Jeu 20/06/2024 Rando Livradois – Chambon-sur-Dolore

Animateur : Yves
Nombre de participants : 8 animateur compris ( 4 F, 4 H)
Météo : couvert avec des éclaircies
Distance : 24 km
Dénivelé : 550 m
Durée : 6H30 pauses comprises
Classement Atlas : facile 
Kilométrage auto : 120 pour 1 véhicule et 150 pour 1 autre soit : 270km
Préparation et rédaction : 2H30

ITINERAIRE : Fournols, le Péaghier, PC1056, PC1072, le Moutet, PC1151, PC1181, Notre Dame de Mons, le Mas, PC1032, PC1084, PC1095, Coissette, Rousson, L’Hôpital, Chambon-sur-Dolore, Frideroche, le Forestier, Fournols. 

Aujourd’hui notre parcours va se dérouler entre 1000 et 1200 m d’altitude, nous sommes bien dans le Haut Livradois. Départ de Fournols avec un ciel nuageux, mais le soleil est impatient de se montrer.

Au Péaghier, une autochtone contente de voir passer un groupe en profite pour nous raconter la démographie locale. Nous devons écourter la conversation qui aurait pu durer, car nous ne sommes qu’au troisième kilomètre.
Nous traversons bois et parties découvertes où c’est un plaisir de se déplacer entre les prairies parées de mille fleurs aux effluves agréables.

Passé le Moutet, la traversée des Bois Noirs nous conduit à Notre Dame de Mons, lieu de pèlerinage connu vers 1100, l’église fut reconstruite au 15° S. Sous le porche un magnifique vitrail, mis en valeur par le soleil présent à cet instant, orne le portail nord.

Eglise de Notre Dame de Mons

Dans le village ,nous passons devant un abri insolite admirablement décoré de peintures mains sur tuiles romanes

Jusqu’à Rousson nous traversons le Bois de Coisse où nous prenons une courte pause méridienne précipitée par des nuées de moustiques. Entre l’Hôpital et Chambon-sur-Dolore, un calvaire impressionnant nous interpelle, mais aucune explication, nous restons sur notre questionnement.

Depuis treize heures le soleil alterne avec les nuages mais aucune goutte ne viendra troubler notre journée et le retour sur Fournols se fait en toute tranquillité et dans la bonne humeur, par le bois des Ménettes où les forestiers s’en sont donné à cœur joie.

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Jeu 13/06/2024 Rando Sancy-Murol

Animateur : Liliane
Nombre de participants : 18 animateur compris (9 F, 9 H)
Météo : températures de 10 à 18°. Soleil et nuages toute la journée.
Terrain : chemins sur terrain agréables.
Distance : 21,500 kms   
Dénivelé : 850 m
Durée : 7 h 40 pauses comprises
Classement Atlas : Moyenne
Kilométrage auto : 74 X 2 et 100 x 2 soit 348 kms. 2 voitures de 5 personnes, 2 voitures de 4.

Préparation et rédaction : 3 h

Itinéraire : Plage du lac Chambon, Stèle, Murol, château de Murol, Chautignat, PC 956, GR 30 jusqu’au PC 957, PC 1091, Berlaire, Champsiaux, PC 1075, Chambon- Sur-Lac, PC 892 – 1064 – 1091, Coudert Grand, descente au lac, retour par le bord du lac côté nord.

Le soleil est de retour et m’invite donc à proposer au groupe une randonnée dans un site emblématique du Sancy : le lac Chambon. Nous démarrons de la plage.

Le lac Chambon

Il est prévu de faire le tour du lac par des chemins la plupart en hauteur afin de le découvrir en différents points de vue, tout en passant par des endroits remarquables.

Tout d’abord direction le château de Murol. Au passage, une stèle nous interpelle donc petite halte avant de repartir sur le village de Murol et son château, puissante forteresse médiévale qui se dresse sur un piton volcanique.  Nous aurons encore le plaisir de le voir en différents points de vue tout au long du notre itinéraire qui passe par Chautignat.

Château de Murol

Puis nous nous engageons dans une montée exigeante via la dent du Marais qui résulte d’une éruption volcanique formant une imposante aiguille. Au point de vue c’est un régal pour les yeux : le lac Chambon, le Sancy, la vallée de Chaudefour ! Nous ne manquons pas de parler de la légende du « saut de la pucelle » qui se raconte au sujet de cette dent du Marais.

La dent du Marais

Nous poursuivons sur ce très agréable chemin en balcon. Halte indispensable au rocher de l’horloge, autre point de vue superbe sur le lac et le Sancy. Plus loin une nouvelle curiosité nous attend. Nous faisons donc un petit aller-retour pour découvrir le site des vestiges de la Motte Castrale de Varennes, ruines du Haut Moyen âge, et qui offre un point de vue panoramique saisissante sur la Haute vallée de la Couze Chambon.  

Puis une dernière montée de la matinée, et nous faisons notre pause déjeuner bien appréciée de tous.

Nous reprenons notre chemin qui descend sur Chambon-sur- Lac avec à notre droite toutes les crêtes du Sancy jusqu’au puy de la Tâche, puis plus loin une vue plongeante sur le château et le village de Murol. Panorama incroyable !

