Tra Mare e Monti – La Corse du nord ouest

Séjour n°6. La Corse “Tra mare e monti”

Animateur : Thierry
Nombre de participants : 12 dont 5 femmes et 7 hommes
Météo : assez ensoleillée dans l’ensemble. Température douce de 20 à 23°, peu de vent, couvert les 2 premiers jours surtout avec pluie en soirée et nuit du second jour.

Faune rencontrée : peu d’animaux rencontrés y compris les cochons corses décrits comme déambulant partout en liberté. Quelques vaches sur les chemins même  escarpés en montagne ou dans les rues des villages traversés suivant la coutume corse du « libre parcours du bétail », trois citelles vues à la jumelle dans une forêt de pins Laricio, leur habitat naturel.
Flore observée : maquis en fleur avec la cyste de Montpellier et la cyste de crête omniprésente,  nombreux lys de St Pancrace, genévrier oxycèdre, myrte (dont on fait une très bonne liqueur), arbousiers,  lentisque (buissons), hêtres, pins laricio  (à partir de 900-1000 m), bruyère arborescente, chênes verts, châtaigniers  (plus exploités mais de taille remarquable) surtout dans la secteur d’Evisa-Marignana et encadrant les chemins par leur longue tige, les asphodèles
Patrimoine bâti: quelques beaux villages-bourgs traversés : Calenzana  au départ et Ota village perché classique en Corse au-dessus de la Spelunca, des ponts génois, des tours génoises (Girolata, Cargèse), mines de cuivre exploitées jusqu’au début du 20ème siècle avant d’arriver à E Case, de nombreuses bergeries ruinées, un séchoir à châtaignes près de Marignana – à Cargèse, belle église orthodoxe du 18ème .
Patrimoine naturel : le littoral entre les golfes de Calvi, Porto et Sagone,  de loin en loin les sommets corses (reconnus = Monte Cinto et monte Rotondo et le  ravin de Vitrone en aplomb du golfe de Porto aux parois de porphyre rouge.

Classement du séjour : moyen+
Hébergement : en itinérance avec bivouacs près des gîtes ou refuge (7 tentes) sauf à Ota et Marignana où nous avons dormi en gîte d’étape comme prévu. Bonne qualité des gîtes. Accueil toujours cordial sauf à Tuarelli et Marignana
Nourriture : des ravitaillements étaient prévus sur le parcours (Curzu, Evisa, Marignana). Deux  dîners pris en gîte d’étape. Tous les autres repas à la charge des participants avec un bel esprit d’entraide et d’échange de nourriture.
Transport: trois véhicules pour Clermont-Lyon (laissés à proximité de l’aéroport dans un parking gardé : Car Park  Center – à recommander), avion jusqu’à Bastia, bus de l’aéroport à Bastia, train entre Bastia et Calvi (camp Rafelli  – base du 2ème REP), bus entre Cargèse et Ajaccio, bus à Ajaccio et aéroport, avion Ajaccio-Lyon.
Kilométrage voitures parcouru : aller/retour Clermont-Ferrand / Lyon-St Exupéry=375 km
Déroulement du séjour (les durées des étapes s’entendent pauses comprises):

Vendredi 23 mai : départ en co-voiturage à 8 h pour Lyon-St Exupéry – Dépose des voitures sur le parking de gardiennage et acheminement aéroport en navette. Arrivée aéroport Bastia à 13h15 – tous les sacs à dos enfermés dans de grands sacs poubelles ont bien fait rire les gens sur les tapis de récupération des bagages – acheminement à Bastia Centre par navette. Objectif principal avant le train : acheter les recharges de gaz. Déambulation à travers le centre-ville à la recherche du magasin La Randonnée (beau petit magasin de sports de montagne en particulier) – chacun ayant acheté son gaz, deux, trois dernières courses alimentaires effectuées. Départ du train à 17h pour 3heures de trajet jusqu’à Calvi : les abords de Bastia vu du train ne font pas rêver… Puis début de l’émerveillement en remontant vers la montagne en langeant le Golo (une des plus longues rivières-fleuves corses), puis après le changement de train à Ponte-Leccia, redescente vers la Balagne (ancien verger de la Corse) reconquis par le maquis et l’IIle Rousse : beaux points de vue sur la côte…Arrivée à Camp Rafalli avant Calvi. La micro-gare est en face du casernement de la Légion étrangère (2ème REP). Transport en deux fois par taxi jusqu’à Calenzana  où nous passons la première nuit près du gîte et des « costauds » qui vont partir sur la GR20 

Samedi 24 mai : 1ère étape – Calenzana – Bonifatu
Distance : 12,500 m – Durée : 6 heures – D+ : 645m  – D- : – 340m
Classement Atlas : Facile
Après installation du bivouac, petit rab sans sac à dos vers l’entrée du Cirque de Bonifato : 6 km pour 300 m de D+
Mise en route après un premier bivouac sans histoire. Ce sera une étape courte. Dès le départ, rude montée commune avec le GR20 sur 3km jusqu’à Bocca Corsu (bocca=col en corse) – puis descente facile vers belle rivière de montagne descendant du cirque de Bonifato et finissant son chemin dans la plaine de Calvi. Après avoir suivi un large chemin d’exploitation sur 3 km sous le début de la forêt de Sambuccu , on traverse le torrent-rivière pour faire une pause quelques centaine de mètres plus loin le long du torrent au-dessus de quelques belles vasques auxquelles ne résistent pas Jean-Pierre et Claudie. Puis montée rude  en rive gauche vers le chaos de Bocca Rezza et la petite route que nous suivons jusqu’à l’auberge de Bonifatu où nous installons le bivouac.  Puisqu’il est tôt, je propose une petite boucle en direction de l’entrée du Cirque de Bonifato dans un décor assez montagneux. Belle grimpette et trois traversées de gué amusantes. Au retour, nous profitons de la belle terrase de l’auberge bordée de cerisiers qui nous procurent la matière solide d’un bel apéritif.  Bivouac paisible qui nous met bien dans le rythme tranquille du séjour 

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Calenzana

Dimanche 25 mai : 2ème  étape – Bonifatu – Tuarelli
Distance : 16,500 m – Durée : 7h30 – D+ : 735m  – D- : – 1194m 
Classement Atlas : Facile+
Dès le départ, longue montée de 4 km vers le Bocca di Bonassa avec un beau point de vue sur Calvi au loin. Ce ne sera plus alors qu’une longue descente de 12 km jusqu’à Tuarelli, souvent en balcon, au-dessus de plusieurs vallons – Descente un peu lassante vers la fin.  Nous retrouverons souvent ce type de cheminement, très pierreux, encadré d’asphodèles et suivant les altitudes de pins ou de chênes verts et genêts formant un semi-ouvert nous masquant les points de vue au loin.

Installation du bivouac près du gîte d’une personne connue de la blogosphère et au sujet de laquelle les avis sont tranchés : on aime ou on déteste. Il a plu ce soir-là et nous avons aménagé un petit espace couvert avec des capes de pluie sous lequel nous avons pu dîner tous ensemble… Tenu en éveil par la pluie, j’ai revu dans le silence de la nuit la suite de l’itinéraire des deux jours suivants….En effet, l’étape du lendemain devait nous amener au bout de 12 km sans dénivelée à Galéria, petite station balnéaire sur le golfe du même nom… rien de difficile. Pas comme le déplacement du jour suivant car j’avais imaginé deux étapes en une de Galéria à Curzu, évitant donc l’étape de Girolata – C’était une des deux étapes les plus longues du séjour, en partie hors GRP. En analysant la carte de plus près, je me suis rendu compte que le dernier tiers de l’étape empruntait une longue crête, a priori assez étroite. Le temps étant à la pluie (et les prévisions pas fameuses sur les jours à venir), avec le poids des sacs, la fatigue du groupe en fin de journée et ma méconnaissance précise du terrain, le cheminement pourrait s’avérer dangereux. L’autre solution à ma disposition était d’utiliser une variante du Tra Mare…  – bienvenue à cet endroit-là –  qui relie Tuarelli à Curzu en direct. Je l’avais repérée pendant la préparation de l’itinéraire…. Elle paraissait moins exposée, assez longue et offrant certainement après le franchissement du point haut de belles vues sur le golfe de Porto…   

