plusieurs moulins au toit en chaume. Il reste celui de Villar qui abrite son musée de la Toinette à lui. C’est là qu’on met le clignotant à gauche et que la rude ascension vers le refuge commence, près de 1000 m en moins de 4 km, je vous laisse calculer la pente 😊 Je vous aide : plus de 20% si on la moyenne. Comme souvent, c’est l’arrachement à la pesanteur du fond de vallée qui est le plus dur. Une fois parvenus sur les pentes, le tracé du chemin est plus « étudié « et favorise normalement le % de moindre pente. Mais malgré tout, il faut bien se les faire les quasi 1000 de D+. Trois collègues prennent les devants : au train, nous en reprendrons un mais les deux autres nous précéderons de 10 minutes. Au moment exact, où je parviens aux tables extérieures du refuge, quelques gouttes pleuvent. La prévision n’était pas complètement fausse : je commence à angoisser pour l’étape du lendemain, la plus compliquée du séjour. La petite liqueur de l’amitié que nous offre le gardien me décontracte un peu…
Jour 8 : Refuge des Souffles – Valsenestre: 23 km – D+=1664 m – D-=2300 m – 10h03 de déplacement
L’étape du séjour ! Celle après laquelle je pourrai me dire si tout se passe bien « ça y est, le séjour est bouclé ». Un peu de stress accentué par la météo : j’ai cru entendre pleuvoir toute la nuit alors qu’il s’agissait du bruit de la cascade dans le ravin près du gîte. Comme la veille, il s’agit de faire deux étapes en une par rapport au découpage officiel du parcours. Deux cols dont un assez facile, le col de Vaurze (2490 m) et le col de Côte Belle (2290 m) et surtout deux longues descentes vers les vallées de Valjouffrey et du Béranger. Les pressions ont dû augmenter car on voit que les nuages se disloquent et s’accrochent sur certains sommets ; la vallée du Valjouffrey est noyée sous une mer de nuages. La montée vers le 1er col nous oblige à passer l’imposant talweg sur le bord duquel le refuge est construit. Peu de dénivelée car nous restons sur les mêmes courbes de niveau. Des câbles sont installés pour le passage de certains petits ravins qui laissent passer les torrents qui se déversent tous dans le talweg. Vers 2000 m, les quelques lacets qui nous mènent au col sont rapidement franchis. Les nuages recouvrent encore quelques sommets mais la dislocation est bien avancée. Le soleil éclaire quelques cimes. Ouf ! Un souci de moins. Au col, la brume remonte des deux côtés. Le panneau indique Le Désert en Valjouffrey à 4,6 km. On voit juste en face la belle saignée de Cote Belle que nous monterons l’après-midi, on devine même au second plan la montée du col de la Muzelle au programme du lendemain. Pour l’heure, on se concentre sur la plus longue descente du séjour, + de 1300 m de dénivelée négative ! Descente difficile avec de nombreux ravins à franchir et très rocheuse. Du coup l’homogénéité du groupe à la montée vole en éclat. A mi pente, j’attendrai longtemps les derniers. Quand ils arrivent à ma hauteur, je décide de faire le serre-file jusqu’au Désert. On aperçoit de plus en plus précisément le hameau avec à son est des prés de fond de vallée tachetés de tas de pierre à l’espacement très régulier. Quel travail il a fallu pour tirer le minimum d’herbe de ces terres ingrates et pauvres ! La lenteur de la descente permet d’apprécier le paysage…. Le reste du groupe est déjà loin. Cela fait un bon moment qu’ils sont dans le hameau quand nous commençons à marcher à plat dans le fond de cette étroite vallée. Nous mangeons au Désert, près du cimetière. Pas grand monde dans la rue principale ; un petit bar-restaurant est ouvert avec deux, trois piliers de bar. Nous sommes quelques-uns à nous offrir un petit café pour nous donner de la force pour l’après-midi. Nous voilà au pied de Cote Belle le second col du jour à plus de 1000 m au-dessus. La montée comme toujours se fait au train même si deux amis ont pris les devants. Le début de l’ascension est rectiligne, presque plein nord. A mi- col, le vallon que nous remontons s’élargit et nous grimpons par de longs lacets à la pente acceptable. Mais chacun des segments parait bien long. A l’arrivé du groupe, la performance est acceptable : 2h15 pour les plus de 1000 M de D+. Le topo annonçait 3h30 depuis le Désert ! Il nous en avait fallu 2 le matin pour parvenir au col de Vaurze. Le groupe a fait du globule rouge et la fatigue ne semble pas se faire sentir pour la plupart d’entre-nous. C’est bon signe ! Le col est accueillant et herbeux, à la différence de tous ceux qui ont précédé. La descente est moins exigeante que celle du matin. Sous le col, d’énormes blocs de schiste dessinent d’impressionnantes lames parallèles à la pente. Un peu plus bas ce seront des falaises de schiste qui nous surplomberons… Ce sont les derniers passages minéraux de la descente, bientôt nous parviendrons dans des pentes boisées et plus douces jusqu’au torrent du Béranger qui donne son nom à la vallée de Valsenestre. Douce vallée qui semble à l’écart du monde…
