Marche Nordique. Période du 01/05 au 30/06/2023

Les bienfaits apportés par la marche nordique sont consultables sous l’onglet Marche Nordique du site. Chaque semaine les informations sur l’activité sont enregistrées sur le répondeur dédié 0473257706. le lundi pour le lundi soir et le mardi soir et le vendredi pour le samedi matin.

En semaine, les séances se déroulent au stade Leclanché à partir de 18 h 30 en alternant une semaine sur 2, le foncier et le fractionné. Le lundi, 5 tours de 1 km 200 sont effectués soit au total 6 kilomètres, le mardi 6 tours soit 7 km 200. L’objectif est d’amener les participants à marcher à une moyenne de 6 km/h.

Le samedi matin sur le site des eaux de Volvic principalement ou au Parc de Montjuzet, deux allures sont proposées : allure modérée jusqu’à 6,4 km/h sur une distance d’environ 10 kilomètres et allure soutenue à partir de 6,6 km/h sur une distance d’environ 13 kilomètres.
Statistiques du 1 mai au 30 juin2023.

Les lundis et mardis
Nombre de séances réalisées
Lundi  : 6
Mardi : 9

Nombre de séances annulées  : 0

Types de séances 
Fractionné : 4 (lundi) 3 (mardi)
Foncier : 2 ( lundi) 4 (mardi)

Nombre de participants 
Lundi :  67 dont 41 femmes et 26 hommes
Mardi : 56 dont  27 femmes et  29 hommes 

Total  : 123 dont 68 femmes et 55 hommes
Animateurs : Mady, Christian, Michel J,

Les samedis
Nombre de samedis : 6
Nombre de séances annulées  : 1

Allure
Modérée : 6
Soutenue :  0

Nombre de participants : 33  dont 18 femmes et 15 hommes
Animateurs : Mady, Christian, Sébastien



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Séjour 17. Du 28/06 au 02/07/2023. Le fjord jurassien en kayak de mer



Animateur : Michel J.
Nombre de participants : 5 animateur compris (3F, 2H)
Météo : mercredi et jeudi, beau temps, chaud. Vendredi averses en matinée. Samedi et dimanche couvert.
Classement : facile

Matériel mis à disposition par l’association :

  • 5 kayaks de mer ; 2 Bélouga 1 de marque Plasmor dont l’un mis à disposition par l’animateur, 2 de marque Dag, modèle Miwok et Ysak, 1 Fury de marque Kayman (bateau de l’encadrant).
  • équipement complémentaire pour les kayaks (jupes d’étanchéité, éponges, 1 cordelette de 10 mètres)
  • équipement pour les participants (gilets d’aide à la flottabilité, pagaies doubles et 1 de secours)
  • pour le transport des bateaux et containers : une remorque routière équipée de l’adaptation « kayak »

Organisation générale :
Transport: à l’aide du véhicule de l’animateur en covoiturage tractant la remorque transportant les kayaks et les bagages des participants dans des containers.
Kilométrage général effectué par le véhicule : 577 km
Niveau d’eau : à environ deux mètres de son maximum.
Conditions de navigation : très bonne. Samedi un coup de vent de Sud lève un clapotis qui agite le plan d’eau
Kilométrage parcouru : 85 km sur les 5 jours à la moyenne de 5,2 km/h environ.
Préparation du matériel, rangement, nettoyage et compte rendu : 10 heures

Le mot de l’animateur :
Pour la première fois, Atlas part à la découverte de la 3ème plus grande retenue artificielle de France, le lac de Vouglans, grossièrement située entre Oyonnax au Sud et Clairvaux-les-Lacs au Nord. Une météo un peu incertaine les trois derniers jours n’a pas découragé les navigateurs et nous avons pu explorer les différents recoins du plan d’eau, original par sa forme tout en longueur. L’ambiance, élément déterminant en autonomie a été excellente.

Relation des faits :
La météo étant favorable les deux premiers jours, j’ai proposé au groupe de partir en direction du Sud et de faire la partie la plus sauvage du plan d’eau. Il est bordé de hautes falaises calcaires par endroit et plus particulièrement rive gauche, où s’accrochent une végétation composée de chênes, de tilleuls et de magnifiques charmes devenus dans beaucoup d’endroit rares ou malades. L’eau d’un vert émeraude nous transporte dans un paysage que l’on ne pensait pas trouver dans le Jura.

Peu de mouvements sur l’eau en ce mercredi sauf quelques Hérons Cendrés, des Grands Cormorans et un petit nouveau la Harle Bièvre, pas connue sur les autres plans d’eau intérieurs situés plus à l’ouest. Cette dernière semble plus redoutable encore que le cormoran, piscivore, elle engloutit tout, du petit au grand poisson, l’écrevisse, et ne dédaigne pas de se farcir une couleuvre ..Peu de végétaux aquatiques le long des berges à l’exception de quelques roseaux dans les parties un peu en retrait. Partis en début d’après-midi après avoir fait 3h30 de route puis avoir chargé pour 5 jours dans les caissons étanches des bateaux eau et affaires personnelles et absorbé le pique-nique confortablement installés sur une table en bois de la base nautique de la Mercantine, les coups de pagaie s’enchaînent avec un vent de Nord faible mais qui souffle dans le bon sens agitant légèrement la surface du miroir.



L’extrémité Sud du plan d’eau est atteint et des panneaux d’interdiction et des bouées dus à la présence du barrage nous interdisent d’aller plus en aval. Il fait très chaud et après avoir accosté, nous profitons d’un bon bain.


Le barrage de Vouglans vu de la station spatiale internationale. Il mesure 35 km de long pour une largeur maximum de 900 m. Il a une capacité de 605 millions de m³ et une surface de 1600 hectares.


Il est temps de repartir pour aller à la découverte d’une autre merveille, la cascade située sur le ruisseau de Pèle sur la rive droite au fond d’un bras étroit.


Un filet d’eau peu apparent pour les appareils photo nous laisse sur notre faim mais le décor est somptueux. Nous laissons ce bel endroit aux jeunes du coin qui se rassemblent en donnant de la voix. L’objectif de cette fin de journée est de trouver un lieu de bivouac, la rive droite semble plus favorable. Le lieu est presque parfait, deux tentes pourront être montées, 3 participants préférant profiter d’une nuit à la belle étoile.
La pleine lune a éclairé une grande partie de la nuit nous privant du ciel étoilé. Après un petit déjeuner copieux, nous laissons nos kayaks chargés pour aller visiter le site d’aujourd’hui, la Chartreuse de Vaucluse. Seuls subsistent le portail et les pavillons d’entrée du monument qui ont soigneusement été démontés puis remontés au-dessus du niveau maximum des eaux du lac.

Le site immergé se trouve à une profondeur comprise entre 45 et 70 mètres de profondeur.

Après cette diversion pédestre, nous naviguons maintenant vers le Nord. Un bref arrêt au port de la Mercantine, pour ravitailler en eau, et nous continuons notre progression sur un plan d’eau calme simplement troublé par des bateaux de pêcheurs. Après le Pont de la Pyle qui permet de relier Lons-le-Saunier à St-Claude, nous quittons le tumulte routier pour remonter le bras alimenté par la Cimante qui petit à petit se rétrécit et nous empêche de continuer avec nos longs bateaux conçus pour les grands espaces. En amont, cette rivière alimente une pisciculture dans une vallée très encaissée.
Le temps passe, nous cherchons un endroit pour bivouaquer, le ciel est encore bien dégagé et la soirée ne sera pas gâchée par l’orage pourtant annoncé. Un camp de pêcheurs inoccupé au lieu-dit « Sous les Baumes » fera l’affaire.


On peut installer confortablement les 4 tentes et les tarps en attendant le mauvais temps. Certains se dégourdissent les jambes et poussent jusqu’au village d’Auge par le GRP du tour du lac de Vouglans, les autres se baladent ou lisent en attendant la fin de la journée. Le mauvais temps arrive dans la nuit et la matinée suivante quelques averses nous obligent à patienter. Regardant attentivement, la berge opposée au petit matin, une silhouette s’approche de l’eau pour s’abreuver, belle surprise on dirait bien un chamois !
Je propose de laisser les tentes montées et de partir bateaux non chargés pour compléter la découverte de la partie Nord. Sous un ciel plombé, nous continuons à naviguer, quelques gouttes par moment mais rien de gênant. Bientôt le port de Saisse, point extrême du jour à hauteur en latitude de Clairvaux-les-Lacs avec le Saut de la Saisse.


De gros blocs de calcaires entravant le lit de l’Ain, creusés par l’érosion des eaux, infranchissables par des embarcations. On débarque et on en profite pour refaire de l’eau pour la fin du séjour. Quelques panneaux annotés nous expliquent qu’une ancienne centrale électrique était sur le site avant la création du barrage. On découvre également les différentes variétés de poissons qui occupent le plan d’eau, certaines connues, le brochet, le sandre, la brème, la carpe, l’ablette, le gardon, la perche, le silure ; d’autres moins, le black bass, le lavaret. Retour au camp de pécheurs pour y passer la nuit sous un ciel menaçant et avec une température qui a fraîchi. Le tarp nous permet de dîner au sec. Au lever, le temps est maussade mais les nuages semblent moins menaçants. Nous suivons la rive droite et passons au Port du Meix, base de loisirs de Surchauffant où le bateau promenade « Le Lousiane » est à quai.

