Séjour n°6. La Corse « Tra mare e monti »

Animateur : Thierry
Nombre de participants : 12 dont 5 femmes et 7 hommes
Météo : assez ensoleillée dans l’ensemble. Température douce de 20 à 23°, peu de vent, couvert les 2 premiers jours surtout avec pluie en soirée et nuit du second jour.

Faune rencontrée : peu d’animaux rencontrés y compris les cochons corses décrits comme déambulant partout en liberté. Quelques vaches sur les chemins même  escarpés en montagne ou dans les rues des villages traversés suivant la coutume corse du « libre parcours du bétail », trois citelles vues à la jumelle dans une forêt de pins Laricio, leur habitat naturel.
Flore observée : maquis en fleur avec la cyste de Montpellier et la cyste de crête omniprésente,  nombreux lys de St Pancrace, genévrier oxycèdre, myrte (dont on fait une très bonne liqueur), arbousiers,  lentisque (buissons), hêtres, pins laricio  (à partir de 900-1000 m), bruyère arborescente, chênes verts, châtaigniers  (plus exploités mais de taille remarquable) surtout dans la secteur d’Evisa-Marignana et encadrant les chemins par leur longue tige, les asphodèles
Patrimoine bâti: quelques beaux villages-bourgs traversés : Calenzana  au départ et Ota village perché classique en Corse au-dessus de la Spelunca, des ponts génois, des tours génoises (Girolata, Cargèse), mines de cuivre exploitées jusqu’au début du 20ème siècle avant d’arriver à E Case, de nombreuses bergeries ruinées, un séchoir à châtaignes près de Marignana – à Cargèse, belle église orthodoxe du 18ème .
Patrimoine naturel : le littoral entre les golfes de Calvi, Porto et Sagone,  de loin en loin les sommets corses (reconnus = Monte Cinto et monte Rotondo et le  ravin de Vitrone en aplomb du golfe de Porto aux parois de porphyre rouge.

Classement du séjour : moyen+
Hébergement : en itinérance avec bivouacs près des gîtes ou refuge (7 tentes) sauf à Ota et Marignana où nous avons dormi en gîte d’étape comme prévu. Bonne qualité des gîtes. Accueil toujours cordial sauf à Tuarelli et Marignana
Nourriture : des ravitaillements étaient prévus sur le parcours (Curzu, Evisa, Marignana). Deux  dîners pris en gîte d’étape. Tous les autres repas à la charge des participants avec un bel esprit d’entraide et d’échange de nourriture.
Transport: trois véhicules pour Clermont-Lyon (laissés à proximité de l’aéroport dans un parking gardé : Car Park  Center – à recommander), avion jusqu’à Bastia, bus de l’aéroport à Bastia, train entre Bastia et Calvi (camp Rafelli  – base du 2ème REP), bus entre Cargèse et Ajaccio, bus à Ajaccio et aéroport, avion Ajaccio-Lyon.
Kilométrage voitures parcouru : aller/retour Clermont-Ferrand / Lyon-St Exupéry=375 km
Déroulement du séjour (les durées des étapes s’entendent pauses comprises):

Vendredi 23 mai : départ en co-voiturage à 8 h pour Lyon-St Exupéry – Dépose des voitures sur le parking de gardiennage et acheminement aéroport en navette. Arrivée aéroport Bastia à 13h15 – tous les sacs à dos enfermés dans de grands sacs poubelles ont bien fait rire les gens sur les tapis de récupération des bagages – acheminement à Bastia Centre par navette. Objectif principal avant le train : acheter les recharges de gaz. Déambulation à travers le centre-ville à la recherche du magasin La Randonnée (beau petit magasin de sports de montagne en particulier) – chacun ayant acheté son gaz, deux, trois dernières courses alimentaires effectuées. Départ du train à 17h pour 3heures de trajet jusqu’à Calvi : les abords de Bastia vu du train ne font pas rêver… Puis début de l’émerveillement en remontant vers la montagne en langeant le Golo (une des plus longues rivières-fleuves corses), puis après le changement de train à Ponte-Leccia, redescente vers la Balagne (ancien verger de la Corse) reconquis par le maquis et l’IIle Rousse : beaux points de vue sur la côte…Arrivée à Camp Rafalli avant Calvi. La micro-gare est en face du casernement de la Légion étrangère (2ème REP). Transport en deux fois par taxi jusqu’à Calenzana  où nous passons la première nuit près du gîte et des « costauds » qui vont partir sur la GR20 