J’ai donc passé deux heures à peser le pour et le contre de chacune des options avant d’arriver à m’endormir au milieu de la nuit. Le lendemain, tout était clair dans ma tête, et l’option 2 par la variante la plus naturelle à retenir. Ne restait alors qu’à communiquer la décision à l’équipe, appeler le gîte de Galéria pour informer de notre annulation et appeler le gîte de Curzu pour le prévenir de notre arrivée le lundi soir au lieu du mardi soir. Puisqu’on gagnait un jour sur la planning, il fallait également trouver comment occuper le mardi. J’ai pris la décision d’une rando sans portage de Curzu à Girolata en aller-retour. Avantage, on dormait deux nuits au même endroit. Girolata-Curzu  est une étape en soi du Tra Mare et Monti. Tout étant réglé, ne restait plus qu’à se mettre en route

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Lundi  26 mai : 3ème étape – Tuarelli – Curzu
Classement Atlas : Facile+
Distance : 19 km – Durée : 7h40 – D+ : 957m  – D- : – 800m
Le début de l’itinéraire emprunte un sentier d’exploitation le long du ruisseau Penticatu sur 4 km avant de s’élever en sous-bois  assez fortement pendant 5 km jusqu’au point haut de la journée le Bocca di Melza. Bel effort du groupe puisque la  D+ = 600 m environ est absorbée en moins de deux heures. La récompense survient au col avec une belle vue sur le golfe de Porto au sud. Le repas pris sur le chemin dans le haut de la longue descente ne faisait qu’accroitre le plaisir des yeux. Bien calés dans les rochers du chaos de Costa, nous n’avons pas perdu une miette des ces magnifiques paysages sous un soleil retrouvé qui faisait mentir les prévisions de la veille… La descente assez sèche de 5 km  après le repas ne parvenait pas à entamer l’enthousiasme du groupe. Parvenus après 700 m de descente à la jonction avec la section du GRP menant de Curzu à Serierra, nous sommes remontés par une pente raide (200 de D+ pour moins de 2 km) au-dessus de Partinello, bourg où un ravitaillement était prévu.  Tout le monde trouva son bonheur dans une belle épicerie aux bons produits pas trop chères – fruits, Coppa et tome de brebis furent plébiscités ! De là, je décidai, constatant la fatigue du groupe, de suivre la route pour les 3 kilomètres qui menaient à Curzu plutôt que de remonter trouver le sentier qui menait au gîte. Le propriétaire des lieux nous a fort bien reçu et m’a confirmé que l’itinéraire hors GRP que j’envisageai était très mal balisé (plaintes de randonneurs passés) et que la crête qui m’avait fait reculer était très «rocheuse et à proscrire en cas de pluie ! Je ne regrettai donc pas mes pensées agitées de la nuit et ma petite insomnie ! Le lieu de bivouac, plusieurs petits espaces en terrasse, s’est avéré très confortable et le repas du soir  autour de plusieurs petites tables mis bout à bout très réconfortant. 

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Mardi 27 mai : 4ème étape – Curzu – plage de Tuara – Curzu
Distance : 16,700 m – Durée : 8h30 – D+ : 1245m  – D- : – 1245m
Classement Atlas : Moyenne
Nous sommes donc partis sans poids sur le dos mais sans Alain également qui souffre trop du genou gauche et qui a décidé de rejoindre Ajaccio le lendemain par ses propres moyens. Belle randonnée rocheuse en direction de la mer – montée tout d’abord de près de 3 km puis plein W sur 3km avec les golfes de Girolata et Porto toujours en vue jusqu’au Bocca di Crocce et le Cap Senino au loin avant de descendre vers la plage de Tuara à l’heure du repas. Plage qui ne fait pas rêver du tout (des centaines de déchets divers et variées jonchent en effet la plage !) mais la mer tend ses bras hourlés à Jean-Pierre, Claudie et moi-même. Quel plaisir que ce bain sous les yeux envieux des collègues ! une eau assez douce finalement mais une mer un peu hâchée par le vent d’ouest qui finit d’amener sa fausse note sur cette partie du séjour. Le retour par le même chemin via la crête du Capu di Linu se fait à bonne allure même si, à la lecture des D+ et D- , ce fut une rando ayant fière allure ! 
Le repas pris au gîte, petite récompense du goût de tous, nous permit de découvrir une spécialité locale – les canelonni au brucce – et une daube de bœuf excellentes.

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Mercredi 28 mai : 5ème étape – Curzu – Ota
Distance : 25,5k m – Durée : 12 heures – D+ : 1400m  – D- : – 550m 
Classement Atlas : Difficile
LA grosse étape du séjour annoncée comme telle dès la réunion d’information.
Longue journée puisque nous faisons deux étapes en une: Curzu – Serierra – Ota
Alain nous a donc quittés. On apprendra le soir qu’il a fait du stop de Curzu à Porto puis pris le bus de Porto – Cargèse – Ajaccio pour s’installer au camping des Mimosas sur les hauteurs d’Ajaccio.
La journée commence par deux petites bosses sèches entre Curzu et Serierra avec entre les deux, un nouveau petit ravitaillement à Partinello, manière de saluer une dernière fois notre charmante épicière… 
Parvenu à Serierra,, charmant village un peu à l’écart du brouhaha du monde, le groupe repart pour une grosse après-midi puisque que restent à parcourir  environ 12 km et surtout près de 6,5 km de montée et une D+= 840 m jusqu’au point haut, le Capu San Pietru. Avec un bon déjeuner dans le ventre, nous repartons d’un bon rythme sur un long faux plat qui doit m’endormir un peu (et les autres également) car je rate un tourner à droite très mal balisé et évident (dixit les baliseurs). La direction suivi par ce chemin d’exploitation qui remonte la vallée depuis Serierra correspond à la direction de notre sentier : du coup ce sont plus de 2,5 km que je fais faire à tort au groupe.  Quand même alerté par l’absence de balise depuis un certain temps, je constate l’erreur sur la carte et repère l’endroit oùu nous sommes : en fait le chemin monte jusqu’au col A u Virgholiu trois km plus haut. Des chemins balisés (sur la carte) nous permettraient de regagner OTA sans trop de casse même si nous ne connaissons pas l’état du balisage. Sur ces entrefaites, nous sommes rejoints sur le chemin par un 4X4 de forestiers qui nous confirment que pas mal de gens loupent l’embranchement…. Ils nous déconseillent le chemin du col même si le sentier est entretenu et le balisage assez cohérent. Ils nous conseillent de revenir sur nos pas, jusqu’au point de l’erreur. Ils se proposent gentiment de prendre deux de nos femmes » et tous nos sacs à dos chargés à l’arrière du véhicule jusque-là.  A l’arrivée à Ota, ils les déposeront dans l’autre gîte du village…. « Chez Marie ». Nous en sommes quitte à refaire plus léger, le chemin à l’envers mais cette erreur nous fait perdre près d’une heure trente.

La montée au Capu San Petru se fait à allure modérée mais constante : il sera atteint en moins de deux heures avec deux pauses « respiratoires ». Les 5 ,5 km de descente nous prendront plus de deux heures. Elle nous fait découvrir le ravin de Vitrone merveilleux passage où les falaises de porphyre rouge nous encadrent sur 2 km. Avec à certains moments de cette belle descente, des points de vue sur le village de Porto et la mer au fond du golfe du même nom. Inoubliable ! La fin de l’étape nous fera  passer d’un talweg à l’autre dans l’attente de voir Ota. Le village ne surgira qu’au dernier moment. 
Puisqu’il n’y a pas de cuisine en libre-service pour préparer notre repas au gîte qui nous accueille, nous décidons d’aller manger chez le cousin qui tient un restaurant. Malgré l’heure tardive, nous avons fait un repas simple mais succulent (la soupe corse !) avec en prime un concert de jeunes chanteurs-musiciens originaires du village qui nous ont régalé de plus de deux heures de chants corses. Leur réputation dépasse les limites du village puisqu’au fur et à mesure que la soirée passait des amateurs et connaisseurs locaux arrivaient en nombre dont notre épicière  de Curzu !    