Après le Pont de Pyle, petite pause sur une île, le temps d’admirer un quatre de pointe (aviron) manié par de jeunes femmes. Un peu plus loin au lieu-dit « Les Riveys », un arrêt pour le pique-nique nous permet d’aller à pied voir une sculpture en métal représentant la queue d’une baleine posée sur un bloc rond.

Le temps est clément et nous gagnons notre dernier bivouac, un magnifique espace herbeux face à la Mercantine. Installés confortablement avec beaucoup d’espace, la fin de journée permet de déambuler et de se dégourdir les jambes. Dimanche, je propose de retourner à la grande cascade. Plusieurs bateaux de plongeurs sont sur le site de la Chartreuse. On échange quelques mots sur la température de l’eau, 8° en profondeur, 22° en surface. Ceux qui remontent de leur plongée sont heureux de pouvoir absorber une boisson chaude. L’eau n’est pas plus abondante au niveau de la grande cascade située sur la rive gauche mais avec le temps gris personne pour la visite. Il est temps de virer de bord et gagnons la rive droite où quelques petites cascades se distinguent par un chuintement attirant l’œil.


Fin de l’ aventure. Après avoir chargé les bateaux, nous prenons un pot au bar du port. Merci à Sophie pour son beau reportage photos.

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Sam 24/06/2023. Marche Sportive Chaîne des Puys – secteur Volvic. Circuit A

Animateur : Michel J.
Terrain : souple, agréable
Météo : ciel bleu, température douce plus chaude vers la fin du parcours
Temps de préparation et de rédaction : 2 h 00
Mise à disposition de matériel : une paire de bâtons de 1,10 m
Kilométrage : 2 voitures en co-voiturage au départ de Clermont (2 + 2 personnes), 3 voitures sur place soit un total général de 175 km

Nombre de participants : 7 animateur compris (1F, 6H)
Distance : 23 km ; moyenne 6,7 km/h, dénivelée 312 m (montre Garmin Félix 6 Pro Solar).
Durée : 3 h 23 (de marche) et 3 h 41 (déplacement et pauses compris). Échauffement et étirements non comptabilisés.

Itinéraire : départ parking des camping-cars de Paugnat, Sud du Puy de Verrières, chemin à l’Est de Grelière et de Lambertèche, GR441 jusqu’à l’entrée de Le Bouchet, Ouest du Puy de Louchadière, Bois des Fayes, Bois Latia, Nord Puy Desmaret, Ouest Puy de Paugnat.
Observations : l’objectif de la sortie à 6,6 km/h a été atteint par un groupe homogène et très dynamique.
Remarques : le départ sur place à 07 h 00, nous a permis de profiter de la fraicheur sur une bonne partie de l’itinéraire.

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Séjour 16 du 17 au 24/06/2023. Randonnées au Pays Basque

Secteur géographique : Pays Basque, Pyrénées Atlantique
Cartes utilisées :1245 OT et 1345 OT
Animatrice : Mady
Nombre de participants : 12 animatrice comprise (10F, 2H)
Classement Atlas du séjour : (F/M).
Kilométrage pour 3 voitures : 4275 km comprenant, l’aller Clermont Fd / Cambo les Bains, les déplacements sur place et le retour Cambo les Bains /Clermont-Fd.
Météo : temps chaud et orageux
Les données kilométriques et altimétriques des randonnées sont le résultat du calcul du logiciel de cartographie openrunner. Les informations données par d’autres applications utilisées par certains participants au cours des randonnées étaient souvent plus importantes.
Temps de préparation et rédaction : 50 h 00.

JOUR 1 samedi 17 juin
Trajet voitures : départ de Clermont Ferrand à 7 h 00. Arrivée à Cambo les Bains à 15 h 00.
Nous avons rendez vous à 15 h15 pour la visite guidée de la villa Arnaga, maison de Edmond Rostand.

Villa Arnaga et son parc

Venu à Cambo-les-Bains à l’automne 1900 en convalescence suite à une maladie pulmonaire, Edmond Rostand séduit par le lieu et lassé de la vie parisienne après les immenses succès de Cyrano de Bergerac et de l’Aiglon, veut s’y établir définitivement et fait construire la maison de ses rêves. Cette demeure qu’il a imaginée et conçue dans ses moindres détails est entourée de jardins sur plus de 15 hectares. A l’est un jardin à la française, avec parterres de fleurs annuelles, miroir d’eau, pelouse, pergola. A l’ouest, une vaste prairie arborée transformée après la vente du domaine en jardin à l’anglaise où fleurs et arbres se relaient pour fleurir tout au long de l’année. La maison de style traditionnel basque est à l’intérieur un véritable décor de théâtre avec au rez de chaussée, les pièces destinées aux réceptions qui se distinguent par leurs décorations raffinées et leur volume imposant. Dans la bibliothèque est exposé le César reçu par Gérard Depardieu pour son interprétation dans Cyrano de Bergerac.
L’office et la cuisine disposent de la modernité du début du 20ème siècle: eau chaude, électricité. L’office est décoré d’une frise de poules, qui évoque la pièce Chantecler d’Edmond Rostand. La cuisine elle, est ornée d’une frise, de chats jouant.
Vendu en 1927 après la mort de Jean Rostand, le domaine classé « monument historique » est aujourd’hui propriété de la ville de Cambo-les-Bains qui en a fait le musée Edmond Rostand.

Arrivée au village de vacances à 17h45 après la visite. Installation, pot d’arrivée à 18h. Un petit orage en début de soirée puis le ciel se dégage laissant découvrir les sommets environnants dont le Mont Ursuya et l’Artzamendi.
Une météo plutôt orageuse étant annoncée pour la semaine, les choix des randonnées seront faits chaque soir en fonction des conditions météorologiques annoncées pour le lendemain.
Les prévisions du dimanche étant assez optimistes, je décide de débuter la semaine par l’ascension de la Rhune car ce ne sera peut être plus possible en cours de semaine.

JOUR 2 dimanche 18 juin. La Rhune. Distance : 18 km. Dénivelé : 980 m. Durée : 7 h 00.
Itinéraire : Sare, GR10 jusqu’au col des 3 Fontaines, Urkilako Lepoa, la Rhune, descente au PC 574, contournement de l’Altsanga par l’ouest, passage entre Altsanga et le camp retranché de Mouiz, traversée de la voie du train touristique, descente est nord est sur Sare.
Avec ses 905 m d’altitude, la Rhune, un des sommets emblématiques du Pays Basque à la fois français et espagnol, à cheval entre le Labourd et la Basse Navarre, est un site très touristique mais qui conserve encore par endroits un côté sauvage. Plusieurs parcours sont possibles pour y monter. Mon choix s’est porté pour un départ du village de Sare pour avoir le plaisir de faire découvrir ce beau village qui est un des plus pittoresques du Labourd. Le temps couvert le matin se dégage progressivement et laisse espérer une belle journée de randonnée. Les voitures garées à côté du cimetière, on emprunte le GR8 qui passe tout à côté et qui nous amène jusqu’au centre du village par un beau chemin pavé. Sur la place certains repèrent immédiatement pour le retour les annonces de gâteaux basques. Nous traversons plein sud le village avant de bifurquer à l’ouest pour traverser la D 406 et rejoindre un peu plus haut le GR10.

Sur le GR10 en direction de la Rhune…

A partir de là, la montée commence, avec tantôt des pentes assez raides, tantôt des pentes plus douces, au début bien ombragée puis ensuite à découvert. Il fait chaud, et un pottok (petit cheval typique basque qui vit dans la montagne) reste bien à l’ombre d’un arbre isolé. Sur notre droite l’Altsanga (624 m). On devine sur son flanc, la voie du petit train touristique (train à crémaillère) qui amène sans fatigue de nombreux promeneurs au sommet.

Train à crémaillère sur le flanc de l’Altsanga

A gauche les autres points hauts commencent aussi à se montrer mais la Rhune est encore invisible. Il faut monter encore un peu et laisser les nuages s’évaporer pour enfin l’apercevoir, bien reconnaissable comme notre Puy de Dôme, à son antenne. Notre montée est ponctuée par les klaxons du petit train dont on se rapproche de plus en plus. Au col des Trois Fontaines on est au même niveau et on le voit passer avec de nombreux passagers à son bord.

Un petit moment de pause à l’ombre des arbres avant de partir à gauche sur une sente qui monte en transversal vers le col Urkilako.


En direction du col Urkilako

Personne d’autre que nous sur ce parcours, tous les autres randonneurs empruntant une voie plus directe que nous prendrons au retour. On passe sous des barres rocheuses et arrivons au col. Derrière, c’est l’Espagne avec une vallée profonde bien herbeuse. Mais ce n’est pas notre destination et il reste encore quelques mètres de dénivelé à effectuer entre les rochers. Sur quelques passages, les mains sont nécessaires pour se hisser et pour arriver finalement sur une croupe herbeuse où les bornes frontières délimitent les territoires. Nous apercevons nos premiers vautours fauves et pouvons prendre le temps d’admirer leur vol majestueux. Un dernier effort pour gagner de grands rochers plats où nous nous installons pour le pique nique. Le sommet de la Rhune est tout proche, bien dégagé, alors qu’une mer de nuages s’étend en dessous côté français et nous cache malheureusement les magnifiques panoramas sur la Côte Basque.