Village et Château de Murol

Nous basculons ainsi de l’autre côté du lac, Nous avons fait le plus gros de notre dénivelé de la journée. Mais une dernière montée très pentue et physique nous attend. Elle nous mène jusqu’au plateau de Saousses que nous traversons et qui offre encore une superbe vue panoramique. Puis c’est la redescente jusqu’au bord du lac par une très belle sente à travers bois. Descente raide et technique mais que tout le groupe apprécie. Pour le retour nous prenons le chemin contournant le lac par son côté nord, où nous avons la surprise de découvrir une œuvre flottante d’Horizons Arts-Nature en Sancy !

Œuvre horizon Sancy sur le lac

Notre randonnée, un peu exigeante mais riche en vues panoramiques, se clôture en terrasse sur la plage du lac autour d’une boisson rafraichissante.

A très vite sur d’autres chemins.

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Dim 09/06/2024 Rando Combrailles – Vallée des Prades

Animateur : Yves
Nombre de participants : 10 animateur compris (6 F, 4 H)
Météo : nuageux et pluie le matin, couvert l’après-midi
Distance : 23 km
Dénivelé : 500 m
Durée : 6H30
Classement Atlas : Facile
Kilométrage auto : 30 km pour 1 véhicule et 2 véhicules sur place
Préparation et rédaction : 2H30
 
ITINERAIRE : Saint-Bonnet-près-Riom, Yssac-la-Tourette, Saint Coust, Vallée des Prades, le Bouquet, PC585, PC581, PC497, les Varants, Puy de Montaury, PC423, Gimeaux, Davayat, PC350, Saint bonnet.

Sous un ciel couvert, très nuageux et avec quelques gouttes nous quittons Saint-Bonnet- près-Riom en plein pays Brayaud. Nom venant du Costume Traditionnel Masculin (Culotte étroite de la ceinture aux genoux) appelée “Brayes”. Nous cheminons sur le talus occidental de la Limagne en direction des Combrailles par le Chemin de St Michel, le GR300. Ce chemin guide les randonneurs de Sancoins dans le Cher au Puy-en-Velay en traversant notre département du nord au sud.
Arrêt devant un champ de miscanthus, un panneau nous donne l’explication du cycle de vie de cette plante asiatique qui peut atteindre 3 à 4 mètres de haut. Planté pour 25 à 30 ans, le miscanthus repousse tout seul tous les ans en période estivale. Généralement utilisé pour la paillage agricole, très fibreux il peut aussi servir pour l’isolation.

Champ de miscanthus


A Yssac-la-Tourette nous abandonnons le GR. Passés les vestiges du prieuré de St Coust, site Clunisien sorti de l’oubli en 2009 par la municipalité de Chatel-Guyon, nous nous engouffrons dans la Vallée des Prades. Les gouttes se sont estompées, on quitte nos protections car le dénivelé du jour est devant nous. 
Le sol bien détrempé n’est ni glissant, ni collant et la montée se fait tranquillement. Au Roc Errant nous aurions du avoir un beau point de vue sur Chatel, Riom, une partie de Clermont et même le Forez mais le brouillard aidant, la fameuse vue est complètement dans la brume. Un dernier effort dans les hautes herbes généreusement mouillées et nous sortons de cette vallée trempés jusqu’aux genoux pour retrouver un large chemin sous une pluie menaçante.
​Nous arrivons au Bouquet et malgré qu’il ne soit pas encore l’heure légale du pique-nique nous cherchons un abri car après, pas de lieu-dit avant cinq à six kilomètres.
Suite à notre demande d’une grange dans le coin, un charmant monsieur a sorti son véhicule et nous a gentiment offert son garage avec table et quelques chaises et nous a même porté une bouilloire et des dosettes de café pour nous réchauffer, un accueil trois étoiles en somme !
Nous étions presque gênés, mais contents car la pluie a doublé d’intensité pendant toute la pause.

Dans le garage


Petite accalmie, nous quittons ce luxueux décor pour reprendre notre parcours, j’appréhendais le passage du ruisseau des Fourneaux, mais un dallage provisoire nous évite de mettre les pieds dans l’eau. A la sortie du vallon, le temps s’éclaircit, la pluie a cessé, l’horizon se dégage  les têtes se redressent, le cheminement est plus captivant.
Après les Varants, nous grimpons sur le puy de Montaury où un repérage géographique est enfin possible.
A nos pieds l’usine d’embouteillage de Rozana, eau minérale naturelle gazeuse très riche en magnésium. découverte par les Romains dans le hameau de Rouzat elle fut réservée à une consommation locale jusqu’aux années 60. Reconnue pour ses vertus favorables en 1966 par l’Académie de Médecine elle est maintenant commercialisée nationalement.
Derrière nous les salaisons Polette. Installé depuis 2001, c’est l’un des établissements de salaisons les plus modernes de France.
Nous retrouvons le GR300 en direction de Gimeaux, village aux 8 sources minérales dont 3 sont pétrifiantes. Nous le contournons pour découvrir la source, cachée par une végétation luxuriante, du “Puits qui bout” ou “puit du Ceix” surnommée “le Volcan” par les anciens a cause des bouillonnements incessants dus à des remontées de gaz carbonique. Classée parmi l’une des plus belles sources d’Auvergne, elle surgit à une température constante de 25,5°avec une forte oxydation de fer ce qui lui donne cette couleur rouge sang.