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Jeudi 29 mai : 6ème étape – Curzu – Marignana
Distance : 12,500 m – Durée : 6 heures – D+ : 770m  – D- : – 420m
Classement Atlas : Facile+
Courte étape- propice à la récupération et à la découverte. Ca tombe bien car la première partie de la rando jusqu’à Evisa, nous fait remonter les gorges de la Spelunca et emprunter deux beaux pont génois, Pianella et  Zaglia. Ces ponts construits dans le courant du 15ème siècle se caractérisent par une forme en dos d’âne avec une seule arche reposant sur un tablier assez mince. Les Gênois les avaient construits pour faciliter la circulation et les échanges dans une optique de développement économique de l’île… Déjà !!   
La randonnée dans ces gorges est agréable mais très prisés des touristes randonneurs en ce jeudi d’Ascension. La route n’est jamais loin et les gens font un A/R entre Evisa au-dessus des gorges et le pont de Zaglia voire OTA pour les plus courageux qui veulent bien se faire la remontée à notre village de la veille.
J’avais prévu une petite excursion l’AM dans la forêt d’Aïtone avec ses châtaigniers séculaires et ses belles piscines au-dessus d’Evisa mais la pression touristique me fait changer d’avis. Nous ferons donc une courte rando après une longue pause à Evisa et parviendrons à Marignana vers 16h. Camping impossible autour du gîte qui m’avait obligé à choisir la nuitée dans la demeure. Le gîte est fait de bric et de broc  avec un accueil minimal mais nous avons un vaste espace de vie où nous organisons un repas en commun avec ce qui nous reste. Belle soirée pendant laquelle nos jeunes amis allemands – rencontrés la première fois à Tuarelli puis à Curzu – nous rejoignent avec une bouteille de rosé achetée à Evisa. Belle soirée d’échanges interculturels….  
Marignana devait être un bourg très important au siècle dernier mais la vision de plus de cent noms sur le monument aux mort (pour la guerre de 14 seulement) nous confirme bien la saignée opérée par cette guerre sur la population corse (20% de la population de l’île a disparu pdt la Grande Guerre). C’est aujourd’hui un gros bourg endormi avec comme seule commerce, la petite épicerie / tabac / journaux abritée dans le gîte où nous séjournons.

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Vendredi 30 mai : 7ème étape – Marignana – E Case
Distance : 17,500 m – Durée : 7h30 – D+ : 743m  – D- : – 849m
Classement Atlas : Facile+
Etape tranquille avec un profil assez similaire aux précédentes : plus ou moins longue montée le matin et longue descente l’après-midi.  Avec une progression en zone découverte plus importante que lors des étapes précédentes. Donc belle montée jusqu’au Bocca d’Acquaviva- point haut de la journée à 1102 m –  où nous déjeunons. Pour y parvenir, nous avons progressé à flanc de montagne ou sur des petits replats avec toujours de beaux points de vue sur un nouveau golfe, le golfe de Sagone. Nous essayons de savoir exactement le nom de telle ou telle anse qui apparait en confrontant le paysage à la carte, au moins pour les personnes intéressées (pas la majorité). Paysage toujours surmonté par de petits massifs culminant à 1200-1300 m : Capu Palellu, Capu a e Macenule,  Cappu Terraghiu, Bocca di Femina Morta. On trouve d’anciennes mines de fer dans ces zones rocheuses.
La descente dans le vallon principal sera encore un peu longue, nécessitant une attention soutenue des randonneurs. A l’occasion, nous pourrons voir des entrées de mines de cuivre sur le versant nous faisant face. Peu avant l’arrivée à E Case, une fois retrouvé l’étage des châtaigniers, nous pourrons voir les vestiges d’un ancien (et grand) séchoir à châtaignes. Peu de temps après nous arrivons à notre plus chouette lieu de bivouac : une vieille maison-refuge à flanc de colline avec de beaux emplacements de camping et surtout une vue magnifique sur les petits golfes de Chiuni et de Peru qui précèdent au nord le grand golfe de Sagone. Vue complète donc du Capu Rossu qui ferme au sud le golfe de Porto jusqu’à Cargèse qui s’ouvre sur le golfe de Sagone au sud.  L’accueil bourru mais bienveillant et généreux de notre hôte restera un de nos bons souvenirs du séjour. 

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Samedi 31 mai : 8ème étape – E Case – Cargèse
Distance : 12,500 m – Durée : 5 heures – D+ : 427m  – D- : – 945m 
Classement Atlas : Facile
Dernière et courte étape avec une contrainte : arriver impérativement à 15h15 pour prendre notre bus pour Ajaccio car il n’y a pas de bus le dimanche et le bus du lundi arriverait trop tard le matin pour attraper notre avion.
Le départ est donc très matinal pour une rando moyennement intéressante. Après une progression sur une longue crête, une descente de 5 km s’engage. Section sans grand intérêt sinon les points de vue sur la côte et la mer au nord de Cargèse. Passage à travers la bergerie de Cargèse – peut-être celle pour laquelle travaillait Colonna, le berger de Cargèse ? La descente à partir de Punta di u Ghiniparellu est piégeuse et raide : je suis devant et fait passer la consigne de prudence aux suivants … Ce serait bête d’avoir un pépin à moins de dix km de la fin du périple….  Hélas, un membre du groupe chute lourdement et se -nous- fait une belle frayeur. Il en sera quitte pour quelques égratignures et un bel hématome qui se formera rapidement ….
Après quelques petits soins la troupe se remet en marche, redoublant de prudence jusqu’à un dernier petit « coup de cul » à 5 km de l’arrivée. Je laisse Evelyne monter devant pour ces derniers 250 m de D+. A son rythme (qui est le bon pour tout le monde), elle finit la montée en tête sans problème. Après 2 km nous entrons dans Cargese à 12h15. Visite de cette charmante petite cité, bâtie au 18ème siècle par des exilés grecs chassés de Grèce par les occupants turcs. La ville est construite sur un plan géométrique à la différence des villages corses traditionnels. Il abrite une très belle église orthodoxe riche de nombreuses icônes qui fait face à l’église catholique elle aussi très belle.
Il faut se réhabituer aux bruits de la ville avec sur cette route côtière qui relie Calvi à Ajaccio des hordes de motos venues d’Europe du nord.

Le bus a du retard – plus de 15 mn) et il est bien plein : les sacs à dos et Régis se retrouvent dans l’allée centrale ! Après une petite heure, nous parvenons à Ajaccio : le bus nous laisse à la gare routière près du port voyageur : nous avons 3km pour gagner notre camping dans les hauteurs d’Ajaccio où nous retrouvons notre ami Alain bien content de nous revoir. Quelques pizzas achetées en passant seront vite avalées, je préfère pour ma part finir mon dernier lyophilisé. La partie rando du séjour est terminée. 

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Dimanche 1er juin : Ajaccio
Nous avons une journée à nous pour visiter Ajaccio ! Habitués aux réveils matinaux, nous prenons la route de la ville vers 8h. Alain a dévalisé l’Office du Tourisme et nous conseille sur ce qu’il faut voir et là où il faut aller… Ce sera donc une journée cool au cours de laquelle, nous visiterons la ville par petits groupes, chacun d’eux ayant ses propres points d’intérêts : flâneries urbaines avec le grand marché du dimanche place du Mal Foch, visites du musée d’Art Fesch, de la maison natale de Napoléon, randos vers les îles Sanguinaires, baignades….  
Nous nous retrouverons le soir autour du pot d’Atlas avant de partager un dernier repas sur le port. Alain avait eu le temps de repérer les bonnes adresses….

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Lundi 2 juin : retour tranquille à Clermont après bus aéroport, avion, navette aéroport Lyon – Car Park Center et finalement nos véhicules pour la dernière ligne droite. Arrivée à Clermont vers 15h30.

En guise de conclusion : ce fut une belle itinérance qui nous a fait toucher du doigt la nature corse, sa montagne et ses paysages et…  certains de ses habitants.  J’ai mené un groupe de gens très attachants, extrêmement attentif les uns envers les autres, solidaires en somme. Nous avons des souvenirs et des images dans les yeux qui resteront ! Merci Atlas d’avoir permis l’organisation d’une telle aventure. 
Merci à Pierre et à Vincent pour leurs photos.

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Tours et détours en Margeride

Séjour n°5. Tours et détours en Margeride

Date : du 1er au 3 mai 2014
Animateur : Sébastien
Nombre de participants : 11 animateur compris ( 6 F, 5 H)
Classement Atlas du séjour : facile
Kilométrage auto : 230 Km pour 3 véhicules utilisés
Temps de préparation : 30 mn (adaptation d’un précédent séjour)

JOUR 1
Météo : Nuageux, avec quelques clins d’œil du soleil
Distance : 23 Km
Dénivelé : 800 m
Durée : 7h
Itinéraire : Ruynes-en-Margeride, Chauliaguet, La Besse, Lorcines, Marcillac, Forêt du Mont Mouchet

La joyeuse troupe s’élance sur les chemins menant au Mont Mouchet. L’occasion pour chacun de peaufiner les réglages des sacs à dos pour un portage optimal. L’horizon dégagé nous permet d’embrasser les collines verdoyantes de la Margeride, avant de poser le bivouac sur les contreforts du Mont Mouchet. Une fois les tentes montées, nous avons fait un aller-retour jusqu’au sommet pour profiter du magnifique panorama.Remarques : Bonne progression d’ensemble.