Le groupe au sommet de la Rhune

Après le pique nique quelques photos d’un troupeau de pottoks que rien ne semble perturber et du groupe près du monument dédié à l’impératrice Eugénie de Montijo épouse de Napoléon III. Cet obélisque de 5m de haut surmonté d’un aigle de bronze remplacé par un aigle en pierre en 1992 fut élevé par la commune d’Ascain en souvenir de l’ascension effectuée par l’impératrice en 1859. Nous finissons d’arriver au sommet, matérialisé par une plateforme de ciment et plusieurs tables d’orientation. Mais les nuages nous cachent une grande partie des paysages nommés, seul le col d’Ibardin est visible. Près de la gare du train, nous commençons la descente par une sente en lacets, pas très confortable. Rochers, pierres roulent sous les semelles, il faut être attentifs et avoir fait près de 300 m de dénivelé négatif pour retrouver un chemin plus facile. Au point côté 574 nous retrouvons le GR10 qui part à l’ouest. Nous au contraire, prenons vers l’Est en direction des Trois Fontaines. Changement complet de terrain, pas étonnant avec le nom du lieu, de chaque côté du sentier, beaucoup d’humidité et des tourbières où la Drosera est annoncée présente. Nous n’allons pas jusqu’au col où nous sommes passés le matin et prenons la direction nord pour contourner l’Altsanga par l’ouest. La carte indique la présence de cromlechs sur le sommet mais nous ne ferons pas l’effort de monter pour en vérifier la présence. Notre quota de dénivelé est atteint ! Étant descendus en altitude, nous traversons la couche nuageuse que nous apercevions du sommet. La brume nous entoure. Nous traversons la voie du train touristique pour prendre une sente herbeuse qui va nous permettre de redescendre à Sare. Peu après, plusieurs traces se présentent ! D’après la carte il faut suivre celle de droite ce que je fais. Mauvais choix ! Elle se perd mais un peu de hors piste au milieu des pâtures, des genets et des fougères et nous retrouvons le bon cheminement. Le ciel est à nouveau dégagé et nous pouvons apercevoir Sare au milieu d’un écrin de verdure. Épaulements après épaulements bien ensoleillés, nous descendons vers le village pour finir par un chemin bien ombragé. La devise du village étant « Saran astia » qui signifie « à Sare on a le temps » à l’arrivée sur la place, on prend le temps. Une terrasse accueillante, un bon rafraîchissement et la dégustation du premier gâteau basque sonne la fin de cette 1ère randonnée. Sur la route de retour nous nous arrêtons pour visiter Espelette célèbre dans le monde entier pour son piment.

Façade de maison à Espelette

JOUR 3 lundi 19 juin. Le Xoldoko Gaina. Distance : 17,63 km. Dénivelé : 652 m. Durée : 6 h 30.
Itinéraire : Parking Le Filtre, Mont du Calvaire, jonction GR 10 sous le Xoldoko Gaina, chemin contournant par l’ouest le Xoldoko Gaina, Pittare ou col des Poiriers, Mandaale, col d’Ibardin, directions sud, nord, ouest pour arriver au lac du Xoldoko, contournement du lac par l’ouest, parking.
Avec la météo annoncée, choix de faire le Xoldoko Gaina pour avoir des vues sur la côte.
L’arrivée en voitures jusqu’au parking de départ n’est pas facile, avec de très fortes pentes sur les dernières petites routes. Du point de stationnement on découvre en effet un bout de la côte de St jean de Luz même si le ciel est un peu nuageux. On espère que du sommet du Xoldoko la vue sera plus nette et plus étendue.
Devant nous, un paysage de sommets arrondis recouverts de bruyère dont le 1er objectif de la journée, le Mont du Calvaire. Nous commençons par une sente en courbe de niveau au milieu des bruyères qui, par endroits, forment de chaque côté de véritables murs. Un avantage, on est protégé du vent qui aujourd’hui souffle en rafales. La sente contourne tout le vallon et aboutit à un grand chemin. Nous sommes au pied du Mont du Calvaire. Une petite montée et nous voici au sommet sur lequel un calvaire, une chapelle et un ermitage étaient présents avant la révolution. Des fouilles effectuées à partir de 1969 ont mis au jour le sol de la chapelle ainsi que les parties inférieures des murs et de l’autel. Au vu de cette découverte, une chapelle au sud de l’emplacement originel de l’ermitage et un nouveau calvaire ont été réédifiés.

Mont du Calvaire

La vue attendue est bien là, Hendaye et la baie de Chingoudy, la côte espagnole et le Jaizquibel, la baie de St Jean de Luz. Entouré par les pottoks le lieu est plein de charme mais les fortes rafales de vent nous poussent à abréger ce moment de contemplation.
C’est par le chemin des contrebandiers parsemés des fleurs tombées des châtaigniers secoués par le vent que nous continuons pour effectuer une jonction avec le GR10 venant de Biriatou et qui monte au Xoldoko Gaina.
Mais lorsque nous l’atteignons, mauvaise surprise, le GR est fermé et une déviation est mise en place pour aller au col des Poiriers (ou Pittare) sans passer ni par le Rocher des Perdrix ni par le sommet. Ce large chemin contourne par l’ouest et monte régulièrement à l’ombre des arbres d’abord au col d’Osingo puis au Pittare. Nous rencontrons sur cette déviation plusieurs grands randonneurs, respectueux de l’interdiction. Au Pittare, le Xoldoko est derrière nous et domine le col. Nous apercevons à son pied le lac éponyme.


Sommet du Xoldoko avec son lac et la côte atlantique

A ce point nous retrouvons le tracé initial de la randonnée. Il est midi et je propose de pique niquer à cet endroit mais compte tenu du profil du GR que l’on voit devant nous, le choix est fait de poursuivre pour ne s’arrêter qu’une fois le dénivelé avalé. Nous sommes à découvert sur un épaulement au milieu d’estives avec pottoks et moutons et les fortes rafales de vent nous déstabilisent. La plus grande partie de la côte étant faite, nous nous arrêtons pour le pique nique, légèrement en contrebas et à l’abri de rochers avec une vue magnifique, le Xoldoko en face, le lac en dessous et la côte au loin.
Après cette pause, le chemin continue sur une courbe de niveau et nous offre jusqu’à Maddale la même vue. Avant de commencer la descente sur le col d’Ibardin, on prend le temps de s’approcher des grottes signalées. L’une d’entre elles est bien visible et accessible, l’autre découverte par Pierre est derrière un grillage, noyée dans la végétation.

Grotte dissimulée dans la végétation…

Au col, d’où nous apercevons la Rhune, 2 jeunes randonneurs qui nous ont dépassés dans la montée au Pittare, cherchent à poursuivre sur le GR10 pour aller à Olhette mais leur petit schéma n’est pas suffisamment précis semble-t-il ! Je les renseigne car nous nous abandonnons le GR 10 et surtout les ventas du col pour commencer le retour vers notre lieu de parking, par un petit chemin qui descend plein nord dans les bois, avec sur notre droite l’Ibardingo Erreka (ruisseau). Nous le suivons jusqu’à la jonction avec un autre petit ruisseau qui coule d’Ouest en Est puis reprenons la direction Sud, remontant jusqu’à retrouver un large chemin qui nous amène au lac du Xoldoko Gaina appelé aussi lac d’Ibardin, d’une superficie de 11 hectares. C’est en 1928 qu’une société parisienne se lia avec la commune d’Urrugne pour construire un barrage et des canalisations, permettant de distribuer l’eau à Urrugne, Hendaye et Saint Jean de Luz. La capacité du réservoir a été augmentée avec la construction d’un nouveau barrage en 1992.
Au pied de plusieurs monts, le Xoldoko, l’Oneaga et le Munhoa, le barrage retient les eaux de l’Arrolako Erreka. Ce lieu, facilement accessible depuis le col d’Ibardin, entouré de forêts aux arbres centenaires, est particulièrement prisé par les Basques pour des randonnées familiales, des chemins permettant d’en faire le tour. C’est un d’entre eux que nous prenons, côté Xoldoko, passant à côté du barrage. Le chemin en sous bois est très agréable, et nous rencontrons un peu plus loin un habitant du coin qui serpette à la main nous dit l’entretenir régulièrement. Nous arrivons un peu en dessous du parking. Un petit bout de route puis une coupante bien raide pour éviter quelques virages, à nouveau quelques mètres sur la route bien pentue et c’est l’arrivée aux voitures.

