Animateur : Yves
Nombre de participants : 12 animateur compris ( 9 F, 3 H)
Météo : pluie le samedi, ensoleillé le dimanche
Distance : 32 km sur 2 jours
Dénivelé : 1215 m sur 2 jours
Durée : 12H30 pauses comprises
Classement Atlas : Facile
Kilométrage auto : 1245 km avec 3 véhicules 
Préparation et rédaction : 8 H
 
ITINERAIRE : 2 randonnées , une au départ de Bozouls, l’autre au départ d’Espalion.

Jour 1 : 14 km  +465 m  -465 m  5h30 

Depuis le départ de Clermont-Fd, sur la route la brume et le crachin nous accompagnent. A Laguiole le brouillard est même à couper au couteau, sans jeu de mots. Dans la descente sur Espalion le ciel s’éclaircit un peu , l’horizon semble s’ouvrir. 
Arrivé à Bozouls il pleuviote très légèrement, sur le parking les participants, mines un peu confites, se pressent sous les arbres pour le changement de chaussures et s’équipent en fonction de cette météo peu encourageante.

Nous nous avançons au bord de ce canyon naturel creusé par le Dourdou dans une roche calcaire. Sur une plate forme d’où l’on peut observer cette gorge en forme de fer à cheval de 400mètres de diamètre et de 100 mètres de profondeur, le spectacle est grandiose et surprenant. Là où habituellement une foule se presse, ce matin nous sommes les seuls emmitouflés sous nos capuches. Le manque de luminosité et de clarté nous prive un peu de l’aspect gigantesque du décor de ce cirque calcaire. 
Motivés, nous voulons voir de plus près, nous entamons la descente par de belles ruelles magnifiquement pavées et bordées de maisons admirablement restaurées. Avant d’atteindre le fond, sur notre gauche une cascade de 13 mètres de haut attire notre attention, celle-ci se jette dans le Gour d’Enfer qui donna vie à de nombreuses légendes. Nous voici au fond, les 100 mètres de falaises rectilignes qui nous bordent semblent immenses, on a du mal à voir le sommet.

Cascade du Gour d’Enfer

Nous allons suivre le Dourdou au fond de ce canyon en passant simultanément d’une rive à l’autre par des passerelles style himalayennes en bois très glissantes, en raison de l’humidité ambiante. Il semblerait que la météo s’améliore, mais cela reste une impression, les arbres bordant la rivière nous protègent et vu la profondeur, nous ne ressentons pas le vent.
Au bout de trois, quatre kilomètres nous commençons à sortir de cet abîme oppressant en direction de Sentel, où un hangar agricole en bordure de chemin sera le bienvenu pour un pique-nique à l’abri, car la pluie même fine sévit toujours. Repas fini, nous replongeons sur le Dourdou dans une partie du canyon qui s’élargit de plus en plus et le traversons une dernière fois.

Vers Rivaldière nous abandonnons la rivière pour prendre plein sud vers Carcuac et la Planhe sur ce plateau du Causse Comtal. Après un léger morceau de petite route nous reprenons d’abord nord puis nord-est après le Bruel pour rejoindre notre fameux Dourdou, cette fois ci en rive gauche et en haut de falaise.
La météo qui s’était un peu améliorée en début d’après-midi semble de nouveau se détériorer. Nous distinguons à peine les falaises d’en face, dommage parce que par beau temps la vue sur ces grandes parois verticales est mirifique. Nous atteignons maintenant le long promontoire avec son habitat développé au bord de parois vertigineuses où se dresse l’église romane Ste Fauste. Juste le temps de la photo de groupe et nous courrons nous mettre à l’abri dans l’église car une averse vigoureuse poussée par le vent s’abat sur nous. Nous guettons une légère baisse d’intensité pour regagner nos voitures au plus vite.

Je suis un peu déçu de cette journée, c’était la plus impressionnante curiosité du week-end mais la météo nous l’a gâchée, dommage ! 

Jour 2 : 18 km  +750 m  -750 m  7h

Les premiers rayons du soleil traversent les vitres pour baigner la table du petit déjeuner ce matin. Les mines s’ouvrent, les yeux pétillent, ouf de soulagement : la journée devrait être ensoleillée.

Les grandes flaques à proximité des voitures confirment que la journée d’hier a été bien arrosée. Aujourd’hui pas de déplacement en voitures, on chausse et départ d’Espalion, lieu de notre gîte. Coup d’œil rapide aux principales curiosités de la ville : l’ancien Palais de justice, le vieux pont roman en grés rose, le scaphandre posté devant l’unique musée dédié à cet univers fascinant. En 1864 Benoît Rouquayrol ingénieur des mines natif d’Espalion invente le premier scaphandre autonome moderne de l’histoire de la plongée, conçu initialement pour secourir les travailleurs de la mine de Decazeville en cas de “Coup de Grisou”. Au passage nous découvrons le scaphandrier en bronze installé les pieds dans le Lot en 2000.

Palais de justice et pont roman

Visite terminée nous quittons la ville en direction du Puech de Vermus. Pas le temps de s’échauffer, la pente commence et nous conduit aux pieds de la vierge érigée au sommet en 1862. La vue panoramique sur Espalion, et le château de Calmont d’Olt en fond, est mise en valeur par un soleil rasant. Au loin la brume encore présente en fond de vallées s’élève doucement et contraste avec les couleurs environnantes.

Observation finies nous allons vers le sud, sud-est, notre regard se fixe sur une construction insolite qui dépasse de la forêt. Késako ! Château d’eau, relais quelconque, cheminée, etc… La réponse viendra à midi pendant la pause où après avoir scruté la carte en détail nous lisons qu’il s’agit d’une Cheminée d’Equilibre. Monsieur Google nous apprendra que c’est un organe hydraulique essentiel à la régulation des débits d’eau afin d’éviter les coups de bélier, nous voilà instruits.

Sur le parcours nous contournons un éboulis impressionnant, comme un fleuve de pierres dans la forêt, le Clapas de Thubiès, débris d’orgues basaltiques tombés du Puech de Roquelaure par érosion il y a 8 millions d’années.

Clapas de Thubiès

Dans le contournement de ce pierrier géant, notre chemin est barré par une clôture qui préserve des zones de captage, un peu de hors-piste et quelques barbelés seront enjambés pour retrouver la direction de Roquelaure et son château du 12°S remarquablement restauré. Jouxtant le château une chapelle aux marches généreuses fera notre affaire pour le pique-nique. Nous sommes en plein soleil, abrités du vent, accompagnés par un gentil chien du village, moment apprécié par tous.

Nous avons atteint le bout de notre boucle, nous descendons maintenant face au nord avec une large vue sur St Côme D’Olt par un sentier parsemé des nombreuses pierres et de rochers encore très humides, prudence ça glisse ! Face à nous au loin, le Couvent de Malet, mis en valeur par ses pierres blondes se détache de son écrin de verdure. Nous approchons le Lot, le clocher Tors de l’église St Côme se dresse devant nous, originalité peu courante.

Nour retrouvons le GR65 chemin de Compostelle, déjà emprunté sur une courte distance ce matin, que nous suivrons en partie jusqu’à Espalion en croisant ça et là quelques pèlerins. Pour finir cette magnifique journée, les passages le long du Lot seront bucoliques et reposants et nous feront oublier celle d’hier. Sur l’ensemble ces deux jours resteront un bon souvenir.

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