Animateur : Liliane (Thierry)
Nombre de participants :  animateurs compris  19 (10F, 9H)
Météo : nuageux avec un peu de soleil
Distance : 23 km   
Dénivelé : 950 m
Durée : 7h30 H pauses comprises
Classement Atlas : annoncée Facile mais reclassée Moyenne car un peu plus de D+ et de nombreuses portions HP
Kilométrage auto : (122 X 2 et 92 X 2 soit 428 km)


ITINERAIRE : Dauzat sur Vodable, vers source du Vieux moine, le Pié , W de Rouérent-Bas, Trémoulène, PC 963 sur D127, Favard Bas, Favard Haut, le Leyranoux PC1253, la Rode antenne, D23, Chassagne, Malnon, anc.abbaye de Mégemont par GRP, retour Dauzat par GRP


 
Première rando guidée par Liliane que je conseille de proche en proche sur un terrain pas facile, facile. Départ de Dauzat avec deux objectifs : le mont Leyranoux qui surplombe le plateau de la Chavade plus à l’ouest et l’ancienne abbaye de Mégemont sur le GRP « Autour d’Issoire ». Comme vous le savez nous sommes déjà dans le pays Coupé avec de nombreux cours d’eau qui ont entaillé la partie orientale du plateau du Cézallier. La première partie du circuit fera alterner descentes prononcées et montées sèches…

La rando commence donc par une belle descente dans le Ravin des Rivaux pour trouver la confluence avec le ruisseau de Trémouleine qui nous donnera le point de départ du 1er HP vers le Pié au prix d’un beau « coup de cul ». Quand on parle de plateau entaillé, le beau sentier qui descend le confirme : il est rendu difficile par le granit concassé qui le recouvre. Un peu de repos à l’approche de Rouérent-Bas où nous retrouvons un beau chemin vers Trémouleine, hameau perdu… Le repos ne dure pas longtemps car rapidement la trace s’évanouit autour du ruisseau de Combe. Nous sommes dans un pays d’élevage reculé et pas facile pour les exploitants. Nous ne sommes pas au pays des fermes 2.0 ! C’est l’Auvergne de la moyenne montagne.

Montée au Leyranoux

Après Trémouleine, il reste à trouver un soupçon de trace toujours portée sur les cartes et les sites (Openrunner et Iphigénie) mais qui n’existe plus sur le terrain. Il faut faire confiance à la boussole et au suivi de l’azimut défini. Liliane s’y emploie avec succès ! Nous rejoignons, après une petite déambulation forestière qui aura rempli les sacs de beaux mousserons, la départementale au point exact prévu. Partis avec un peu de retard sur l’horaire prévu pour cause de circulation difficile autour du Zénith, il est près de midi et certains ventres commencent à se manifester. Mais il est un peu tôt et même si on marche depuis deux heures on n’a pas forcément beaucoup progressé. L’animatrice décide donc de continuer en direction de Favard-Bas. Encore une descente dans la forêt en HP car le sentier n’est plus visible et une remontée à partir du ruisseau de Favard vers le haut de la pente à proximité de la ferme de Favard Bas. La pelouse sommitale est orientée sud et propice à la pause méridienne grâce au généreux soleil qui l’éclaire. Parvenu à la ferme de Favard Bas, il reste à trouver le passage pour la contourner. Je l’avais trouvé facilement lors de mon dernier passage il y a quelques années mais pas aujourd’hui. Une porte ou ce qui en tient lieu (assemblage de palettes et de ficelles) nous permet de nous extraire encouragés par un habitant du cru. Les derniers randonneurs tomberont sur une habitante du cru également mais moins encline à laisser fouler la propriété par une bande de randonneurs. Plates excuses et tout rentre dans l’ordre. Nous rejoignons rapidement la ferme de Favard-Haut complétement abandonnée, elle. C’est le début de la dernière partie du parcours en HP avec la forêt de résineux à l’est du Leyranoux en point de mire. La végétation (de hauts genêts et de féroces ronces) nous ralentit mais nous parvenons finalement au point haut de la rando ce mont Leyranoux vieux volcan du Cézallier actif il y a 5 millions d’années qui a laissé beaucoup de trace de basalte sur le plateau au nord en redescendant vers Chassagne : les prés sont ceinturés de nombreux murs de pierre sèche qu’on ne voit pas si souvent que cela dans la région. Pour gagner un peu de temps car l’après-midi est bien avancé, je conseille à Liliane d’abandonner le tracé prévu par le Brugelet pour mettre le cap sur Chassagne que nous rejoignons par la route après moultes passages de clôtures.


La dernière partie de la rando est plus apaisée car nous empruntons le GRP jusqu’à Dauzat. Nous faisons une halte dans la belle ferme-abbaye de Mégemont qui fut élevée en cet endroit paisible mais reculé au XIIème siècle. Les bénévoles qui s’occupent de ce bel édifice ont fait un travail remarquable de mise en valeur du bâtiment et du site tout autour. Les derniers kilomètres vers Dauzat ne sont dès lors qu’une formalité. Nous avons de belles échappées à l’est sur Vodable et le pays d’Issoire. La traversée du village me laisse un goût un peu amer tant les maisons en ruine ou abandonnées foisonnent. La vie des quelques anciens qui restent au pays ne doit pas être de plus facile. Il est tard et nous n’avons pas le temps (et l’énergie ?) de nous approcher de l’église Saint-Géraud du 12ème et 13ème siècle perchée sur son piton de basalte. Nous aurions pu voir à l’intérieur les sculptures des chapiteaux datées du 13ème siècle et des visages ou des masques conservant le caractère fantastique cher au style roman (grimaces, peu de réalisme). On y aurait également trouvé un Christ en ivoire. Ce sera pour la prochaine car la rudesse du pays est propice à de nouvelles belles randos.
Merci à Pascal et Didier pour leurs photos.

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