JOUR 2
Météo : Couvert avec pluies fines
Distance : 27 km 
Dénivelé : 1150 m
Durée : 8h
Itinéraire : Forêt du Mont Mouchet, Paulhac-en-Margeride, Dièges, Sept Sols, La Soucheyre, Desges, La Reyrolle

Pas moins de trois départements arpentés en cette journée ! Le Cantal, la Lozère et la Haute-Loire nous ont ainsi succesivement ouvert leurs chemins. Les quelques giboulées de la journée n’ont pas découragé notre progression. Arrivés devant les magnifiques et impressionnantes gorges de la Desges, nous avons constaté avec quelques regrets l’absence de tyrolienne, et avons donc amorcé une belle descente jusqu’à la rivière avant de conclure la journée par une dernière montée jusqu’à notre lieu de bivouac.
Remarques : Une erreur d’orientation a fait gonfler les chiffres de cette journée. Nous avons donc improvisé un bivouac dans une belle clairière, à trois kilomètres de l’endroit initialement prévu.

JOUR 3
Météo : Brouillard, venté sur le plateau, apparition du soleil en milieu d’après-midi
Distance : 23 km 
Dénivelé : 650 m
Durée : 6h30
Itinéraire : La Reyrolle, Lesbinières, Le Boussillon, Forêt de Pinols, Forêt de Margeride, Trailus, Ruynes-en-Margeride

Le brouillard avait malheureusement envahi le plateau, nous empêchant de profiter du paysage. Les traversées de forêts nous ont toutefois offert une protection très efficace contre l’écir glacé qui balayait les passages découverts. Après avoir subi cette météo défavorable, nous avons finalement pu profiter d’une belle apparition du soleil l’après-midi.
Remarques : Progression très rapide sur le plateau venté. Le tracé du GRP de St Flour a été modifié au lieu-dit Les Fages, au sud du point coté 1246. Il bifurque alors plein nord et prend vraisemblablement le chemin le plus court pour rejoindre St Flour.

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Cantal, un massif en blanc

Séjour n°2. Cantal, un massif en blanc

Date : Les 1 et 2 mars 2014
Animateurs : Michel et Thierry
Nombre de participants : 12 (7 femmes et 5 hommes)
Météo : couvert le samedi matin, se découvrant progressivement dans l’AM – grand bleu le dimanche – douceur relative sur les deux jours
Classement  ATLAS : facile

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Jour 1 

Itinéraire : départ au nord du col d’Entremont, petit chemin à gauche,  point côté 1192m direction sud ouest vers 1er bouquet d’arbres, point côté 1336 puis plein sud vers point côté 1385m et le lac de Glory, orientation ouest, passage par un petit couloir pour remonter sur les barres rocheuses, point côté 1442 puis 1476m, contournement par le sud de la forêt au lieu dit En Golneuf puis montée du puy de Sécheuse, descente par l’épaulement puis passage à Peyre Gairi, traversée Nord Nord est de la péssière puis entre point côté 1323 et petite barre rocheuse et trace directe nord est jusqu’au lieu de stationnement…
En chiffres : distance = 13263 m – dénivelée = 524 (openrunner) 665m – durée déplacement = 6h34 (montre)

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Notre cible du samedi : le Puy de Seycheuse (à gauche)
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Un petit coup de c… pour monter dans le couloir et atteindre le haut de la barre rocheuse
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En direction du puy

Jour 2 

Itinéraire : départ du gîte de Lascourt, montée SW puis W  à travers noisetiers puis hétraie du bois de la Bragouse (en évitant les piste de ski de fond) pour parvenir au-dessus du bois à peu près au niveau où débouche le GR400 – crête en direction du suc de la Blatte (1562 m), du puy de la Tourte (1704 m) puis direction du Pas de Peyrol sur 400 m avant retour vers Puy de la Tourte – plongée N-NE dans la pente pour parvenir juste à 100 m au nord des ruines du buron de Ricou la Peyre puis NE à travers le bois jusqu’au gîte en évitant à nouveau les pistes de ski de fond
En chiffres : distance = 9600 m (openrunner) – dénivelée = 645 m (montre) – durée déplacement = 5h56 (montre)

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Notre objectif du dimanche, le puy de la Tourte auu-dessus de la vallée de la Rhue en direction Sud du pas de Peyrol
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Avant les crêtes majestueuses, il faut assurer l’ordinaire et se sortir des arbustes récalcitrants
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En colonne vers le sommet !
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Peut-être bien la couverture du prochain programme ?
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Le puy Mary au bout du plateau

Finalement, la reprogrammation de ce séjour au premier de week-end de mars a été une aubaine. La neige tombée en fin de semaine et la météo correcte du samedi et merveilleuse du dimanche nous ont permis d’exploiter au mieux les terrains cantaliens : plutôt le Cantal des plateaux le samedi et le Cantal des crêtes du cœur du massif le dimanche. Les leçons de géographie sur le grand Volcan ont été fréquentes et certainement bien retenues par un public averti et intéressé.
Bonne humeur et bonnes chères (ah, le bourguignon de Michel, le pain d’épices de Mady et les confitures d’Odette !!) ajoutés aux délices des paysages et de la météo nous laissent à tous de merveilleux souvenirs.

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Merci à Michel D. pour ses superbes photos.

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Dim 23/02/2014 Marche Sportive. Volvic

Date : dimanche 23 février 2014
Lieu : Volvic
Météo :  ensoleillé et doux
Animateur : Michel J
Nombre de participants : 07 animateur compris (2F, 5H)
Distance : 22.917 km et 508 m de dénivelée (Openrunner) et 23 km, 580 m et 6.47km/h de moyenne données GPS, pauses comprises
Durée : 3h36 avec 15 minutes de pauses environ

Itinéraire : ouest du puy de Bannière, Facemeunier, croix St Priest, entrée de Charbonnières les Varennes, manoir de Veygoux, sud, du suc de Beaunit, nord du puy de Verrières, est de Grelière, nord du puy de Baneyre, les Goulots, arrière de la gare de Volvic.

C’est avec la complicité d’une météo idéale que ce groupe de 7 pratiquants s’est retrouvé du côté de Volvic…Pour l’occasion 4 nouvelles personnes avaient souhaitées tenter l’exercice ce qui fut réalisé avec beaucoup de plaisir et dans une grande homogénéité de déplacement. Bonne ambiance et excellent effort collectif…Bravo…
Tant la formule a plu, l’exercice et la distance de 25 km seront renouvelés afin d’accueillir d’autres débutants… C’est certains, nombreux sont les Atlassiens aptes à pouvoir le pratiquer… La marche est certes plus tonique qu’une randonnée classique mais le but n’est pas à la compétition. Muni de chaussures basses et légères (trail), d’un équipement léger, un peu d’eau, d’une barre encas le plaisir provient encore et toujours de glisser dans nos magnifiques paysages sur des distances contrôlées, avec des dénivelés modérés et surtout sur belles pistes et sentiers…

A votre tour d’essayer… 
A bientôt.

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Le Meygal, en long, en large et en travers…

Séjour n°23 . Le Massif du Meygal, en long, en large et en travers

Date : Les 06 et 07 octobre 2012
Animateurs : Nicole et Michel J.
Nombre de participants : 14 animateurs compris (7 F, 7 H)
Classement Atlas du séjour : F à PD-AD Via Ferrata Facile + randonnée avec Nicole et moyenne, randonnée avec Michel J.
Kilométrage auto : 1035 km pour 3 véhicules utilisés
Temps de préparation : 10 heures à deux

JOUR 1
Météo : beau et doux avec quelques passages nuageux en fin de journée.
Durée : 4h20 en comptant le déplacement pédestre pour se rendre sur les lieux de la Via Ferrata des Juscles et la prise du pique nique tiré du sac à dos.
A ceci s’ajoute sur la route en direction de l’hébergement, la montée aux ruines du château de St Julien de Chapteuil afin d’admirer les orgues basaltiques et profiter du point de vue (1h30). En fin de journée, les participants ont été invité à aller visiter l’imposante église de St Julien de Chapteuil placée sur le chemin de St Jacques de Compostelle pour les pèlerins venant de Genève et de Trèves avant l’étape du Puy.

La Via Ferrata est variée et présente l’originalité d’une partie très encaissée qui fait penser à un début de spéléologie…pont de singe, pont népalais, échelles, progression sur arrête. La partie aérienne permet d’avoir une jolie vue à 360 degrés.