JOUR 4 mardi 20 juin. Le Mont Erebi. Distance : 15 km. Dénivelé : 750 m. Durée : 5 h 30.
Itinéraire : Ainhoa, Mont Erebi, col des 3 Croix, Gainekoborda, Zuharretako Lepoa, Mont Bizkailuze, Gorospil Lepo, Haizagerri, PC 100 après la passerelle.
Aujourd’hui nous allons faire le Mont Erebi et une randonnée plus ou moins longue selon la météo. Dans la nuit nous avons eu un orage, mais lorsque nous partons de Cambo le ciel commence à se dégager. Par contre, à Ainhoa notre point de départ un peu plus haut en altitude, le ciel est encore bien couvert. Situé entre la vallée de la Nive et la frontière navarraise, Ainhoa a été pensé à partir du XIIè siècle comme un  lieu d’accueil, d’hébergement et de ravitaillement pour les pèlerins du chemin de Saint-Jacques de Compostelle. Il est devenu au fil du temps un lieu d’étape incontournable. Le village a alors été construit sous la forme d’une bastide avec une rue unique. Cette rue principale est une large route bordée de maisons à colombages de style labourdin du XVIIème siècle et de demeures du XVIIIème siècle. La place principale s’organise autour du fronton accolé à l’église. La conservation de ces belles bâtisses et le cadre de vie ont valu à Ainhoa d’être classé parmi les Plus Beaux Villages de France. Nous commençons par la visite de l’église. Pour y accéder il faut pénétrer d’abord dans le cimetière qui l’entoure, cimetière où monuments funéraires classiques se mêlent aux sépultures traditionnelles basques, stèles discoïdales et tabulaires ornées de symboles et de motifs géométriques riches en représentations.
Bâtie au XIIIe siècle, l’église est typique des églises labourdines ne comportant qu’une nef, sans bas-côtés. D’aspect massif avec des meurtrières, elle servait de refuge en cas de guerre. Sa tour-porche à base carrée du XVIIe siècle comprend quatre étages ; elle est surmontée d’un clocher octogonal datant de 1823 avec une flèche en ardoises.

Eglise d’Ainhoa et son cimetière sous le soleil…

L’intérieur est caractérisé par ses deux étages de galeries (datées de 1649 et réservées aux hommes avant les années 1970), son remarquable retable de bois doré et son décor peint en rouge, les niches étant peintes en bleu.

Un appui sur un bouton permet la diffusion de chants basques que nous prenons le temps d’écouter avant de partir en direction de la Chapelle de L’Aubépine. On raconte que la Vierge Marie serait apparue à un jeune berger à cet endroit dans un buisson d’aubépine en feu. Le jeune berger serait alors retourné au village en criant « Aranza zu » : en français « vous dans un buisson d’Aubépine »
Située au-dessus du village, sur le mont Atsulai à 389 m, on y accède par un chemin de croix, très pentu, que suit également le GR10. Lacets après lacets on s’élève au-dessus du village dans une brume qui nous cache une fois encore la vue sur les montagnes environnantes dont la Rhune. On peut quand même dans un virage, apercevoir le village d’où nous sommes partis. Au fur et à mesure de la montée, la brume s’épaissit mais nous arrivons à distinguer sur une barre rocheuse les silhouettes de plusieurs vautours qui attendent de meilleures conditions pour prendre leur envol. Au niveau de la chapelle, un paysage de légendes émerge du brouillard avec les nombreuses stèles discoïdales posées devant 3 grandes croix portant le Christ crucifié.

Le point haut suivant est le Mont Erebi (583m). On abandonne le GR 10 qui le contourne pour une sente qui monte entre les fougères. En arrière du groupe pour attendre Véronique, je distingue avec peine sur des rochers au-dessus les silhouettes des premiers. On a l’impression d’être arrivés au sommet mais pas tout à fait. Encore quelques mètres pour l’ atteindre. Tout en herbe, très arrondi, il est finalement moins marquant que le 1er point haut atteint précédemment. La brume commence à se dégager lorsque nous commençons la descente sur le col des 3 croix pour finalement disparaître totalement. Au col non pas 3 croix mais 1 seule, un troupeau de moutons, des pottoks et 2 randonneurs en pause.

A ce niveau, il faut décider de la longueur de la randonnée. On peut prendre un sentier à droite qui descend très rapidement dans la vallée ou continuer sur le GR 10 pour faire une boucle plus grande. Avec le soleil revenu tout le monde est d’accord pour la 2ème option. Le chemin en balcon domine une vallée très profonde où quelques fermes parsèment de blanc et de rouge le vert de la végétation. Nous arrivons tranquillement à Gainekoborda puis remontons sur Zuharretako lepoa. Une stèle attire l’attention de quelques-unes. Entourée de 3 beaux hêtres, elle a été érigée en mémoire de 3 migrants morts à cet endroit. Après le pique nique pris au col, nous quittons le GR10 pour aller sur la crête du Mont Bizkailuze, où là encore moutons et pottoks se partagent le territoire.

Crête du Mont Bizkailuze,

Beau panorama : derrière le col, le Pic d’Ouretzi et le pic du Mondarrain, sur notre gauche l’Artzamendi et ses antennes et en face l’Espagne. Le tout nous y compris survolés par les vautours. On ne s’en lasse pas. Descente au col du Gorospil, qui est à la frontière pour repartir ensuite plein nord. Passage sous le Gorospil, un peu de recherches pour trouver la sente cachée par la végétation et nous voici sur une autre petite crête l’Haizagerri orientée est, ouest. Arrivés au bout de celle-ci, on entend au loin côté espagnol le tonnerre. Bien que le ciel ne soit pas trop menaçant côté français, j’accélère un peu l’allure. Nous sommes à une altitude plus basse et moins exposée quand quelques gouttes de pluie tombent. On enfile capes ou vestes, mais ça ne dure pas. Passé un ruisseau, alors que nous marchons sur une petite route, le ciel devient tout à coup complètement sombre. D’abord à nouveau de la pluie, puis de la petite grêle qui se transforme en grêlons. Nous essayons de nous recroqueviller sous nos sacs à dos pour nous protéger des impacts mais ce n’est pas suffisant. Les aie, ouille retentissent ! Une voiture arrive, au ralenti, feux allumés et klaxonne. La portière s’ouvre pour nous permettre de monter. Pierre et Gérard, restés un peu en arrière du groupe pour mettre leurs vêtements de pluie, sont déjà dedans. A intervalles plus ou moins réguliers, nous nous entassons sur les sièges, dans le coffre pour attendre la fin de l’orage. Le calme revenu, la route et la voiture sont recouvertes de grêlons et de feuilles hachées. Le retour sur Ainhoa tout proche, s’effectue en voiture sauf pour Pierre et Corinne qui préfèrent finir de descendre à pied. Le village a lui aussi été touché par l’orage, peut être un peu moins violemment, mais suffisamment pour laisser des impacts sur les voitures. Le soir, chacun montre ou pas les conséquences sur son corps des impacts de grêlons.

A l’arrivée à Clermont, un saint Nectaire et une bouteille de vin d’Auvergne ont été envoyés au conducteur de la voiture pour le remercier de son aide.
Pour laisser le temps à tous de se remettre de ces émotions, je propose pour le lendemain, la visite des grottes de Sare et une randonnée côtière.

JOUR 5 mercredi 21 juin. La visite de la grotte de Sare devait être couplée avec une randonnée sur l’Atxuria montagne qui la surplombe. Mais compte tenu de l’orage de la veille et du temps encore menaçant, ce sera une randonnée côtière de Bidart à St Jean de Luz.

Le matin : les grottes de Sare
Outre la grotte, le site intègre aussi un parc mégalithique reproduisant différents monuments et rites funéraires. Étant en avance pour la visite, nous commençons par la découverte de cet espace qui offre une reconstitution des différents monuments érigés par l’homme durant la période appelée Protohistoire (2800 av JC jusqu’à l’âge des métaux). Deux grandes modalités funéraires vont se succéder. L’inhumation : le corps est déposé dans un monument mégalithique, dolmen ou coffre dolménique aux dimensions plus modestes, érigés en plaine ou sur des replats à flanc de montagne à des altitudes modestes (300 à 400 m).
La crémation : quelques restes calcinés du corps sont prélevés et déposés au centre de structures. Trois variantes sont connues, le tumulus entouré d’un cercle de pierre (Baratze-tumulaire ou tumulus-cromlech), le tumulus simple, le cercle de pierre dit Baratze ou cromlech. On les rencontre à des altitudes supérieures à celles des monuments précédents (1000m, 1500m) dans les pâturages d’estive (cols / lignes de crêtes).
La Grotte. L’ immense massif calcaire présent sur Sare et ses environs regorge de très nombreuses cavités. Une d’entre elles, la seule qui se visite, s’appelle Lezea ou grotte de Sare. A 220m d’altitude, elle s’étend sur trois étages superposés. Son porche d’entrée, haut de 18m, répertorié parmi les plus grands d’Aquitaine, précède un réseau de galeries et de vastes salles dont la formation atypique résulte d’une lente infiltration des eaux de pluie, une terre argileuse recouvrant le calcaire.