Samedi 24 mai : 1ère étape – Calenzana – Bonifatu
Distance : 12,500 m – Durée : 6 heures – D+ : 645m  – D- : – 340m
Classement Atlas : Facile
Après installation du bivouac, petit rab sans sac à dos vers l’entrée du Cirque de Bonifato : 6 km pour 300 m de D+
Mise en route après un premier bivouac sans histoire. Ce sera une étape courte. Dès le départ, rude montée commune avec le GR20 sur 3km jusqu’à Bocca Corsu (bocca=col en corse) – puis descente facile vers belle rivière de montagne descendant du cirque de Bonifato et finissant son chemin dans la plaine de Calvi. Après avoir suivi un large chemin d’exploitation sur 3 km sous le début de la forêt de Sambuccu , on traverse le torrent-rivière pour faire une pause quelques centaine de mètres plus loin le long du torrent au-dessus de quelques belles vasques auxquelles ne résistent pas Jean-Pierre et Claudie. Puis montée rude  en rive gauche vers le chaos de Bocca Rezza et la petite route que nous suivons jusqu’à l’auberge de Bonifatu où nous installons le bivouac.  Puisqu’il est tôt, je propose une petite boucle en direction de l’entrée du Cirque de Bonifato dans un décor assez montagneux. Belle grimpette et trois traversées de gué amusantes. Au retour, nous profitons de la belle terrase de l’auberge bordée de cerisiers qui nous procurent la matière solide d’un bel apéritif.  Bivouac paisible qui nous met bien dans le rythme tranquille du séjour 

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Calenzana

Dimanche 25 mai : 2ème  étape – Bonifatu – Tuarelli
Distance : 16,500 m – Durée : 7h30 – D+ : 735m  – D- : – 1194m 
Classement Atlas : Facile+
Dès le départ, longue montée de 4 km vers le Bocca di Bonassa avec un beau point de vue sur Calvi au loin. Ce ne sera plus alors qu’une longue descente de 12 km jusqu’à Tuarelli, souvent en balcon, au-dessus de plusieurs vallons – Descente un peu lassante vers la fin.  Nous retrouverons souvent ce type de cheminement, très pierreux, encadré d’asphodèles et suivant les altitudes de pins ou de chênes verts et genêts formant un semi-ouvert nous masquant les points de vue au loin.

Installation du bivouac près du gîte d’une personne connue de la blogosphère et au sujet de laquelle les avis sont tranchés : on aime ou on déteste. Il a plu ce soir-là et nous avons aménagé un petit espace couvert avec des capes de pluie sous lequel nous avons pu dîner tous ensemble… Tenu en éveil par la pluie, j’ai revu dans le silence de la nuit la suite de l’itinéraire des deux jours suivants….En effet, l’étape du lendemain devait nous amener au bout de 12 km sans dénivelée à Galéria, petite station balnéaire sur le golfe du même nom… rien de difficile. Pas comme le déplacement du jour suivant car j’avais imaginé deux étapes en une de Galéria à Curzu, évitant donc l’étape de Girolata – C’était une des deux étapes les plus longues du séjour, en partie hors GRP. En analysant la carte de plus près, je me suis rendu compte que le dernier tiers de l’étape empruntait une longue crête, a priori assez étroite. Le temps étant à la pluie (et les prévisions pas fameuses sur les jours à venir), avec le poids des sacs, la fatigue du groupe en fin de journée et ma méconnaissance précise du terrain, le cheminement pourrait s’avérer dangereux. L’autre solution à ma disposition était d’utiliser une variante du Tra Mare…  – bienvenue à cet endroit-là –  qui relie Tuarelli à Curzu en direct. Je l’avais repérée pendant la préparation de l’itinéraire…. Elle paraissait moins exposée, assez longue et offrant certainement après le franchissement du point haut de belles vues sur le golfe de Porto…   