J’ai mis en place les préconisations de la FFME concernant l’encadrement des groupes en Via Ferrata. Pour se faire, nous avions amené quatre cordes en plus du matériel traditionnel pour l’activité . J’ai fait des sous groupes de 3 participants qui étaient encordés. Nicole et moi-même libre pouvions nous déplacer et observer les pratiquants, les encadrer et les aider individuellement sur certains passages et vérifier notamment le passage et l’installation sur le mousqueton de la poulie pour la tyrolienne. Certains participants ont fait l’intégralité de la Via côté PD-D.
Les avantages constatés de l’encordement : homogénéité dans le déplacement… les plus à l’aise jouent un rôle auprès des moins experts… une sécurité accrue pour les moins aguerris… Prendre en compte et utiliser les mouvements de la corde… obligation de laisser de l’espace entre chaque participant… L’inconvénient constaté : une lenteur de cheminement pour certains.

JOUR 2 
Météo : couvert avec quelques rayons de soleil l’après-midi. Ambiance légèrement humide le matin après la pluie de la nuit.
Distances et dénivelées : 25 km et 960 m pour la facile + et 23 km et 1062m pour la moyenne
Durée : 08h30 avec les pauses.
Nous avons donné la possibilité aux adhérents de choisir entre deux randonnées, l’une exclusivement sur chemins et l’autre avec trois passages en hors piste et assez long. Le premier, la Tortue une taupinière faite entièrement de blocs volcaniques et couvert sur sa partie sommitale de roches et  d’une végétation rabougrie de genêts et de pins calcinés où la progression rappelait la Mongolie (dixit Isabelle), la descente s’est fait dans un « chier », une rivière de pierre, glissante et pentue. Le  second, une roche caractéristique, la roche Girard, couverte d’arbustes et en son sommet de rochers imposants. Le troisième, le Mont Chanis, pentu mais progression facile en ce qui concerne la montée dans une forêt mixte, glissante avec une végétation un peu fouillis dans la descente. Les deux groupes se sont retrouvés pour pique-niquer et pour finir la dernière heure et demie de rando dans la Combe Noire.
Cheminement : rando 1 et 2 Départs Les Couderts à environ 2 kilomètres de St Julien, Chanalez, Montusclat pour la Facile +(1)et la Tortue pour la Moyenne (2), Boussolet, le Testaovoyre (sommet culminant du Meygal  à 1436m), sud du Montivernoux, Raffy, La roche Girard (2), Queyrières (1) avec visite de l’église adossée à un rocher constitué d’orgues balsaltiques, le Mas, Mont Chanis (altitude 1231m), la Combe Noire (2), Monedeyres (1), La Faye, Bard.

Sur ce séjour : bonne ambiance générale. Nous avons été épargné par le mauvais temps et avons pu réaliser l’intégralité du programme dans un environnement et des paysages assez différents de nos volcans habituels. La majorité des participants ne connaissaient  pas ce petit coin d’Auvergne. Le gîte est spacieux, les chambres de 4 confortables et le sanitaire propre et refait récemment. La cuisine et espace de vie, clair pouvant rassembler 15 personnes maximum. Equipement pour cuisiner, rudimentaire. Situé dans le village avec quelques visites possibles en attendant le souper…
Les photos sont de Michel D.

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Week-end sur un plateau

Séjour n°22. Week-end sur un plateau

Date : du 15 au 16 septembre 2012
Animateur : Thierry
Secteur géographique : Plateau de Millevaches (Faux la Montagne / Gentioux)
Nombre de participants : 8 (5 F, 3 H)
Classement Atlas : Facile
Distance : 1er jour : 24 km           2e jour : 25 km
Dénivelé : 1er jour  : 600 m +       2e jour : 520 m +
Durée : 1er jour : 7h               2e jour : 7h15
Météo : 1er jour : Doux et un peu couvert le matin, ciel se dégageant complètement dans l’après-midi
               2e jour : Grand bleu le matin, le ciel se remplissant de cirrus l’après-midi, mais grande douceur
Kilométrage auto : 278 Km pour 2 véhicules utilisés

Deux belles images du plateau de Millevaches à l’occasion de ces deux journées passées aux confins de la Creuse, de la Corrèze et de la Haute-Vienne.

ITINERAIRE

JOUR 1 : Tour du lac de Vassivières par un nouveau sentier, le sentier des Rives. Départ de la plage de Broussas au sud-est du Lac pour un tour dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, port de Masgrangeas, Prequ’île de Villecros, Auchaize, Digue d’Auchaize, Barrage de Vassivière, Auphelle, puy Crozat (sommet de la Haute-Vienne à 777 m), Pierrefitte, île de Vassivière puis retour à notre plage de départ par un bateau Taxi gratuit (merci EDF !!)
Le tour de ce grand lac (4ème lac artificiel de France – 1000 ha pour un volume de 104 millions de m3) a été beaucoup plus varié que prévu en terme de paysages : le lac est bordé de collines boisées…

et de petites landes où la bruyère règne en souveraine….

L’aménagement touristique est moins polluant visuellement que ce que j’imaginais, même Auphelle sorte de capitale touristique du lac n’est pas trop bétonné.
La petite échappée hors piste pour monter au puy Crozat à travers une belle sapinière a cassé une éventuelle monotonie dans la progression…

Notre tour a fini par une petite visite à l’ile de Vassivière, de son Centre international d’Art contemporain et du Paysage. Etait-ce un petit coup de fatigue en fin de journée mais les différents exemples de Land Art proposés nous ont laissé perplexes ainsi que les fiches descriptives des « œuvres » exposées et des biographies de leurs créateurs.

La boucle a été bouclée, une fois n’est pas coutume, en bateau : un peu de tourisme fluvial à bord d’un bateau flambant neuf qui nous a ramené en 15 mn à notre point de départ, nous évitant un tronçon du Sentier pas très enthousiasmante. 

JOUR 2 : Départ de Gentioux, Paillier, Pigerolles, le long du ruisseau des Cubeynes, Chassagnaud, Croix blanche (gde croix de granit blanc célébrant la Paix), puy Brut, Verginas, la Lézioux, Gentioux.
Le second jour nous a permis de découvrir le plateau dans toute sa diversité : grandes sapinières, landes humides et landes sèches avec de belles étendues de bruyère, petits vallons, points hauts avec un parc de 6 éoliennes et de très belles vues sur la chaîne des Puys et le Sancy.

De petits hameaux traversés avec de superbes maisons (résidences secondaires le plus souvent) en beaux blocs de granit parfaitement appareillés (donc toujours très bien restaurées). De belles chapelles du 12e S à Pallier et Pigerolles aux murs-clochers et avec à Pallier une croix en pierre fleuronnée avec sur une face le Christ en Croix et sur l’autre, la Sainte-vierge. Même type de croix  en fin de rando au Lézioux.

L’ambiance générale qui se dégage de cette campagne est toute emprunte de douceur et de sérénité.
A Gentioux, petit bourg sans grand caractère, se situe le siège du Parc Naturel de Millevaches en Limousin. C’est aussi à Gentioux que l’on trouve un monument aux morts exceptionnel en France car d’inspiration carrément pacifiste avec sous la liste des 58 morts de 14-18, une inscription : « Maudite soit la guerre ». Un petit paysan en fonte – petit orphelin ? –  en habit du dimanche tendant un poing accusateur vers le haut du monument. L’inscription originale était « maudite soit la guerre qui prive nos enfants de leurs pères ».

Un plateau de caractère !
Merci à Joël pour ses belles photos.

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Tour des Fiz

Séjour n°19. Le Tour des Fiz

Date : Du vendredi 7 au dimanche 9 septembre 2012
Animateur : Christian
Secteur géographique : Massif du Mont Blanc, Chaine des Fiz
Nombre de participants : 7     4H     3F


ITINERAIRE :
1er jour : Départ de Clermont à 7h arrivée à Passy  Plaine Joux à 12 h
Difficulté : Moyen
Dénivelé : 865m+ en 4H00
Météo : Chaud, grand beau
Cheminement : Plaine Joux, Lac vert, Lac Pormenaz, refuge de Moëde Anterne (2002m).

2e jour :
Difficulté : Moyen
Dénivelé : 1235 m+  1350 m – en 9h12 – 11 km
Météo : beau temps.
Cheminement : refuge Anterne, col d’Anterne, lac d’Anterne, Petit col d’Anterne, Chalets d’Anterne, Collet d’Anterne, Cascades, chalets de Sales, Pointe de Sales, refuge de Sales ( 1870m).

3ème jour 
Difficulté : Moyen
Dénivelé : 950m+   1550m- en 7h35 – 15 km
Météo : beau temps
Cheminement : refuge de Sales, brèche du Dérochoir ( 2300m), passage du Dérochoir ( 2411m), col de la Portette ( 2354m), refuge de Platé, désert de Platé, chalets de Platé, Charbonnière, Plaine Joux Lac vert.