Cette grotte qui a servi d’habitat aux hommes préhistoriques, a également été utilisée il y a plus de 10 000 ans, comme lieu d’hibernation par les ours des cavernes. Aujourd’hui, ce sont les chauves-souris qui sont installées au sein de la cavité.
Même si des campagnes de fouilles ont permis de mettre à jour des vestiges antiques exposés au musée du site, burins, pointes de flèches, racloirs, haches de bronze et un trésor monétaire romain, l’utilisation de la grotte à des fins multiples par les agriculteurs (extraction des excréments de chauves-souris pour fertiliser les champs), ou l’utilisation du site comme dispensaire pendant les guerres carlistes, et son premier aménagement touristique avec la création d’un lac artificiel ont eu comme conséquence la disparition d’un certain nombre d’entre eux.
Mais la richesse préhistorique et mythologique des grottes de Sare a surtout été révélée grâce au travail de José Miguel de Barandiaran, célèbre anthropologue basque espagnol réfugié à Sare durant 15 ans pendant la guerre civile qui déchira l’Espagne.
Le circuit proposé scénarisé et rythmé par un éclairage dynamique permet de combiner préservation et conservation du site, tout en permettant au visiteur d’en découvrir les richesses. 

L’après midi : sentier côtier à partir de Bidart. Distance : 12 km. Dénivelé : 226 m. Durée : 4 h 00.
Départ du parking de la plage Erretegia pour aller à St-Jean-de-Luz.. Mais il est déjà 14 h 00 lorsque nous arrivons à Bidart et dès le départ j’émets le doute de pouvoir y arriver. Chaussures de rando enfilées nous partons en direction de la Chapelle Ste Madeleine où nous faisons la pause pique nique, installés sur des bancs avec vue sur l’océan.

A 16 h 00 passées, après passages sur des plages, des sentes ou par de petites rues, nous arrivons à Guéthary avec seulement un tiers du parcours effectué. Il nous sera difficile de le terminer dans les temps. Je propose au groupe de prendre le bus, qui nous ramènera au parking, à un arrêt qui se situe un peu plus haut. C’est d’un bon pas que nous remontons pour ne pas rater celui de 16 h 59. Nous voyant guetter son arrivée, une jeune fille qui l’attend également nous dit qu’il est depuis quelques semaines régulièrement en retard, quelquefois de près d’une heure. Après concertation, nous décidons de rejoindre à pied nos voitures où nous arrivons à 18 h 00.

JOUR 6 jeudi 22 juin. Le mont Ursuya. Distance : 14 km. Dénivelé : 700 m. Durée : 6 h 30.
Itinéraire : Urcuray, vallon Harrichouri, col Iramalda, contournement du Mokorreta, PC 435, PC 582, sommet, PC438, PC 342, PC 294, Gillamuren Borda, PC 150, Urcuray.
Une pluie fine tombant ce matin au réveil, je retarde le départ à 9 h 00.
Situé à l’est et à peu de kilomètres de Cambo, Ursuya la Montagne de l’eau est un petit sommet aux formes arrondies qui culmine à 681 m d’altitude.
Nous partons du parking situé derrière l’église d’Urcuray sous un ciel très couvert. Un petit bout de route sous les chênes et les châtaigniers le long d’un torrent qui coule fort suite aux orages des jours précédents, puis nous traversons une pâture un peu humide et nous engageons dans une partie boisée du vallon Harrichouri. On suit le ruisseau et le traversons à plusieurs reprises sur des passerelles. De petites cascades et des bassins agrémentent la montée. Le sentier sort progressivement du bois, débouche dans une fougeraie, et on finit la remontée de la vallée en passant plusieurs fois sous la ligne à haute tension jusqu’au col d’Iramalda. Plusieurs chemins partent direction nord. Nous, nous continuons à l’est en direction du Mokorreta avec une montée régulière. Une pluie fine recommence à tomber et nous enfilons capes ou vestes. A une intersection nouveau changement de direction (plein sud), pour contourner le Mokorreta, avec au début un beau chemin descendant qui aboutit à une route. Sur la carte une sente repart au nord derrière la maison présente. Un peu difficile à repérer derrière l’enclos de chevaux qui la jouxte ! On passe les barbelés et on poursuit dans un petit bois. Mais la trace s’arrête vers un captage d’eau. En remontant plus au nord on la retrouve. Encore des barbelés à franchir et nous voici à nouveau sur le large chemin quitté précédemment. Peu après on le laisse à nouveau pour des sentes herbeuses au milieu des fougères qui vont nous permettent de rejoindre à nouveau un grand chemin. Une dernière montée et c’est le sommet complètement dans les nuages.

Sommet de l’Ursuya

Il ne pleut plus mais le vent souffle très fort, et après une photo du groupe devant le cairn qui le matérialise, on ne s’attarde pas et descendons plein nord. Nous profitons d’un petit espace aménagé avec une table et des bancs en béton au milieu de fougères pour prendre le pique nique. Les nuages commencent à se dissiper et nous commençons la descente sur un chemin en zig zag sous les habituels vols de vautours. Sous le ciel dégagé, nous pouvons mieux distinguer et apprécier les grands mouvements des espaces bien verts que nous avons traversés ce matin. Passé Gillamuren Borda nous retrouvons le début du parcours sur la route pour le retour au village. Il est encore tôt et nous finissons l’après midi sous un chaud soleil en visitant Cambo les Bains, puis le musée du chocolat. Spécialité du Pays Basque, le chocolat a été amené à Bayonne par les Juifs chassés d’Espagne et du Portugal par l’Inquisition. Dès le XVIIIè siècle, la ville devient la cité du chocolat en France et sa fabrication essaime dans les petits villages alentour. Ainsi Jean Fagalde installé à Cambo en 1787, devient le premier industriel du chocolat local. Participant à l’exposition universelle de 1855, la maison Fagalde décroche le titre de « Fournisseur de Sa Majesté l’Empereur des Français » à savoir Napoléon III.
Pour demain, le beau temps annoncé, permet de faire le Pic d’Iparla (1049m).

JOUR 7 vendredi 23 juin. Le pic d’Iparla. Distance : 14 km. Dénivelé : 1000 m. Durée : 6 h 45.
Itinéraire : Bidarray, col de Lacho, Iparlako Lepoa, pic d’Iparla (1049 m), Iparlako Lepoa, descente sur Bidarray par le GR10.
Nous ne partons qu’à neuf faire cette dernière journée de randonnée. Trois participantes ont déclaré forfait, manque de condition physique pour l’une et petits problèmes physiques pour les 2 autres.
Bidarray, notre point de départ se situe sur un promontoire, qui domine la vallée de la Nive.

Nous commençons par emprunter le GR 10 en direction du col des Veaux, puis l’abandonnons très rapidement pour prendre la direction du col de Lacho. Le chemin très pentu au début devient un chemin en balcon bordé de fougères et de quelques arbres qui apportent un peu d’ombre et de fraîcheur.


Vue sur le chemin en balcon emprunté…

Il monte progressivement en contournant à droite un profond vallon très boisé. La Nive coule au fond. En face, beau point de vue sur l’ Artzamendi qui se voit facilement avec ses 904 m. A droite, la crête de l’Harribandi. Quelques bergeries. Il est 11 heures lorsque nous arrivons au col. A partir de là nous prenons une trace herbeuse qui monte à travers les estives. Au niveau de plusieurs bergeries abandonnées, on distingue bien à gauche la crête sur laquelle passent de nombreuses silhouettes de randonneurs qui suivent le GR10.

Crête où passe le GR10

Dans notre petit vallon, nous sommes, à part les moutons, seuls pour l’instant. Le groupe s’étire un peu sur les dernières pentes mais se reforme sur le GR. Le cheminement jusqu’au col, sans difficulté, est toutefois moins confortable que les sentes empruntées jusqu’alors. Plus de monde aussi, certains comme nous montent encore alors que d’autres sont déjà sur le retour. Le col est marqué par une croix et côté Est, une sente arrive dans la brèche. Un autre parcours pour faire Iparla. Puis c’est la montée finale dans un passage rocheux et enfin la crête herbeuse jusqu’au sommet. Mais encore une fois, pas de chance, le ciel s’est à nouveau couvert et nous n’avons pas la vue espérée !

Le pique nique pris un peu contrebas à l’abri du vent, nous repartons en direction du col. Les vautours s’amusent au dessus de nos têtes mais difficile de les photographier. Ils sont soit trop hauts, soit trop rapides lorsqu’ils nous survolent plus bas. On admire l’agilité des moutons qui semblent se jeter dans le vide dans les échancrures de la crête. Après le col, pour le retour à Bidarray, nous restons sur le GR10. En 4 kilomètres nous allons faire près de 900 m de dénivelé négatif ce qui représente un pourcentage de pente assez élevé. Après des pelouses bien confortables, le terrain devient plus rocheux et on arrive à un passage équipé de câbles qui permettent de franchir en toute sécurité cette partie avec un versant sur la vallée un peu plus abrupt.

Bien calée derrière Pierre qui la conseille, Elisabeth qui avait exprimé quelques craintes le matin, passe sans difficultés. Le mont Ursuya fait la veille, le Baigoura et l’Artzamendi s’affichent en toile de fond. Une pause à la jonction avec une PR qui arrive du col de Lacho pour se désaltérer et attendre les derniers, avant de terminer la descente. Juste avant une ferme, le tracé du GR semble avoir été modifié pour partir à gauche. Mais cette modification ne paraissant pas « officielle » et des marques rouges et blanches subsistant sur le tracé d’origine, nous restons sur celui-ci. Petite route et c’est l’arrivée sur la place près du fronton où les voitures sont garées.