Dans la descente du col de Côte-Belle – vue sur la montée vers le col de la Muzelle
La journée que j’appréhendais tant est sur le point de s’achever. Une large piste en légère descente nous amène jusqu’au beau hameau de Valsenestre. Il a la particularité de ne plus être habité à partir de fin octobre. La petite route d’accès est coupée car le Conseil général ne veut pas déneiger pour deux ou trois habitants ! Le hameau n’est plus accessible alors qu’en raquette. Là encore on touche du doigt l’évolution démographique de ces petits hameaux de fond de vallée à partir du second tiers du XXéme siècle : le gîte où nous logerons était une école primaire qui a fermé en 1936. Une grosse vingtaine d’enfants y était scolarisés. De fait, ce gros hameau compte de nombreuses et belles maisons presque toutes bien restaurées et à vocation touristique plus que familiale dixit le très sympathique gardien du gîte. Les magnifiques couronnes de saucisse grillée et leur plat de lentille nous apporte un grand sentiment de bien-être, récompense d’une belle journée de montagne (et d’efforts).
Jour 9 : Valsenestre – refuge de la Muzelle: 9 km – D+=1320 m – D-=460 m – 6h05 de déplacement
Une fois n’est pas coutume, nous nous sommes octroyés une bonne grasse matinée et nous nous arrachons à la quiétude de ce beau gîte (que je recommande) autour de 8 h. L’étape sera courte mais les photos de la montée au col que nous avons vues dans le gîte sont « inquiétantes ». Il semble que la dernière partie du col présente un véritable mur de schistes ardoisiers avec un sentier qui fait plus de zigs et zags que jamais. Pas moins de 50 lacets, taillés dans le schiste et régulièrement entretenus permettent de parvenir au col. On n’y est pas encore. On doit refaire à l’envers le chemin d’exploitation de la veille : 3 km de faux-plats pour se chauffer les muscles. La montée vers le col suit parfaitement la combe et la pente s’accentue très progressivement. Notre sentier est sous le regard à l’est de plusieurs pics ou pointes à plus de 3000 m : pointe Swan (3199m), pointe Henriette (3269m), pointe Marguerite (3262m), pointe Buisson (3190m). La petite pause sous la cabane de Ramu me laisse le loisir de les observer à la jumelle. Deux, trois petits glaciers sont encore accrochés. Jusqu’à quand ? Le berger et ses patous nous surveillent de leur cabane. Le chien aboie, l’écho dans cette combe profonde lui répond et lui répond à l’écho. Ça n’en finit plus … Encore quelques efforts et nous sommes enfin au pied du mur. De loin, il semblait que les lacets tracés sur ce long éperon schisteux étaient presque à plat. Mais il faut se résoudre à l’évidence, il reste plus de 300 m de dénivelée et il faut bien accepter que la pente du sentier se relève. On sent nettement que les lacets sont courts, on passe son temps à prendre les virages. Le sentier est parfaitement tracé et entretenu : bravo les agents du Parc. Le sentier est étroit mais on ne ressent aucun sentiment de vertige. A la descente c’est peut-être différent car on prend très vite de l’altitude. A mon rythme, tout le monde parvient au col (2613m) sans essoufflement excessif. A droite, la Roche de la Muzelle (3376m) et à gauche le pic du Clapier du Peyron (3126). Je suis un peu triste : c’est le dernier grand col du séjour. Ça sent l’écurie. Quand tout se passe bien on aimerait que le temps s’allonge. Mais non, c’est toujours le même rythme : passage du col, photos, début de descente et pause déjeuner. Derniers calculs et statistiques : annoncé à 4h30 de Valsenestre, nous l’avons atteint en 3h30 dont 30 minutes de pause sous la cabane de Ramu. Toujours nos globules rouges 😊. La descente est très minérale : pas de belle prairie comme à Côte Belle la veille. Du coup nous cassons la croûte bien callée sur des rochers.