Accès au “Puits qui bout”

Source de Ceix


Direction maintenant Davayat sur l’ancienne voie Romaine de Clermont à Bourges, village principalement connu pour son château de style classique construit en 1595 et modifié en 1640. Dans son parc trône un If de 400 ans. Un peu moins connu son Menhir sous le nom de “Montotoute” ou pierre de tombeau. Menhir sacré, célébrité locale bien protégé dans une propriété agréablement aménagée en gîte. C’est le plus haut menhir de la région avec ses 4,80 m de hauteur, une circonférence de 4,70 m et un poids de 10 tonnes.

Menhir de Montotoute

Les trois kilomètres qui nous séparent de St Bonnet se font, entre champs de maïs et de tournesol à peine sortis de terre, sous un ciel dégagé.

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Jeu 30/05/2024 Rando Chaine des Puys – Col des Goules

Animateur : Liliane
Nombre de participants : 18 animateur compris (10 F, 8 H)
Météo : températures de 11 à 13°. Plafond bas, pluie fine une partie de la matinée, Apparition du soleil l’après-midi.
Terrain : chemins sur terrain humide, certains en herbe très humides.
Distance : 22,6 kms   
Dénivelé : 900 m
Durée : 7 h 40 pauses comprises
Classement Atlas : Moyenne
Kilométrage auto : 60 X 1 et 28 x 1 soit 88 km + 4 voitures sur place.
Préparation et rédaction : 3 h

Itinéraire : Col des Goules, Puy des Goules, contournement Ouest Grand Sarcoui, PC 963-937-928, Puy de Chaumont, redescente par PC 1025-961, montée Puy des Gouttes par GR, contournement Puy Chopine, Puy de Clermont par PR, reprise GR pour montée des Puys de la Coquille et de Jume, redescente par petite sente jusqu’au PC 911, puis PC 879-896-904-916-964, parking des Goules.

C’est du parking des Goules, sous une petite pluie fine, que nous démarrons notre randonnée de ce jeudi. Cette pluie n’était pourtant pas annoncée mais elle va nous accompagner une bonne partie de la matinée.

Points forts prévus dans notre itinéraire : six puys à traverser par leur sommet en empruntant essentiellement des chemins, sentiers et petites sentes. Notre premier puy, celui des Goules, nous met tout de suite en condition. Le ciel est bien bas et la vue, qui est normalement magnifique, est bouchée. Dommage !  Mais ceux qui connaissent bien le paysage s’amusent à situer le Pariou, le Puy de Dôme, le puy de Côme. Et plus loin le Chaumont, les Gouttes et Chopine, La Coquille et Jume…

Le groupe ne se laisse donc pas démotivé pour autant et nous redescendons, en hors-piste à travers les noisetiers, pour retrouver un chemin un peu plus bas peu emprunté donc un peu encombré. Passage un peu sportif et ludique bien apprécié de tous. 

Chemin encombré

Puis direction Le puy de Chaumont. La pluie a cessé enfin. Nous grimpons par des chemins plus praticables, excepté cette petite sente qui nous mène au sommet et dont l’accès est en partie caché et qu’il ne faut pas louper !

Le puy des Gouttes est notre troisième objectif. La montée est raide, nous sommes encouragés par notre pause déjeuner prévue au sommet Mais en en haut vent et plafond bas nous accueillent. Du coup nous nous installons au fond du cratère à l’abris du vent pour sortir notre pique-nique du sac. En dessert, des gourmandises offertes par certains sont bien appréciées avant de reprendre notre chemin.  

Départ de la pause déjeuner

Nous contournons le puy de Chopine par son côté ouest jusqu’au puy de Clermont que nous traversons par un chemin qui monte tranquillement pour redescendre jusqu’au puy de la Coquille via le puy de Jume. Encore quelques derniers efforts dans la montée de ces deux derniers sommets, surtout dans les marches qui ont été aménagées. Mais arrivés au point de vue du Jume, les nuages se dissipent en partie et, enfin, nous pouvons admirer la vue sur les puys que nous avons traversés.  Belle récompense de nos efforts !  

Vue du Puy de Jume

Nous redescendons le puy de Jume par une très agréable petite sente en dévers, qui se dessine à travers un tapis odorant d’ail des ours en fleur. Quel sous-bois magnifique !

Tapis d’ail des ours

Le soleil nous rejoint enfin et nous fait le plaisir de nous accompagner pour notre retour sur des chemins maintenant plus roulants et tranquilles.

Merci à vous pour votre participation motivée malgré la météo maussade. A très vite pour une autre journée partagée à arpenter les chemins.

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Dim 26/05/2024 Rando Sancy Sud-Est – Lomprat

Animateur : Michel D.
Nombre de participants : 8 animateur compris  (5F, 3H)   
Distance : 25 km   
Dénivelé : 1600m de D+
Météo : Partiellement nuageux, vent d’ouest,  qq gouttes  vers midi
Durée : 8h45 pauses comprises
Classement Atlas : Difficile    
Kilométrage auto : 90 km pour 2 voitures soit : 180 km
Préparation et rédaction : 2 h

ITINERAIRE : Lomprat  – Pic St Pierre – col de la Feuille – Verneuge –  PC1054 – Bessole – Pradelle – Col des Sangliers – Pic de Cluzel – pailhats de Courgoul – Courgoul – gorges de Courgoul – vieux pont – la Tourette – pont de la Valette –  Marcenat – Chananeille – plateau de la Jarrige – antennes  téléphoniques – Chevalière – Lomprat.