J’ai donc passé deux heures à peser le pour et le contre de chacune des options avant d’arriver à m’endormir au milieu de la nuit. Le lendemain, tout était clair dans ma tête, et l’option 2 par la variante la plus naturelle à retenir. Ne restait alors qu’à communiquer la décision à l’équipe, appeler le gîte de Galéria pour informer de notre annulation et appeler le gîte de Curzu pour le prévenir de notre arrivée le lundi soir au lieu du mardi soir. Puisqu’on gagnait un jour sur la planning, il fallait également trouver comment occuper le mardi. J’ai pris la décision d’une rando sans portage de Curzu à Girolata en aller-retour. Avantage, on dormait deux nuits au même endroit. Girolata-Curzu  est une étape en soi du Tra Mare et Monti. Tout étant réglé, ne restait plus qu’à se mettre en route

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Lundi  26 mai : 3ème étape – Tuarelli – Curzu
Classement Atlas : Facile+
Distance : 19 km – Durée : 7h40 – D+ : 957m  – D- : – 800m
Le début de l’itinéraire emprunte un sentier d’exploitation le long du ruisseau Penticatu sur 4 km avant de s’élever en sous-bois  assez fortement pendant 5 km jusqu’au point haut de la journée le Bocca di Melza. Bel effort du groupe puisque la  D+ = 600 m environ est absorbée en moins de deux heures. La récompense survient au col avec une belle vue sur le golfe de Porto au sud. Le repas pris sur le chemin dans le haut de la longue descente ne faisait qu’accroitre le plaisir des yeux. Bien calés dans les rochers du chaos de Costa, nous n’avons pas perdu une miette des ces magnifiques paysages sous un soleil retrouvé qui faisait mentir les prévisions de la veille… La descente assez sèche de 5 km  après le repas ne parvenait pas à entamer l’enthousiasme du groupe. Parvenus après 700 m de descente à la jonction avec la section du GRP menant de Curzu à Serierra, nous sommes remontés par une pente raide (200 de D+ pour moins de 2 km) au-dessus de Partinello, bourg où un ravitaillement était prévu.  Tout le monde trouva son bonheur dans une belle épicerie aux bons produits pas trop chères – fruits, Coppa et tome de brebis furent plébiscités ! De là, je décidai, constatant la fatigue du groupe, de suivre la route pour les 3 kilomètres qui menaient à Curzu plutôt que de remonter trouver le sentier qui menait au gîte. Le propriétaire des lieux nous a fort bien reçu et m’a confirmé que l’itinéraire hors GRP que j’envisageai était très mal balisé (plaintes de randonneurs passés) et que la crête qui m’avait fait reculer était très «rocheuse et à proscrire en cas de pluie ! Je ne regrettai donc pas mes pensées agitées de la nuit et ma petite insomnie ! Le lieu de bivouac, plusieurs petits espaces en terrasse, s’est avéré très confortable et le repas du soir  autour de plusieurs petites tables mis bout à bout très réconfortant. 

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Mardi 27 mai : 4ème étape – Curzu – plage de Tuara – Curzu
Distance : 16,700 m – Durée : 8h30 – D+ : 1245m  – D- : – 1245m
Classement Atlas : Moyenne
Nous sommes donc partis sans poids sur le dos mais sans Alain également qui souffre trop du genou gauche et qui a décidé de rejoindre Ajaccio le lendemain par ses propres moyens. Belle randonnée rocheuse en direction de la mer – montée tout d’abord de près de 3 km puis plein W sur 3km avec les golfes de Girolata et Porto toujours en vue jusqu’au Bocca di Crocce et le Cap Senino au loin avant de descendre vers la plage de Tuara à l’heure du repas. Plage qui ne fait pas rêver du tout (des centaines de déchets divers et variées jonchent en effet la plage !) mais la mer tend ses bras hourlés à Jean-Pierre, Claudie et moi-même. Quel plaisir que ce bain sous les yeux envieux des collègues ! une eau assez douce finalement mais une mer un peu hâchée par le vent d’ouest qui finit d’amener sa fausse note sur cette partie du séjour. Le retour par le même chemin via la crête du Capu di Linu se fait à bonne allure même si, à la lecture des D+ et D- , ce fut une rando ayant fière allure ! 
Le repas pris au gîte, petite récompense du goût de tous, nous permit de découvrir une spécialité locale – les canelonni au brucce – et une daube de bœuf excellentes.