Montée vers le col de la Muzelle
Le lac et le refuge de la Muzelle sont à portée. J’observe la station des Deux-Alpes plein nord au-dessus de la vallée du Vénéon qui mène au SE à la Bérarde. Je n’imaginais pas une aussi grosse station : peu de chalets, que de grands immeubles; un peu en retrait à l’ouest une sorte d’énorme bâtisse genre château de parc Disney ! Et puis des remontées à foison. La montagne un peu défigurée au regard du visage qu’elle nous a offert depuis 4 jours, depuis Vallouise. Peu importe, vu comment est situé le refuge, cette lèpre sera cachée à notre regard. Nous arrivons à 14 h au lac que nous contournons. Nous demandons à une dame qui s’essuie s’il est possible de s’y baigner. Elle est affirmative. Une occupation pour l’après-midi ! La gardienne du refuge n’est pas du genre causant, heureusement son adjoint le sera à sa place. Nous nous installons pour la dernière fois. Nous sommes à l’aise, le refuge est sous-occupé. Chacun va vaquer à ses affaires. Pour notre part, Patrice et moi optons pour la baignade dans ce magnifique lac sous le glacier de la Muzelle. On n’y passerait pas la journée mais moyennant quelques bonnes brasses, la température autour de 12° est largement acceptable. A noter le fort courant qui empêche Patrice de faire la traversée intégrale 😊.
D’autres atlassiens partent à la recherche d’un point haut pour capter du réseau, d’autres à la recherche de la Roche Percée et des Cheminées de Fée en direction du glacier. Quelques mètres de dénivelée à ajouter au compteur ! L’après-midi sera conclu par un bel apéritif offert par l’Association. Le repas avec son bon ragoût d’agneau conclura une nouvelle belle journée de montagne.
Jour 10 : refuge de la Muzelle – La Denchère 9 km – D+=637 m – D-=1750 m – 4h35 de déplacement
L’excitation du dernier jour nous a fait lever tôt et à 6h30 nous sommes prêts à « petit-déjeuner ». C’est sans compter sur la gardienne qui nous dit que le petit déj c’est à 7h et pas avant 😊 Bien mon adjudant. Nous errons un peu désœuvrés sur la terrasse en admirant encore ce superbe environnement. La veille, des fracas de sérac dégringolant sur la pente nous ont fait lever la tête plusieurs fois. Après un petit dej quelconque mais toujours réconfortant, il reste encore un petit effort avant de nous jeter dans la descente vers le lac du Lauvitel et la vallée : le col du Vallon (2131m) sera notre dernier obstacle d’altitude. Nous y parvenons sans coup férir en jetant un regard sur le lac de la Muzelle, bleu émeraude sous le soleil matinal. Puis vient l’interminable descente pas trop technique ni piégeuse vers le lac. Quelques randonneurs nous suivent et/ou nous doublent. Depuis Vallouise, nous étions seuls ou quasi sur les chemins. Ces 6, 7 randonneurs que nous côtoyons nous donnent l’impression qu’il y a foule sur ces sentiers !
Reflets dans le lac du Lauvitel
A l’ouest, face à nous, la montagne qui tombe dans le lac est coupée en deux par une faille rectiligne qui nait sous le sommet du Rochail (3022m). Le lac du Lauvitel est le plus grands des lacs de l’Oisans. Le long et large vallon qui remonte au sud vers la crête entre le Signal du Lauvitel (2901m) et le pic du Clapier du Peyron est une réserve intégrale à l’intérieur du Parc. Tout accès y est interdit. Cela n’empêche pas une très longue ligne à haute tension de remonter tout le vallon en rive gauche du lac. Nous ne nous attardons pas très longtemps. La descente n’est pas finie. Elle continue mais dans des conditions de terrain presque plus difficiles que toutes celles rencontrées jusque-là. Le Parc a « caladé » le chemin : l’angle des pierres est propice à la montée mais pas forcément à la descente surtout humide comme elles le sont. Il faut redoubler de prudence à l’approche du but : ce ne serait pas de chance ! Enfin nous entrons dans la Denchère contents que tout le monde en ressorte indemne. Ce terrain est praticable avec de bonnes chaussures de rando : la plupart des randonneurs qui montaient portaient plutôt des chaussures de trail !