Nous sommes partis à 9h10, droit dans le pentu pour notre parcours de cinq sommets.  Le premier, le Pic Saint Pierre, nous redescendons sur Verneuge pour attaquer la montée la plus longue du parcours avec de bons pourcentages. Descente sur Bessole et Pradelle pour aller à notre 3eme sommet le Pic de Cluzel avec encore de sérieux pourcentages. Descente aux pailhats de Courgoul et pique-nique à Courgoul.

Vers les pailhats
Descente aux pailhats
Pailhats de Cougoul

Nous reprenons notre périple dans les gorges de Courgoul. Passage au vieux pont sur la Couze du Valbeleix, puis remontée à la Tourette où le dénivelé commence a ce faire sentir. Accueil d’aboiement de chiens à la Valette pour attaquer notre dernière montée de la journée avec un passage à l’agréable hameau de Marcenat. A Chananeille et sa cloche des tourmentes.

Cloche des tourmentes

Nous arrivons à notre point culminant de la journée le plateau de la Jarrige 1146m avec un panorama de toute beauté à 360°, le Sancy ,les Dômes , le Forez le Cézallier. A partir de là nous prenons notre dernière grande descente sur Lomprat.

Passage aux antennes téléphoniques de Chevalière, une dernière piste forestière et nous voilà à notre point de départ.

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Dim 19/05/2024 Rando Sancy – St Sauves

Animateur : Thierry
Nombre de participants : 7 animateur compris (3F – 4H)
Météo : soleil le matin plus couvert l’après-midi avec deux petites averses orageuses et quelques coups de tonnerr
Distance : 26,5 km
Dénivelée : 860 m
Durée : 7h35 pauses comprises
Classement Atlas : moyenne
Kilométrage auto : 2 voitures soit : 100km
Préparation et rédaction : 3H00


Itinéraire :   Eglise de Saint-Sauves – le Pont de Saint Sauves – D922 – Chateauneuf – Croix de St Roch – bois de Liournat – Centrale électrique de la Bourboule – SW La Bourboule – Fohet – W bois de la Bonsière – HP SW vers Col de la Sœur- W jusqu’au PC 1046 – Nord jusqu’à Mazet – les Chomettes Hautes – Huistiaux – Méjanesse – la Grange neuve – Est la Pailloncy – les Renardières – Saint-Sauves

Un beau soleil nous attend au cœur de Saint-Sauves beau bourg animé en ce dimanche matin. Les maisons aux couleurs rouge et blanche témoignent de la pierre utilisée pour leur construction : parmi les plus anciennes roches d’Auvergne, ces grès et schistes datent d’environ 260 millions d’années. Le premier objectif est la butte de Châteauneuf qu’on aperçoit au loin. Avant cela, nous devons descendre vers la Dordogne bien en eau à cet endroit. Nous continuons vers le Pont de Saint-Sauves et son vide-greniers organisé ce dimanche. Rapidement, nous parvenons au pied de la butte de Chateauneuf et son chemin de croix. La sente est assez rude mais là-haut le panorama à 360° vaut la peine. En face au SE on voit les falaises du bois de Liournat.

Falaise de bois de Liournat

Ce site d’escalade abrite les voies les plus difficiles d’Auvergne : Docteur éthique 8c+/9a et Docteur Païsmakeur 9a. Hélas il est aujourd’hui fermé pour des raisons de sécurité et pour la protection de la nidification des oiseaux.  Dommage, le site abritait près de 50 voies sur un beau granit à réglettes…. Nous redescendons par le même chemin et commençons à suivre la Dordogne par de beaux chemins forestiers. La rivière est bien large en ce mois de mai si pluvieux. Nous parvenons bientôt au barrage de la Bourboule.

Barrage de la Bouboule

C’est un barrage de type Poids ; sa caractéristique ? Il s’appuie uniquement sur le sol à la différence d’un barrage Voute par exemple qui s’appuie sur les parois rocheuses des deux rives et qui y reporte toute la pression. Il est haut de 19,5 m et long de 60 m. Sa mise en service remonte à la fin du 19ème siècle, 1897. Le volume de la retenue est de 380 milles m3. Le chemin continue pour tangenter La Bourboule au SW. On a une assez belle vue sur le puy Gros… et sur la fin de la caldeira du Mont Dore. La fin de la matinée est consacrée à remonter vers Charlannes par de toujours beaux chemins forestiers surplombés de belle coulée de lave sur lesquelles surfent plein de petits ruisseaux.

Après le repas, nous arrivons sur le plateau et nous laissons Charlannes et son bois sur notre gauche. J’ai prévu de suivre la forêt sur 2 km encore mais sur notre droite s’ouvrent d’immenses pâturages bien tentants.