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HRP 2ème étape

Séjour n°17. Grande traversée des Pyrénées par la HRP (2° étape)

Traversée de l’Ariège entre le Puy Carlit et le Montcalm

Après 8 jours de rando déclinés ci-dessous…

Date : Du vendredi soir 03 au dimanche 12 août 2012
Animateur : Michel J.
Nombre de participants : 5 dont 1 femme et 4 hommes, dont trois adhérents ont vécu la première étape en 2011
Météo : Beau avec une nuit orageuse dans la nuit du dimanche 05 au lundi 06. Ce lundi a été humide une partie de la journée avec passage de nuages qui ont accroché la montagne en fin d’après-midi tout en masquant le relief. Le reste de la semaine a été beau sans excès au niveau de la chaleur, en altitude. L’air était sec et a permis de bivouaquer à plusieurs reprises sans tentes pour certain(s) et sous une voûte céleste magnifique (la lune se levant assez tardivement).
Classement : Hors catégorie (classé difficile sur la note technique que je monte d’un cran compte tenu des dénivelés positifs et négatifs et de la technicité de certains
passages)
Conditions de terrain : Bonne dans l’ensemble en tenant compte de la difficulté de progression (hors piste) et de la nature du terrain (pentes raides herbeuses, longueurs des pierriers, cheminement dans une végétation rase masquant les traquenards du sol, couloirs engagés avec névé ou sans névé…)
Transport : à l’aide des véhicules de Joël L. et Michel J. Nous avons été récupéré par un véhicule dans la vallée de l’Artigue.
Kilométrage routier parcouru : 2728 km

Faune rencontrée : Quelques vautours fauves, une belle concentration de mouflons autour du Puig castell Isard surtout sur la partie nord, femelles avec petits et mâles, le dimanche matin sur le versant ouest. Quelques isards par-ci par-là….
Rencontre insolite : Un long échange avec Arsène, le berger qui j’avais rencontré en compagnie d’adhérents d’Atlas, il y une dizaine d’années et qui avait défrayé la chronique à l’époque à travers les médias (même à l’étranger) pour sa position favorable à l’ours et son élevage de Patou. Son parcours atypique mériterait de longues lignes d’explications. Cette rencontre rappellera de bons souvenirs à certains…
Patrimoine naturel : Un parcours en majorité minéral avec de monstrueux pierriers, en dévers, en montée ou en descente, de beaux lacs de montagne, quatre beaux sommets, le Carlit, le Tristaina (première ascension pour Atlas), le Montcalm et l’Estat.
 

Hébergement : Sous tente bi-places et une place ou à la belle étoile. A la fin du séjour, un gîte avec repas du soir et petit déjeuner était prévu afin de récupérer avant le retour sur Clermont Ferrand en voitures.
Nourriture : Chaque participant devait prévoir sa nourriture pour la durée de l’autonomie. L’association a proposé des plats lyophilisés pour le soir.

Découpage du séjour pour cette seconde étape (Est-Ouest) de la Haute Route Pyrénéenne.
L’idée était de gagner le dernier sommet des P.O afin de repartir vers l’ouest pour faire l’ascension du premier 3000 de la chaîne. Loin de suivre l’un des tracés préconisé dans le guide HRP de Georges Véron, je proposais à mes coéquipiers un itinéraire atypique en étant au plus près de la crête frontalière entre l’Espagne et l’Andorre et en évitant au maximum les zones habitées et lieux touristiques à l’exception de l’Hospitalet et de la descente très classique du Montcalm. Nous avons choisi un bel itinéraire de montagne en altitude en jouant au mieux avec les difficultés du relief…Pour être à pied d’œuvre le samedi matin, nous avons fait la route le vendredi soir, avons dormi au sec de 02h00 à 07h00 et avons pu démarrer notre traversée dès 09h00 après un dernier mouvement de voitures…

Jour 1: Départ du parking du Fanguil, le long de l’Oriège alt 1140m environ. Cette longue mise en jambe a permis de roder notre organisme en montant progressivement en altitude sur chemins puis sentes. Etangs et refuge d’en Beys, Porteille d’Orlu, estany de Rouzet et bivouac au nord du Puig Castell Isard à 2354m d’altitude.
Durée du déplacement (DD) (pauses comprises) 08h00 D+ 1400m D- 150m

Peu avant le refuge d’En Beys…

Jour 2 : Par l’ouest du Puig désigné ci-dessus entre barres rocheuses et plats herbeux, nous gagnons le pied du Puig Carlit de Baix ou nous nous hissons par le versant ouest à 2921m. Après un tour d’horizon de 360° avec une vue magnifique au soleil levant sur les différents lacs des Bouillouses. Nous disons adieu au P.O, regagnons par un itinéraire nord notre bivouac et entamons notre progression vers l’ouest…. Passons par le sud du grand lac de Lanos, franchissons la Portella de Lanos à 2468m et installons en milieu d’après-midi le bivouac à proximité du ruisseau de Queforc à 2150m d’altitude.
DD 06h45 D+ 1050m D-560m

L’équipe au sommet du Carlit…

Jour 3 : Sous un ciel maussade ponctué de quelques averses, nous descendons tranquillement vers la seule cassure importante de notre périple avec un retour obligatoire à la civilisation, je veux parler de l’Hospitalet. Le brouhaha se fait entendre rapidement tant le trafic sur cette route internationale est important. Il est même agrémenté, aujourd’hui, par des explosions car un semi-remorque est en feu sur le bord de la route  au niveau de Porte Pymorens que l’on surplombe. Tout en continuant notre chemin, nous assistons à l’embrasement du tracteur puis de la remorque dans une forme d’indifférence générale, les pneus explosant les uns après les autres sous l’effet de la chaleur. Nous faisons une pause au petit ravitaillement à l’Hospiatlet prés d’Andorre (un bout de pain, quelques fruits achetés…) où l’accueil n’est franchement pas terrible et fuyons le plus vite possible cette vallée pour gagner de la hauteur et retrouver le calme en suivant le ruisseau de Siscar, l’étang du taureau puis de Siscar, de Régalècio. Nous sommes au pied de la première grande difficulté, une pente herbeuse, longue avec un fort pourcentage qui est suivi d’un pierrier en dévers d’environ 1 kilomètre. Apprentissage accéléré pour ceux qui n’ont pas l’habitude de ce type de terrain….Col de l’Albe. Les nuages nous ont rattrapé et je cherche ma petite sente entre des barres rocheuses impressionnantes ce qui permet de rejoindre directement l’étang de Joclar. Peine perdue, pas assez de visibilité et il nous faut faire un petit détour par Andorre et descendre vers l’Estany Segon pour trouver le second passage. Il est tard et le temps s’est refroidi, la toilette sera tonique.
DD10h26 D+1525m D- 1155m 

Pente herbeuse avant le col de l’Albe…

Jour 4 : Par des verrous glaciaires successifs, l’étang de l’Estagnol est derrière nous et nous progressons rive droite du ruisseau du même nom. Nous admirons au soleil retrouvé, un beau troupeau de chevaux de Mérens. Pour ne pas trop perdre d’altitude, nous coupons à travers rhododendrons et myrtilliers pour gagner l’amont de la Coume de Varihles. Un petit col  un peu délicat entre barres rocheuses et pentes herbeuses à 2352m nous ouvre la Coume d’Oze après une descente un peu plus facile que la montée…..Nous suivons le ruisseau de Rebenne en essayant de repérer les traces laissées par les bovins et les ovins, évitant les zones marécageuses, sautant le ruisseau, le repassant sur une passerelle vacillante dans un chaos composé d’énormes blocs. La journée en grande partie hors piste a été rude pour les articulations. Ce soir, nous bivouaquons à basse altitude. 1640m.  
DD 07h55 D+595m D-1270m

 Tannière d’Arsène

Jour 5 : Nous abandonnons l’idée de faire un détour pour faire l’ascension du Pic de la Sabine, les organismes doivent garder un minimum de fraîcheur pour les jours à venir et pour pouvoir atteindre le premier 3000 de la chaîne. Surtout que la journée ne va pas être facile, nous perdons encore de l’altitude afin d’aller à la confluence avec le ruisseau de la Sabine et d’entamer par une sente qui se perd régulièrement la remontée de ce ruisseau. J’opte pour la rive droite et franchissons plusieurs épaulements qui nous permettent de ne pas trop s’user dans des montées et des descentes dans ce relief chahuté. Pour sortir de cette vallée, un pierrier important entre le pic de Thoumasset et le pic de l’étang Blaou doit être négocié au mieux, en y laissant un minimum d’énergie. Le  Pas de la Soulane franchi, l’étang Blaou miroite sous un généreux soleil que nous contournons par le nord en cherchant à nous diriger vers l’ouest sans perdre dans un premier temps d’altitude. Pause repas au ruisseau de Peyregrand afin d’examiner la suite de l’itinéraire, pierrier ou pente herbeuse ! Ce sera le pierrier pour gagner les étangs de Liassiès et le repaire d’Arsène, un dernier petit col  à 2578 d’altitude pour atteindre l’étang du Rouch. Une voie sans issue dans un environnement de haute montagne. Un vague cheminement cairné par Arsène nous permet au prix de gros efforts physiques et d’une attention soutenue de gagner la rive droite du ruisseau de Gnioure par le pierrier, pente herbeuse et terrain instable. Le bivouac est le bienvenu à 2140 m sur un replat herbeux avec une eau de source à proximité et quelques ruisseaux annexes pour la toilette.
DD09h59 D+1480m D-965m