Lac du Lauvitel et la grande faille sous le Rochail
Voilà c’est fini. J’accompagne les trois chauffeurs plus bas pour récupérer la voiture de Claude qui les amènera à Mizoën récupérer les deux autres voitures. Le tout se terminera dans une bonne brasserie du Bourg d’Oisans où nous dévorerons une bonne bavette-frites. Les ruptures sont toujours un peu brutales : réveillés le matin dans cet univers magique de la haute montagne et bloqués le soir sur une bretelle d’autoroute à Lyon sous une chaleur étouffante ! Moi qui ne conduis pas, j’ai encore la tête dans les Ecrins, récapitulant tout ce que nous avons vécu ensemble durant ces dix belles journées. Vivement les prochaines !
Animateur : Fabien Nombre de participants : 12 (07 F, 05 H) animateur compris Météo : Brouillard pendant la 1ère heure puis beau temps et joli soleil ensuite Terrain : Sec Distance : 22,5 km Dénivelé : 800 m Durée : 7 h20 pauses comprises Classement Atlas : Facile Kilométrage auto : 80 x 1 et 110 x 2 soit 300 km
ITINERAIRE : Lac Pavin – La Laspeix – Baraque de Vassivière – ND de Vassivière – Col de la Geneste – Contournement Ouest puis Nord du Puy de Paillaret – Col du Couhay – Plaine des Moutons – Puy de Chambourguet – Les Martelles – Le Gelat
Lac Pavin
C’est sous le brouillard que débuta la balade de ce jour. Mais ce brouillard a eu l’avantage de donner une superbe ambiance baignée d’Ecosse au Lac Pavin, point de départ de notre balade. Il ne manquait plus qu’un monstre n’en sorte. Au fur et à mesure que nous faisions le tour du Lac, nous avons pu constater au nombre important d’arbres couchés que la neige de cet hiver avait fait du mal et certains ont pu se remémorer une balade raquette de cet hiver où il avait fallu jouer de tous ces arbres tombés.
Puis ce fut le moment de monter au point sublime qui, compte tenu du brouillard toujours présent, ne justifiait pas son nom en ce jour. Nous poursuivions la balade à travers bois jusqu’à la baraque de Vassivière via le GR 4 pour, ensuite, monter jusqu’à la Chapelle Notre Dame de Vassivière en empruntant le Chemin de Croix.
Chapelle Notre Dame de Vassivière
Cette chapelle a la particularité, en été, d’accueillir la vierge noire de Notre Dame de Vassivière qui se trouve le reste de l’année en l’église Saint André de Besse. Elle est montée, chaque année, le 2 juillet (fête de la Visitation) et redescendu le dimanche qui suit la Saint Matthieu (21 septembre). C’est la Dévalade qui donne lieu à des festivités. Cet arrêt à la chapelle fut aussi l’occasion pour certains de faire le plein d’eau à la Chapeloune en contrebas qui abrite une source qui aurait des vertus de guérison des malvoyants.
Après ce petit arrêt, c’était reparti direction le Col de la Geneste par un bon chemin qui constitue la piste de liaison entre Super Besse et Chareire une fois la neige venue.
A partir du col de la Geneste, c’était la grosse montée du jour qui s’annonçait. Montée qui nous mènera jusqu’au col du Couhay en longeant le Puy de Paillaret d’abord par l’ouest puis par le nord, tout en traversant des troupeaux de vaches et de chevaux et en profitant des superbes paysages du Massif du Sancy qui s’étendait tout autour de nous.
Un fois le col atteint, redescente en direction de la Plaine des Moutons. Cette partie s’avérera moins intéressante car sur de larges chemins qui constituent des pistes du domaine skiable de Super Besse. Chemins, qui plus est, fort fréquentés aussi bien par des marcheurs que des VTTistes de descente en cette belle journée de fin de vacances.
Nous arriverons ensuite au pied du Puy de Chambourguet dont l’ascension était au programme afin de profiter de la superbe vue en son sommet mais aussi en cette période d’Horizons Sancy, de visiter l’œuvre Exofaune. L’explication de l’artiste (association entre satellite déchu et oiseau chanteur) n’a pas convaincu tout le monde.
Exofaune
Après cette visite, il était temps de rejoindre notre point de départ par un joli sentier tracé entre les champs. Un dernier arrêt sera effectué devant un troupeau de vaches. Arrêt durant lequel les participants s’amuseront à comparer les cornes de vaches et prendront le temps de déchiffrer les inscriptions présentes sur leurs cloches.