 On entame donc une petite séance hors-piste en prenant comme repère la pointe du bois qui entoure le col de la Sœur au SW. Bien sûr le terrain n’est pas rectiligne et abrite des plis et replis assez humides dans le fond… Normal les estives sont traversées par de nombreux ruisseaux qui coulent tous vers l’W/NW. Après un peu d’effort et un contournement au très large d’un grand troupeau de vaches, nous rejoignons le chemin juste à l’entrée du bois. Comme dans tout le secteur du col, les coupes ont été importantes et le chemin défoncé par les engins forestiers est bien boueux.  Une fois la route du col traversée, nous continuons plein W au sud du puy de Lachaud. Le chemin, un PR, traverse sur 200 m une prairie de fauche. Sympa de la part de l’éleveur de laisser le passage. Les bois qui apparaissent encore sur les cartes ne sont plus que des souvenirs. Des plantations apparaissent de proche en proche mais ne recouvrent pas la totalité des zones défrichées. Parvenus au PC 1046, nous changeons de direction pour revenir au N/NW vers Méjanesse. La progression se fait toujours sur de larges chemins d’exploitation abimés par les engins, jusqu’à la bifurcation plein W vers La Chaleille. Le PR bifurque mais nous, nous continuons plein nord sur un sentier abandonné qui traverse une zone humide. Comme toujours, il faut jongler avec les obstacles végétaux tout en suivant sa direction. Il ne faut pas craindre de se mouiller les pieds pour être efficace. C’est le dernier effort de cette rando. Enfin, à proximité de la ferme du Mazet le chemin débouche sur un chemin praticable et peu après sur une petite route qui nous mène à Méjanesse. Le temps qui s’est bien couvert depuis le repas nous fait don de quelques petites averses orageuses. Rien à voir avec les trombes qui tombent plus au sud sur la Tour d’Auvergne : nous devinons au loin le rideau de pluie !  Bâchage / débâchage sont le lot de ces randos qui jouent avec la pluie. A Méjanesse, nous franchissons la grande départementale qui mène à Bort par un petit boviduc bien tapissé 😊. L’orage semble maintenant bien se préciser. Je décide donc d’écourter la boucle qui passait plus au nord par Massanges. Nous rejoignons l’itinéraire prévu à hauteur de la Pailloncy. Le chemin redescend doucement vers la Dordogne. Après avoir traversé le pont sur la rivière, la fin est proche. Dernier petit hic, Saint Sauves est sur un plateau 100 m plus haut. Chacun finira donc à son rythme cette petite rando sympathique.

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Jeu 16/05/2024 Rando Val d’Allier – Luzillat

Animateur : Yves
Nombre de participants :  animateur compris ( 12 F, 8 H)
Météo : ensoleillé toute la journée
Distance : 23,5 km
Dénivelé : 420 m
Durée : 6 h 30 pauses comprises
Classement Atlas : Facile
Kilométrage auto : 44 km pour 2 véhicules et 66 km pour 2 autres  soit : 220 km
Préparation et rédaction : 2 H 30

ITINERAIRE : Luzillat, La Barbine, Butte de Montgacon, Les Coutans, le Grand Puy, Puy de Villard, Puy de Montfroid, Puy de Vendègre, PC313, PC305,Les Quatre Chemins,PC284, PC277, les Graviers, la Métairie Basse, Luzillat.

Après avoir scruté différentes sources météo en cette période très incertaine, j’ai enfin trouvé une zone qui devrait être épargnée par les averses.
Nous partons donc de Luzillat, sur les bords de l’Allier en Limagne, où quelques petits puys proches nous apporteront un peu de dénivelé. 

La proximité de l’Allier favorise une activité agricole relativement importante que nous découvrons dès le départ. Les premiers rayons de soleil chassent l’humidité du sol semblable à une nappe de fumée qui s’élève gentiment.


A La Barbine, un lavoir, un pigeonnier et un four à pain agrémentent le village. Direction la Butte de Montgacon, son nom est tiré de la Colonie Gasconne venue s’établir en ce lieu vers 582. Au sommet de la butte, une des buttes féodale les plus importantes du département, nous apprécions le joli panorama sur la Chaîne des Puys, le Livradois Forez et la plaine de la Limagne. Un patchwork de couleur fait ressortir le paysage agricole de ce territoire.
Surplombant la butte, la statue, haute de quatre mètres de Notre Dame des Moissons, se dresse depuis 1953 sur les lieux de l’ancien château féodal.

Notre-Dame des moissons

Au pied de la butte, un petit panneau nous révèle le nom des premières boîtes aux lettres publiques en fonte. De couleur bleue à l’époque, créée par la fonderie Delachanal, équipée d’un système de roue tournantes pour indiquer le jour, l’heure de levée et la dernière effectuée, elles portent le nom de “Mougeotte” du nom de famille du sous secrétaire d’état aux Poste et Télégraphes Léon Mougeot, qui remplaça en 1899 les boîtes en bois. La couleur a changé, mais celle-ci est toujours utilisée de nos jours.

Notre parcours nous conduit maintenant vers le premier puy du jour, le Grand Puy. Après avoir récupéré un peu de boue sous les chaussures, un chemin très herbeux et bien fleuri nous permet le nettoyage.

Après une descente et une remontée légère, nous enchainons par le Puy de Villard avec son château d’eau imposant. Dans le redescente un coin agréable, bien ensoleillé, nous tend les bras pour le pique-nique. Passage par le Puy de Montfroid avant de gagner le Puy de Vendrègre quatrième et dernier du jour.

Nous voilà de nouveau dans la plaine pour nous diriger à proximité de l’Allier que nous longerons jusqu’au lieu du départ.
Ce parcours champêtre nous aura permis de découvrir de nombreux éléments du patrimoine ainsi que de magnifiques panoramas malgré une faible altitude.
Le choix du secteur a été judicieux car aucune goutte n’est venue perturber cette belle journée.