Vue sur Iparla depuis Bidarray

Nous clôturons cette belle journée au bar bien ombragé prés de l’église en dégustant un gâteau basque aux vraies cerises acheté à la pâtisserie du village. Un régal !
A Cambo nous retrouvons nos 3 copines qui ne sont pas restées inactives : le matin visite du marché de Cambo et l’après midi retour à Espelette avec sa rue bordée de boutiques d’artisanat local.
Merci à Pierre, Monique et Gérard pour leurs photos qui ont complété les miennes.
Terrain : chemins, sentiers, sentes, herbeux, en terre, avec rochers.
Végétation : chênes, hêtres, châtaigniers, houx, fougères, estives.
Hébergement : très confortable en pension complète au village de vacances Miléade de Cambo les Bains.
Restauration : repas du soir de très bonne qualité. Petits déjeuners très complets. Les pique-niques avec salade ont été appréciés.
Groupe : très bonne ambiance.
Incidents : orage de grêlons le mardi en milieu d’après-midi sur la fin de la randonnée. Bleus, bosses, sur les mains, bras, têtes et capots des voitures avec quelques impacts.

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Jeu 15/06/2023.Via-Ferrata au Malzieu

Animateur Michel J.

Nombre de participants : 5 animateur compris (2F, 3H)
Météo : ciel bleu, température douce, légère brise en début d’après-midi
Durée : 4 h 00 (deux parcours) en comptant le déplacement à pied pour revenir à la voiture
Kilométrage auto : 1 voiture de Clermont Fd (270 km) en co-voiturage.
Matériel mis à disposition : tout l’équipement pour la pratique d’une via-ferrata
Préparation du matériel et rédaction : 2 h 00

En arrière plan, la Truyère et le Malzieu

La météo joue un rôle primordial pour l’activité et aujourd’hui les conditions sont réunies pour faire une belle sortie. Le groupe est homogène et seul un petit nouveau qui va vite se familiariser et maitriser le parcours sur rocher. Il est vrai que son activité professionnelle passée lui demandait une grande sécurité perchée à plusieurs dizaines de mètres du sol.



Bonne progression d’ensemble ce qui a permis de faire lors du premier passage à trois participants, l’intégralité de la difficile, les deux autres shuntant les surplombs. Au cours du deuxième parcours après le pique-nique, nous avons mis de côté la zone des surplombs. Marie Thè affaiblie par un gros rhume n’a pas pas participé au deuxième parcours, préférant aller visiter le vieux Malzieu.

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Jeu 08/06/2023 Via-Ferrata au Malzieu

Animateur Michel J.

Nombre de participants : 5 animateur compris (1F, 4H)
Météo : ciel bleu au départ puis nuages de plus en plus présents, quelques gouttes en début d’après-midi dans un ciel devenant menaçant.
Durée : 3 h 00 en comptant la marche pour revenir à la voiture
Kilométrage auto : 1 voiture de Clermont Fd (270 km) en co-voiturage.
Matériel mis à disposition : tout l’équipement pour la pratique d’une via-ferrata
Préparation du matériel et rédaction : 2 h 00

Difficile de pouvoir programmer ce genre d’activité avec une météo changeante et des cellules orageuses très localisées. En ce jeudi 08 juin, il a été possible de pouvoir assurer cette première sortie «Via» de la saison dans le cadre magnifique de la vallée de la Truyère.

La vallée de la Truyère.

Bien équipé et entretenu, le parcours se compose d’une passerelle, 5 ponts de singe, 1 pont népalais et d’1 tyrolienne. Dénivelé : 60 mètres.
Plutôt qu’un long discours, vous trouverez quelques photos qui vous donneront peut-être l’envie d’essayer.
Le nombre de participants est évidemment restreint pour des raisons de convivialité, de sécurité et de transport. 4 ou 8 personnes à bord d’une ou deux voitures.

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Jeu 08/06/2023. Rando Chaîne des Puys – Opme

Animatrice : Mady
Nombre de participants : 14 animatrice comprise (10F, 4H)
Météo : très beau temps
Distance : 19 km
Dénivelé : 540 m
Durée : 5 h 00
Classement Atlas : facile
Kilométrage auto : 94 km pour 2 voitures de Clermont Fd, 30 km pour 2 voitures du Crest, et 1voiture sur place 15 km soit au total 139 km.
Préparation et rédaction : 2 h 30

ITINÉRAIRE : Opme, Puy Giroux, Bois de Roche, Dolmen de Samson, Gorges de l’Artière, Le Quart de Rondet, Sud de Ceyrat, Saulzet le Chaud, Pradillard, Opme.

Pour cette petite distance, un parcours pas trop éloigné de nos bases mais qui a permis de retrouver voire de découvrir pour certains ou certaines, quelques lieux.
Tout d’abord le village d’Opme, et le château qui fut de juin 40 à juillet 41 le lieu de résidence du général de Lattre de Tassigny lorsqu’il créa l’École des Cadres d’Opme. La porte du château étant entreouverte, on en profite pour admirer la façade et la cour sous le regard bienveillant de la propriétaire.

Château d’Opme

Ensuite le Puy Giroux : ce sommet que je n’avais pas pu inclure dans le tracé d’une randonnée de février qui passait dans le village est une belle découverte. Des chemins très agréables pour y monter et au sommet une belle vue panoramique à 360°.

Vue du Puy Giroux
Autre vue du Puy Giroux

Ensuite un passage moins agréable mais très court longeant la D2089 pour trouver le chemin qui permet de pénétrer dans le bois de Roche. Petites montées et descentes se succèdent jusqu’au Dolmen de Samson. La légende raconte que cette formation granitique aurait été construite par le diable pour y abriter les voleurs. Pour nous, le lieu serait propice à la pause pique nique mais il est encore un peu tôt. Alors on repart sur le chemin qui descend les gorges de l’Artière.

Dolmen de Samson

Avant de bifurquer à droite pour quitter les gorges,nouvel arrêt près d’une sculpture en fil de métal Installée en 2015 dans le cadre du Festival Horizons arts natures en Sancy qui représente une pieuvre géante, baptisée « Octopus Montanus » dont les immenses tentacules enveloppent les arbres.

Octopus Montanus

A la pause pique nique avant l’ arrivée sur un nouveau quartier de Ceyrat, entre 14 et 15 kilomètres ont déjà été avalés. Il en reste peu à faire et à 14 h 00 nous sommes de retour aux voitures ayant pu échapper à la chaleur grâce à un parcours la plupart du temps très ombragé. A bientôt sur d’autres chemins. 

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Jeu 01/06/2023. Environnement. Travail sur la Renouée du Japon sur les bords de l’Allier

Animateur Michel J.

Nombre de participants : 20 animateur compris (6F, 14H) + 3 salariés de la commune.
Météo : ciel bleu, température douce en matinée puis chaude dans l’après-midi
Durée : 8 h 30 (déplacement routier compris)
Kilométrage auto : 2 voitures de Clermont Fd, 2 voitures du Crest en co-voiturage et trois voitures sur place soit 290 km.
Matériel apporté par les participants et ou mis à disposition : une débroussailleuse à roue, une débroussailleuse à dos, des crocs, des râteaux, des piochons, des pioches, une faux etc…
Préparation et rédaction : 4 h 00

Nous luttons depuis plusieurs années contre la renouée du Japon, plante invasive qui colonise avec succès toutes les berges de l’Allier.
La Renouée du Japon (Fallopia japonica) est une plante originaire des pays d’Asie. Introduite en France dans un but ornemental dans les années 1940. Préférant les sols humides on la remarquait principalement au bord des rivières mais aujourd’hui, on la retrouve dans différents milieux et même sur les bords des routes.
La lutte peut paraître perdue d’avance mais le résultat obtenu en aval du pont de Joze permet de penser que sur quelques centaines de mètres on peut maintenir le paysage ouvert et arriver à revoir la rivière !
« Celui qui combat peut perdre, mais celui qui ne combat pas a déjà perdu. Bertolt Brecht »

On commence à revoir la rivière !

Il y a quelques années, il nous était devenu impossible de mettre à l’eau les canoës canadiens de l’association. En accord avec la municipalité de Joze et son dynamique Maire, nous avons essayé avec succès de rendre une partie des berges accessibles. Maintenant les habitants de ce joli village peuvent en aval du pont contempler et accéder à la rivière, pique-niquer sur l’herbe. Les pécheurs ont repris l’habitude de s’installer sur les berges à l’ombre de magnifiques saules.
Toutefois, ailleurs, la colonisation se poursuit, se densifie, canalisant par un mur végétal cette belle rivière. Si chaque commune bordant l’Allier pouvait s’engager à lutter contre cette envahisseuse et ouvrir un espace au niveau des lieux habités, un grand pas serait franchi !

Déclarer la guerre à la renouée c’est rendre la rivière aux riverains et pour se faire il faut agir le plus tôt possible, dès le printemps, en arrachant et en brûlant toutes les tiges naissantes. Si d’autres tiges sortent plus tard, fauchez-les systématiquement pour épuiser la souche et continuez de brûler les déchets produits.