Merci à tous pour votre bonne humeur et toutes les petites gourmandises partagées ainsi qu’à Didier pour ses photos qui illustrent ce compte rendu.
Animateur : Fabien Nombre de participants : 08 (04F, 04H) animateur compris Météo : Très couvert avec brouillard au-dessus de 1 100 m, très légère bruine par moment Terrain : Sec Distance : 23 km Dénivelé : 850 m Durée : 7 h20 pauses comprises Classement Atlas : Annoncée facile. Reclassée moyenne compte tenu de la partie nocturne et du hors-piste en dénivelé pour atteindre le sommet du Grand Sault Kilométrage auto : rendez-vous sur place
ITINERAIRE : Parking panoramique des Dômes – Col de Ceyssat – Le Traversin – Petit et Grand Suchet – Chabanne Vieille – Bac de Ceyssat – Bac de Montmeyre – Petit et Grand Sault – Col de Ceyssat – Creux de la Berthe
Le but de la balade du jour était d’aller voir le lever de soleil depuis un sommet de la Chaîne des Puys (Puy de Cliersou ou Grand Suchet).
Huit courageux s’étaient levés très tôt et dès 04h30, nous partions du parking du Panoramique des Dômes. Tout un parcours nocturne à travers bois (via les bois de Rochetoux, le col de Ceyssat et la Vialle) nous a amenés au pied du Traversin et là, le groupe a commencé à avoir des doutes sur le lever de soleil compte tenu du brouillard se dévoilant à la sortie des bois. Arrivés au pied du Petit Suchet après avoir franchi le Traversin sous le brouillard, une légère trouée dans ce brouillard nous a permis d’apercevoir les lumières clermontoises. Mais cette trouée s’avèrera de courte durée et c’est dans le brouillard que le jour se lèvera et donc sans aucune vue du lever de soleil attendu aussi bien depuis le Petit que le Grand Suchet. Tout cela ne nous empêchera pas de prendre notre petit déjeuner sur les pentes du Grand Suchet.
Une fois rassasié, le groupe continuera sa balade en rejoignant Chabane Vieille via un petit sentier bien raviné entre Grand Suchet et Cliersou. Puis cap sur le Bac de Ceyssat et le Bac de Montmeyre où la stèle du Maquis des Ardents nous a rappelé l’histoire de ce lieu.
Puis ce fut l’heure du hors-piste de la journée qui nous mena au petit Sault puis au grand Sault après une belle montée. Après être redescendu de ce sommet, retour au col de Ceyssat. Il était temps de retourner aux voitures. Les chemins connus autour du Puy de Dôme devant fréquentés à cette heure, j’avais opté pour un retour par le chemin bien moins connu rejoignant le Creux de la Berthe (où eu lieu une dégustation imprévu de myrtilles !) puis le chemin à flanc est du Puy de Dôme où la descente prononcée fut maitrisée par le groupe.
Animateur : Georges Nombre de participants : 11 animateur compris Météo : nuageux le matin et ensoleillé l’après-midi Terrain : sec Distance : 23 km Dénivelé : 800 m Durée : 7h30 Classement Atlas : facile Kilométrage auto : 80 km x 2 pour 1 voiture et 110 x 2 pour 1 autre soit 380 km
. ITINERAIRE : Départ de la Pierre Plantée, Peyrussette, Peyrusse, Croncette, D 16, Arlet, sud de Soulhac, Bois de Combenayre, Aubazat, retour à la Pierre plantée.
Chapelle de Peyrusse
Départ de l’Auberge des trois vallées à la Pierre Plantée, c’est précisément ces vallées que nous allons suivre au cours de la journée. La vallée de l’Allier, premier objectif que nous suivons jusqu’au charmant village de Peyrussette, face à l’Allier et aux falaises volcaniques du Blot. C’est ici que j’ai passé toute mon enfance. Nous quittons la vallée de l’Allier pour nous diriger plein sud vers la vallée du ruisseau de Peyrusse ( ou la Ramade ). Un petit détour pour visiter la petite chapelle de Peyrusse avec ses fresques dans le coeur du 13° siècle, ancienne commune aujourd’hui rattachée à Aubazat. Nous suivons le ruisseau jusqu’au lieu-dit Croncette et quittons la vallée pour prendre de la hauteur et basculer vers le village d’Arlet. Plus petite commune du département en nombre d’habitants ( 28 ). Un petit arrêt à l’observatoire du gros gibier qui permet de voir et d’entendre les animaux à la période du rut sur la forêt en face. Après le village, nous traversons la Cronce où une sente raide et technique nous permet de remonter sur le plateau. A mi- parcours, une halte pique-nique est la bienvenue.