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Mercredi 28 mai : 5ème étape – Curzu – Ota
Distance : 25,5k m – Durée : 12 heures – D+ : 1400m  – D- : – 550m 
Classement Atlas : Difficile
LA grosse étape du séjour annoncée comme telle dès la réunion d’information.
Longue journée puisque nous faisons deux étapes en une: Curzu – Serierra – Ota
Alain nous a donc quittés. On apprendra le soir qu’il a fait du stop de Curzu à Porto puis pris le bus de Porto – Cargèse – Ajaccio pour s’installer au camping des Mimosas sur les hauteurs d’Ajaccio.
La journée commence par deux petites bosses sèches entre Curzu et Serierra avec entre les deux, un nouveau petit ravitaillement à Partinello, manière de saluer une dernière fois notre charmante épicière… 
Parvenu à Serierra,, charmant village un peu à l’écart du brouhaha du monde, le groupe repart pour une grosse après-midi puisque que restent à parcourir  environ 12 km et surtout près de 6,5 km de montée et une D+= 840 m jusqu’au point haut, le Capu San Pietru. Avec un bon déjeuner dans le ventre, nous repartons d’un bon rythme sur un long faux plat qui doit m’endormir un peu (et les autres également) car je rate un tourner à droite très mal balisé et évident (dixit les baliseurs). La direction suivi par ce chemin d’exploitation qui remonte la vallée depuis Serierra correspond à la direction de notre sentier : du coup ce sont plus de 2,5 km que je fais faire à tort au groupe.  Quand même alerté par l’absence de balise depuis un certain temps, je constate l’erreur sur la carte et repère l’endroit oùu nous sommes : en fait le chemin monte jusqu’au col A u Virgholiu trois km plus haut. Des chemins balisés (sur la carte) nous permettraient de regagner OTA sans trop de casse même si nous ne connaissons pas l’état du balisage. Sur ces entrefaites, nous sommes rejoints sur le chemin par un 4X4 de forestiers qui nous confirment que pas mal de gens loupent l’embranchement…. Ils nous déconseillent le chemin du col même si le sentier est entretenu et le balisage assez cohérent. Ils nous conseillent de revenir sur nos pas, jusqu’au point de l’erreur. Ils se proposent gentiment de prendre deux de nos femmes » et tous nos sacs à dos chargés à l’arrière du véhicule jusque-là.  A l’arrivée à Ota, ils les déposeront dans l’autre gîte du village…. « Chez Marie ». Nous en sommes quitte à refaire plus léger, le chemin à l’envers mais cette erreur nous fait perdre près d’une heure trente.

La montée au Capu San Petru se fait à allure modérée mais constante : il sera atteint en moins de deux heures avec deux pauses « respiratoires ». Les 5 ,5 km de descente nous prendront plus de deux heures. Elle nous fait découvrir le ravin de Vitrone merveilleux passage où les falaises de porphyre rouge nous encadrent sur 2 km. Avec à certains moments de cette belle descente, des points de vue sur le village de Porto et la mer au fond du golfe du même nom. Inoubliable ! La fin de l’étape nous fera  passer d’un talweg à l’autre dans l’attente de voir Ota. Le village ne surgira qu’au dernier moment. 
Puisqu’il n’y a pas de cuisine en libre-service pour préparer notre repas au gîte qui nous accueille, nous décidons d’aller manger chez le cousin qui tient un restaurant. Malgré l’heure tardive, nous avons fait un repas simple mais succulent (la soupe corse !) avec en prime un concert de jeunes chanteurs-musiciens originaires du village qui nous ont régalé de plus de deux heures de chants corses. Leur réputation dépasse les limites du village puisqu’au fur et à mesure que la soirée passait des amateurs et connaisseurs locaux arrivaient en nombre dont notre épicière  de Curzu !    

