Animateur : Yves
Nombre de participants : 12 animateur compris (6 F, 6 H)
Météo : ensoleillé et chaud toute la semaine. Nuageux certains jours.
Distance : 88 km
Dénivelé : + 6455 m, – 7115 m
Durée de randonnée pauses comprises : 48h50
Classement Atlas : Difficile
Kilométrage auto : 1060km pour 3 véhicules soit 3180km
Préparation et rédaction :  40 h

Départ ce samedi 28 juin à l’aube car la route est longue pour atteindre la vallée d’Ayas dans le Val d’Aoste, lieu où débute notre séjour. Le pique-nique au col du Petit Saint-Bernard entouré de sommets avec le Mont-Blanc en fond nous familiarise déjà avec la haute montagne.

Descente sur Aoste, capitale de cette région autonome d’Italie depuis 1948, la plus petite, la moins peuplée, mais la plus haute avec une altitude moyenne de 2000m et une présence de 1926 sommets dont 350 de plus de 3000m.

A Champoluc, station de ski renommée, nous stationnons nos voitures en lieu sûr et une navette nous transporte à Saint-Jacques des Allemands, petit hameau de fond de vallée où seuls les sentiers permettent de progresser au-delà. Ce village s’appelle ainsi car au Moyen Age, les Walsers, peuple germanophone ont colonisé les hautes vallées Alpines de Suisse et d’Italie.

Allez ! Sac sur le dos, bâtons dépliés, nous contournons l’église et attaquons la montée au Refuge Ferraro, notre hébergement de ce jour.

Jour 1 :  Trajet 8h30 puis 1.7km, +390m    1h de marche

La température avoisine les 35° degrés. Heureusement une grande partie de cette ascension est ombragée. Le sentier est chaotique, rochers, marches irrégulières et le manque d’échauffement se ressent dans les jambes. Nous apercevons quelques drapeaux : le refuge n’est pas loin.
Nous arrivons sur une magnifique terrasse en bois avec un point de vue sur la vallée d’Ayas, jusqu’à Champoluc, voire au-delà. Je profite de la terrasse ensoleillée pour une présentation du parcours de la semaine. Le groupe appréciera la soirée car, après le voyage et la montée avec cette chaleur, la fatigue se fait sentir.

Vue du refuge Ferraro

Jour 2 :  20km, +1340m, -900m    7h30 de marche

La nuit a été bénéfique et la troupe est en forme ce matin. La journée se présente bien, voire déjà chaude au petit matin.

Le but d’aujourd’hui est de s’approcher au plus près de l’immense zone glaciaire du Massif du Mont Rose. Petite descente en forêt pour gagner la combe de la Verraz que nous remontons jusqu’au lac Bleu, petit lac à la couleur de son nom.

Lac bleu

Déjà face à nous, que des 4000m avec un éventail de glaciers aux reflets scintillants : L’Aventine , Grand et Petit Glacier de Verraz, Castor et Pollux, et Glacier du Lys. On se sent transporté dans un autre environnement. Attirés par ce décor, nous longeons la moraine qui a formé le lac jusqu’à 2600m d’altitude environ.
Nous redescendons sur l’autre rive du torrent Verraz, la chaleur devient pesante. Nous profitons d’un passage en forêt pour le pique-nique.
Nous retrouvons brièvement le sentier de ce matin avant de le quitter pour zig-zaguer jusqu’à la piste du Ru Courtaud. Nous apercevons les vestiges d’une œuvre cyclopienne, capable de transporter l’eau du glacier de 2000m jusqu’à 1650m sur 19km pour alimenter la commune de Sant-Vincent, chantier qui dura 40 ans, de la fin du 14°s au début du 15°.

A Nanaz dessous, nous contournons une grande ferme d’alpage pour emprunter le sentier qui monte au refuge du Grand Tournalin. La pente, douce au départ le long d’un agréable torrent, s’accentue rapidement et malgré que la chaleur ait un peu baissé, la longueur de la journée se fait sentir.
A l’intersection de  la piste qui monte au refuge, je décide d’abandonner le sentier trop escarpé pour emprunter cette dernière, plus longue mais qui nous offre un pas plus régulier. Le refuge est atteint, le confort de l’hébergement nous fera oublier la difficulté.

Jour 3 :  13km, +570m, -1935m    6h40 de marche

Le temps est nuageux ce matin, le col de Nanaz que l’on a repéré du refuge est à peine visible, mais nous sommes confiants, les nuages devraient s’élever.
Quelques pas et nous sommes dans la pente, face au col. Un petit pierrier, un passage délicat assuré et nous voici à 2772m, point haut du jour. Au pied du petit Tournalin les bouquetins sont présents et Marie se régale avec son appareil performant. Passé le col, un joli sentier terreux nous amène au Col des Fontaines, puis à Champ Sec. De là, gauche toute, pour grimper au Col Fontana Fredda et son petit névé puis à la Pointe du même nom, 100m au-dessus.