Peintures dans l’église d’Aubazat
Après le plateau, nous retrouvons la forêt en direction d’Aubazat pour une dernière visite, l’église possède une mise au tombeau avec des personnages grandeur nature en bois polychrome, elle date du 15° siècle. Un petit rafraîchissement à l’auberge est le bienvenu. Merci à tous, bonne fin de vacances.
Animateur : Sébastien Nombre de participants : 12 animateur compris (7F, 5H) Météo : Nuageux avec de belles éclaircies, températures douces Distance : 23 km Dénivelé : 800 m Durée :7 H 30 pauses comprises Classement Atlas : Facile Kilométrage auto : 130 X 3, soit 390 km
ITINERAIRE : Vollore-Montagne, Grun de Chignore, Ayguebonne, Pierre des Ecuelles, Pierre du Cerf, Pas de Mousset, Notre-Dame de l’Hermitage, Croix de la Coche, Lavort, Vollore-Montagne
Début du parcours à travers la Forêt d’Ayguebonne, riches en essences diverses, telles qu’épicéa de sitka, pin sylvestre, ou encore sapin pectiné. Un sentier de découverte, agrémenté de nombreux panneaux d’explications et de belles échappées sur la plaine de Limagne et la chaîne des Puys, nous conduit jusqu’à un grand chaos rocheux : la Pierre de l’Homme. L’occasion pour les plus téméraires du groupe de s’offrir un beau panorama au prix d’une courte escalade. Le Grun de Chignore, sur lequel nous nous trouvons à ce moment précis, fut marqué, selon la légende, par le pas du cheval de Satan, mais nous y reviendrons dans quelques lignes… Poursuivant notre chemin à travers pistes forestières et portions de hors sentier, nous arrivons sur le site de la Pierre des Ecuelles… Pour ce qui est des écuelles, nous avions les nôtres pour le pique-nique du midi, mais de pierre, aucune trace… Jusqu’à ce que la ténacité d’Yves finisse par la dénicher assez loin en contrebas du chemin, bien cachée dans la forêt. Nous éprouverons les mêmes difficultés à trouver la Pierre du Cerf, un peu plus loin, mais la vue offerte sur la vallée de Vollore récompensera dignement nos efforts.
L’arbre du diable
Poursuivant en direction du monastère de Notre-Dame de l’Hermitage, nous passons devant l’Arbre du Diable, dont l’aspect torturé inspira une légende à nos ancêtres : partant de Clermont-Ferrand, Satan dut il y a bien longtemps se rendre à Lyon. Pour ce faire il enfourcha son grand pur-sang noir qui bondit en premier lieu sur le Grun de Chignore, puis dans le Bois de Pamole. Satan s’aperçut alors que le prochain bond de son cheval le conduirait sur les lieux des sources sacrées de ce qui allait devenir le monastère Notre-Dame de l’Hermitage. Il arrêta son cheval qui se cabra et, dans un grondement effroyable qui fit trembler la région, tous deux disparurent dans les entrailles de la terre. Sur cet emplacement désormais maudit, aucune végétation n’osa s’installer, jusqu’à ce qu’un corbeau laissât maladroitement échapper une graine de sapin qu’il tenait dans son bec. Trop heureuse de pouvoir échapper à son prédateur, celle-ci n’eut de cesse que de s’enraciner rapidement, sans avoir conscience de l’offense faite aux esprits de Satan. C’est pourquoi, soumis aux esprits maléfiques l’arbre a vécu et grandi dans la souffrance et le tourment.
Notre Dame de l’Hermitage
Méditant sur le terrible destin de ce pauvre végétal, le groupe entama la longue montée conduisant au monastère afin de s’y ressourcer et de profiter d’une nouvelle perspective visuelle, cette fois-ci sur le versant ligérien des monts du Forez. Construit en 1669 sur le site d’une église du XIVe siècle, ce monument accueille aujourd’hui encore les touristes, les pèlerins ou les visiteurs solitaires en quête d’une retraite spirituelle. Après le franchissement d’un dernier col au niveau de la Croix de la Coche, nous redescendons alors à travers la Forêt de la Bourletie pour regagner Vollore-Montagne.