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Jeudi 29 mai : 6ème étape – Curzu – Marignana
Distance : 12,500 m – Durée : 6 heures – D+ : 770m  – D- : – 420m
Classement Atlas : Facile+
Courte étape- propice à la récupération et à la découverte. Ca tombe bien car la première partie de la rando jusqu’à Evisa, nous fait remonter les gorges de la Spelunca et emprunter deux beaux pont génois, Pianella et  Zaglia. Ces ponts construits dans le courant du 15ème siècle se caractérisent par une forme en dos d’âne avec une seule arche reposant sur un tablier assez mince. Les Gênois les avaient construits pour faciliter la circulation et les échanges dans une optique de développement économique de l’île… Déjà !!   
La randonnée dans ces gorges est agréable mais très prisés des touristes randonneurs en ce jeudi d’Ascension. La route n’est jamais loin et les gens font un A/R entre Evisa au-dessus des gorges et le pont de Zaglia voire OTA pour les plus courageux qui veulent bien se faire la remontée à notre village de la veille.
J’avais prévu une petite excursion l’AM dans la forêt d’Aïtone avec ses châtaigniers séculaires et ses belles piscines au-dessus d’Evisa mais la pression touristique me fait changer d’avis. Nous ferons donc une courte rando après une longue pause à Evisa et parviendrons à Marignana vers 16h. Camping impossible autour du gîte qui m’avait obligé à choisir la nuitée dans la demeure. Le gîte est fait de bric et de broc  avec un accueil minimal mais nous avons un vaste espace de vie où nous organisons un repas en commun avec ce qui nous reste. Belle soirée pendant laquelle nos jeunes amis allemands – rencontrés la première fois à Tuarelli puis à Curzu – nous rejoignent avec une bouteille de rosé achetée à Evisa. Belle soirée d’échanges interculturels….  
Marignana devait être un bourg très important au siècle dernier mais la vision de plus de cent noms sur le monument aux mort (pour la guerre de 14 seulement) nous confirme bien la saignée opérée par cette guerre sur la population corse (20% de la population de l’île a disparu pdt la Grande Guerre). C’est aujourd’hui un gros bourg endormi avec comme seule commerce, la petite épicerie / tabac / journaux abritée dans le gîte où nous séjournons.

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Vendredi 30 mai : 7ème étape – Marignana – E Case
Distance : 17,500 m – Durée : 7h30 – D+ : 743m  – D- : – 849m
Classement Atlas : Facile+
Etape tranquille avec un profil assez similaire aux précédentes : plus ou moins longue montée le matin et longue descente l’après-midi.  Avec une progression en zone découverte plus importante que lors des étapes précédentes. Donc belle montée jusqu’au Bocca d’Acquaviva- point haut de la journée à 1102 m –  où nous déjeunons. Pour y parvenir, nous avons progressé à flanc de montagne ou sur des petits replats avec toujours de beaux points de vue sur un nouveau golfe, le golfe de Sagone. Nous essayons de savoir exactement le nom de telle ou telle anse qui apparait en confrontant le paysage à la carte, au moins pour les personnes intéressées (pas la majorité). Paysage toujours surmonté par de petits massifs culminant à 1200-1300 m : Capu Palellu, Capu a e Macenule,  Cappu Terraghiu, Bocca di Femina Morta. On trouve d’anciennes mines de fer dans ces zones rocheuses.
La descente dans le vallon principal sera encore un peu longue, nécessitant une attention soutenue des randonneurs. A l’occasion, nous pourrons voir des entrées de mines de cuivre sur le versant nous faisant face. Peu avant l’arrivée à E Case, une fois retrouvé l’étage des châtaigniers, nous pourrons voir les vestiges d’un ancien (et grand) séchoir à châtaignes. Peu de temps après nous arrivons à notre plus chouette lieu de bivouac : une vieille maison-refuge à flanc de colline avec de beaux emplacements de camping et surtout une vue magnifique sur les petits golfes de Chiuni et de Peru qui précèdent au nord le grand golfe de Sagone. Vue complète donc du Capu Rossu qui ferme au sud le golfe de Porto jusqu’à Cargèse qui s’ouvre sur le golfe de Sagone au sud.  L’accueil bourru mais bienveillant et généreux de notre hôte restera un de nos bons souvenirs du séjour. 