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Jeu 25/04/2024 Rando Combrailles – St-Priest-des-Champs

Animateur : Liliane
Nombre de participants : 16 animateur compris (11F, 5 H)
Météo : températures fraîches. Nuageux toute la journée avec quelques rayons de soleil en milieu de journée. Petite averse dans l’après-midi.
Terrain : chemins sur terrain sec. Passages boueux et grosses flaques d’eau par endroit.
Distance : 23,5  kms   
Dénivelé : 420 m
Durée : 6 h 40 pauses comprises
Classement Atlas : Facile
Kilométrage auto : 100 X 3 soit 300 kms, 1 voiture sur place.
Préparation et rédaction :  3 h

Itinéraire : St-Priest-Des-Champs, Visignol, Le Moulin de l’Etang Grand, Couronnet, Bargheon, PC 690, allée-retour Laussedat, Le Prat, Le Bost par PC 675, Etang de Cheix, PC 712-708, La Brousse, La Sauvolle, Jouhet, PC 673, Sous le Bois, La George, Pont de Fourche, Vernadel par PR, PC 659-663, St-Priest-des-champs.

C’est au cœur des Combrailles, du hameau de St-Priest-Des-Champs, que nous démarrons notre randonnée de ce jeudi. Notre objectif : le temple bouddhiste de Biollet.

Les chemins dégagés nous permettent de découvrir ce coin dépaysant des Combrailles, ses paysages verdoyants et au loin plus vallonnés. En chemin nous ne manquons pas d’aller jusqu’à Laussedat où se trouve un monastère et un centre de retraites spirituelles pour les femmes. Un stoupa est érigé à l’entrée. Les couleurs arborant l’édifice représentent : le blanc pour l’air, le bleu pour l’espace, le rouge pour le feu, le jaune pour la terre et le vert pour l’eau.

Stoupa de Laussedat

Trois kilomètres plus loin nous arrivons au remarquable monastère bouddhiste dit de Biollet. Le temple se dresse face à une vue imprenable sur la chaîne des Puys. Son architecture et la décoration sont essentiellement inspirées de l’art sacré tibétain.

Temple Bouddhiste de Biollet

En contrebas du temple, le parc abrite une bambouseraie pleine de charme qui invite à la contemplation. C’est dans ce lieu de plénitude et reposant que nous nous installons pour déjeuner.

La bambouseraie

Avant de quitter ce site insolite nous prenons le temps, après nous être déchaussés, d’admirer l’intérieur fascinant du Temple, puis d’aller découvrir le Stoupa un peu plus loin sur le domaine. Nous prenons connaissance avec intérêt de ce qu’il symbolise. Nous repartons en direction de l’Etang de Cheix que nous longeons tout en appréciant ce bel endroit paisible.

Etang de Cheix

Puis sur notre retour nous traversons quelques beaux petits hameaux qui témoignent de l’authenticité de la vie rurale de ce coin d’Auvergne.

Cette randonnée sur fond un peu spirituel a été une belle découverte pour beaucoup du groupe. Alors à très vite pour d’autres destinations à partager.

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Séjour 5. Du19 au 21 avril 2024 Bivouac au Causse Méjean

Animateur : Michel D.
Nombre de participants : 7 animateur compris (3F, 4H)
Classement Atlas :  Moyen
Météo :  fraiche les trois jours, vent du Nord sur les Causses, relativement chaud dans les vallées.
Kilométrage autos :  448 km
Terrains :  très sec sur pistes 8%, petites sentes 90%, et 2 % de route.
Hébergement :  2 nuits en autonomie en pleine nature.
Temps de préparation et rédaction : 10h

Les données kilométriques et altimétriques des journées sont le résultat de GPS Garmin.

Le ressenti de l’animateur : Le but recherché de ce séjour avec un parcours riche en observations de paysages, était de faire de l’autonomie sur trois jours avec les conditions météo, le port du sac d’environ 12 à 16 kg, et une bonne cohésion du groupe. La bonne condition physique de tous, et la bonne entente ont fait de ce séjour une réussite. Merci à tous de votre participation et à bientôt pour de nouvelles “AAA” “Aventures d’Atlas Autonomie”.

PARCOURS :

JOUR 1 vendredi  19 avril :

Déplacement : 7h 30   distance : 14 km     D+610m   D- 190 m

Le départ de ce séjour se fait depuis le joli petit village de Peyreleau (10h). A l’arrivée, un soleil froid mais radieux nous accueille et ne nous quittera pas durant les 3 jours.

Après la traversée de la Jonte et du Rozier, nous entamons la montée du Causse Méjean en passant par le rocher du Capluc accessible par échelles métalliques. Cette première journée nous fait passer par le Balcon du Vertige près du vase de Sèvres et du vase de Chine face au Causse Noir.

En signe de bienvenue, des vautours fauves réintroduits durant les années 80 et emblématiques du site planent au-dessus de nos têtes. Nous traversons le plateau en direction de la Fontaine du Teil où nous nous approvisionnons en eau pour le bivouac, le causse étant une région calcaire et sans eau de surface. 

1er bivouac vers le ravin d’Orignol arrivée à 17h30 montage du bivouac pour une soirée fraiche et une magnifique pleine lune.

JOUR 2  samedi  20  avril :

Déplacement :  8h30   distance : 21 km      D+780m   D-700m

Réveil dans le gazouillis des nombreux oiseaux.