Jour 6 : Le territoire d’Andorre est devant nous et par plusieurs verrous glaciaires et petits lacs nous atteignons le port de l’Albeille à 2601m. Nous reprenons notre souffle en échangeant avec un couple de sympathiques français qui font des bouts de la HRP en étoile à partir de leur camping car. L’étape d’aujourd’hui est courte en distance mais accumule les dénivelés et le terrain difficile. Après une descente dans un terrain instable en longeant un énorme névé qui ne fondra pas d’ici la fin de l’été. Notre objectif du jour se trouve sur notre droite et est frontalier avec la France, le pic de Tristagne ou Tristaina en catalan à 2878m d’altitude. Ce sommet n’a jamais été gravi par Atlas et fait partie des 100 plus beaux sommets de la chaîne Pyrénéenne. Nous montons une tente et déposons un  maximum de matériel et nourriture le temps de l’ascension. Pas facile surtout dans la partie supérieure ou les mains sont bien utiles pour franchir quelques barres rocheuses. Un beau terrain montagnard. Nous sommes au sommet seuls et pouvons contempler à loisir le paysage qui se dévoile à nos yeux une nouvelle fois sur 360°. Au nord l’étang de Fourcat, à l’ouest les sommets convoités du Montcalm et du pic d’Estats, le pic de la Soucarane ou de la Rouge (un vieux souvenir d’Atlas) et en premier rideau les pics de Macaras et de l’étang de Fourcat, au sud les différents lacs d’Andorre, le Tristaina, l’Estany Del Mig et à l’est, d’où l’on vient un imbroglio de crêtes enchevêtrées…et la longue vallée qui conduit à l’étang de Gnioure. Nous nous installons après le départ des baigneurs et des randonneurs à la journée, à proximité de l’Estany del Mig pour le bivouac à 2290m.
DD 06h43 D+775m D-130m 

Ascension du Tristaina …

Jour 7 : Les jours raccourcissent et le réveil se fait dans la pénombre. Nous utilisons depuis quelques jours déjà, les lampes frontales pour démarrer la matinée. La journée va être longue et musclée. Après une traversée de rhododendrons à flan de montagne, nous posons nos pas dans ce qui semble être une ancienne salle à manger de vautours, excréments importants, nombreuses plumes, une odeur pestilentielle mais plus rien….le grand nettoyage est fini ! Une sente nous conduit à une pente herbeuse où nous changeons d’orientation pour prendre pleine pente et nous faire déboucher au port de Tristaina à 2690m d’altitude. L’itinéraire est ambitieux, nous devons passer par le pic de l’étang de Fourcat pour gagner au plus direct la vallée suivante. Peut-être trop d’ailleurs car les premières difficultés avec un sac encore lourd apparaissent et deviennent infranchissables, l’arrête débouche sur un chaos avec des verticalités qui m’obligent à faire rebrousser chemin au groupe…
Après un moment de réflexion et de concertation, je propose un nouveau passage en récupérant l’itinéraire que j’avais suivi lors de ma traversée en solitaire de la HRP, l’étang de Caraussans que nous identifions rapidement vu d’en haut grâce à sa forme particulière. Nous suivons le ruisseau du même nom et gagnons la vallée de Soulcem, les Orris de Carla, c’est jour de la fête de la transhumance. Une organisation pour les aoûtiens, que de monde… Un pique nique restaurateur au soleil les pieds dans l’eau du ruisseau du Rioufret ou Riufret nous fait le plus grand bien. Il fait chaud et j’explique la fin de la journée et le souhait de gagner le lac du Riufret 500 mètres de dénivelé plus haut par des traces herbeuses, barres rocheuses sur une pente fort raide. L’avantage est que nous avons pas besoin de nous courber pour manger les myrtilles, elles sont à portée de bouche !! Voilà la journée est finie, nous installons nos tentes sur un plat herbeux à 2400 m d’altitude, environ, un peu à l’écart du torrent entre des dalles polies par l’action des derniers glaciers.
DD 08h41 D+1280m D-1200m 

Pic de la Souccarane…

Jour 8 : 15 millibars de perdu dans la nuit. Vers 02h30 du matin au moment où la lune apparaissait derrière la crête, quelques nuages précurseurs semblait vouloir confirmer cette baisse du baromètre. Au lever du jour, le ciel est limpide, nous avons encore quelques heures de beau temps devant nous ! Il nous reste à peine 2 kilomètres linéaires pour atteindre le col à 2978m séparant les deux 3000. Le terrain très difficile est derrière nous et après une dernière vire herbeuse, nous mettons pied sur une premier névé facilement négocié puis un terrain instable fait de terre et de cailloux. Le second névé est passé, plus pentu, nous l’évitons en partie préférant le rocher et attaquons avec dynamisme la dernière montée. Au col, les premiers randonneurs à la journée montant du refuge français du Pinet sont déjà là et des cohortes de jeunes Catalans arrivant du versant espagnol nous saluent. Le contraste est saisissant entre les deux publics que de jeunesse côté ibérique, la randonnée de ce côté de la frontière est considérée vraiment comme un véritable sport !  Nous gagnons le pic d’Estats et sa croix ou flotte de nombreux drapeaux catalans à 3143m, plus haut sommet de la Catalogne, vénéré par tout un peuple. Puis c’est le tour du pic du Montcalm où nous nous retrouvons pratiquement seuls à 3077m d’altitude, toit de l’Ariège et premier sommet français venant de l’est. Déjà, un peu de nostalgie on sent que la traversée s’achève et quelle traversée…Un beau moment de montagne avec des compagnons qui ont su faire taire leurs douleurs et forcer parfois leur nature pour aller au bout de leur engagement…
Une longue descente s’amorce avec une pause bien méritée à mi-pente pour finir les provisions et profiter encore de ce décor mais déjà les nuages s’amoncellent et nous finissons cette dévalade de 2065 m sous quelques gouttes de pluie.
DD 08h00 D+900m D-2065m

Couloir du Riufret…
Bivouac dans le Riufret …
Denier névé avant les “3000”

Remarques : les cartes utilisées pour ce périple étaient les Top25 2249OT, Bourg-madame et 2148OT, Vicdessos. Nous avons progressé en trace directe de 45 kilomètres vers l’Ouest.
Observations : pour cette seconde étape, le terrain a tenu toutes ses promesses, il a été très varié, exigeant et je crois que l’ensemble des participants a progressé tant sur le plan du portage, du physique que techniquement. A bientôt, peut-être pour la 3ème étape !
Merci à Aurélie et Jérôme A/J pour leur aide dans la dépose d’un véhicule et le transport des participants
Temps de préparation : réunions préparatoires, choix de l’itinéraire, mise au point pour la récupération des participants, réservation de l’hébergement, 15 heures.

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Les Abers

Séjour n°15. Les Abers, le chemin des phares

Date : Du 21 au 29 juillet 2012  (1ère étape)
Animatrice : Nicole

Départ de Clermont Ferrand en voiture le samedi 21 juillet arrivée à Roscoff.
Pour se mettre en appétit, nous avons fait un petit tour jusqu’à la Pointe de Bloscon toute proche, avec la chapelle Ste Barbe, et ainsi avons pu profiter d’un magnifique panorama. A l’aide du bateau nous avons pu réaliser la visite de l’ile de Batz, qui compte 507 habitants, une école, un collège et tous les services nécessaires.  La vie s’articule autour de trois secteurs d’activités : l’agriculture, la pêche, les services, commerces et quelques artisans. On a pu remarquer que cette petite île a su s’ouvrir au tourisme sans perdre son identité.
Hébergement à l’Auberge de Jeunesse (qui s’est modernisée depuis quelques années).
Promenade digestive sur l’Ile.