Animateur : Georges Nombre de participants : 8 animateur compris Météo : nuageux toute la journée avec quelques rayons de soleil, température agréable Terrain : gras par endroit Distance : 22 km Dénivelé : 500 m Durée : 7 h pause comprise Classement Atlas : facile Kilométrage auto : 240 pour 1 voiture et 210 pour 1 autre soit 450 km
ITINERAIRE : Départ de Collanges, Le Monteil, chapelle Valentine, lac du Jolan, lac du Pecher, lac de Sauvage, Pelouzou, retour à Collanges.
Lac Jolan
Collanges, point de départ de notre rando, petit village dans la vallée de la Santoire. Nous avons suivi la rivière sur quatre kilomètres pour nous échauffer, avant la montée sur le plateau. Direction la chapelle Valentine, perchée sur un promontoire volcanique.Depuis le sommet, une vue magnifique sur la vallée verdoyante de la Santoire, le plateau du Limon en face et les monts du Cantal. Au 12° siècle, la chapelle servait de lieu de culte d’un château près duquel s’était développé un village. L’un et l’autre avaient disparu avant la révolution. Elle a été reconstruite en 1854 et agrandie en 1998. Une vierge en majesté bois polychrome est en lieu sûr car la chapelle est ouverte une partie de l’année. Une copie a été réalisée mais elle n’est pas dans la chapelle car les habitants de la commune ont le droit de la garder chez eux une semaine, en remerciement de leur participation à la restauration.
Lac du Pécher
Depuis la chapelle, direction le lac tourbière de Jolan classé site naturel sensible, sa surface d’eau libre se réduisant considérablement. Après le pique-nique au bord du Jolan,c’est le lac du Pécher qui nous attend, avec son observatoire et sa multitude d’oiseaux. Un petit arrêt et c’est en hors piste que nous rejoignons le lac de Sauvage, avec son restaurant en bordure de l’eau. Retour aux voitures et petit arrêt à Murat pour clore cette journée. Merci à tous et à bientôt.
Nombre de participants : 5, 3F 2H Météo : Pluie abondante sur tout le trajet Distance : 25 km Dénivelé : 560 +/- Vitesses : 12 km/h Durée : 3h15 de roulage Classement : Facile
Itinéraire. Parking du panoramique, pr PC 904, Lachamp, pr cime du Busageix, Chatrat, Pardon, Fontfreyde, sente jusqu’à Palmes Hautes, croix Parla, Lachamp, col de la Moreno par sentes, sente jusqu’à Ratoux, sente sous puy Grosmanaux, retour parking du panoramique.
Quatre courageux pour cette sortie entièrement faite sous la pluie sur des chemins boueux avec de grosses flaques d’eau. Sortie joyeuse des participants , mais aussi bien crottés au final.
Animateur : Yves Nombre de participants : 11 animateur compris (8F, 3H) Météo : Beau temps toute la journée, températures supérieures aux prévisions. Distance : 23.5 km Dénivelé : 700 m Durée : 8 H pauses et visite comprises Classement Atlas : Facile
ITINERAIRE : Montgreleix, Lachaud, Le Cherblanc, Laveissière, La Clède, PC1198, PC1225, Rocherousse, Le Godde, La Traverse, Les Rioux, Le Saillant, Buron de Naufonts, PC1250, Le Lac, PC1233, Montgreleix.
POLLEN
Petit arrêt sur la route à proximité d’Egliseneuve-d’Entraigues, au Pont de Cisternes, pour découvrir POLLEN, sculpture Horizon Sancy de Marion Orel en inox réfléchissant. Implantée à la surface du ruisseau de Clamouze comme un grain de pollen déposé par le vent. Tel un kaléidoscope elle reflète le paysage environnant au gré de la lumière. Randonnée, à partir de Montgreleix dans le Cézallier Cantalien, parsemée de plusieurs points d’intérêt, que l’on pourrait intituler : De part et d’autre de la vallée du Bonjon, ruisseau qui prend sa source à la Montagne des Coins pour se jeter dans le Grande Rhue. Montgreleix, village entièrement brulé en octobre 1944 suite à l’étourderie de 2 enfants ayant mis le feu à une maison au toit de chaume, alors que l’ensemble des habitants était à la foire à Allanche. Jusqu’à Lachaux, un semblant de chemin serpente dans les pâtures. Descente vers Laveyssière, de là une sente, étroite et sombre entre les arbres, nous conduit au fond de la vallée où coule le Bonjon, que l’on retrouvera en fin de journée en amont.