Après une nuit fraîche, nous repartons (9h30) en direction des Arches de Saint-Pierre. Le causse regorge de grottes, cavités, avens et sculptures naturelles.

Arc de St Pierre

Les chemins sont variés et très beaux, mélanges de pierres, racines et aiguilles de pin et nous dirigent vers le Causse Noir. Au passage, nous visitons le Roc Saint-Gervais surplombant la vallée de la Jonte avec sa chapelle fermée et son vieux petit cimetière.

Prieuré de St Jean des Balmes

Dans la descente, nous croiserons un peu tard une famille montant avec la clef d’accès à la chapelle. Après avoir traversé la Jonte (16h) par une petite passerelle, nous entamons la grande montée vers le plateau du Causse Noir où nous passerons notre deuxième nuit près de Veyreau.

Bivouac à 18h vers le hameau le Villaret.

JOUR 3 dimanche 21 avril :

Déplacement :   7h30   distance : 19 km      D+450m   D-900m

La nuit sera froide (-3°) mais calme avec tous les participants rompus au bivouac et nous nous dirigerons (9h30) vers La Roujarie et son toit citerne que, hélas, nous ne trouverons pas puis vers l’ermitage Saint-Michel (14h/14h30) et ses échelles métalliques avec une superbe vue sur la vallée. Avant la dernière descente vers les voitures, nous longeons la corniche du Causse Noir qui surplombe la Jonte, aux innombrables points de vue qui font face au Balcon du Vertige. En cette période de l’année avec des températures clémentes durant la journée, seules quelques orchidées, genêts, anémones, aphyllanthes de Montpellier, deux beaux lézards verts, quatre chevreuils que nous avons fait détaler et d’agréables vols d’hirondelles auront agrémenté les sentiers.

Hermitage St Michel de Montorsier

Arrivée aux voitures à 17 h. Petite collation au Rosier puis retour sur Clermont. Arrivée vers 20h.

TOTAL de l’autonomie :   54 km   22h30 de déplacement     D+ 1790 m et D- 1790 m

Merci à Pierre pour sa participation à la rédaction.

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Dim 14/04/2024 Rando Sancy Est – Col de la Feuille

Animateur : Thierry
Nombre de participants : 6 animateur compris (2F-4H)
Météo : soleil et chaleur
Distance : 24,5 km  (GPS Laurence)
Dénivelée : 1437 m (GPS Laurence)
Durée : 8h pauses comprises
Classement Atlas : Difficile
Kilométrage auto 1 voiture – 80km
Préparation et rédaction : 3H0


Itinéraire : col de la Feuille, Verneuge, S/SE PC 1054, Bessole, Pradelle, Pic de Cluzel, Marcenat, Chananeille, Le Fayet, Ourcière, D978, Chastre, Lomprat, chemin des Croix, Col de la Feuille.

Il fait déjà chaud au col de la Feuille quand nous débutons cette rando du jour aux allures de montagnes russes comme le montre le profil ci-dessous.

Nous sommes au pays des Couzes Pavin et Valbeleix qui ont profondément entaillé le socle granitique et qui vont nous offrir de belles grimpettes une partie de la journée. Ça débute par une belle descente qui nous amène à Verneuge. C’est là que commence les ascensions du jour, sur une sente qui va nous faire prendre 350 m en 1,5 km. C’est un itinéraire de trail à la pente très soutenue qui ne laisse quasiment pas de répit jusqu’au plateau, à l’est de Trossagne. La montée s’est faite d’une traite mais le groupe en jambes continue le chemin sans s’arrêter, en profitant c’est vrai d’une belle descente qui nous fait perdre 400 m en un peu plus de 2 km. Montagnes russes, je vous disais 😊 Arrivés à Bessolle, petit hameau à l’organisation circulaire, nous continuons encore à descendre jusqu’au fond du vallon du ruisseau des Rives. Nous entrons alors dans le hameau de Pradelle qui semble vivant et habité : on entend des cris d’enfants… Une vieille femme range un immense tas de bois coupé. C’est une ancienne éleveuse à la retraite qui a cédé son troupeau de 30 laitières à son neveu qui produit du saint-nectaire et qui en vit bien nous apprend elle. Petite pause du groupe avant de remonter par un beau chemin jusqu’au pied du pic de Cluzel, notre  prochain objectif.

Ce sommet se découpe bien dans le paysage qu’on vienne de l’est, de Montaigut ou de l’ouest, de Besse. Malgré sa couverture boisée, le pointu est bien ce qui caractérise son sommet. Là encore, la pente est soutenue même si quelques zigzags soulagent un peu l’effort. La légère sente ne va pas au sommet et emmène les trailers au SE vers Courgoul. Nous finissons les 30 derniers mètres de dénivelée dans les ronces et les blocs de basalte. Au sommet, nous tenons à peine à 6 sur la pointe 😊Nous redescendons ce beau puy en hors-piste jusqu’au chemin de Pradelle que nous avions quitté avant la montée et qui va nous mener à Marcenat. Après encore une centaine de mètres de montée, nous parvenons enfin sur une crête plane puis bientôt descendante. Nous nous arrêtons manger juste avant la sortie des arbres et de leur couverture bienvenue par ce début d’après-midi étouffant. Vers Lagarde, le chemin de crête nous offre un beau belvédère sur le Signal du Luguet au sud, les éoliennes de Boslabert et le Mont Leiranoux au sud-est. La vallée de la Couze du Valbeleix est à nos pieds ; nous sommes pile dans l’axe du pic St Pierre que les glaciers du quaternaire n’ont pas pu lessiver …