Dimanche 22 juillet :
Ce matin, nous reprenons le bateau pour rejoindre Roscoff et le continent… Départ de la rando plein ouest pour le petit hameau de Plougoulm soit environ 25 km principalement sur le sentier côtier… Une belle météo semble installée. Hébergement en gîte.

Lundi 23 juillet :
Plougoulm – Plouescat (petite commune très agréable) soit une étape de 23 km. La chaleur et le ciel bleu sont toujours au rendez-vous ce qui n’est pas pour nous déplaire. Hébergement à l’hôtel avec un très bon accueil.

Mardi 24 juillet :
Plouescat, Brignogan  21 km. Hébergement Gîte communal accueil sympa. De cette étape nous retiendrons le passage par les dunes de Ker Emma et la belle grève de Goulven.

Mercredi 25 juillet : Brignogan, Guisseny 22 km. Hébergement en dehors du village et très belle auberge et excellent accueil. Pour cette journée ce sera le passage au Ménez Ham (ancien village de pêcheurs) qui est remarquable.

Jeudi 26 juillet : Guisseny, Lilia 21 km à proximité de la fameuse île Vierge et de son phare le plus élevé d’Europe. Pas de possibilité de faire des courses pour le repas du midi à part un camping sur notre trajet ou nous trouvons une baguette et 2 pots de pâté mais avec le pain supplémentaire de l’Auberge nous ne mourrons pas de faim cette fois-ci. Ensuite, nous utilisons le transport de Lilia à l’Aber Wrac’h (Landéda). Hébergement en hôtel.

Vendredi 27 juillet : Nous reprenons le transport pour revenir de l’Aber Wrac’h à Lilia et pour reprendre la suite de la rando 22 km. Hébergement de nouveau à l’Aber Wrac’h.

Samedi 28 juillet : L’Aber Wrac’h (Landéda), Lannilis 19 km. Hébergement à l’hôtel

Fin du séjour.
Nous partons les trois chauffeurs en taxi pour Roscoff, récupérer nos voitures pour dimanche matin.
Retour sur Clermont Ferrand, dimanche soir vers 18 h00.

En définitive, nous avons connu une semaine exceptionnelle avec du soleil, de la chaleur ce qui n’avait pas été le cas depuis longtemps nous disaient différents Bretons. Nous avons parcouru un sentier dit côtier souvent en bordure de mer, des plages immenses visitées par assez peu de monde, la présence de sable fin mais tout de même de l’eau un peu fraiche.
A bientôt pour une nouvelle aventure en Bretagne.

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Alptrekking 1/3

Séjour n°16. Alpetrekking 1ère étape


Date : Du samedi 21 juillet au mercredi 1er aout 2012
Animateur : Jean Pierre Q.
Nombre de participants : 11 (animateur compris) soit 6 femmes et 5 hommes

DES CONTAMINES MONTJOIES A ZERMATT.
L’objectif de cette 1ère partie de l’Alptrekking consiste à relier les grands massifs que sont : le massif du Mont Blanc, le massif du Grand Saint Bernard, le massif des Grands Combins et enfin, le massif du Cervin.

1er jour : Départ de Clermont à 6h00 arrivée au Contamines Montjoie à 12h00
Difficulté : Facile
Dénivelé : 550m+ en 3H00
Météo : vent du nord froid
Cheminement : Contamines Montjoies (1170m), Notre Dame de la Gorge, chalet de Nant Bornant, refuge de la Balme (1706m).
D’entrée de jeu si la côte parcourue l’après-midi permet d’échauffer les muscles c’est plutôt l’accueil rude et montagnard du refuge de la Balme qui restera dans les mémoires…

2e jour :
Difficulté : Moyen
Dénivelé : 1240 m +1080 m –  en 8h17
Météo : vent froid
Cheminement : refuge de la Balme (1706 m), col de la croix du Bonhomme (2443m), col des Fours (2666m), tête Nord des Fours (2756m), ville des Glaciers (1789m), chalet des Mottets (1870m).

3e jour :
Difficulté : Moyen
Dénivelé : 1280m +1220m – en 8h58
Météo : beau temps
Cheminement : Chalet des Mottets (1870m), col de la Seigne (2516m col frontière France Italie), refuge Elisabetta, lac Combal (1980m), Alp Vieille, col Chécroui refuge Maison Vieille (1956m).
Jusqu’ici nous avons suivi l’itinéraire classique du TMB (tour du Mont Blanc)

4e jour :  
Difficulté : Moyen
Dénivelé : 1230 m +1165m – en 8h36
Météo : beau temps
Cheminement : refuge Maison Vieille (1956m), Courmayeur (1224m), refuge Bertone (1991m), montagne de la Saxe,refuge Bonatti (2026m).
Le point d’orgue de la journée, c’est cette vue et ce passage à hauteur des Grandes Jorasses… Vraiment un panorama exceptionnel que beaucoup de randonneurs délaissent dans leur TMB pour un parcours bien moins riche et souvent motorisé en fond de vallée. Très belle vue depuis le refuge Bonatti.

 5e jour :
Difficulté : Moyen +
Dénivelé :1660 m+ 1250m – en 9h40
Météo : beau temps
Cheminement : refuge Bonatti (2026m), Alp giué Damon (passerelle), col de Malatra (2928m), lac des Merdeux (2550m), col des Ceingles (2817m), col de saint Rhemy (2563m), point côté 2295m, col et hospice du Grand Saint Bernard (2469m).
C’est là que nos chemins se séparent de cette foule qui fait le tour du Mont-Blanc. Ce jour là nous sommes les seuls à aller en direction du col de Malatra et resterons seuls toute la journée.  Le passage du col de Malatra est équipé de cordes et câbles coté est. Très bon accueil à l’Hospice du Grand Saint Bernard avec du thé chaud à notre arrivée.

6e jour :
Difficulté : Moyen
Dénivelé : 1275 m +1325m – en 9h05
Météo : beau temps
Cheminement : Col du Grand Saint Bernard, Saint Rhemy (village), col de Champillon (2709m), refuge Letey sous le col de Champillon (2465m).
S’il fallait parmi d’autres, ressortir un souvenir de cette belle étape ce serait sans aucun doute la visite du village de Saint Rhemy, très joli village de montagne.

7e jour :
Difficulté : Moyen
Dénivelé : 1155 m +1100m – en 8h54
Météo : beau temps
Cheminement : refuge de Champillon (2465m), Ru de By,Thoules, Col Fenêtre Durand (2797 m), cabane de Chanrion (2462m).
Plus on monte en altitude, plus il semblerait que la vie soit difficile et rude… par exemple au refuge Chanrion c’est l’eau que l’on nous fait payer…

8e jour :
Difficulté : Moyen avec passage alpin
Dénivelé : 690 m+ 770m – en 6h28
Météo : pluies et vent fort le matin, beau et couvert l’après midi.
Cheminement : cabane de Chanrion (2462 m) – col de Crête Sèche (2899m) – refuge de Crête Sèche (2385m).
Si les jours précédents en suivant les sentiers le cheminement s’est produit sans problème, aujourd’hui, nous avons eu de la difficulté à passer les torrents qui ont grossi pendant la nuit… Le passage pour arriver au col se trouve dans la barre rocheuse équipée de chaine… Il est délicat à emprunter avec, sous la pluie,  un sol très glissant et instable.

9e jour :
Difficulté : Moyen+ avec 2 passages de câbles et chaine + un pierrier interminable
Dénivelé : 1830m + 1335m – en 10h47
Météo : beau temps.
Cheminement : refuge de Crête Sèche (2385m), Alp Barnier (2198m), pas de la Folie (2300m), Alp Grand Chamin (2018m), barrage Place Moulin (1970m), refuge de Prarayer (2010m), col de Valcornera (3072m), refuge Perucca-Vuillermoz (2900m).

10e jour :
Difficulté : Moyen
Dénivelé : 1175m+ 1240m – en 6h56
Météo : beau temps.
Cheminement : refuge Perucca-Vuillermoz (2900m), Fenêtre di Cignana (2441m), Perreres (1850m), Breuil Cervina (2006m), télécabine jusqu’à plan maison (2548m), Théodulpass (3301m), refuge Théodulo (3317m).

Très jolies photos prises sur le mythique Cervin depuis le refuge.

11e jour :
Difficulté : Moyen
Dénivelé : – 1790m en 6h00
Météo : beau temps.
Cheminement : refuge Theodulo(3317m), glacier de theodulo, Trockener Steg (2939m), Zum See, Zermatt (1616m), auberge de jeunesse.

12e jour : départ en taxi 15 places pour les Contamines Montjoie et retour sur Clermont- Ferrand

Merci Annie D pour tes photos.
Et… A l’année prochaine pour la 2e étape.

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