Compte tenu des conditions d’humidité et de hauteurs d’eau, nous sommes intervenus un peu tard cette année et nous avons du affronter une forêt de plus de 2,50 m de haut, dense et épuisante. Seul un travail manuel complété par des machines portatives ou de petites tailles à roues nous ont permis de reconquérir une partie du territoire. On peut dire que 800 m² carrés environ ont retrouvé de la lumière. Nous avons été épaulé pour cette mission par trois salariés de la commune.
Nous avons regardé avec intérêt le couvert végétal de la Renouée, le constat est édifiant, quelques araignées sinon rien. Pas de nid d’oiseaux, aucun insecte !

Travail à la faux pour préparer le passage des machines…

La coupure de milieu de journée avec un pique-nique offert par la municipalité a permis aux 20 participants de se refaire une santé. Merci à tous pour ce travail engagé pour le bien de la collectivité.

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Séjour 12 du 24 au 25/05/23. En canoë canadien sur l’Allier

Animateur : Michel J.

Nombre de participants : 8 (3 femmes et 5 hommes).

Le mot de l’animateur : une nouveauté cette saison avec cette programmation en milieu de semaine pour un court séjour en canoë. Le but recherché est de capter quelques adhérents pour décharger les autres activités. Cette descente a une nouvelle fois été riche en observation puisque nous avons pu voir à quatre reprises un oiseau discret, le bihoreau gris appelé également héron Bihoreau. Petit sur patte, trapu doté d’un cou court, il se montre très peu et se cache très vite dans la ripisylve. Un autre oiseau arrivé récemment d’Afrique pour nicher dans les berges sableuses s’est manifesté par son cris particulier, le Guépier d’Europe. Le guêpier est un oiseau très coloré : son dos est de couleur brune et jaune et son ventre ainsi que sa queue tirent sur le vert et le bleu. Sa gorge est jaune vif et se décolore en blanc jusqu’à ses joues et son front. Un masque noir entoure ses deux yeux rouges et prolonge son bec noir légèrement incurvé. Arrêtés sur la rive en face de leur lieu de nidification, nous avons pu l’observer pendant un long moment.
L’itinéraire proposé allait de Joze au pont barrage de Vichy. Le niveau d’eau nous a permis de naviguer à belle allure et de couvrir cette distance sur deux jours facilement nous laissant de belles pauses pour échanger et installer un bivouac confortable sur une île herbeuse à quelque kilomètres de St Yorre. J’ai sollicité les participants pour apporter leur vision de ce voyage.

Approche pour une pause

Georges : « Au détour d’une boucle de l’Allier apparaît une falaise de sable de quelques mètres. Nous apercevons de nombreux trous d’hirondelles de rivage. Intense activité en pleine période de reproduction. Un peu plus loin, c’est la même activité mais avec des guêpiers. Un arrêt s’impose pour admirer ces magnifiques oiseaux ».

Santiago, notre argentin auvergnat : « Faire du canoë c’est une activité magnifique et surtout enrichissante pour se rassembler et commenter des anecdotes, mais avant tout… Presque personne ne s’imagine le travail et les énergies mises derrière chaque sortie. Après plusieurs jours d’emails envoyés pour finir de concrétiser les dernières informations aux participants, les retenus dites “commis” et le capitaine des naufrages se sont rassemblés rue du temple à 8h30 pour attaquer et mettre en place les bateaux et matériels qui seront nécessaires pour affronter les obstacles hasardeux de la journée, comme le capitaine du navire répète toujours à ses commis “l’Allier c’est une rivière changeante, vous n’allez jamais trouver deux fois la même rivière”. Les embarcations prêtes à partir, les uns laissant ses compagnes, les autres sans personne à qui dire au revoir, c’est parti pour s’aventurer dans des eaux mystiques…qui sait quels animaux iront-ils rencontrer? Reviendront-ils tel qu’ils sont partis?
Départ avec quelque fraîcheur, l’incertitude de la pluie s’empare des naufragés, l’eau de pluie reste dans la mémoire de ceux qui ont survécu à l’aventure précédente, la voix du capitaine réconforte et rassure la population des bateaux, “le débit moyen sera de 60 m3 l’heure, beau temps pour ces deux jours”… 
Les croissants et café chaud déjà pris depuis des longues heures à la maison à côté des bien aimés, la faim commence à assiéger les estomacs des naufragés que maintenant doivent s’y soumettre à la solitude et la dépendance de ses actes, car une manœuvre mal faite, c’est toute l’embarcation qui paiera la note dans son ensemble…

Carbohydrates et protéines pour les uns, dont semoule, pasta ou sandwich, et légumes pour les autres, le tout se rassemble dans une petite île pour donner au corps de l’énergie en forme d’aliments, et c’est à lui de le transformer en énergie chimique pour qu’eux puissent continuer cette aventure, sans oublier un nouveau allié qui se approché du groupe, merci Mr Soleil de faire la journée plus paisible et clémente, les esprits des aventuriers reposent en paix… »

Martine : « J’ai découvert la parenthèse verte , vous connaissez ? C’est un cours d’eau encore sauvage que nous avons parcouru en canoë. Une plongée dans l’univers du vert : Vert sombre de l’eau jalonnée de plantes aquatiques et parsemée de pollens, exubérance de dégradés de verts des saules pleureurs, peupliers, frênes et aulnes bordant la rivière et, pour parfaire le tableau, les oiseaux : hérons, aigrettes, cigognes, sternes, hirondelles, oies bernaches, guêpiers. La Nature dans tout son éclat et sa splendeur ! Humilité devant tant de beauté et respect sur ce moment rare ! Merci »

Denis : «  Pfff ! Pas facile de faire quelques lignes sur ce court séjour canoë… 2 pages pour 2 jours, oui ! mais là …  il y aurait tant à dire… Je pourrais évoquer la proximité de cette rivière sauvage, son attrait, son débit, la météo très conciliante, la renouée du Japon envahissante, les immondices qui s’y noient, ces vaches qui broutent la végétation fluviale … je pourrais vous parler de ce canot qui se dandine, de ce pêcheur impassible ou encore de ce paisible martin-pêcheur, encore évoquer le guêpier d’Europe qui vient d’Afrique, le martinet infatigable, le bivouac insulaire,  je pourrais, je pourrais … vous annoncer que l’animateur… que nous étions… que nous faisions … mais de tout cela je ne le ferais pas … Je préfère aborder cette singulière pensée qui me revient en plein milieu de ces séjours Atlas et de pleine nature … « Bon sang, nous ne devons pas être très nombreux là tout de suite en France à vivre et pratiquer une telle activité … »
L’impression de vivre des moments singuliers donc rares, accessibles et pourtant exceptionnels… des instants de communion avec notre nature … Essayez et vous verrez ! Merci Atlas ! Bravo à l’animateur ».

Gwladys : « Moins de fatigue musculaire après 2 jours de pagayage, il semble que le geste soit devenu plus naturel avec toutes ces séances de pratique !
Très à l’aise dans le canoë, j’ai aussi mieux ressenti les effets du courant cette fois-ci. Excellent bivouac, j’ai pu profiter d’avoir un grand jardin pendant quelques heures…
Pour l’émerveillement, c’était cette rencontre avec les guêpiers. L’oiseau bleu est une légende mais un oiseau multicolore existe pour de vrai. C’est beau.
Pour l’étonnement, c’était l’entrée de Vichy par les eaux… rien à voir avec une arrivée en ville par la route.
Et pour finir, un mot sur les rencontres. J’ai fait la connaissance de G&G ce week-end (Georges et Gilles). Vraiment sympa de rencontrer les adhérents lors des séjours, ça donne le temps de les connaître (un peu) mieux. Merci pour la balade ».

Sophie : « Toujours très jolies, calmes, apaisantes, sauvages ces descentes de l’Allier en cette saison, pleines de couleurs, d’odeurs….
Le soleil est au rendez-vous, les oiseaux aussi, ainsi que toutes les explications de Michel.
L’eau étant haute, nous pouvons descendre assez vite sans trop de risque et sans trop forcer sur la pagaie! L’arrivée est excellente avec les filles ” les Maries” qui sont là pour nous récupérer avec un bon gâteau ! Un grand merci à tout le monde pour tous ces partages et bons moments ».

Gilles :  « A quoi pouvais-je m’attendre en m’inscrivant à ces 2 journées sur l’Allier ? un peu d’exercice physique ? se re-connecter à la nature ? retrouver les autres Atlassiens ? Tout cela je le
connaissais, cela fait quelques années que je pratique l’activité.
Bien sûr, comme toujours, il y avait un peu d’appréhension : une météo inconfortable, un
paquetage mal préparé, l’oubli du nécessaire, un imprévu qui nous précipite à l’eau…
Finalement, comme toujours, on en revient avec des sensations, des impressions, des images,
des souvenirs. Rassurés sur nos capacités, contents d’avoir constaté qu’il existe encore une vie
sauvage toute proche de nous, avec le sentiment d’avoir vécu une parenthèse extra-ordinaire.
Et surtout, le partage de tout cela, avec un un co-équipier, un groupe… Avoir appris, encore et
toujours, un peu plus, simplement à vivre avec les autres ».