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Samedi 31 mai : 8ème étape – E Case – Cargèse
Distance : 12,500 m – Durée : 5 heures – D+ : 427m  – D- : – 945m 
Classement Atlas : Facile
Dernière et courte étape avec une contrainte : arriver impérativement à 15h15 pour prendre notre bus pour Ajaccio car il n’y a pas de bus le dimanche et le bus du lundi arriverait trop tard le matin pour attraper notre avion.
Le départ est donc très matinal pour une rando moyennement intéressante. Après une progression sur une longue crête, une descente de 5 km s’engage. Section sans grand intérêt sinon les points de vue sur la côte et la mer au nord de Cargèse. Passage à travers la bergerie de Cargèse – peut-être celle pour laquelle travaillait Colonna, le berger de Cargèse ? La descente à partir de Punta di u Ghiniparellu est piégeuse et raide : je suis devant et fait passer la consigne de prudence aux suivants … Ce serait bête d’avoir un pépin à moins de dix km de la fin du périple….  Hélas, un membre du groupe chute lourdement et se -nous- fait une belle frayeur. Il en sera quitte pour quelques égratignures et un bel hématome qui se formera rapidement ….
Après quelques petits soins la troupe se remet en marche, redoublant de prudence jusqu’à un dernier petit « coup de cul » à 5 km de l’arrivée. Je laisse Evelyne monter devant pour ces derniers 250 m de D+. A son rythme (qui est le bon pour tout le monde), elle finit la montée en tête sans problème. Après 2 km nous entrons dans Cargese à 12h15. Visite de cette charmante petite cité, bâtie au 18ème siècle par des exilés grecs chassés de Grèce par les occupants turcs. La ville est construite sur un plan géométrique à la différence des villages corses traditionnels. Il abrite une très belle église orthodoxe riche de nombreuses icônes qui fait face à l’église catholique elle aussi très belle.
Il faut se réhabituer aux bruits de la ville avec sur cette route côtière qui relie Calvi à Ajaccio des hordes de motos venues d’Europe du nord.

Le bus a du retard – plus de 15 mn) et il est bien plein : les sacs à dos et Régis se retrouvent dans l’allée centrale ! Après une petite heure, nous parvenons à Ajaccio : le bus nous laisse à la gare routière près du port voyageur : nous avons 3km pour gagner notre camping dans les hauteurs d’Ajaccio où nous retrouvons notre ami Alain bien content de nous revoir. Quelques pizzas achetées en passant seront vite avalées, je préfère pour ma part finir mon dernier lyophilisé. La partie rando du séjour est terminée. 

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Dimanche 1er juin : Ajaccio
Nous avons une journée à nous pour visiter Ajaccio ! Habitués aux réveils matinaux, nous prenons la route de la ville vers 8h. Alain a dévalisé l’Office du Tourisme et nous conseille sur ce qu’il faut voir et là où il faut aller… Ce sera donc une journée cool au cours de laquelle, nous visiterons la ville par petits groupes, chacun d’eux ayant ses propres points d’intérêts : flâneries urbaines avec le grand marché du dimanche place du Mal Foch, visites du musée d’Art Fesch, de la maison natale de Napoléon, randos vers les îles Sanguinaires, baignades….  
Nous nous retrouverons le soir autour du pot d’Atlas avant de partager un dernier repas sur le port. Alain avait eu le temps de repérer les bonnes adresses….

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Lundi 2 juin : retour tranquille à Clermont après bus aéroport, avion, navette aéroport Lyon – Car Park Center et finalement nos véhicules pour la dernière ligne droite. Arrivée à Clermont vers 15h30.

En guise de conclusion : ce fut une belle itinérance qui nous a fait toucher du doigt la nature corse, sa montagne et ses paysages et…  certains de ses habitants.  J’ai mené un groupe de gens très attachants, extrêmement attentif les uns envers les autres, solidaires en somme. Nous avons des souvenirs et des images dans les yeux qui resteront ! Merci Atlas d’avoir permis l’organisation d’une telle aventure. 
Merci à Pierre et à Vincent pour leurs photos.

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