Plus à l’est on devine la vallée de Sault qui va bientôt déboucher sur les gorges de Courgoul. Ces beaux points de vue nous offrent un peu de répit avant de reprendre la direction du plateau et de Chananeille qui semble pourtant tout proche. Mais c’est sans compter la grosse descente vers Marcenat 😊beau hameau encore bien habité lui aussi : que font les parents des familles qui peuplent ces petits bouts du monde ? Comme nous bifurquons avant d’atteindre Marcenat, nous ne verrons pas la belle chapelle du hameau. Nous remontons en effet vers le plateau en suivant la rive gauche du ruisseau des Rives que nous avions traversé dans la matinée à Pradelle. Une source à proximité de Chananeille nous offre un bon rafraichissement. Mais pas de quoi remplir les bouteilles vides de certains, pas confiants dans la pureté de l’eau… Pas grave, nous allons frapper à la porte de l’autochtone 😊. J’accompagne Santiago qui se fait remplir son récipient. Je vais frapper à la porte voisine et sans le savoir je « dérange » le vieux monsieur qui se prélassait devant sa télé qui diffusait en direct la course vélo de l’Amstel Gold Race… Il ne m’en veut pas et nous parlons deux minutes de la force de Van der Poel et de la future victoire de Pogadcar dans le Liège – Bastogne – Liège de dimanche prochain. Je repars muni d’une bouteille de Cristalline neuve offerte par ce chaleureux monsieur. Comme je l’avais annoncé aux collègues en début de rando, l’après-midi sera reposante en comparaison des efforts à déployer dans la matinée. Après avoir pris pied sur le plateau sur la D633, nous continuons sans difficulté notre route sans dénivelée jusqu’au Fayet. On touche presque le Sancy du doigt .

Le regard englobe le massif, du Pailleret jusqu’au col de la croix Morand. On ne s’en lasse pas ! Nous quittons vite le hameau du Fayet pour prendre la piste qui doit nous amener en direction d’Ourcière. Dans les pentes d’un vert éclatant d’un talweg, des vaches allaitantes sont confortablement allongées et jettent un œil discret à leur progéniture folâtrant autour d’elles. Un peu plus loin et rompant avec ce charme pastoral, une vieille décharge agricole apparait sur le bord du chemin surplombant un ravin aux pentes carbonisées qui abritent les multiples déchets polluant de l’activité d’élevage.

Habitués à ces fautes de goûts qu’on retrouve fréquemment dans nos territoires d’élevage, nous reprenons le chemin de la vallée. Bientôt le sentier pourtant bien marqué sur la carte disparait sur le terrain : le soupçon de hors-piste annoncé sur le répondeur se matérialise sur le terrain. Nous slalomons en descente entre ronces et genêts jusqu’à butter sur la sente qui nous mène à l’entrée d’Ourcière. Entre les arbres, on aperçoit Besse pas très loin. Ourcière, minuscule hameau traversé par la Couze Pavin est pourtant équipé d’une grande salle municipale (comme Lomprat sa juste voisine) : Michel nous apprend que c’est le rachat de l’électricité produit dans la petite centrale en amont du hameau par ex EDF qui permet ces investissements conséquents… A la sortie du hameau, nous sommes obligés d’emprunter la D978 qui relie Champeix à Besse sur 150 m : dangereux ! Peu après nous parvenons au hameau de Chastres. Nous passons à côté d’une maison très ancienne mais restaurée avec un pignon « à saut de moineaux ». Michel nous explique que cette sorte « d’escalier extérieur » qui encadre le pignon permettait aux couvreurs d’atteindre le toit pour y faire les réparations sur la couverture de chaume. Les marches de cet « escalier » sont en fait des lauzes … Un peu plus loin nous entamons la conversation avec une jeune femme qui nettoie les abords de sa belle ferme. Nous commençons à lui poser des questions sur l’activité agricole de la famille. Elle fait rapidement appel à son mari qui nous répond gentiment. Il élève près d’une soixantaine de vache allaitantes sur une superficie de prairie de 70 hectares. A la belle saison, il monte ses bêtes à l’estive sur une « montagne » près de Picherande. La femme ne s’occupe pas du tout d’élevage car elle travaille à Issoire. Originaire de Ceyrat, elle nous fait comprendre à demi-mots que l’intégration dans la collectivité rurale du secteur ne va pas de soi quand on est étrangère… Après ce long échange très instructif, nous rejoignons Lomprat pour notre dernier « coup de cul » de la journée : il faut bien remonter au col de la Feuille pour récupérer la voiture 😊 Nous empruntons un chemin de croix qui monte à la chapelle du pic Saint-Pierre. Au début du chemin nous tombons sur un curieux monument à la statuaire étrange qui a vu les siècles passer.

C’est un calvaire païen -Celte – qui a fait l’objet d’une récupération chrétienne au début de l’évangélisation du pays. Les personnages et les scènes ont été détournés pour imager les Evangiles du nouveau culte…. A mi- pente, nous laissons le chemin qui continue jusqu’à la chapelle pour emprunter une sente presqu’effacée qui nous mène directement au col et à la fin d’une belle randonnée exigeante parcourue dans un excellent état d’esprit.

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