Château d’Aubijoux
Remontée sur Marcenat, à l’entrée nous nous approchons du château privé d’Aubijoux du 19°S, construit proche des ruines de l’ancien donjon féodal. Lors de la traversée de Marcenat, nous serons admiratifs devant ces magnifiques villas en pierre, avec sculptures et armoiries pour certaines. Elles sont la preuve du riche passé des marchants de toile, profession emblématique du nord du Cantal, qui a marqué l’histoire économique et humaine de ces bourgs. Après la pause mon tracé traverse de nombreux pâturages où l’on croise différents troupeaux. Pour ne pas déranger un imposant taureau, nous le contournons par la pente de la Montagne de Rocherousse pour rejoindre le hameau éponyme. Juste avant le Godde, 5 taureaux ensemble dans le même pré, au regard patibulaire, nous attendent derrière la barrière, nous enjambons les clôtures voisines pour les éviter. La montée à la Traverse, sous la chaleur de plus en plus présente est un peu éprouvante. A l’arrivée, récompense ! Le Monastère Orthodoxe, dont la toiture nous éblouit est ouvert et nous pourrons le visiter. Les explications d’une bonne sœur très sympathique seront appréciées. L’heure tourne, notre parcours n’est pas fini, nous quittons ce lieu étonnant après quelques emplettes de produits de leur fabrication.
Monasrère de la Traverse
Nous nous dirigeons vers Le Saillant pour profiter des embruns de la cascade. A cet endroit le Bonjon, que l’on retrouve, fait une rupture de 20 m de haut en 2 temps sur une coulée de lave solidifiée.
Cascade de Le Saillant
Il nous reste encore un point d’intérêt, l’œuvre Horizon Sancy STONE 9 de Benjamin Langholz, à proximité de Montgreleix, en direction de laquelle nous allons maintenant. Réalisation constituée de pierres flottantes de 250 kg, soutenues par des câbles d’acier. Nous profiterons d’un instant fusionnel avec la nature pour une superbe photo du groupe. Pour clôturer cette rando, riche en découvertes, nous partageons le pain d’épice du Monastère avec une boisson désaltérante, à l’auberge du village. Merci à tous pour l’engouement démontré lors de cette journée.
Animateur : Yves Nombre de participants : 7 animateur compris (5F, 2H) Météo : Ensoleillé avec des passages nuageux Distance : 24 km Dénivelé : 750 m Durée : 7 H pauses comprises Classement Atlas : Facile Kilométrage auto : ex : (62 X 1 et 35 X 1 soit 97 km) Préparation et rédaction : 2 H
ITINERAIRE : Fohet, Puy de Fan, Prades, Moulin de Prades, PC933, Lambre, Freydefond, PC985, PC1002, Puy d’Alou, PC1037, PC1057, Mareuge, PC1068, PC1073, PC1046, PC1029, Croix de la Ribeyre, Fohet.
VITR’O
Le but du jour était d’aller voir l’œuvre Horizon Sancy du Puy d’Alou à partir de Fohet. Après la petite ascension du Puy de Fan, nous traversons la Monne au Moulin de Prades pour remonter sur Lambre. Un dernier coup de rein sera nécessaire pour arriver à Freydefond. En passant à coté d’un troupeau Bénédicte nous montre qu’elle sait communiquer avec les vaches.
Le Puy d’Alou
L’objectif du jour est face à nous, au loin la chaine du Sancy est couverte de gros nuages noirs. Comme à chaque manifestation le propriétaire a ouvert son champ pour pouvoir accéder au sommet du Puy d’Alou. Déception, arrivés en haut, l’orage de vendredi a couché l’œuvre « VITR’O » par terre. Constituées de petites poches contenant de l’eau de différentes couleurs tel un vitrail dont les couleurs vibrent au soleil. Descente en hors-piste pour gagner le chemin qui part à l’ouest, pause déjeuner au pied du puy.
Sommet du Monténard
A partir de Saignes 2 solutions suivant le temps car nous essuyons quelques gouttes, retour direct par Fontmarcel et Monne ou Mareuge et le Monténard. On scrute les nuages et on opte pour la deuxième version. Brève détour à Mareuge pour découvrir le fameux Château privé en construction depuis plusieurs années. Direction Monténard, puy sans difficulté que l’on a plaisir à monter. Là-haut le soleil est avec nous, mais l’horizon coté montagnes est toujours bien bouché. Soleil qui nous accompagnera pour le retour aux voitures.
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