Temps brumeux ce matin

Par temps clair, la vue sur le Cervin aurait été superbe, mais voilà, nous le devinerons mais nous ne le verrons pas. La descente sur la crète jusqu’au Col de Cheneil est très agréable, pique-nique rapide car il fait un peu frais.
Après le Lac de Lod, nous découvrons le sympathique village de Chamois et ses ravissantes habitations. Nous sommes au bord de la Vallée de Valtournenche et notre hébergement de ce soir se trouve 600 m plus bas en pleine vallée. La descente est longue et un peu « casse-patte » après déjà 1300 m de négatif déjà effectué, mais le sentier herbeux et tortueux est facile car bien entretenu. Les 3 petits chalets du Camping Cervino et l’excellent repas pantagruélique nous font oublier le désagrément du parcours.

Jour 4 :  16.5km, +1290m, -1190m    8h15 de marche

Soleil et ciel bleu au départ. Au loin, derrière nous se dresse le fameux Cervin qui semble obstruer la vallée. La progression se fait entre alpages et champs en fleur jusqu’au Lac de Champ Long au pied du Col du Pilonnet où les nuages nous laissent entrevoir enfin le célèbre Cervin.

Au fond le Cervin

Pique-nique au Col et descente vers Antagnod où nous retrouvons la Vallée D’Ayas. Le ciel s’assombrit, la pluie arrive, l’orage est prévu vers 17h. Le sentier suit la route et derrière, il nous reste encore la remontée à Vieux Crest, refuge de ce soir (3km et +400m environ). Nous décidons donc d’utiliser la navette gratuite jusqu’à Champoluc. Dans l’ascension, l’orage menace mais seulement quelques gouttes nous rafraichissent mais rien de méchant.

Refuge Vieux Crest, au cœur d’un ancien village Walser, au confort et à l’accueil au top, nous y reviendrons vendredi.

Jour 5 :  11km, +930m, -1055m    7h30 de marche

Nous quittons ce magnifique hameau qui entoure le refuge, direction la 3° vallée, celle de Greysonnet.  Il nous faut passer le Col Pinter à 2800m. Je propose de monter par le Col Perrin avec son lac éponyme, car, de là, un sentier en balcon rejoint pratiquement le Col Pinter. Au Col Perrin, la vue sur les glaciers est légèrement brumeuse.

Vue du col Perrin

Sur le chemin en balcons, quelques pièges : un petit névé en dévers et un gros pierrier à proximité des lacs Pinter où flottent quelques tâches de neige.

Lac Pinter

Le groupe sérieux et attentif passe sans encombre. Du Col nous apercevons un rideau de pluie sur la vallée et les premières gouttes arrivent. On s’équipe et la descente commence. Le sentier serpente dans les alpages fleuris et nous voilà à Alpenzu, refuge suspendu sur un balcon rocheux. La pluie arrivera plus tard et nous aura épargné. Accueil très chaleureux de la propriétaire, qui n’a pas hésité à nous offrir une copieuse et bienvenue planche de charcuterie et fromage pour notre 4h.

Jour 6 :  8km, +970m, -350m    6h30 de marche

Petite journée en km aujourd’hui, refuge oblige. Le ciel est d’un bleu uni au départ. Nous longeons la vallée en courbe de niveau, en alternant petites montées et descentes. Traversée d’un important pierrier avant de bifurquer sur notre droite pour gagner le Col de Valnera.

Passage de pierrier

Nous voulions monter à la pointe Valfredda mais un grondement de tonnerre contrarie nos projets. Nous décidons donc de plonger rapidement sur le refuge Arp, 250m plus bas, refuge imposant tout en pierres de taille, construit sur un plateau herbeux. En fin d’après midi après la pluie, les plus courageux remettront les chaussures pour dénicher les petits lacs au-dessus du refuge où quelques bouquetins ont élu domicile.

Jour 7 :  15km, +950m, -1325m    8h50 de marche

Temps magnifique, ciel bleu, aucun nuage. Pente douce jusqu’au Lac de la Bataille que nous longeons en direction du Col des Bringuets. La vue à 360° est splendide, au fond le Mont-Blanc et plein d’autres sommets. Légère descente en direction du Lac Long puis remontée au Col de Boussolaz (2940). Le Corno Bussola 80m plus haut dans une ambiance minérale nous attire. Nous posons les sacs et nous voila partis. Sommet atteint : 3023m. Nous avions tutoyé des 3000m cette semaine, mais nous ne les avions pas passés, c’est fait !

Col de Boussolaz

La descente sur la crête sera une pure merveille où la vue sur les nombreux lacs est extraordinaire.

Longue crête du col de Boussolaz

Au Col de Palasinaz, nous retrouvons un sentier plus tranquille jusqu’à Mascognaz petit hameau détenu par un hôtel de luxe. Il nous reste à remonter au Vieux Crest, notre refuge tant apprécié. Chose faite !

Cela aura été une des plus belles étapes de la semaine, sauvage, technique, physique, le tout avec une température correct et un ciel d’un bleu azur.

Jour 8 :  2.7km, +15m, -360m    1h20 de marche. Trajet 8h30

Petit déjeuner festif où un participant a soufflé sa bougie d’anniversaire.
Il nous reste à dévaler ce que nous avions monté mardi pour retrouver nos voitures encore un peu à l’ombre ce matin.

Voilà, semaine finie, mais réussie car nous avons pu échapper aux orages.
Petit arrêt de nouveau au Col du Petit Saint-Bernard pour le pique-nique et retour tranquille sur Clermont.

Merci à tous pour votre bonne humeur et votre aide dans les moments délicats.

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