Bivouac au calme sur une île.
Chargement des bateaux le deuxième jour

Météo : le vent a été orienté à l’Ouest et s’est maintenu pendant les deux jours. A l’abri de la végétation, le bivouac a bénéficié d’une température clémente qui a permis de nous rassembler pour le dîner et d’échanger sur plusieurs thèmes.
Niveau d’eau : pour mémoire, j’ai relevé les débits suivants :
mercredi 24 mai, à Limons à 10h00 : 74,1 m³/s
jeudi 25 mai à St Yorre à 14h00 : 93 m³/s

Observation des guêpiers d’Europe

Classement : facile mais cela reste de l’aventure.
Conditions de navigation : bonne avec une rivière qui a utilisé toute la largeur de son lit dès le départ masquant les difficultés.

Kilométrage parcouru : 48 approximativement. Les données ont été fournies par une montre GPS de marque Garmin. Vitesse moyenne de progression sur les 2 jours : 8,0 km/h (environ)

Matériel mis à disposition par l’association :

  • 3 canoës canadien de marque Venture modèle prospector 17
  • 1 canoë canadien Nova Craft prospector 17
  • équipement complémentaire pour les canoës (4 pompes, 4 écopes, éponges, 4 cordes de 15 mètres, des mousquetons, 2 chariots)
  • pour les bagages, chaque participant avait à sa disposition un container de 60 litres et par bateau un autre de 30 litres plus un sac étanche de marque Zulupack.
  • pour le couchage individuel souhaité 2 tentes Hardwear Montain, 2 tentes Jamet Goretex sans double toit (quatre participants avaient leur tente personnelle)
  • 2 tapis de sol complémentaires Space Blanket (orange)
  • équipement pour les participants (8 gilets d’aide à la flottabilité, 8 pagaies et 1 de secours)
  • pour le transport des bateaux et containers : une remorque routière équipée de l’adaptation « canoë »
Déchargement du matériel à Vichy

Eau : chaque bateau avait à sa disposition une bonbonne de 5 litres d’eau.
Nourriture : prévue au départ par chaque participant et disposée dans les containers mis à disposition
Accident : néant
Temps de préparation : 10 heures (découpage des journées de l’itinéraire, montage de la remorque, rassemblement et vérification du matériel, achat des bonbonnes d’eau, informations aux participants par mail et téléphone, compte rendu etc…)
Organisation générale : transport: à l’aide de deux véhicules en co-voiturage, Santiago (Peugeot 206) et Michel J (Renault kangoo) tractant la remorque nous sous sommes rendus à Joze, lieu de la mise à l’eau. Le déplacement routier s’est fait en 0h30 environ.
Anne-Marie et Marie sont venues, le 25 récupérer le véhicule Kangoo et la remorque pour les acheminer à l’arrivée. Un grand merci à elles pour leur disponibilité !
Kilométrage général effectué par les véhicules : 100 km (Anne-Marie) ; 50 km (Santiago) ; 145 km (Michel J) soit un total de 295 km.
Hébergement : le bivouac en milieu naturel a été calme et reposant bercé par les chants des grillons et des grenouilles.

Pendant le trajet, nous avons collecté un gros sac de déchets plastique et verre qui ont été triés et déposés dans les containers ad-hoc à Clermont.

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Séjour n°10 du 11 au 12/05/2023. Navigation sur un plan d’eau de proximité en kayak de mer

Animateur : Michel J

Nombre de participants : 5 animateur compris (3F, 2H)
Météo : belle journée jeudi avec de belles périodes ensoleillées, vent de nord sensible et frais. Vendredi couvert avec de la pluie fine à partir de 11h00 puis sous forme d’averses orageuses pour finir en apothéose par un orage de grêle sur la fin du parcours
Classement : facile

Matériel mis à disposition par l’association :
– 5 kayaks de mer ; 2 Bélouga 1 de marque Plasmor dont l’un mis à disposition par l’animateur, 2 de marque Dag, modèle Miwok et Ysak, 1 Fury de marque Kayman (bateau de l’encadrant).
– équipement complémentaire pour les kayaks (jupes d’étanchéité, éponges, 1 cordelette de 10 mètres)
– équipement pour les participants (gilets d’aide à la flottabilité, pagaies doubles et 1 de secours)
– pour le transport des bateaux et containers : une remorque routière équipée de l’adaptation « kayak»

Organisation générale :

Transport: à l’aide d’un véhicule en covoiturage Michel J. (Renault kangoo) tractant la remorque.
Kilométrage général effectué par le véhicule : 220 km
Niveau d’eau : proche de son maximum.
Conditions de navigation : très bonne.
Kilométrage parcouru : 30 km sur les 2 jours à la moyenne de 5,2 km/h environ.

Préparation du matériel, rangement, nettoyage et compte rendu : 3 heures

Le mot de l’animateur :
Prévu initialement sur le plan d’eau des Fades-Besserve, j’ai modifié la destination en prenant en compte la météorologie du moment très instable et nous nous sommes rendus sur le lac de barrage de la Triouzoune, appelé également lac de Neuvic.


Relation des faits :

Ces deux journées ont été consacrées à explorer cette étendue d’eau de 410 hectares en suivant les rives droite et gauche, faisant le tour de la grande et des petites îles dans un décor campagnard avec des plages de sable blanc désertées à cette saison. Ayant mis à l’eau à proximité du pont de Pellachal, nous avons remonté le cours d’eau de la Triouzoune sur environ 3 kilomètres, profitant d’une nature devenue silencieuse au fur et à mesure que l’on s’éloignait de l’axe routier. Bordé de quelques maisons, la plupart inoccupées, d’une belle forêt de hêtres sur les rives droite et gauche, de quelques parcelles herbeuses ou de zones humides, la remontée s’effectue dans le calme au rythme des coups de pagaies. Après quelques virages, on retrouve une rivière plus étroite avec une hauteur d’eau de plus en plus limitée et un lit maintenant occupé par de grosses pierres granitiques qui nous obligent bientôt à un demi tour.


Remontée de la rivière Triouzoune

Nous passons sous le pont de Pellachal et tirons tout droit sur la grande île et sa plage de sable blanc pour pique-niquer. Le soleil est bien présent et à l’abri du vent du Nord, la température reste fraîche mais supportable. L’après-midi sera consacré à explorer la partie nord du plan d’eau, rives droite et gauche. Le bivouac sera installé sur la grande île sous des chênes faméliques.

Bivouac sous le soleil…

Certains prendront le temps de visiter ce petit territoire où des couchettes fraîches et des traces de sabots font penser que certaines nuits un chevreuil vient élire domicile en ce lieu après un parcours de natation. La nuit a été calme et reposante bercée jusqu’à l’obscurité par le chant des oiseaux. Quelques gouttes au petit matin avant le lever du jour. Le petit déjeuner, le démontage et pliage des différents éléments du campement, le chargement des coffres étanches des kayaks se font sous un ciel « bâché » menaçant. Nous laissons la petite île sur notre gauche et gagnons la rive droite, bientôt le petit port de Neuvic et nous nous amusons à zigzaguer entre les obstacles afin de rendre ce parcours moins monotone.

Chaque recoin est visité

Chaque anse est inspectée et bientôt se montrent les interdictions d’approche du barrage, grosses bouées, panneaux significatifs ressemblant à des sens interdits. Nous faisons une pause sur une petite plage de sable et je propose de gagner la structure bétonnée afin de voir la vallée étroite de la Triouzoune en contrebas. Abandonnant les bateaux sur la grève, nous cheminons à travers la forêt, une fine pluie irrégulière nous accompagne depuis un petit moment.

Retour humide vers les bateaux


Quelques ouvriers sont à l’œuvre sur la base du déversoir, l’évacuation de l’eau se faisant par une grosse buse provisoire en plastique noir. L’originalité de cet ouvrage réside dans le fait que la centrale électrique qui produit 56 000 000 KW est située à la sortie d’une conduite forcée souterraine de plusieurs kilomètres installée sur le barrage de l’Aigle sur la Dordogne.
De nouveau sur l’eau, nous naviguons jusqu’à la plage du Maury où nous étions passés en juillet 2021 lors du séjour n°16 à Vélorando « Du Sancy à l’océan en suivant la Dordogne ». Nous profitons de la protection du toit du poste de secours pour pique-niquer. Le temps est gris et la température fraîche n’incite pas à la baignade. La pression atmosphérique est en baisse au vue du vol des hirondelles rustiques rasant l’eau à la recherche d’insectes. Le prochain objectif est la réserve piscicole interdite à la navigation située au Nord-Est du site. Il faudra abandonner les embarcations pour voir cette étendue où quelques oiseaux semblent profiter du garde manger. Pour finir cette seconde journée, nous remontons une nouvelle fois la Triouzoune qui prend sa source sur le Plateau des Millevaches, bien abrités du vent. Nous finissons ce joli parcours par un orage de grêle aussi violent que court. Nous abordons au point de départ sous un ciel redevenu clément. Petit nettoyage, déchargement des kayaks et c’est le retour sur Clermont.

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